Croissance normale de l’enfant de 0 a 13 semaines de vie

Croissance normale de l’enfant de 0 à 13 semaines de vie

L’importance numérique de la population infantile de nombreux pays pauvres, son rôle majeur dans l’avenir de ces nations, font de l’exercice pédiatrique un domaine primordial. Du fait de leur vulnérabilité, ces enfants doivent faire l’objet d’une surveillance régulière pour contrôler leur croissance, déceler un handicap, les protéger à temps contre les maladies microbiennes et les carences alimentaires.

Le développement physique

De nombreux ouvrages de référence [7,8] attestent que le développement physique est le reflet de l’état de santé globale de l’enfant, de son potentiel génétique et de ses conditions de vie. Il est apprécié sur plusieurs indicateurs que sont le poids, la taille, le périmètre crânien, le périmètre thoracique, le périmètre brachial, le pli cutané tricipital.

La pesée est la méthode la plus courante et la plus sûre pour l’obtention du poids. Plus qu’une mesure ponctuelle, c’est l’évolution du poids rapporté à l’âge ou à la taille qui est la clé de la surveillance de la croissance pondérale. Cette évolution est reportée sur une courbe individuelle qui permet d’en juger l’évolution dans le temps, et de la comparer à la norme. A cet effet, l’OMS propose une fiche de suivi de la croissance comportant des graphiques qui permettent d’évaluer la croissance pondérale de l’enfant et de donner l’alerte devant la survenue d’une cassure. Rappelons que le nouveau-né peut perdre jusqu’au lIl0ème de son poids de naissance pendant la première semaine de vie. Ille retrouve en 1à 5 semaines, le double à 5 mois, et le triple à lan. La vitesse de croissance pondérale diminuerait ensuite avec l’âge. Durant les trois premiers mois de vie, le gain pondéral journalier de l’enfant en bonne santé est en moyenne de 25 à 30 grammes par kg de poids. Entre trois et six mois il passe à 20 grammes, et entre six et douze mois, il est de 15 grammes. En Afrique occidentale, on observe une croissance rapide jusqu’à six mois, dépassant celle de l’enfant européen.

La taille est un indicateur plus stable, mais plus difficile à mesurer. De la naissance à deux ans, la mensuration est faite en position couchée: on mesure la longueur de l’enfant. La taille moyenne à la naissance est de 50 ± 2 centimètres. Elle augmente de 3 centimètres par mois durant les trois premiers mois de vie, de 2 centimètres par mois entre trois et six mois, et de 1 à 1,5 centimètres par mois entre six mois et un an.

Le périmètre crânien permet dans les premières années de VIe, d’apprécier le développement du cerveau. C’est la plus grande circonférence du crâne mesurée par un ruban métrique qui passe au niveau des bosses frontale et occipitale. Il passe de 35 centimètres à la naissance à 47 centimètres à un an. Sa croissance est ensuite plus lente.

Le périmètre thoracique est difficile à mesurer avec précision chez l’enfant. Il est déterminé au niveau des mamelons, dans la position intermédiaire entre inspiration et expiration. Il reste voisin du périmètre crânien jusqu’à l’âge de neuf mois, et le dépasse ensuite.

Le périmètre brachial apprécie le volume musculaire précocement diminué dans la malnutrition aiguë sévère. La mensuration, à l’aide d’une bandelette colorée et graduée (le modèle de Shakir est le plus répandu), s’effectue à mi-hauteur (entre l’acromion et l’olécrane) du bras gauche, celui-ci pendant librement le long du corps de l’enfant. Il ne doit être mesuré qu’à partir de 3 mois d’âge.

La mesure du pli cutané tricipital à mi-hauteur de la face postérieure du bras s’effectue à l’aide du compas de Harpenden. C’est une mesure délicate qui est utilisée dans les enquêtes nutritionnelles, pour apprécier l’état du tissu graisseux de l’enfant.

