Croissance des placements durable

Croissance des placements durable

Introduction

Dans un monde en constante évolution, la Suisse arrive à tirer son épingle du jeu. En effet, avec vingt-cinq pour cent d’actifs sous gestion, notre pays reste leader en matière de private banking transfrontalier. Cependant le secteur de la gestion de fortune ne doit pas se reposer sur ses lauriers. Des places financières concurrentes commencent à gagner du terrain, notamment en Asie, et affichent des taux de croissance nettement supérieurs à ceux de la Suisse. Malgré la réputation de la place financière suisse en matière de gestion de fortune, celle-ci fait face à de nombreux défis. Le premier écueil est la réglementation qui est devenue de plus en plus exigeante, une tendance qui devrait perdurer. Le deuxième élément correspond aux besoins de la clientèle. Les clients deviennent de plus en plus exigeants et attendent toujours plus de rapidité, de transparence, ainsi que des innovations technologiques de la part de leur banque. Mentionnons également la taille des établissements bancaires qui augmente à travers le phénomène des fusions, supposées amener une hausse de rentabilité. Au niveau macroéconomique, l’appréciation du franc suisse suite à la suppression du taux plancher EUR/CHF, en addition, l’introduction du taux d’intérêt négatifs de la part de la Banque nationale suisse n’a pas vraiment aidé le secteur de la gestion de fortune. Par ailleurs, les coûts administratifs élevés associés aux nouvelles prescriptions réglementaires sont sources de préoccupations. Enfin, la concurrence en constante évolution dans le domaine de la gestion de fortune, ajoute une forte pression organisationnelle sur les banques. Bien que la situation économique soit compliquée, le domaine de la gestion de fortune doit demeurer optimiste. Effectivement, on note une augmentation des actifs mondiaux, notamment sur le continent asiatique. C’est ici qu’entrent en matière les banques privées suisses : avec leur savoir-faire en matière de private banking reposant sur plus de deux siècles d’expérience et une qualité de service de très haut niveau, la Suisse est particulièrement bien positionnée pour saisir ces nouvelles opportunités.

Du présent au futur proche

La gestion de fortune en Suisse

La place financière vit une période difficile qui voit son avantage s’amenuiser face à des places financières comme Singapour. Le nombre de banque diminue chaque année pour atteindre 266 banques en 2015, en diminution de 3.3% par rapport à 2014. L’employabilité était en baisse pour le premier semestre de 2016 avec une variation négative de 4.1% par rapport à 2015 et le nombre de personnes travaillant dans le secteur bancaire se situe autour des 83’500 au 30 juin 2016. Néanmoins, la Suisse reste le leader mondial dans le domaine de la gestion de fortune privée transfrontalière avec une part importante à hauteur de 25%, ce qui représente 6.568 milliards de francs suisses. Ainsi, malgré ces signes peu encourageants, la connaissance, l’expertise, la stabilité politique et économique permettent à la Suisse de demeurer une place financière prépondérante dans le monde.

Secteur de la gestion de fortune en Suisse

Diversification dans le modèle d’affaire

L’une des forces du secteur de la gestion de fortune en Suisse est sans conteste sa diversification dans son modèle d’affaire. De fait, le modèle d’affaire varie en fonction de la taille des entreprises. Le premier modèle est consigné sous le terme de « banque universelle ». Celui-ci est essentiellement destiné aux banques d’importance systémique, c’est à dire UBS ou encore le Crédit Suisse. Ces banques gèrent un large panel d’activités bancaires telles que le retail pour le grand public ou des entreprises, des crédits hypothécaires et bien sûr la gestion de fortune. Les petites structures, quant à elles, privilégient un secteur d’activité fort et implémentent des stratégies de « niche ».

Le paysage bancaire suisse

Aujourd’hui de nombreuses banques privées en Suisse traversent une phase de mutation et les fusions ainsi que les acquisitions sont devenues monnaie courante. Cette consolidation n’est pas simplement illustrée par le nombre déclinant de banques, elle est également identifiable grâce aux parts de marché : « C’est ainsi qu’entre 2007 et 2013, la part des actifs sous gestion dans les banques privées sont passées de 60% à plus de 75% » ce que confirme cette étude de KPMG en 2015. Les banques étrangères, de par leur forte présence, jouent également un rôle essentiel dans le paysage bancaire suisse. Cependant, leurs marges sont à la baisse, en raison des règlementations de plus en plus nombreuses et contraignantes.

