Critères de détermination des niveaux de connaissance des mères sur les modes de contamination des bilharzioses et les parasitoses intestinales:

Distribution des schistosomoses et des géo helminthes au Mali :

Deux espèces majeures de schistosomes à affinités essentiellement anthropophiles coexistent au Mali : S. haematobium et S. mansoni. La schistosomose à S. haematobium est la forme la plus répandue. Elle est présente sur toute l’étendue du territoire avec des prévalences variant entre 80 et 90% à l’Office du Niger et à Bandiagara contre 5 à 10% dans la région de Sikasso et dans les régions nord du pays [18, 3,16]. C’est à l’Office du Niger et chez les pêcheurs de la zone du barrage de Sélingué que la schistosomose à S. mansoni sévit de façon endémique. Ailleurs, cette parasitose est inexistante ou se rencontre sous la forme de micro foyers le long du fleuve Niger [18]. Les foyers de ces deux parasitoses sont en voie d’extension à cause de l’augmentation des surfaces irriguées et la création de conditions favorables à « l’urbanisation » de la maladie. Une troisième espèce, S. intercalatum y a été aussi décrite chez des touristes Espagnoles [19, 20] et Hollandais [21] ayant séjourné au plateau Dogon. La présence n’a pas été prouvée au niveau communautaire. L’Ascaridiase (0,12%) et la trichiurase (0,42%) étaient comparativement plus rares, par contre l’ankylostomiase était plus répandue (8,0%). L’Ankylostomiase était absente dans les régions arides du nord du pays ; les prévalences les plus élevées (18,7%) furent trouvées dans la région humide du sud [22].

Mollusques hôtes intermédiaires des schistosomes humains au Mali

Les prospections malacologiques effectuées dans différentes régions du pays ont permis d’identifier trois espèces majeures de mollusques hôtes intermédiaires des schistosomes humains au Mali. Biomphalaria pfeifferi (Figure 1) est identifiée dans les périmètres irrigués (Baguineda, Office du Niger, Sélingué et Manantali), mais aussi dans les biotopes permanents de la zone nordsoudanienne (sud de la région de Kayes, district de Bamako, le long du fleuve Niger) [10]. Figure 1 : Spécimen de Biomphalaria pfeifferi, hôte intermédiaire de Schistosoma mansoni au Mali (source : Vera et al., 1990) [23]. Bulinus truncatus (Figure 2C) est une espèce ubiquiste, présente dans tous les types de biotopes de la zone nord-sahélienne à la zone sud-soudanienne (canaux d’irrigation, mares et rivières temporaires ou semi-permanentes). Sa grande dispersion explique celle des foyers à S. haematobium [10]. Bulinus globosus (Figure 2A) est rencontrée le long du fleuve Niger et dans les biotopes temporaires, généralement à longue durée de mise en eau, de la zone nord-soudanienne. Elle occupe les mêmes biotopes que Bulinus truncatus, mais elle est moins fréquente car résiste moins que celle-ci aux mauvaises conditions éco-climatiques (température élevée et pollution des gîtes). A côté de ces espèces, il y’a d’autres, Bulinus forskalii (Figure 2D) et Bulinus senegalensis (Figure 2E) dont le rôle est encore mal défini dans la transmission de la bilharziose humaine au Mali. Quant à Bulinus umbilicatus (Figure 2B), son aire de distribution très réduite.

Cycle biologique des schistosomes et les géo helminthes :

_ Cycle biologique des schistosomes Le cycle évolutif réalisé en eau douce fait intervenir à la fois un hôte intermédiaire et un hôte définitif vertébré (Figure 3) [23]. Chez l’hôte définitif, les vers forment des couples permanents capables de se reproduire sexuellement et ils sont localisés dans les veines mésentériques ou péri-vésicales selon l’espèce. Les femelles pondent des oeufs dont certains parviennent à franchir la paroi intestinale ou vésicale, selon l’espèce et sont éliminés avec les excrétas (selle ou urine). Dans l’eau, l’oeuf libère une larve ciliée nageante, le miracidium, qui nage activement et pénètre dans le mollusque hôte intermédiaire. A l’intérieur du mollusque spécifique, le miracidium se transforme en sporocyste primaire. Dans le sporocyste primaire, les cellules germinales se multiplient et se différencient pour former des sporocystes secondaires, puis en cercaires. Au cours de leur pénétration dans le derme, les cercaires perdent leur queue et se transforment en schistosomules. Ceux-ci atteignent la circulation sanguine qui les entraîne jusqu’au coeur droit puis aux poumons par les artères pulmonaires. Ils regagnent ensuite le coeur gauche et sont entraînés vers les vaisseaux porte-hépatiques ; là ils acquièrent la morphologie, l’anatomie et la maturité des vers adultes. La phase migratoire dure au total de 7 à 21 jours [24, 30]. Les vers adultes accouplés s’engagent dans les veines proches d’un organe en relation avec l’extérieur (vessie ou mésentère). Les oeufs qui tombent dans l’eau entretiennent le cycle du parasite. Les oeufs non éliminés (70-80%) sont responsables de la pathogénie liée au parasite chez l’hôte vertébré. Les différentes étapes du cycle évolutif des schistosomes sont comparables d’une espèce à l’autre.

