De la langue maternelle à l’identité

De la langue maternelle à l’identité

Introduction générale

   La ville de Bejaia est l’une des villes algériennes qui a la particularité d’être composée d’un mélange d’habitants, les bougiote qui sont d’origines turque et andalouse et les kabyles.Ce point fait de Bejaia un terrain sociolinguistique plurilingue, où l’on trouve la pratique de trois langues la première qui est l’arabe bougiote, qui est un mélange de l’arabe dialectale, le kabyle et beaucoup de termes français ; la deuxième est le kabyle qui est une variété du berbère mélangée avec des termes français aussi ; et la troisième langue qui est le français qui est considérée comme la première langue étrangère en Algérie.Dans la ville de Bejaia la plupart de ses habitants parlent le Kabyle vu que cette ville est habitée par ces derniers, ensuite vient l’arabe bougiote où les interlocuteurs de cette dernière ne sont pas très nombreux. Cette situation sociolinguistique, nous a poussés à faire une étude sociolinguistique sur les langues qui dominent dans la ville de Bejaia et le rôle de langue maternelle dans la formation de l’identité de ces derniers, en mettant l’accent sur l’impact des langues étrangères sur leur langue maternelle.Apprendre sa langue maternelle est donc a un rôle très importants, c’est à travers sa langue maternelle que l’in prouve son identité ; bien que cette dernière a un rôle dans la formation de l’identité personnelle ou collective chez les individus, mais l’apprentissage d’autres langues étrangères est un avantage et une richesse.Aujourd’hui nous avons à faire à une société de jeunes motivés, d’une part ils sont attachés à leur langue maternelle, et d’une autre part ils sont motivés à communiquer et apprendre un grand nombre de langues étrangères

Sociolinguistique et sociolinguistique urbaine:

  Selon Baylon, « La sociolinguistique a affaire à des phénomènes très variés : fonctions et les usages du langage dans la société, la maitrise de la langue, l’analyse du discours, les jugements que les communautés linguistiques portent sur leur(s) langues(s) , la planification et la standardisation linguistiques… Elle s’est donné primitivement pour tâche de décrire les différentes variétés qui coexistent au sein d’une communauté linguistique en les mettant en rapport avec les structures sociales : aujourd‘hui, elle englobe pratiquement tout ce qui est étude du langage dans son contexte socioculturel ». Comme nous l’avons déjà dit, la sociolinguistique est une discipline qui travaille sur la langue par rapport à des faits sociaux. Si on veut définir la langue d’un point de vu sociolinguistique selonPhilippe Blanchet, il l’a définie comme : «un réseau minimal (du point de vu linguistique) de variétés (en quelque sorte un système de systèmes) identifié par un même terme et une conscience linguistique spécifique. Autrement dit, des individus ou/et groupes groupe d’individus décident, selon une dynamique sociale qui peut être fort diverse, de survaloriser des traits de proximité entre variétés ( et non plus de faire l’inverse) pour construire la conscience d’une intelligibilité suffisante pour activer les discours métalinguistiques permettant son amplification et le sentiment d’une unité identifiant ; qu’ils proposent ou choisissent de dénommer ce processus, alors implicite , pour le distinguer des autres processus d’identification », 3fait de ce processus une languedit autrement selon Bulot«une langue est ainsi non seulement une pratique discursive (une pratique du discours) mais encore des pratiques discursives sur ce discours(un discours sur la pratique; cela implique d’avoir des outils de description et d’interprétation qui appartiennent à ces deux niveaux et, qui plus est, procèdent de l’un et m’autre »  William Labovlui aussi la définit ainsi : « […] notre objet d’étude est la structure et l’évolution du langage au sein du contexte social formé par la communauté linguistique. Les sujets considérés révèlent du domaine ordinairement appelé ‘’linguistique générale’’ : phonologie, morphologie, syntaxe et sémantique. Les problèmes théoriques que nous soulèverons appartiennent également à cette catégorie, tels la forme des règles linguistiques, leur combinaison en systèmes, la coexistence de plusieurs systèmes et l’évolution dans le temps de ces règles et de ces systèmes. »S’il n était pas nécessaire de marquer le contraste entre ce travail et l’étude du langage hors de tout contexte social, je dirai volontiers qu’il s’agit là tout simplement de linguistique » Notre travail s’inscrit en premier lieu dans le domaine de sociolinguistique urbaine, pour cela nous devons d’abord la définir. Nous proposons cette définition de Benbelaid Lydia:« Le terme urbain relève de l’urbanisation. Il exprime les attitudes à l’égard des divers repères sociogéographique et linguistique que développent les locuteurs de la communauté urbaine. Pour certains sociologues, l’urbanisation est un mécanisme à travers lequel la mobilité spatiale vient structurer la vie quotidienne ».