Asset Management en Suisse

Clientèle institutionnelle

La gestion de fortune pour les clients fortunés a une longue tradition derrière elle et joue un rôle essentiel dans le paysage financier suisse. Cependant, un autre secteur a connu une évolution constante durant ces dernières années, il s’agit du segment de la clientèle institutionnelle essentielle pour les banques suisses. L’association entre la gestion de fortune privée et institutionnelle est très proche et peut à l’avenir représenter une opportunité importante pour les banques privées suisses. Au niveau international, l’on constate que l’Asset Management occupe également une place privilégiée et connaît une croissance notable. Les spécialistes prédisent en outre une hausse d’environ 6% des actifs sous gestion à travers le monde d’ici l’année 2020 pour représenter USD 101’700 milliards. Si la Suisse conserve le leadership dans le domaine de la gestion de fortune transfrontalière, des améliorations sont nécessaires dans le secteur de l’Asset 9 Management. En inscrivant ce domaine dans un axe de progression, la Suisse pourrait augmenter ses volumes de placements collectifs d’environ 2% par an d’ici 2018 ce qui apporterait en moyenne CHF 1’710 milliards. De ce fait, l’Association suisse des banquiers et la Swiss Funds and Asset Management Association ont uni leurs forces, afin de proposer une initiative Asset Management Suisse (annexe 1), dont le but est de faire de la Suisse un pôle mondial dans le domaine.

Evolutions dans le domaine de la gestion de fortune en Suisse

La gestion de fortune connaît depuis quelques années des changements majeurs dans sa manière d’opérer. Les évolutions aux niveaux macroéconomiques contraignent le secteur à se développer sans cesse afin d’être à jour, par exemple, à cause de nouvelles réglementations comme la fiscalité graduellement plus contraignante pour les clients étrangers. Quoi qu’il en soit, la Suisse dispose largement des ressources nécessaires afin de surmonter ces différentes épreuves et de continuer à truster le premier rang mondial dans la gestion de fortune.

Aspect macroéconomiques

La politique monétaire

De nos jours, l’un des facteurs macroéconomiques les plus importants est sans doute la politique  monétaire. Cela est particulièrement bien illustré à travers l’exemple de la Banque centrale américaine, qui depuis sept ans, a baissé pour la première fois ses taux à 0%. Son objectif était de créer de l’inflation et de faire sortir l’économie mondiale de la crise qu’elle connaît. Ainsi, d’autres banques centrales l’ont imitée, c’est le cas de la Banque centrale européenne et de la Banque nationale suisse, ce qui a dégradé les activités de gestion de fortune. En effet, en Suisse, l’introduction d’un taux d’intérêt négatif et l’appréciation du franc suisse liées à la suppression du taux plancher EUR/CHF en 2015 a mis à rude épreuve la gestion de fortune. En cela, le private banking suisse est similaire à la majorité des entreprises exportatrices. Les décisions de la Banque nationale suisse ont entraîné une baisse d’environ 8% des actifs sous gestion et de la rentabilité des banques privées suisses en un mois.

La finance durable en Suisse

Comme indiqué, l’investissement durable progresse dans notre pays, cependant ce fait reste peu mentionné sur la place financière suisse. Pourtant, il apparaît clairement avec la création, en 2014, du Forum Swiss Sustainaible Finance, que la Suisse ambitionne de devenir une place financière de renom de la finance durable. Nous pouvons également remarquer que ce type d’investissement a pris une importance considérable puisqu’entre 2014 et 2015, Il a augmenté de 91.7%. Il demeure néanmoins vrai que les investissements durables ne représentent que 3.5% de la fortune totale gérée en Suisse. Cela peut être partiellement expliqué par le fait que les acteurs financiers sont focalisés sur certaines tâches administratives ce qui impacte leur capacité à être proactifs dans la recherche de nouvelles solutions d’investissement. Le fait que certains investisseurs privilégient le marché liquide et que les placements durables, notamment dus au fait de l’horizon temps long, soient moins demandés, constitue également une partie de l’explication. Malgré le manque de connaissance dans le domaine, la place de la finance durable dans le paysage financier suisse pourrait sublimer la solide réputation de la Suisse en matière de banques, en y ajoutant l’innovation qui la caractérise.

