De l’arrivée à la prise en charge des réfugiés

De l’arrivée à la prise en charge des réfugiés

L’accueil des requérants d’asile se fait dans l’un des centres d’enregistrement et de procédure (CEP) du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) de Suisse. 4 Lors de cette étape, les réfugiés procèdent à l’enregistrement de leurs données personnelles, à la réalisation d’une photo passeport, aux relevés des empreintes digitales et se prêtent à un examen sanitaire à la frontière. Selon les statistiques, lors du dépôt de leur demande d’asile, environ 75% des requérants ne présentent pas de papiers d’identité officiels ce qui rend leur identification très compliquée voir impossible pour les autorités. L’audition sur les motifs d’asile constitue l’élément central de la procédure d’asile. Généralement, selon le SEM, la procédure d’asile en première instance est déjà bouclée au CEP, tout comme, s’il y a lieu, l’exécution du renvoi. Par ailleurs, la durée de séjour dans un centre d’enregistrement et de procédure est de 90 jours au maximum. Lorsqu’un CEP n’est pas en mesure de prononcer une décision sur une demande d’asile, le requérant qui l’a déposée est attribué à un canton sur la base d’une clé de répartition établie préalablement selon l’importance des populations respectives des cantons. Lors de la répartition cantonale, uniquement les conjoints et les enfants mineurs sont considérés comme membres de la famille. Le SEM peut décider de changer un requérant d’asile de canton « que si les deux cantons concernés ont donné leur accord, si l’intéressé s’est prévalu du principe de l’unité de la famille ou si une menace grave pèse sur l’intéressé ou d’autres personnes. » Voici ci-après la clé de répartition de quelques cantons :

Politique

Le système politique helvétique est considéré comme l’un des plus stables du monde et c’est, en outre, pour cette raison que la Suisse est une place de choix pour les réfugiés qui souhaitent y trouver asile. En Suisse, la politique en terme de migration est très vaste. Elle regroupe tous les types de migrants : aussi bien les travailleurs italiens, les familles de réfugiés, les cadres allemands que les clandestins. Selon le Secrétariat d’État aux Migrations, cette politique se dessine autour de trois axes : la prospérité de notre pays, la protection des victimes de persécutions et la sécurité des Suisses et des immigrés. En mars 2015, le Conseil fédéral a décidé d’accueillir en Suisse environ 3000 victimes syriennes sur une période de 3 ans. En collaboration avec l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), la Suisse propose un programme de réinstallation durable pour les réfugiés syriens qui viennent trouver refuge en Suisse. Selon les statistiques fédérales, depuis le début du conflit armé qui sévit en Syrie, « 13’923 personnes en provenance de la Syrie ont demandé l’asile en Suisse, 3540 ressortissants syriens ont obtenu le statut de réfugié en Suisse et 7000 autres y ont été admis à titre provisoire. » La politique en matière de subventions étatiques octroyées aux structures d’aide sociales est déterminante pour le bon fonctionnement d’une institution de ce type. En effet, une des sources de financement importante de l’Hospice général vient des subventions cantonales. Les diverses initiatives contre l’immigration, notamment le vote du 9 février 2014, pousse à croire qu’une certaine méfiance à l’encontre des étrangers s’est installée dans le coeur de nos citoyens. En effet, les médias jouent un rôle important dans la perception des réfugiés et certains promeuvent une image négative de ceux-ci, les assimilant à des criminels et des opportunistes venus profiter du système économique suisse.

Economique

Plusieurs experts affirment que la Suisse a besoin de l’immigration pour garantir une économie stable et viable. Aujourd’hui, notre économie est confrontée à une problématique inquiétante. En effet, la Suisse se retrouve face à diverses évolutions démographiques et économiques qui représentent un frein pour un système de prévoyance vieillesse efficace. Avec le départ à la retraite des baby-boomers et le vieillissement de la population (espérance de vie de 83 ans), le nombre de rentiers croît de manière importante alors qu’on observe le phénomène inverse pour celui des cotisants. Cette situation provoque une modification du rapport entre les personnes actives et les retraités, ce qui est problématique pour les années à venir. C’est dans ce contexte que, plus que jamais, l’intégration des migrants est essentielle au bon fonctionnement du système économique suisse. Les migrants représentent une force de travail considérable et donc, lorsqu’ils sont actifs, une source de cotisations importantes pour l’AVS et le deuxième pilier. Selon l’ancien Secrétaire d’État, Charles Kleiber, l’immigration corrige les désordres du monde. De plus, selon l’Office Fédéral de la Statistique (OFS), en 2015, le cap des deux millions d’étrangers a été atteint en Suisse, ce qui représente 25% de non-nationaux sur le territoire du pays. Ce fort pourcentage représente un apport financier étranger conséquent, non seulement en terme de cotisations mais également à travers la consommation des ménages. L’OFS considère que l’immigration est un élément essentiel à la croissance démographique du pays.

