Création d’une Oasis dans la commune de Lalla Takerkoust

Pour ce projet, j’ai choisi de traiter le sujet de la création d’une Oasis sur l’un des sites des abords de la retenue du barrage de la commune de Lalla Takerkoust dans la province d’Al Haouz dans la région de Marrakech – Tensift – Al Haouz au Maroc. Tout d’abord, ce choix-là a été fait car je suis née au Maroc et durant ma jeunesse, j’ai déménagé aux quatre coins du pays ce qui m’a permis de sélectionner visuellement les régions qui m’ont le plus marqué et celle qui présentent les meilleurs potentiels. J’ai vécu pendant près de 10 ans à Marrakech et je connais plutôt bien l’ambiance des communes rurales qui l’entourent. Au cours des années, j’ai pu vraiment bien connaître Lalla Takerkoust et ce qu’elle apporte à Marrakech. En effet, j’ai perçu le potentiel réel du lieu et cela m’a laissé imaginer ce que l’on peut changer afin de rendre les abords plus attractifs. La commune est à 35 Km seulement au sud de Marrakech avec environ 6006 habitants. Elle présente un décor typique au niveau de ses architectures. Et l’été, elle regorge de visiteurs du monde entier venus pour profiter des paysages ruraux ainsi que les activités nautiques proposées.

Présentation générale de la commune de Lalla Takerkoust

Une région naturellement attractive

Bien que connu pour être le plus boisé du Maghreb, le Maroc manque sérieusement de végétation dans certaines de ses régions. Ce qui est tout à fait normal vue leurs positionnements géographiques.

Dans notre cas d’étude, il s’agit d’une région à quelques kilomètres seulement au sud de Marrakech, près des régions montagneuses mais aussi du désert du Sahara. Ce qui fait de cette région-là du Maroc, une région au climat semi-aride. D’ailleurs, la température moyenne annuelle de Lalla Takerkoust est de 20°C. L’été, la température atteint facilement la barre des 42°C voire plus.

Les précipitations annuelles sont rares et ne dépassent pas 25 jours /an en général. Elles varient entre 200 et 300 mm/an.

Généralement, là où il y a de l’eau il y a de la verdure. Ce principe n’est pas totalement respecté à Lalla Takerkoust. Près de l’Oued N’fis, on retrouve une flore diverse mais pas assez abondante.

Toutefois, il existe plusieurs types de plantations dans le site qu’on peut classer selon la proximité de l’eau. Les zones boisées se focalisent surtout dans les abords de Oued N’fis dans la rive Nord. Ces zones sont « éparpillées » et non contrôlées. Mais cela a un avantage car il caractérise l’aspect naturel du site ce qui attire le regard des visiteurs.

Parmi les végétaux que l’on peut retrouver dans notre site, il y a :
– Les palmiers (arbres typiques dans la région de Marrakech car adaptés à la chaleur et au manque d’eau)
– Des petits arbustes
– Des figuiers de Barbarie .

En plus, il existe une forêt à proximité des abords de l’Oued constituant des valeurs écologiques qui confèrent le centre d’une potentialité paysagère incontournable .

Mais bien sûr, il n’y a pas que la Nature qui attire le regard. Les côtés traditionnel et historique de la région (aussi bien au niveau de l’architecture qu’au niveau des coutumes des habitants) attirent aussi.

Les axes de communication
La commune de Lalla Takerkoust est limitée :
– Au Nord par les communes de Tamesloht et Agafai.
– Au Sud par les communes d’Ouazguite et d’Ameghras.
– A l’Est par les communes de Tamesloht, d’Ouazguite et de Moulay Brahim.
– A l’Ouest par les communes de Sidi Badhaj et d’Ameghras.

On peut accéder au site d’étude du Barrage de Lalla Takerkoust via :
– La route provinciale 2007 reliant Amizmiz qui est situé au Sud-Ouest de Marrakech à Marrakech
– La route provinciale 2024 reliant le site à la commune d’Ouazguite et la commune de Moulay Brahim
– Une voie non classée reliant la RP 2002 à Douar Makhfaman.

Créée en 1959 lors du premier découpage communal qu’a connu le Maroc, le centre urbain de la commune de Lalla Takerkoust est la ville portant le même nom. La commune dépend administrativement de la province du Haouz et se trouve dans le territoire d’intervention de l’AUM donc dans la région de Marrakech-Safi.

Une commune au passé marquant

La genèse de Lalla Takerkoust

En 1927, le protectorat français décide de construire le barrage sur Oued N’fis. Ceci poussa les autorités locales à déplacer les habitants ainsi que le « centre » de la ville sur une colline sur l’Oued. En 1976, un quartier résidentiel a vu le jour. La direction de l’hydraulique, l’ABHT a ajouté 33 logements pour l’équipe d’exploitation et de maintenance du barrage. En 1988, la mine de Guemassa qui est dans la région a provoqué la venue de populations étrangères à Lalla Takerkoust .