Interview de gestionnaires de fortune

Dans cette partie, je vais retranscrire les interviews (Annexe 2) que j’ai eu la chance d’obtenir avec des gestionnaires de fortune de la place genevoise. Cela me permettra de me faire ma propre opinion sur le sujet, grâce à leur réponse et leur expérience dans ce métier.

Banque privée anonyme Suisse

J’ai eu le plaisir de rencontrer Madame Stéphanie Da Silva*, Conseillère en patrimoine dans une banque privée de la place genevoise et spécialisée dans la gestion de fortune. Après avoir travaillé plus de 15 ans à la banque UBS et plus de 10 ans dans une banque privée genevoise, Madame Da Silva, a décidé en 2016 de rejoindre cette banque privée suisse pour se rapprocher de sa clientèle préférentielle, la clientèle suisse, dont cette banque a fait sa clientèle cible.

Quels sont les défis majeurs à venir pour la gestion de fortune en Suisse et comment envisagez-vous l’avenir ?

Pour conclure, je pense que la Suisse a mis en place beaucoup trop de règles de compliance, et ce avant les autres pays, au lieu d’attendre une globalisation de ce type de réglementations. Cette décision a eu pour conséquence la fuite de beaucoup d’avoirs hors de Suisse. J’envisage l’avenir difficilement : le métier de gestion de fortune est effectivement beaucoup moins glorieux qu’auparavant, car nous vivons à une époque où la mondialisation est bien présente et où la Suisse a maintenant énormément de concurrents dans le secteur de la gestion de fortune. Les réglementations freinent la croissance dans le métier, même si le label de qualité de la Suisse permet de faire revenir quelques avoirs dans notre pays. Nous resterons néanmoins toujours une place financière importante du fait de la stabilité économique de notre pays, de la qualité de notre travail et de notre savoir-faire depuis des années en matière de gestion de fortune.

Est-ce que votre banque détient un produit technologique de type robotadvisor ?

En ce qui concerne les robots-advisors, la Banque Julius Bär en possède un, « Dashboard », lancé en 2016. Une révolution que je trouve superbe. Il permet une analyse du portefeuille instantanée, il n’y a donc plus de nécessité à faire une analyse du portefeuille, le système avertissant automatiquement le gestionnaire en cas d’opportunité pour mes clients. Il nous gratifie ainsi d’un réel gain de temps et d’une aide quotidienne. Selon moi, je pense même qu’on devrait mettre à disposition des nouveaux clients, lors de l’ouverture du compte, une tablette de type IPad, pour suivre le trend de la numérisation.
Que pensez-vous des robots-advisors, est-ce une menace pour les gestionnaires de fortune ou au contraire une opportunité ? Selon moi, ce n’est absolument pas une menace, mais bien plus une opportunité. Quels sont les défis majeurs à venir pour la gestion de fortune en Suisse et comment envisagez-vous l’avenir ? Je pense que l’avenir de la gestion de fortune suisse est positif. Notamment en raison du fait qu’elle est en avance en termes de conseil, de qualité d’exécution et de service. La Suisse est également un pôle dans le secteur de l’innovation, pilier essentiel dans un monde en pleine révolution technologique. On remarque d’ailleurs que l’argent continue à arriver dans notre pays, en bénéficiant de sa stabilité politique et économique. Toutefois, il faudra toujours mettre l’accent sur la formation continue, espérer que la FINMA soit moins stricte pour les banques par rapport à nos concurrents, et surtout que les politiciens défendent davantage les intérêts des banques en Suisse. Il est de même essentiel, que les banques privées investissent dans leur structure informatique pour rester dans la course. Ce sont tous ces points qui garantiront à la Suisse de rester une place financière forte.

Qu’est-ce qui a fondamentalement changé dans votre métier ?

L’informatique a énormément changé mon métier. A l’époque nous perdions beaucoup de temps lors des transmissions d’information. Aujourd’hui, grâce à l’informatique, nous gagnons un temps considérable. De nombreuses personnes au sein des banques n’ont pas survécu à ce changement. C’est pour cette raison qu’il faut toujours privilégier la formation continue et être curieux, c’est la clé de la réussite.

Pensez-vous que les diverses réglementations mises en place freinent la croissance des banques en Suisse ?