Le poids et la taille permettent de calculer les indices anthropométriques de l’état nutritionnel de l’enfant de la naissance à 18 ans. Les principaux indices anthropométriques sont, selon l’âge et le sexe:
• Le rapport du poids par rapport à la taille de l’enfant (poids-pour-taille) : cet indicateur permet de situer le poids d’un enfant par rapport au poids médian des enfants de même taille de la population de référence. Il apprécie la survenue de la malnutrition aiguë.
• Le rapport du poids par rapport à l’âge de l’enfant (poids-pour-âge): cet indicateur permet de situer le poids d’un enfant par rapport au poids médian des enfants de même âge de la population de référence. Il apprécie la survenue de la malnutrition globale.
• Le rapport de la taille par rapport à l’âge de l’enfant (taille-pour-âge): cet indicateur permet de situer la taille d’un enfant par rapport à la taille médiane des enfants de même âge de la population de référence. Il apprécie la survenue de la malnutrition chronique.
• L’indice de masse corporelle (IMC) qui se rapporte à l’âge (IMC-pour-âge).

Les enfants dont le Z-score taille-pour-âge est situé à au moins deux écart-types en dessous de la médiane de référence (S; -2ET) sont considérés comme étant en retard de croissance staturale. Le retard statural est le signe d’une malnutrition chronique. Il reflète une situation qui est généralement la conséquence d’une alimentation inadéquate et/ou de maladies survenues pendant une période relativement longue, ou qui se manifestent à plusieurs reprises. Les enfants dont le Z-score poids-pour-taille est situé à au moins deux écart-types en dessous de la médiane de référence (≤ -2ET) sont atteints d’émaciation. Cette forme de malnutrition aigüe est la conséquence d’une alimentation insuffisante pendant la période ayant précédé l’observation. Elle peut aussi être le résultat de maladies récentes, surtout la diarrhée. Les enfants dont le Z-score poids-pour-âge se situe à au moins deux écart-types en dessous de la médiane de référence (≤ -2ET) présentent une insuffisance pondérale. Cet indice reflète les deux précédentes formes de malnutrition, aigue et chronique.

Le développement psychomoteur

Le développement psychomoteur de l’enfant se prête moms facilement à des estimations chiffrées. Dans les premiers mois de vie, on observe une hypotonie axiale qui s’accompagne d’une hypertonie des membres et de réactions réflexes, dits réflexes archaïques. Progressivement, le tonus axial augmente et permet la tenue de la tête à trois mois, la station assise à six mois, la station debout à 9 mois, puis autorise la marche. Progressivement, le tonus des membres s’atténue et permet des mouvements de plus en plus fins, en particulier la préhension avec la pince pouce index vers 9-10 mois. Les grandes étapes de cette évolution se font à des âges équivalents quel que soit le contexte ethnoculturel. Les variations sont minimes. Cependant à six mois, le petit africain noir serait« en avance» de deux à trois mois par rapport au petit européen, avance qui se maintient jusque vers 18-20 mois. Le développement affectif est davantage lié à l’environnement ethnoculturel de l’enfant. Les besoins affectifs sont très importants, car une relation mère-enfant satisfaisante est essentielle au bon développement de l’enfant. Une carence affective pendant les premières années de vie retentit sur la personnalité, le développement psychomoteur et la croissance physique. Il existe également un besoin social vis-à-vis de l’entourage, dont la satisfaction conditionne l’acquisition du langage et de l’intelligence à partir de trois ans. L’échange est constant entre le comportement de l’enfant et la stimulation de la famille et du groupe.

Les anomalies du développement de l’enfant sont dépistées grâce à la surveillance régulière. Les plus courantes sont liées à la malnutrition protéino-calorique, aggravée par les infections. Le signe le plus fréquent est un fléchissement de la courbe de poids et du développement psychomoteur, avec un retentissement plus lent sur la taille. Les carences affectives et de stimulation sociale ne peuvent faire l’objet d’un dépistage simple, et réclament une relation entre l’agent de santé et les mères, qui soit plus approfondie que la simple pesée mécanique ou l’établissement indifférent d’une courbe de poids. La surveillance du développement de l’enfant ne constitue que l’une des tâches des services de santé de base, et le dépistage des anomalies du développement doit s’articuler avec les tâches curatives et les autres mesures prophylactiques.

