Création d’un lieu de vie durable de 1,9 hectare dans la ville de Lanester

Dans le cadre de mon projet individuel de 1ère année de formation d’ingénieur en aménagement du territoire, j’ai décidé de m’intéresser à l’aménagement d’une friche urbaine de 2,6 hectares dans la ville de Lanester (56), ma commune d’origine. Selon le Dictionnaire de l’Urbanisme et de l’Aménagement de Pierre Merlin et Françoise Choay, les friches urbaines sont « des terrains laissés à l’abandon en milieu urbain ». Parmi celles-ci, on distingue les friches de la périphérie urbaine ; « terrains non encore construits, mais qui ne sont pas cultivés en attendant une utilisation de type urbain ».

Pre sentation et analyse de la friche dans son environnement

La ville de Lanester et ses besoins 

Présentation générale
La friche étudiée se situe dans la ville de Lanester, une commune du département du Morbihan (56), appartenant à la Région Bretagne.

La ville compte 22 502 habitants et appartient à l’agglomération lorientaise, qui regroupe près de 191 716 habitants. Lanester est la 3ème ville du Morbihan, et la 8ème ville de Bretagne. Lanester, Lannarstêr en breton, signifie « la lande de la rivière ». En effet, la ville se trouve au confluent des rivières du Scorff et du Blavet. Les communes limitrophes sont Lorient, Caudan, Hennebont, Kervignac et Locmiquélic. La ville est accessible directement par la N165, une 2×2 voies ou « voie expresse », qui relie Brest à Nantes et Rennes, en passant par Quimper, Lorient et Vannes. Se situant à proximité (1.5 km) de la gare de Lorient, Lanester est également accessible par la Ligne à Grande Vitesse qui relie Quimper à Paris.

Une identité maritime, sociale et bretonne 

La ville de Lanester est parfois surnommée « la fille des chantiers navals ». Edifiée sur des anciens sites de la Compagnie des Indes, il s’agit d’une ville relativement récente. Elle fut fondée 1909 par des ouvriers de l’Arsenal de Lorient sur une zone majoritairement humide composée par des champs et des maraichages. La proximité de la mer fut un atout et un élément moteur pour le développement la ville. En 1923, Lanester voit la mise en service de la Grande Forme de l’Arsenal, la plus grande d’Europe (245 m). Cela lui vaudra d’être la cible de nombreux bombardements pendant la seconde guerre mondiale. Ainsi, la ville fut détruite à 80%. Le territoire de la ville est ensuite marqué par la construction de Grands Ensembles dans les années 1960. Politiquement, la ville a toujours été gérée par une majorité de gauche (sauf sous Vichy). Entre 1945 et 2001 notamment, la commune était dirigée par une majorité apparentée au Parti Communiste Français. A l’heure actuelle, la maire, Thérèse Thiéry, est apparentée au Parti Socialiste. L’actuelle équipe municipale œuvre beaucoup pour conserver le patrimoine et la langue bretonne. Lanester s’est notamment engagée en faveur de la préservation de la langue et de la culture bretonnes avec l’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg de l’Office de la langue bretonne. Par cette chartre, elle s’engage à développer le bilinguisme dans ses supports et sa communication. Lanester est également la première des 2 villes bretonnes à offrir une filière complète d’enseignement bilingue français-breton de la maternelle au baccalauréat. Ainsi, à la rentrée 2007, 5,8 % des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue. La commune prend également part au Festival Interceltique de Lorient, un des plus grand festival français qui accueille près de 800 000 visiteurs chaque année sur 10 jours du mois d’août.

Une population urbaine et peu aisée

A Lanester la population est relativement pauvre, le revenu net déclaré moyen par foyer fiscal étant de 18 441 € , alors qu’il est de 21 741 € pour le Morbihan et de 23 433 € pour la France métropolitaine. Cela s’explique sans doute par le fait que la ville a toujours possédé une population très ouvrière, l’Arsenal ayant longtemps été le principal employeur de la population lanestérienne. Aujourd’hui, les ouvriers représentent 17.2 % de la population lanestérienne. Avec le déclin de la construction navale, Lanester a longtemps présenté un taux de chômage fort, ainsi en 1999 ce taux s’élevait à 17.6 %. Il a baissé depuis, pour atteindre 12. 3 % en 2009, mais reste au-dessus du taux de chômage du Morbihan qui se chiffre à 9.8 %. La part de l’agriculture dans l’économie est de seulement 1.1 % pour la ville de Lanester alors qu’elle est de 16.3 % pour le Morbihan et de 11.3 % pour la France métropolitaine. De plus, les agriculteurs exploitants ne représentent que 0.1 % de la population lanestérienne de 15 ans ou plus. Lanester est donc une ville très urbaine. La ville a donc intérêt à privilégier une densité élevé pour limiter l’étalement urbain sur les rares surfaces agricoles restantes dans la ville.