Il est évident que cela a freiné quelque peu la croissance des banques en Suisse. Malgré cela, nous ne sommes pas les seuls à supporter ce type de réglementations, il faut donc s’y faire. Bien que ces réglementations aient généré un poids administratif supplémentaire, je constate que depuis 2011, de nombreux résidents étrangers viennent en Suisse pour sa stabilité politique. On peut ainsi dresser un parallèle avec les années 30. A l’époque, les grandes fortunes venaient en Suisse pour sa stabilité, car elles avaient peur de la guerre. Aujourd’hui, les gens ont toujours peur de l’instabilité dans leurs pays, ils viennent donc dans notre pays.

A combien se chiffre en pourcentage votre clientèle étrangère ? Comment la gérez-vous, quelles sont les directives en vigueur et enfin rencontrez-vous des problèmes ?

Nous avons un peu moins de 50% de clientèle étrangère, le reste étant constitué de résidents suisses. Nous la gérons avec qualité comme nous le faisons avec tous nos clients, indépendamment de leurs pays de résidence. La banque Vontobel se concentre essentiellement sur la clientèle européenne, en s’appuyant sur une présence marquée sur le continent. Un des desks qui marche très bien depuis 2010, est le desk « USA », avec une grosse croissance des actifs sous gestion. Nous n’y rencontrons pas de problèmes majeurs, puisque tous nos clients sont régularisés

Quelles sont vos impressions pour la période 2016/2017 pour la place bfinancière suisse et plus particulièrement pour votre banque ?

La situation économique pour la place financière suisse est très tendue avec cette instabilité qui nous entoure. Il faut analyser si, après le Brexit, nous allons perdre des clients ou non. Dans la situation actuelle, on voit malheureusement davantage de personnes partir qu’arriver. Les multinationales subissent des pressions imposées par le troisième volet de la réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), que la politique suisse tente progressivement de mettre en place. En ce qui concerne ma banque, j’estime que nous sommes très bien positionnés sur la clientèle suisse par rapport à nos concurrents. En revanche, je trouve que nous avons en Suisse un problème de tarification, nous sommes effectivement relativement chers ce qui est un obstacle dans notre métier.

Est-ce que votre entreprise investit dans les fintechs ? Si oui, lesquelles ?

Oui, nous sommes un acteur réel des investissements de fintechs. En 2016, la banque a investi plus d’un milliard dans les solutions technologiques informatiques. Nous disposons, par exemple, d’un centre à Londres où 300 personnes s’occupent de suivre la tendance des nouvelles technologies. Malheureusement, je ne pourrais vous indiquer les noms des fintechs dans lesquelles nous investissons.

Est-ce que votre banque détient un produit technologique de type robotadvisor ?

Effectivement, notre banque détient des produits technologiques de type robot-advisor. Notre filiale à Londres propose aux clients qui veulent investir des sommes de 20’000 £, un conseiller robot advisor. En Suisse, nous proposons « l’UBS advise », un algorithme qui permet de calculer le risque de portefeuille, il émet des informations, recommande s’il faut vendre ou acheter différents types d’actifs. C’est une aide concrète pour le gestionnaire, c’est également particulièrement apprécié par le client, malgré les coûts supplémentaires engendrés.

Que pensez-vous des robots-advisors, est-ce une menace pour les gestionnaires de fortune ou au contraire une opportunité ?

Comme je l’ai déjà dit, il s’agit d’une réelle opportunité pour les gestionnaires de fortune, qui offre un réel gain de temps et un suivi clientèle beaucoup plus rigoureux.

Analyses

Dans cette ultime partie de mon travail, je vais me consacrer à l’analyse des éléments précédemment passés en revue et tenter de confirmer la problématique de ce travail, à savoir : « la gestion de fortune suisse en pleine mutation ». Je vais également essayer d’identifier les enjeux pour ce domaine dans le futur, la solution idoine pour faire de la croissance et rester le numéro un mondial en matière de gestion de fortune. La première partie de l’analyse, sera destinée aux interviews que j’ai eu la chance de réaliser dans le cadre de mon travail de Bachelor. Il sera intéressant de mettre en avant les éléments principaux qui sont ressortis de ces entretiens. La deuxième partie consistera en une analyse PESTEL, afin de faire une analyse stratégique de l’environnement : politique, écologique, sociale, technologique et légale pour le domaine de la gestion de fortune suisse. Par la suite, j’effectuerai une analyse SWOT, pour avoir une vue d’ensemble des forces, des faiblesses, des opportunités et des menaces de la gestion de fortune suisse. Toutes ces étapes contribueront finalement à l’expression de mon avis personnel, quant à l’avenir de la gestion de fortune suisse.

