Analyse pluviométrique globale

Présentation de la structure d’accueil

Le groupe setec, fondé en 1957, est organisé en filiales spécialisées dans différents domaines techniques : infrastructures de transport, travaux publics, bâtiment, géotechnique, matériaux, ingénierie ferroviaire, ingénierie de l’eau. Le nom du groupe est associé à plusieurs projets d’envergure tels que le tunnel sous la Manche, le viaduc de Millau, le tunnel de Fréjus, le métro de Macao ou plus récemment la fondation Louis Vuitton à Paris. Parmi ces filiales, setec hydratec, fondé en 1974, est un bureau d’études techniques spécialisé dans les différents domaines de l’ingénierie de l’eau : traitement des eaux, hydrogéologie, hydromorphologie, hydraulique urbaine, fluviale et maritime.
La diversité des compétences de ses salariés permet à setec hydratec de proposer à ses clients une large gamme de prestations, depuis la réalisation d’études générales (schémas directeurs, diagnostics, dossiers réglementaires) à la maîtrise d’œuvre ou l’assistance à maîtrise d’ouvrage (études de faisabilité, dossiers de consultation des entreprises, suivi de travaux et opérations de réception). Par ailleurs, setec hydratec développe en interne ses propres logiciels de modélisation depuis une trentaine d’années, que ce soit pour des études d’hydraulique urbaine ou fluviale, d’hydrologie ou encore d’aéraulique. Aujourd’hui commercialisés, ces logiciels confèrent à setec hydratec un atout supplémentaire pour l’appréhension de systèmes complexes.
La société setec hydratec est composée de plusieurs agences réparties sur l’ensemble du territoire français : Paris (siège), Strasbourg, Angers, Toulouse, Lyon et Vitrolles. Chaque agence est autonome et possède les compétences nécessaires à la réalisation des différentes prestations proposées par setec hydratec, ce qui n’exclut pas la coopération inter agences pour les travaux les plus conséquents.
En 2015, la société comptait 140 salariés et a réalisé un chiffre d’affaire de 13 millions d’euros, assuré à 90% par des clients publics.
L’agence de Vitrolles se compose d’une équipe de 5 ingénieurs (4 chargés d’études et 1 attaché d’études) et d’une assistante. Leurs domaines de compétences recouvrent la réalisation d’études techniques, l’assistance à maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre dans les domaines de l’hydraulique urbaine (diagnostic et conception de réseaux et d’ouvrages de stockage), fluviale (gestion dynamique des crues, gestion d’ouvrages hydrauliques), l’hydromorphologie (renaturation de cours d’eau, continuité écologique) et le traitement des eaux (conception de station d’épuration, d’usine de production d’eau potable, dépollution des de eaux pluviales). L’ensemble de ces savoirfaire permet à l’équipe de Vitrolles de répondre à une large gamme d’offres principalement pour des clients publics (services déconcentrés de l’Etat, collectivités locales, établissements publics de type syndicats mixtes…).

METHODOLOGIE

Après un bref rappel du contexte local et des enjeux associés, la présente partie comportera une description des objectifs d’un SDAP ainsi que la méthodologie de travail employée au cours de ce stage pour la réalisation des différentes phases d’étude fixées par le CCTP.