Aujourd’hui, la configuration spatiale du centre dépend également des éléments structurants suivants :
– L’Oued : il s’agit de la séparation naturelle entre les deux Douars AMZOUGH CHETOUI et AMZOUGH KEBLI au niveau de l’aval du barrage.
– Le barrage Lalla Takerkoust : Il constitue un obstacle pour toute extension vers le côté sud. Mais il présente du côté de son lac de retenue un site propice pour un éventuel aménagement touristique.
– Les ouvrages d’art : Deux existent. Le premier est le pont historique datant de l’époque des Almohades et le second a été construit en 1996.

Le barrage et sa retenue
La morphologie actuelle du site a été générée par l’implantation du barrage de Lalla Takerkoust. Ce dernier est situé entre deux flancs de collines sur le lit de l’Oued N’Fis. Il traverse longitudinalement le centre de la commune. Il a permis de créer un plan d’eau important et aussi conférer au site actuel une dimension aquatique nouvelle.

Le barrage a été construit entre 1929 et 1935 pour l’irrigation et la production électrique. L’usine électrique est installée directement au pied du barrage sur la rive gauche. En 1978, il y a eu surélévation de celui-ci pour permettre l’augmentation de la surface des terres irrigables.

D’après l’ABHT et les prélèvements effectués le 22/03/2016 à 07h00, la hauteur de l’eau de la retenue du barrage était de 657,95 m et un débit de 4,38 m3/s. Le volume d’eau était donc de 25,396 Mm3. En comparaison avec le volume d’eau à J-1, nous remarquons que le volume a baissé de 0,199 Mm3. La retenue fait un total de 8 Km de long. La production en électricité moyenne annuelle est de 22 GHV. La puissance est d’environ 12 MW. Le débit maximal de la production est estimé à 25 m3/s. Cette production est destinée à servir à la ville de Marrakech ainsi que la ville de Lalla Takerkoust. Toute cette énergie n’est bien sûr pas négligeable pour la région et encore moins pour les habitants. Les abords de la retenue d’eau sont essentiellement des terrains en pente pénétrant transversalement en dents de scie dans la retenue. Sur ses abords, on observe de nombreuses propositions des activités au bord du lac : pêche, jet-ski, des petits bateaux. Pour le moment, aucune réelle organisation n’est présente. Ce qui crée parfois une perturbation des visiteurs et une mauvaise gestion de l’espace aquatique.

Une architecture traditionnelle
Les bâtis les plus importants de la commune sont le Douar AMZOUGH CHETOUI et AMZOUGH KEBLI. Il se trouve au niveau de l’aval du barrage. Dans le Douar KEBLI, plusieurs maisons d’hôte et un club de loisirs Jet Atlas sont présents. Cependant, le bâti est sous forme d’unité étalée sur le Nord de la rive Droite de la retenue ce qui est d’après l’agence hydraulique présente un danger. Au niveau de la rive Gauche, il y a quelques projets mais ne forment pas une unité de bâti donc ne présente aucun danger.

Les techniques et matériaux utilisés pour la construction de bâtiments à Lalla Takerkoust sont qualifiés de traditionnels. En effet, dans ces régions-là du Maroc, les constructions restent à peu près les mêmes. C’est un style regroupant des matériaux naturels et purs comme la terre. Cependant, vers le Douar AMZOUGH KEBLI, une utilisation de plus en plus importante de ciment et béton est remarquée. A AMZOUGH CHETOUI, on conserve l’aspect architectural de base avec les pierres et les murs en pisé. Les maisons sont généralement à R+1 avec une hauteur ne dépassant pas 7 m. Elles ont toutes le même modèle architectural au final :
– Une entrée en chicane
– Des pièces autour d’une cour
– Une galerie en arcade .

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Table des matières

Introduction
1. Diagnostic territorial
1.1. Présentation générale de la commune de Lalla Takerkoust
1.1.1. Une région naturellement attractive
1.1.2. Les axes de communication
1.1.3. Situation administrative de Lalla Takerkoust
1.2. Une commune au passé marquant
1.2.1. La genèse de Lalla Takerkoust
1.2.2. Le barrage et sa retenue
1.2.3. Une architecture traditionnelle
1.3. Un développement conséquent sur la région
1.3.1. Une région portée par l’attractivité de Marrakech
1.3.2. Des terrains exploitables et exploités
1.3.3. Des lois protectrices de la région
2. Enjeux
2.1. Enjeu social
2.2. Enjeu environnemental
2.3. Enjeu touristique
2.4. Problématique
3. Projet dans la zone d’étude
3.1. Une localisation adéquate pour un projet de développement touristique et environnemental
3.2. Zone 1 : Le chemin menant au lac
3.2.1. Etat des lieux
3.2.2. Propositions de solution d’aménagement
3.3. Zone 2 : La partie sur sol
3.3.1. Etat des lieux
3.3.2. Propositions de solution d’aménagement
3.4. Zone 3 : Le lac de retenue
3.4.1. Etat des lieux
3.4.2. Propositions de solution d’aménagement
4. Projet final
Conclusion
Annexes

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