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Table des matières

INTRODUCTION
1. GENERALITES
1.1. CROISSANCE NORMALE DE L’ENFANT DE 0 A 13 SEMAINES DE VIE
1.1.1. LE DEVELOPPEMENT PHYSIQUE
1.1.2. LE DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR
1.1.3. L’ALIMENTATION ET LES BESOINS NUTRITIONNELS
1.2. LE FAIBLE POIDS DE NAISSANCE
1.3. PART DU FAIBLE POIDS DE NAISSANCE DANS LA MORTALITE NEONATALE ET INFANTILE
II. REVUE DE LA LITTERATURE
II.1. AMPLEUR ET FACTEURS ASSOCIES
11.2. IMPACT SUR LA CROISSANCE ANTHROPOMETRIQUE
11.3. IMPACT SUR LA SURVENUE DE MORBIDITES
lIA. IMPACT SUR LE DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR
III. QUESTION DE RECHERCHE ET HYPOTHESE DE RECHERCHE
111.1. QUESTION DE RECHERCHE
111.2. HYPOTHESE DE RECHERCHE
IV. OBJECTIFS DE RECHERCHE
IV.1. OBJECTIF GENERAL
IV.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
V. CADRE ET CHAMP DE L’ETUDE
VI. METHODOLOGIE
V1.1. TYPE ET PERIODE D’ETUDE
V1.2. POPULATION D’ETUDE
V1.3. ECHANTILLONNAGE
VI.3.1. Calcul de la taille d’échantillon
VI.3.2. Méthodes et techniques d’échantillonnage
VIA. DESCRIPTION DES VARIABLES ETUDIEES
VIA.1. A l’admission
VI.4.2. A chaque visite mensuelle
V1.5. COLLECTE DES DONNEES
VI.6. ANALYSE DES DONNEES
VII. CONSIDERATIONS ETHIQUES
VIII. RESULTATS
VIII.I. CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON
VIII.I.I. Caractéristiques sociodémographiques des pères
VIII.l.2. Caractéristiques sociodémographiques des mères
VIII.l.3. Caractéristiques des enfants
VIII.2. EVOLUTION DE LA CROISSANCE ANTHROPOMETRIQUE AU COURS DES TROIS PREMIERS MOIS DE VIE
VIII.2.1. Evolution pondérale de la naissance à trois mois
VIII.2.2. Evolution du gain pondéral au cours des trois premiers mois de vie
VIII.2J. Evolution staturale de la naissance à trois mois
VIII.2A. Etat nutritionnel des enfants à trois mois
VIIIJ. DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR MENSUEL AU COURS DES TROIS PREMIERS MOIS DE VIE
VIII.3.1. A un mois
VIII.3.2. A deux mois
VIIIJ.3. A trois mois
VIllA. MORBIDITE AU COURS DES TROIS PREMIERS MOIS DE VIE
VIII.4.1. Au premier mois
VIII.4.2. Au deuxième mois
VIII.4J. Au troisième mois
IX. DISCUSSION ET COMMENTAIRES
IX.I. LIMITES METHODOLOGIQUES DE L’ETUDE
IX.2. IMPACT DU FAIBLE POIDS DE NAISSANCE SUR LA CROISSANCE STATURO-PONDERALE AU COURS DES TROIS PREMIERS MOIS DE VIE
IXJ. IMPACT DU FAIBLE POIDS DE NAISSANCE SUR LE DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR MENSUEL AU COURS DES TROIS PREMIERS MOIS DE VIE
IXA. IMPACT DU FAIBLE POIDS DE NAISSANCE SUR LA SURVENUE DES MORBIDITES AU COURS DES TROIS PREMIERS MOIS DE VIE
CONCLUSION

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