Rappel du contexte et des enjeux

Au sein de la métropole AMP, le périmètre du conseil de territoire Marseille Provence comprend 18 communes, anciennement membres de la communauté urbaine MPM à savoir : Allauch, Carnoux en Provence, Carry le Rouet, Cassis, Ceyreste, Châteauneuf les Martigues, Ensuès la Redonne, Gémenos, Gignac la Nerthe, La Ciotat, Le Rove, Marignane, Marseille, Plan de Cuques, Roquefort la Bédoule, Saint Victoret, Sausset les Pins et Septèmes les Vallons. Ces 18 communes concentrent environ 1 million d’habitants (dont 800 000 pour Marseille) soit plus de la moitié de la population totale de la Métropole AMP et occupent une superficie de 600 km² (Cf. Figure 3).
Le territoire est soumis à un climat de type méditerranéen, principalement caractérisé par des températures douces en hiver, chaudes à très chaudes en été ainsi que par une pluviométrie essentiellement marquée au printemps et en automne (Cf. Figure 4). Ces caractéristiques de température et de pluviométrie induisent une période de sécheresse entre le mois de Juin et le mois d’Août (zone en jaune sur la Figure 4).
Par ailleurs, les précipitations sous climat méditerranéen se manifestent fréquemment sous forme d’orages d’intensité parfois très importante (épisodes cévenols), pouvant apporter localement en quelques heures l’équivalent de plusieurs mois de précipitations. Cette caractéristique est particulièrement marquée dans les départements du Sud de la France, du fait de la présence de massifs montagneux proches de la mer, retenant les flux d’air chaud et humide de Sud-Est et de SudOuest [Desbordes, 1992].
Ces évènements, parfois qualifiés d’extrêmes, causent régulièrement des inondations par ruissellement ou par débordement de cours d’eau. La région de Marseille est soumise à cet aléa, les dernières inondations importantes datant de Septembre 2000 (cumul de pluie de 200mm en 24 heures), Décembre 2003, Octobre 2009, Novembre 2014 et Septembre 2015 (ville de Cassis). La principale difficulté dans la gestion du risque inondation en milieu méditerranéen réside dans le fait que les évènements pluvieux associés (orages) sont relativement complexes à anticiper en termes d’intensité et de localisation. D’autre part, ces pluies caractérisées par des cumuls importants sur de faibles durées, provoquent des réponses généralement très rapides (1 à quelques heures) des bassins versants et des cours d’eau, ce qui ne permet pas l’anticipation du risque et l’organisation des moyens de gestion.
Les milieux urbains sont particulièrement sensibles aux inondations par ruissellement pluvial, uniquement induites par l’écoulement de surface des eaux précipitées sur une agglomération et / ou sur ses bassins versants périphériques [CERTU, 2006]. Ces eaux empruntent des chemins d’écoulement préférentiels (thalwegs, réseaux hydrographiques naturels ou artificiels) et sont par la suite évacuées en tout ou partie par le réseau et / ou la voirie de l’agglomération concernée. Ce type d’inondation présente la particularité d’être issu d’un évènement pluvieux localisé dans l’espace et dans le temps, de type orage ou évènement extrême. Lorsque l’intensité d’une pluie dépasse la capacité d’infiltration du sol, la quasi-totalité de l’eau précipitée va ruisseler à la surface, indépendamment du taux de saturation en eau du sol (ruissellement hortonien). Le phénomène de ruissellement sera d’autant plus accentué par un taux élevé d’imperméabilisation des sols (excepté pour les sols déjà saturés en eau), comme rencontré sur des bassins versants urbains ou péri urbains.
De par leur contexte climatique, les milieux urbains méditerranéens sont particulièrement exposés au risque d’inondation par ruissellement pluvial. Certaines communes du conseil de territoire Marseille Provence (Le Rove, Ensuès la Redonne, Carry le rouet, Cassis) présentent certains facteurs aggravants liés à leur configuration topographique : zones urbanisées situées en contrebas de versants rocheux, pentes importantes, présence de points bas favorisant l’accumulation d’eau. Outre l’action du réseau pluvial, parfois insuffisante, pour l’évacuation des eaux de ruissellement, certaines techniques de gestion dites « alternatives » permettent de réduire les volumes ruisselés entrant dans le réseau. Certaines de ces techniques seront abordées dans la suite de cette partie.
Le conseil de territoire Marseille Provence présente de nombreux enjeux, économiques, démographiques ou encore naturels (Cf. Annexe 1). Abritant plus d’un million d’habitants, la protection de ces derniers face au risque inondation constitue une priorité pour le gestionnaire des infrastructures pluviales : réseaux et bassins de rétention. Les zones d’activités industrielles et commerciales constituent également un enjeu majeur au regard de leur rôle économique pour la région : aéroport de Marseille Provence (Marignane), zones d’activités (Marseille, Marignane, Saint Victoret, Châteauneuf les Martigues, Gémenos). Certaines industries localisées dans ces secteurs (raffinerie de la Mède ou usine Arkema à Marseille) représentent un enjeu supplémentaire de par la nature de leurs activités, pouvant engendrer un risque important pour l’environnement en cas dommages consécutifs à une inondation. Plusieurs espaces naturels remarquables sont également présents sur le territoire, notamment le parc national des Calanques ou les forêts la Côte Bleue, qu’il convient de préserver vis-à-vis de toute dégradation anthropique.
La gestion des eaux pluviales sur le périmètre du conseil de territoire Marseille Provence constitue donc une problématique de premier ordre, qui doit être abordée de manière exhaustive et homogène. La réalisation d’un SDAP unique pour l’ensemble du territoire doit permettre au gestionnaire de disposer d’un outil opérationnel pour répondre à cette problématique.