Les interviews

Après avoir effectué des interviews avec quatre personnes travaillant dans le domaine de la gestion de fortune, j’ai pu constater plusieurs éléments. Premièrement, la plupart des gestionnaires de fortune imaginent la banque du futur comme étant essentiellement axée sur l’aspect technologique qui représentera une avancée et une aide pour leur métier. De plus, la formation continue des collaborateurs deviendra un point essentiel, pour conserver la compétitivité du métier dans le secteur financier. Mentionnons également l’aspect multifonctionnel du gestionnaire qui ressort de ces interviews, puisqu’aujourd’hui, un grand nombre de clients veut un large panel de services pour couvrir tous leurs besoins.

Politique

Les décisions émanant du domaine politique sont déterminantes pour le secteur financier et plus spécifiquement pour le domaine de la gestion de fortune. Le Conseil fédéral, en premier lieu, a bouleversé le modèle d’affaires des banques suisses à travers ses décisions. Mentionnons, par exemple, la décision de renoncer au secret bancaire et de divulguer des informations au fisc américain, concernant des clients américains en Suisse. Décision qui a ouvert la porte à l’échange automatique des renseignements (EAR). Ces décisions politiques ont, sans conteste, donné une mauvaise image quant à l’attrait des banques suisses et ont conduit à la réduction de la masse sous gestion. Ces décisions peuvent également impacter positivement la place financière suisse. Ce qui pourrait être le cas, par exemple, de la discussion autour des modifications de la loi et l’ordonnance sur les banques, en vue de faciliter l’accès au marché des fintechs. Economique :
La gestion de fortune est également soumise à l’évolution de l’économie, tant d’un point de vue macro que microéconomique. Les banques suisses sont dépendantes des fluctuations d’une économie changeante et instable. En premier lieu, des taux d’intérêt négatifs pratiqués par la Banque nationale suisse.
Deuxièmement, l’instabilité politique, monétaire et économique à un niveau mondial, place la Suisse dans une situation délicate. Depuis la suppression du taux plancher, le franc suisse s’est apprécié par rapport à l’euro, ce qui complique la tâche de l’industrie des exportations. Par ailleurs, la montée du populisme au niveau international consacrée par l’élection de Donald Trump et l’accession au second tour de Marine Le Pen accroît la volatilité des marchés. L’élection récente de Monsieur Emmanuel Macron a permis au marché de rester stable.

Faiblesses :

Depuis 2008, l’image de la Suisse a été entachée par les nombreux scandales évoqués au préalable. C’est dans le but de restaurer celle-ci et sous la pression des Etats-Unis, qu’elle fût contrainte de renoncer au secret bancaire, son atout le plus précieux. Ce choix douloureux ne fut pas l’unique conséquence, puisque des réglementations plus lourdes et coûteuses en termes de compliance ont dû être introduites, afin de rassurer les clients. Ces deux événements ont conduit à un retrait massif des actifs sous gestions, particulièrement ceux de la clientèle étrangère. Qui plus est, bien que la Suisse demeure un pôle important en matière d’innovation et dispose dans le  domaine d’une certaine expertise, elle n’en n’accuse pas moins un léger retard par rapport à ses concurrents directs, tels les USA. Retard majoritairement lié au secret bancaire, sur lequel elle s’est peut-être trop longtemps reposée.

Opportunités :

La gestion de fortune a évidemment des opportunités à exploiter, parmi celles-ci, la qualité des services proposée dans les banques privées, où chaque client reçoit un traitement personnalisé. En outre, les gestionnaires de fortune sont compétents, leur savoir-faire leur permet de se démarquer de leurs concurrents. Elle doit également profiter de l’instabilité politique, économique et monétaire de certaines autres places financières, et mettre en avant sa stabilité politique, économique et monétaire, ce que la plupart des investisseurs favorise. En conclusion, une opportunité réside dans la croissance constante des fortunes mondiales. Comme illustré ci dessous, depuis 2008 et la crise financière, les actifs financiers privés mondiaux sont en constante évolution. Cette croissance émane principalement des pays émergents, qui créent de la richesse et plus marginalement des pays développés qui consolident leurs actifs à travers les marchés financiers.