Brève distinction entre langue/parole :

  Saussure dans son livre de cours de linguistique générale lui donne cette définition : « elle est un objet bien défini dans l’ensemble hétéroclite des faits de langage. On peut la localiser dans la portion déterminée du circuit ou une image auditive vient d’associer à un concept. Elle est la partie sociale du langage, extérieur à l’individu, qui à lui seul ne peut ni lacérer ni la modifier, elle n’existe qu’en vertu d’une sorte de contrat passé entre les membres de la communauté. D’autre part, l’individu a besoin d’un apprentissage pour en connaitre le jeu ; l’enfant ne se l’assimile que peu à peu. Elle est si bien une chose distincte qu’un homme prouvé de l’usage de la parole conserve la langue, pourvu qu’il comprenne les signes vocaux qu’il entend ».Selon Saussure toujours, la langue, distincte de la parole, est un objet qu’on peut étudier séparément. Nous ne parlons plus les langues mortes, mais nous pouvons fort bien nous assimiler leur organisme linguistique. Non seulement la science de la langue peut se passer des autres éléments du langage, mais aussi n’est possible que si ces autres éléments n’y sont pas mêlés Tandis que le langage est hétérogène, la langue ainsi délimitée et de nature homogène : c’est un système de signes ou il n’y a d’essentiel que l’union du sens et de l’image acoustique et ou les deux parties du signe sont également psychiques.La langue n’est pas moins que la parole un objet de nature concrète, et c’est un grand avantage pour l’étude.Les signes linguistiques, pour être essentiellement psychiques, ne sont pas des abstractions ; les associations ratifiées par le consentement collectif, et dont l’ensemble constitue la langue, sont des réalités qui ont leur siège dans le cerveau. En outre,les signes de la langue sont pour ainsi dire tangibles ; l’écriture peut les fixer dans des images conventionnelles, tandis qu’il serait impossible de photographier dans tous leurs détails les actes de paroles. (…) c’est cette possibilité de fixer les choses relatives à la langue qui fait qu’un dictionnaire et une grammaire peuvent être une représentation fidèle.Pour une autre définition plus simple de la langue nous proposons la suivante : « La langue est un système de signes doublement articulés, c’est-à-dire que la construction du sens se fait à deux niveaux d’articulation. On trouve tout d’abord celui des entités signifiantes (morphèmes et lexèmes, ou monèmes) formant les énoncés puis celui des entités distinctives du sens (phonèmes) formant les unités signifiantes. Ces deux niveaux d’articulation déterminent les premiers niveaux de la description linguistiques : phonologie, morphologie et syntaxe. André Martinet précise que l’ordre de description est nécessairement inverse de l’ordre de description est nécessairement inverse de l’ordre de prescription ou d’usage de la langue : la description commence par le deuxième niveau d’articulation (les phonèmes) pour aller vers le premier (la combinatoire des unités signifiantes »

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Table des matières

1- Introduction générale
1.1- Préliminaire
1.2- Motivation du choix
1.3- Les hypothèses
1.4- Structuration du travail
II- Chapitre I : la situation sociolinguistique à Bejaia et les enjeux identitaires
1- Sociolinguistique et sociolinguistique urbainE
2- Brève distinction entre langue et parole 
3- Retour sur la notion de langue maternelle 
3.1- Les langues maternelles à Bejaia
4- De la langue maternelle au dialecte 
4.1- Les dialectes à Bejaia
5- De la langue maternelle à l’identité
5.1- L’identité personnelle
5.2- De l’identité personnelle à l’identité collective
5.3- Que veut dire alors l’identité culturelle
5.4- L’identité nationale
5.5- L’identité religieuse
5- Quelles sont alors les composantes de l’identité bougiote ?
6- Quel est alors le rôle de la langue maternelle dans la formation de l’identité ?
7- La ville en tant qu’espace 
8- La ville d’un point de vu linguistique
9- Pourquoi l’existence de plusieurs langues à Bejaia 
10- Aperçu historique sur la ville de Bejaia 
11- La situation linguistique à Bejaia
a. L’arabe bougiote
b. Le Kabyle
c. Le français
12- L’influence des langues étrangères sur la langue maternelle 
13- Conclusion

III- Chapitre II : l’enquête effectuée
1- Concepts d’ordre méthodologique
2- Quelle est la définition de l’enquête en sociolinguistique
3- Présentation du corpus 
4- Présentation du questionnaire 
5- Le questionnaire
6- Pourquoi le choix de ces questions ?
7- Difficultés rencontrées
8- Analyse des questions
9- Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie 

Annexe

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