Le SDAP : définition et objectifs

Un SDAP est un outil opérationnel de planification d’études et de travaux dans le cadre d’une prise en compte globale de l’assainissement pluvial, à destination d’un gestionnaire de réseau (collectivité ou groupement de collectivités, syndicat mixte de gestion…). Il est généralement réalisé par une collectivité lors de l’élaboration de son zonage d’assainissement, définit à l’article L2224-10 du code général des collectivités territoriales (CGCT), en préalable à la conception de son programme d’assainissement, définit à l’article R2224-9 du CGCT [CERTU, 2003]. Bien qu’obligatoires, il n’existe aucun délai ni sanction imposés en cas de non production de ces documents par les collectivités. Un SDAP peut toutefois être réalisé indépendamment à la demande d’un maître d’ouvrage, dans l’objectif d’établir un zonage pluvial strict, visant à encadrer certaines pratiques d’urbanisation notamment. Le zonage pluvial est en effet généralement intégré par la suite au plan local d’urbanisme (PLU) de la collectivité conformément à l’article L123-1 du code de l’urbanisme, et peut imposer certaines prescriptions telles que :
 la limitation de rejet à la parcelle à x/l/s/ha ou l’infiltration d’une lame d’eau donnée
 un principe technique de gestion des eaux pluviales (infiltration, stockage temporaire, type de réseau)
 éventuels traitements à appliquer avant rejet
Un SDAP peut donc répondre à différents objectifs, selon la volonté et les attentes de son commanditaire. En conséquence, il n’existe pas de méthodologie exhaustive unique de réalisation d’un tel document, cependant 3 étapes principales peuvent être dégagées et complétées différemment selon les attentes du maître d’ouvrage et le contexte local [GRAIE, 2011]. Ces 3 étapes se composent :
 d’une synthèse des données disponibles sur le territoire (schémas directeurs précédents, cartographie, éléments réglementaires, connaissances locales) : étape 1.