Conclusion

Dans un contexte politique, économique et monétaire mondial changeant, la place financière suisse tire son épingle du jeu. Le domaine de la gestion de fortune suisse a subi énormément de transformations depuis la crise des subprimes en 2008 et en raison des affaires de dissimulation au fisc, pour profiter du secret bancaire. Aujourd’hui, avec un secret bancaire transfrontalier aboli, il est temps que la Suisse démontre toutes ses capacités dans le domaine de la gestion de fortune. Pour cela il est évidemment indispensable qu’elle s’appuie sur ses forces, plusieurs fois soulignées, tout au long de ce travail: Longue et solide expérience dans la gestion de fortune.
• Qualité des prestations en matière de placement et accueil des clients.
• Sécurisation des données.
• Conformités fiscales.
Cependant elle ne peut pas seulement se contenter de cet appui sur ses forces existantes mais doit également développer de nouveaux avantages comparatifs et résoudre ses difficultés. Ainsi elle devrait se focaliser sur les points suivants :
• Se focaliser sur les grosses fortunes en constante évolution.
• La nouvelle génération de clients née avec le numérique.
• Innover dans le domaine technologique.
• Investir dans les fintech.
Selon moi, si la Suisse gomme certains éléments problématiques, notamment ses coûts, qu’ils soient induits par les salaires du personnel bancaire ou les réglementations lourdes et contraignantes et continue à investir dans l’innovation, elle s’en sortira extrêmement bien. En effet, la place financière suisse dispose de conditions naturelles favorables à la gestion de fortune que nous avons déjà mentionnées, telles que sa stabilité et plus de 200 ans d’expérience derrière elle. En conclusion, j’envisage que la Suisse saura très bien se positionner et restera un leader mondial de ce domaine.

 

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Table des matières

1. Introduction
2. Passé
2.1 L’histoire de la gestion de fortune en Suisse
2.1.1 Origine de la gestion de fortune suisse
2.1.2 La Suisse, centre d’affaire
2.1.3 L’essor de la gestion de fortune
3. Du présent au futur proche
3.1 La gestion de fortune en Suisse
3.2 Secteur de la gestion de fortune en Suisse
3.2.1 Diversification dans le modèle d’affaire
3.2.2 Le paysage bancaire suisse
3.2.3 Les gestionnaires de fortune indépendants 
3.3 Actifs sous gestion en Suisse 
3.4 Asset Management en Suisse
3.4.1 Clientèle institutionnelle
3.4.2 Les fonds de placement.
3.4.3 Les produits structurés
3.5 Evolutions dans le domaine de la gestion de fortune en Suisse
3.5.1 Aspect macroéconomiques
3.5.1.1 La politique monétaire
3.5.1.2 Instabilité économique
3.5.2 Réglementation en vigueur ou à venir
3.5.2.1 Foreign Account Tax Compliance Act
3.5.2.2 Echange automatique de renseignements
3.5.2.3 MIFID 2/MIFIR 
3.5.2.4 Alternative Investment Fund Manager (AIFM) 
3.5.2.5 LSFin/LEFin
3.5.2.6 La fiscalité
3.5.3 Développement durable
3.5.3.1 La finance durable
3.5.3.2 Croissance des placements durable
3.5.3.3 La finance durable en Suisse
4. Du futur proche au futur lointain
4.1 La numérisation au centre des préoccupations
4.2 La tendance des robots-advisors
4.2.1 De la salle des marchés aux robots-advisors
4.2.2 Les robots-advisors
4.2.2.1 Comment ça marche ? 
4.2.2.2 Marché des robots-advisors
4.2.2.2.1 Marché mondial
4.2.2.2.2 Marché suisse
4.3 La mégatendance des fintechs
4.3.1 Brève histoire des fintechs
4.3.2 Fintech en Suisse
4.3.2.1 Les fintechs et la réglementation suisse
5. Interview de gestionnaires de fortune
5.1 Banque privée anonyme Suisse
5.2 Banque Julius Bä
5.3 Banque Vontobel 
5.4 UBS
6. Analyses
6.1 Les interviews
6.2 Analyse PESTEL
6.3 Analyse SWOT
6.4 Recommandation
6.5 Mon point de vue
7. Conclusion 

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