Sociologique

La Suisse est considérée par beaucoup comme un vrai modèle de cohabitation culturelle, entre autres grâce à son pourcentage d’étrangers important et sa sensibilité au rapport de solidarité. L’unité nationale n’est pas construite à travers une énergie patriotique mais plutôt dans la volonté de la population de vivre ensemble. Il est vrai que, d’un point de vue historique, la Suisse est un pays qui a toujours été sensible aux questions du domaine social. D’ailleurs, elle s’évertue à proposer une large palette de solutions et d’aides pour que chaque citoyen puisse vivre de manière décente. En ce qui concerne l’aide aux réfugiés, comme le veut la tradition humanitaire du pays, la Suisse se doit de protéger les victimes de persécutions et donc d’accueillir tout ceux qui sont forcés de fuir la guerre ou la torture. Les Suisses sont considérés comme un peuple discret, calme et qui ne fait pas trop de vagues. C’est pourquoi il n’est pas surprenant de constater, de temps à autre, des conflits entre plusieurs personnes d’origines différentes. En effet, par exemple, dans certaines coutumes étrangères il est commun de festoyer et donc de faire du bruit quand on reçoit des invités, ce qui est parfois difficile à comprendre et à tolérer pour d’autres. C’est pourquoi il est important de pallier ce problème d’incompréhension culturelle qui peut provoquer des effets néfastes. Par ailleurs, on relate une tension entre la population locale et les étrangers qui est souvent nourrie par les médias. Malheureusement, en Suisse comme dans d’autres pays européens, la criminalité est souvent assimilée aux étrangers ; la presse dévoile l’origine du criminel quand il est étranger. Ce phénomène crée de la peur et un sentiment d’insécurité pour la population suisse, qui en rejette la faute sur les réfugiés.

De l’enfer à l’Eldorado

Comme expliqué précédemment, j’ai choisi de restreindre le public cible aux enfants et mineurs syriens. Dans l’objectif de cibler la population étudiée, la tranche d’âge choisie me permet d’ajuster mon étude en me focalisant sur un public spécifique, et donc, de répondre au mieux aux besoins de celui-ci. Le conflit syrien touche toute la population et ne s’intéresse pas à l’âge de ses victimes. Des millions d’enfants syriens sont pris entre les feux des adultes qui se disputent une cause qu’ils ne comprennent pas. Aujourd’hui, la Syrie est considérée comme le pays le plus dangereux pour les enfants7. Obligés de vivre marginalement, dans des camps de concentration surpeuplés, ils sont souvent séparés d’une partie de leur famille ou se retrouvent orphelins. La solution la plus sûre pour eux est de quitter la Syrie pour voyager vers l’inconnu et rejoindre un pays dans lequel ils pourront se réfugier. Là encore, ce n’est pas si simple, ces voyages sont souvent très dangereux : très peu de sommeil, déshydratation, famine, risque de se faire arrêter et renvoyer en Syrie, ou encore, dans le pire des scénarios, mourir en cours de route. Pour les chanceux terminant leur voyage à la frontière suisse, ces petits Syriens dont l’innocence a été massacrée, une nouvelle histoire doit être construite. Selon Nelson Mandela, « L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde. ». En effet, il est important pour ces enfants victimes de guerre qu’ils puissent avoir accès au savoir et à l’éducation. Après plusieurs années passées dans des camps de concentration, les petits syriens ont pour la plupart oublié comment lire et écrire. Il est donc essentiel qu’ils puissent réapprendre les bases, d’autant plus qu’ils vont être confrontés à une nouvelle langue et pour les plus jeunes, à un alphabet

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Table des matières

Déclaration
Remerciements
Résumé
Liste des tableaux
Liste des figures
1.Introduction
1.1Méthodologie
1.2Cocktail culturel
1.2.1La Syrie
1.3Création d’une association
1.3.1Pourquoi créer une association
1.3.2Comment créer une association
1.4De l’arrivée à la prise en charge des réfugiés
2.Analyse
2.1L’Hospice général de Genève
2.2PESTEL
2.3SWOT
2.4Problématique
3.De l’enfer à l’Eldorado
4.Centre de l’Etoile Genève
5.Stratégie de développement
5.1L’association Ensemble Genève-Syrie
5.2Les caractéristiques de l’association
5.3Les missions et les actions
5.4Les parties prenantes
5.5Les partenaires
5.6La communication
5.7Le financement
6.Conclusion
Bibliographie
Annexes

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