Préparation et organisation des données topographiques

La première étape a consisté à analyser l’ensemble des plans et des données relatives aux réseaux pluviaux transmises par les communes afin des classer par type de format : plans ou cartes papiers, cartes ou plans au format PDF, plans au format dwg (fichiers Autocad), plans au format shape (SIG), plans sous d’autres formats spécifiques (microstation,…). Ce classement permettant de déterminer les opérations de traitement à réaliser sur les différents éléments disponibles, ainsi que d’engager des opérations de levers topographiques complémentaires sur les secteurs en déficit d’informations (levers réalisés par la DEAP).
Les traitements ensuite réalisés sur ces données ont eu pour but de les convertir au format shape afin de les intégrer dans une base de données unique (BD réseau. Les opérations correspondantes réalisées sont les suivantes :
 vectorisation : Les seules données source disponibles sont au format papier, elles ne sont donc pas géoréférencées. Le travail consiste à digitaliser le plan papier afin d’obtenir une image numérique qu’il est possible de géoréférencer manuellement sous SIG par superposition sur un fond cadastral ou une vue aérienne. Ensuite, il s’agit de retracer manuellement l’ensemble des éléments du réseau (regards, collecteurs, ouvrages) à l’aide d’outils de dessin du SIG et de renseigner leurs caractéristiques dans la table attributaire de la couche SIG correspondante, constituant la base de données unique commandée par le maître d’ouvrage.
 conversion vers SIG : Les données disponibles sont des fichiers informatiques géoréférencés au format Autocad (dwg) ou équivalent. Les différents types d’objets sont répartis dans différents calques, leurs attributs étant regroupés dans des calques indépendants. Dans un premier temps, l’ensemble des calques constituant les plans sont convertis au format SIG, si besoin avec modification de leur système de coordonnées géographiques (système RGF93 / CC44 souhaité par le maître d’ouvrage). Dans un second temps, les attributs sont rattachés à leurs objets respectifs par relation de proximité ou manuellement sous SIG. Les couches (ou tables) SIG ainsi créées sont enfin intégrées dans la BD réseau.
 intégration dans la BD réseau : Les données disponibles sont au format SIG, organisées en couches correspondant aux différents éléments de réseau (regards, avaloirs, collecteurs). Les tables attributaires correspondantes sont renseignées selon les informations disponibles (cotes, diamètres, longueur, pente, …) mais leur organisation diffère en fonction de l’origine des données. Les opérations à réaliser dans ce cas consistent à intégrer les objets dans la BD réseau ainsi qu’à réorganiser leurs tables selon le modèle souhaité.
Dans le cadre du stage, ont été plus précisément réalisées les opérations suivantes :
– vectorisation du plan du réseau EP (eaux pluviales) de la commune de Carnoux en Provence,
– conversion vers SIG de plans de récolement de réseaux EP des communes de Châteauneuf les Martigues et de Marignane,
– intégration dans la BD réseau des plans des réseaux EP des communes de Carnoux en Provence, Carry le Rouet, Cassis, Ceyreste, Châteauneuf les Martigues, Gémenos, Gignac la Nerthe, La Ciotat, Le Rove, Marignane, Plan de Cuques, Roquefort la Bédoule, Saint Victoret, Sausset les Pins et Septèmes les Vallons.

Reconnaissances de terrain

En amont des enquêtes de terrain, une analyse préalable a été effectuée sur la base du travail réalisé dans le cadre de la préparation et de l’organisation des données topographiques présentées cidessus. L’intégration de l’ensemble des données communales disponibles sous SIG a permis d’obtenir une première vision d’ensemble des réseaux EP existants sur les 18 communes ainsi que du niveau de connaissance associé à chacun d’eux. Les analyses réalisées ont notamment contribué à:- définir et planifier précisément les reconnaissances de terrain nécessaires en fonction du niveau de couverture des différents réseaux,
– établir un bilan des données topographiques relatives aux réseaux EP disponibles ainsi que leur niveau de précision.