_ Cycle évolutif des géo helminthes : Chez l’Ascaris ; l’Ascaridiase peut également survenir après ingestion d’un oeuf embryonné (crudités, fruits, eaux souillés), la larve est libérée dans le tube digestif. Elle traverse la paroi intestinale et gagne le foie où elle séjourne trois à quatre jours, y subit une mue, puis gagne le poumon par voie sanguine. La larve traverse la paroi de l’alvéole pulmonaire (10è jour), remonte l’arbre bronchique jusqu’au pharynx où elle est habituellement déglutie, puis gagne le jéjunum où elle devient adulte. Les femelles commencent à pondre environs deux mois après ingestion de l’oeuf. L’embryon infestant n’apparait qu’après un séjour de quelques semaine dans le milieu extérieur [25, 26]. Sa maturation est facilitée par une température et une hygrométrie élevée. Chez le Trichocéphale, L’oeuf éliminé dans les selles ne devient infestant qu’après quelques semaines de séjour dans le sol (terre) et le reste plusieurs années [25,27]. Dans les pays chauds, il faut environ un mois pour que l’oeuf soit infestant [25]. L’ingestion d’un oeuf embryonné (à partir de crudités ou d’eaux souillées) est suivie par la libération dans le tube digestif d’une larve qui se fixe après 5 mues dans la muqueuse caecale, devenant adulte en un mois. Cette nématodose liée au péril fécal est favorisée par l’utilisation d’engrais humains. Chez le Ankylostomes, les oeufs sont éliminés avec les fèces et contiennent à l’émission 4 à 8 blastomères. Ces oeufs, dans le milieu extérieur, s’embryonnent 1 à 2 jours et libèrent une larve rhabditoide (double renflement oesophagien). En quelques jours, la larve subit deux mues et devient infestante. L’homme s’infeste par voie transcutanée. La pénétration active de la larve se fait essentiellement au niveau des pieds, exceptionnellement par voie buccale. Par la circulation générale, les larves atteignent successivement le coeur droit puis traverse les alvéoles pulmonaires, remontent vers le pharynx où elles sont dégluties dans l’oesophage. Elles deviennent adultes dans le duodénum vers le 40è jour.

_ Géo helminthes : Dans l’Ascaridiase, les manifestations cliniques dépendent de l’importance du parasitisme. Elles sont habituellement absentes en cas de pauci parasitisme. La phase de migration larvaire associe à des degrés divers des signes allergiques (urticaires, bronchite asthmatiforme, etc.) au syndrome triple bioclinique radiologique de Loffler. La phase d’état est fréquemment marquée par des troubles digestifs (épisodes diarrhéiques, douleurs abdominales diffuses), exceptionnellement des signes nerveux (irritabilité, troubles du sommeil, voire convulsions). Des complications chirurgicales peuvent être observées par migration et/ou d’accumulation d’adultes donnant des signes d’angiocholite fébrile, de pancréatites aigue hémorragique, d’appendicite, d’occlusion intestinale, d’étranglement herniaire, de perforation intestinale (péritonite), etc. Quant à la Trichocéphalose, la contamination par T. trichiura et le portage correspondant sont en général asymptomatiques [25, 26,27].

En cas d’infestation massive, une asthénie peut être observée durant la période d’incubation, puis des troubles colitiques, une anémie, un prolapsus rectal peuvent se manifester durant la phase d’état. Toutefois, la symptomatologie propre de l’ankylostomiase est bien connue, car on a jadis utilisé l’inoculation d’ankylostomes comme traitement symptomatique de la polyglobulie essentielle ou maladie de Vaquez [26]. La phase d’invasion souvent asymptomatique peut être marquée par une dermite d’inoculation aux points de contact avec le sol contaminé, qui se traduit par l’apparition à la 24è heure d’un érythème maculoprurigineux (« gourme ») disparaissant en quelques jours. La phase d’invasion pulmonaire, pharyngée et laryngotrachéale est marqué par une irritation des voies aériennes supérieures (« catarrhe des gourmes ») sans infiltrat pulmonaire radiologique. La phase intestinale dépend du nombre d’adultes hébergés. Elle est marquée par une duodénite, des troubles du transit (diarrhée), puis une anémie d’installation progressive majorée en cas d’infestation par A. duodenale. En zone d’endémie, l’anémie longtemps bien supportée participe chez la femme enceinte et l’enfant un syndrome anémocarentiel responsable de troubles du développement [25].

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Table des matières

I. Introduction
II. Objectifs
III. Généralités
IV. Méthodologie
V. Résultats
VI. Commentaires et discussion
VII. Conclusion
VIII. Recommandations
IX. Références Bibliographiques
X. Annexes

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