Détermination des bassins versants

L’identification des bassins versants principaux et secondaires sur le territoire a été effectuée selon différentes méthodes.
Sur certaines communes, le tracé des bassins versants principaux et / ou secondaires avait déjà été réalisé dans le cadre de précédents SDAP, principalement dans les parties urbaines des communes concernées. Ces tracés ont donc été intégrés dans une base de données SIG et pour certains retravaillés manuellement afin de prendre en compte les éventuelles modifications des réseaux EP et de respecter certaines contraintes géométriques fixées (superficie minimale de 2 hectares permettant d’assurer un découpage du territoire cohérent).
Pour les secteurs dépourvus d’informations, la méthode de détermination employée a été fonction de l’occupation du sol. En milieu urbain, le tracé des bassins versants a été réalisé sous SIG en tenant compte de la présence de réseaux EP identifiés et cartographiés. Le modèle numérique de terrain a également été utilisé afin de déterminer lorsque nécessaire les sens d’écoulements vraisemblables des réseaux ou des voiries. La présence de cours d’eau a également été prise en compte pour les communes concernées.
En milieu rural ou périurbain dépourvu de réseau EP, l’identification des bassins versants s’est basée sur une analyse topographique à partir des données transmises par le maître d’ouvrage. Le modèle numérique de terrain a principalement été exploité, notamment par une extraction des courbes de niveaux sur l’ensemble du territoire d’étude. Le découpage en bassins versants topographiques consiste à fixer un exutoire et relier entre elles les lignes de crête périphériques. Un premier découpage est réalisé à grande échelle (bassins versants de plusieurs dizaines d’hectares) puis un affinage est effectué sur le même principe pour aboutir à des bassins versants de taille comprise entre 10 et 30 hectares.
Parallèlement à l’identification des bassins versants, le calcul des longueurs hydrauliques, nécessaire pour les phases de modélisation ultérieures, a été réalisé. Les différentes recherches dans la littérature réalisées n’ayant pas permis de trouver de formules ou de méthodes mathématiques pour déterminer cette grandeur à partir d’autres variables géométriques propres au bassin considéré, une formulation empirique a été créée pour l’étude. Cette formule relativement simple a été élaborée à partir de l’étude d’une forme « classique » de bassin versant, et ne fait intervenir que le périmètre dans le calcul. Elle s’écrit (Équation 3).

PHASE 2 : CONNAISSANCE DU RESEAU ET DES OUVRAGES, ENQUETES DE TERRAIN

L’objet de cette partie consiste à présenter les travaux réalisés au cours du stage s’inscrivant dans le cadre de la réalisation de la phase 2 du SDAP du conseil de territoire Marseille Provence dont les objectifs sont les suivants :
 actualiser l’inventaire complet des réseaux et ouvrages composant les systèmes d’assainissement eaux pluviales du territoire, construire une base de données commune à l’échelle du conseil de territoire Marseille Provence,
 établir un pré-diagnostic du fonctionnement des réseaux, recenser les dysfonctionnements actuels connus, au travers des enquêtes de terrain,
 disposer de données topographiques en vue des travaux de modélisation.
La rédaction suivra une logique de séparation des différentes tâches effectuées, bien que celles-ci aient été dans la pratique réalisées simultanément, en fonction de leur degré de priorité.
Par ailleurs, chaque partie comportera en premier lieu une présentation globale des travaux réalisés, suivie en second lieu d’un focus sur la commune de Marignane, sur laquelle le stage s’est concentré lors de la réalisation des phases suivantes.

Préparation et organisation des données topographiques

Une attente fondamentale du maître d’ouvrage vis-à-vis de cette étape de travail consistait à disposer d’une connaissance exhaustive des réseaux et ouvrages EP relevant désormais de sa responsabilité en termes de gestion et d’entretien. L’acquisition de cette connaissance devant se formaliser par la création d’une base de données (BD réseau) homogène référençant les différents réseaux et ouvrages EP du territoire. Pour des raisons pratiques d’exploitation, le maître d’ouvrage a souhaité que cette base de données soit construite au format SIG. La construction de la BD réseau a donc constitué la finalité de cette étape de travail et s’est déroulée en plusieurs temps.
Tout d’abord, une pré-analyse des données topographiques fournies par la DEAP relatives aux réseaux EP des 18 communes a été effectuée dans le but de déterminer les traitements à réaliser en vue de leur intégration à la BD réseau. Ces traitements ont été de 3 différents types (Cf. §I.3.2.A), en fonction des données d’entrée disponibles.
Par ailleurs, certaines communes, notamment Châteauneuf les Martigues, ont fait l’objet d’opérations de construction (essentiellement de lotissements) récentes ou encore en cours ayant pour conséquence la création de nouveaux réseaux EP. Des démarches ont donc été entreprises auprès des différents aménageurs afin de récupérer les différents plans de récolement disponibles concernant les réseaux EP. Lorsque ces plans ont pu être obtenus, les informations qu’ils contenaient ont été intégrées aux plans des réseaux existants afin de les compléter avant leur intégration dans la BD réseau. Dans le cas contraire, les enquêtes de terrain réalisées sur la commune ont également permis de relever certaines parties de réseaux EP non représentées sur les plans existants.
Les données communales ont par la suite été traitées comme indiqué ci-dessus, certaines ayant également nécessité certaines opérations complémentaires de correction topologique, liées à la transformation de leur format numérique (conversion Autocad vers SIG notamment). Elles ont ensuite été intégrées à la BD réseau, définie comme suit.

Réalisation des enquêtes terrain

Démarche générale

Les enquêtes terrain constituent une étape indispensable lors de la réalisation d’un SDAP, celles-ci permettant d’une part d’appréhender physiquement le fonctionnement des différents réseaux et d’autre part d’identifier les principaux points sensibles pouvant présenter un risque pour les biens et les personnes. A ce titre, ces enquêtes ont représenté une part importante du travail réalisé en phase 2 et ont eu pour finalités de :
 compléter et valider la connaissance des systèmes d’assainissement pluvial acquise suite aux travaux de préparation et d’organisation des données topographiques dans le but de mettre à jour les plans et de compléter la BD réseau,
 de prendre connaissance et d’identifier éventuellement in situ des dysfonctionnements des réseaux, les sectoriser et les quantifier,
 d’appréhender de façon plus précise l’étude dans sa globalité (occupation des sols, densité d’habitat, topographie, zones d’infiltration, …) afin de détenir tous les critères nécessaires à, d’une part proposer au maître d’ouvrage des interventions prioritaires à réaliser (entretien, réparations) et d’autre part définir les contraintes en vue de l’établissement du zonage pluvial (phase ultérieure du SDAP).
Le programme des reconnaissances a ainsi été établi en fonction des données collectées en phase 1 (anciens SDAP communaux, plans des réseaux, études hydrauliques spécifiques locales, entretiens avec les personnels communaux) ainsi que du travail de phase 2 préalablement réalisé sur les données topographiques.
Comme mentionné dans le CCTP (Cf. §I.3.2), des fiches terrain ont été produites suite à ces enquêtes, recensant 3 catégories de points particuliers : ouvrages, dysfonctionnements et exutoires. Ces fiches ont été regroupées par commune et organisées par grand bassin versant (Cf. Tableau 6).
Les fiches terrains réalisées ont été construites sur le modèle présenté en annexe 4. A la demande du maître d’ouvrage, celles-ci comportent d’une part un descriptif détaillé de l’élément présenté mais également un « niveau de risque » permettant de hiérarchiser les différentes fiches entre elles. Ce dernier vise à orienter le maître d’ouvrage vers des actions à réaliser en priorité afin de corriger ou de prévenir certains dysfonctionnements des réseaux pouvant présenter un risque pour les biens et les personnes. L’annexe 7 propose un exemple de chaque type de fiche.
L’ensemble des éléments rapportés dans les différentes fiches ont ensuite été intégrés dans une base de données au format SIG composée de 3 tables : ouvrages (OH), dysfonctionnements (DY) et exutoires (EX). L’intérêt d’une telle base de données réside dans le fait de fournir un support visuel permettant de localiser les différents éléments identifiés ainsi que de définir des zones prioritaires d’intervention (contenant une forte densité de dysfonctionnements). Le Tableau 7 suivant présente une synthèse des différentes fiches classées par type réalisées pour chaque commune.
Les résultats présentés dans le Tableau 7 permettent de dégager une première tendance quant aux communes pouvant être définies comme prioritaires au regard du nombre de dysfonctionnements relevés rapporté à leur linéaire de réseau.
Sur la base de ce classement, la commune du Rove constitue la commune la plus problématique avec un dysfonctionnement recensé par kilomètre de réseau. Toutefois, cette commune ne compte que 8km de réseau essentiellement constitué de fossés à ciel ouvert, la plupart longeant les routes d’accès à la commune. La majeure partie de la zone urbanisée de la commune n’est donc pas couverte par le réseau et de ce fait, la majorité des anomalies constatées ne constituent pas un risque pour les biens ou les personnes. En revanche, l’absence de réseau pluvial constitue une anomalie et devra être corrigée dans la mesure du possible. La seule lecture de ces résultats ne peut donc suffire à déterminer précisément les secteurs d’intervention prioritaires, elle doit être complétée par une connaissance globale du terrain et des enjeux locaux.
La commune de Marignane représente également un secteur prioritaire avec un ratio de 0.7 dysfonctionnement par kilomètre de réseau, le plus élevé derrière Le Rove. Cependant, contrairement à cette dernière commune, le territoire de Marignane est fortement urbanisé (la commune abrite la deuxième population de la zone d’étude après Marseille) et comporte un certain nombre d’enjeux : zones industrielles, aéroport international Marseille Provence. Cette commune peut donc être raisonnablement considérée comme un secteur d’intervention prioritaire sur lequel des interventions doivent être réalisées dans le but de rétablir le bon fonctionnement du réseau pluvial.

Focus sur la commune de Marignane

La commune de Marignane est bordée au Nord par l’étang de Bolmon et traversée par 2 cours d’eau : la Cadière et le Raumartin. Topographiquement la commune présente un profil relativement plat comportant 2 axes d’écoulements principaux : Sud / Nord et Est / Ouest. Par ailleurs, Marignane se situe à la confluence des bassins versants drainant les communes de Saint-Victoret et de Gignac La-Nerthe, collectant de ce fait des volumes conséquents d’eaux pluviales de provenance extérieure à la commune. Le réseau pluvial est composé, de 28 km de canalisations enterrées (88 % du linéaire total) et de 4 km de fossés aériens (12 % du linéaire total).
Suite aux enquêtes terrain, 63 fiches présentant l’ensemble des ouvrages hydrauliques, singularités, dysfonctionnements et exutoires reconnus sur la commune ont été réalisées, réparties comme suit :
– 4 fiches OH ouvrages / singularités
– 22 fiches DY dysfonctionnements
– 37 fiches EX exutoires
L’ensemble de ces éléments sont localisés sur la Figure 11.

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Table des matières

ABSTRACT
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
ABREVIATIONS
INTRODUCTION
1. Contexte général et sujet d’étude
2. Présentation de la structure d’accueil
I. METHODOLOGIE
I.1. Rappel du contexte et des enjeux
I.2. Le SDAP : définition et objectifs
I.3. Le SDAP du conseil de territoire Marseille Provence
I.3.1. Phase 1 : bibliographie, recueil des données et analyse critique
I.3.2. Phase 2 : Connaissance du réseau et des ouvrages, enquête de terrain
I.3.3. Phase 3 : Analyse hydrologique
I.3.4. Phases 4 et 5 : Découpage en tronçons homogènes et calcul de débits capables / Diagnostic pluvial
II. PHASE 2 : CONNAISSANCE DU RESEAU ET DES OUVRAGES, ENQUETES DE TERRAIN
II.1. Préparation et organisation des données topographiques
I.2. Réalisation des enquêtes terrain
II.2.1. Démarche générale
II.2.2. Focus sur la commune de Marignane
III. PHASE 3 : ANALYSE HYDROLOGIQUE
III.1. Analyse pluviométrique globale
III.2. Analyse pluviométrique appliquée à la commune de Marignane
III.2.1. Choix et caractérisation des pluies de calage
III.2.2. Construction des pluies de projet
III.3. Détermination et caractérisation des bassins versants
IV. PHASES 4 ET 5 : MODELISATION HYDROLOGIQUE ET HYDRAULIQUE DU RESEAU DE
MARIGNANE 
IV.1. Données d’entrée
IV.2. Calage du modèle
IV.3. Diagnostic capacitaire
IV.3.1. Quartier de la Ponsarde
IV.3.2. Secteur du collège / centre technique municipal
IV.3.3. Secteur Parc Beaulieu / Rue Marius Ruinat
IV.4. Chiffrage des aménagements proposés
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
ANNEXES

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