L’utilisation prédominante de la voiture personnelle

Actuellement, 81.9 % des ménages lanestériens ont au moins une voiture (53.2 % ont une voiture, 28.7 % ont deux voitures ou plus) et 64.2 % ont un emplacement réservé au stationnement. La voiture a donc une place importante dans la vie de la majorité des lanestériens. La plupart en sont dépendants pour se rendre sur leur lieu de travail. En effet, seulement 30.5 % des actifs lanestériens travaillent dans la commune alors que 69.5 % travaillent dans une autre commune plus ou moins proche. Ces communes étant surtout Lorient, Caudan ou Hennebont.

Une offre d’équipements et de services publiques complète

Lanester dispose d’un pôle de service de santé complet (cabinet de radiologie, imagerie médicale, gynécologie médicale notamment). De plus, elle profite de la proximité du nouveau Centre Hospitalier de Bretagne Sud de Lorient, située sur la rive Ouest du Scorff, juste en-face de la rive lanestérienne. La ville de Lanester dispose de nombreux équipements sportifs, culturels et scolaires de qualité. Pour les équipements sportifs la ville dispose notamment de trois complexes sportifs pour la pratique du Football, du Rugby et du Tennis, six gymnases et salles, un lieu de nautisme, une piscine, une patinoire, un centre équestre et un boulodrome. De plus, des projets de construction d’un skate parc et d’un vélodrome sont actuellement en projet. Au niveau des équipements culturels, la ville dispose d’une salle de spectacle, une médiathèque, un conservatoire de musique et de danse, un atelier d’arts plastiques, une galerie d’exposition, un théâtre, un théâtre en plein air, un cinéma multiplex et un parc des expositions. De plus, d’ici 2016, une grande salle polyvalente va être construite en plein cœur de la ville. Pour la scolarité, on trouve dans la commune 11 écoles maternelles, 7 écoles primaires, 3 collèges et lycée général et technique. Les lanestériens souhaitant faire des études supérieures peuvent aller à Lorient. L’offre d’équipements et de services publique est donc complète, Lanester n’a donc pas un besoin majeur d’en construire de nouveaux.

Un besoin de nouveaux logements

Programme Local d’Habitat de Lorient Agglomération 2012-2017 

Lorient Agglomération vise pour l’avenir une croissance démographique forte. L’objectif étant de passer de 191 000 habitants à 200 000 habitants à l’horizon 2020. Pour cela, il va donc falloir produire du logement. Ainsi, pour la ville de Lanester il a été fixé comme objectif de produire au minimum 90 logements par an, soit 540 nouveaux logements minimum d’ici 2017. Le programme fixe également un pourcentage de logements sociaux : au minimum 20 % de la construction neuve. Le principe du PLH est d’implanter 100 logements par hectare dans les secteurs les plus urbanisés et 40 logements par hectare dans les secteurs d’extension urbaine. En suivant ce principe, la marie a réalisé une prévision du nombre de logements qu’il faudrait implanter d’ici 2017 sur les différents terrains constructibles de la commune. Selon ces prévisions, il faudrait construire 143 logements pour la zone de Lann Gazec, qui est considéré comme une zone en extension urbaine. Néanmoins, ces prévisions pour la zone de Lann Gazec incluent un terrain dont nous ne tenons pas compte dans notre projet. Le nombre de logements à construire sera donc fixé par rapport à la superficie de terrain constructible du terrain étudié et en tenant compte de l’objectif de 40 log/ha fixé par le PLH.

Une forte demande de logements sociaux 

La construction de nouveaux logements est donc un besoin majeur pour la ville de Lanester. En 2009, la commune dispose de 10 549 logements, dont 93,4 % de résidences principales. Le parc immobilier est constitué de 59,2 % de maisons individuelles et de 40,5 % de logements collectifs. A Lanester, on compte 2 800 logements sociaux ce qui représente environ 28 % des logements de la ville. La ville de Lanester respecte donc la loi SRU. Néanmoins, selon Mme Coché, l’adjointe au maire chargée des questions du logement, « en 2011, 1 596 demandes de logements sociaux étaient en attente, dont 715 pour lesquelles Lanester a été choisi en priorité par les demandeurs ». La demande en logement sociaux est donc très forte sur la ville de Lanester. 92 % des logements sociaux sont des logements collectifs. L’offre d’habitat social individuel n’est donc que peu développée. La priorité pour la construction de nouveaux logements devra donc être donnée à des logements sociaux individuels.

La friche de Lann Gazec dans son environnement

La friche étudiée se trouve dans le quartier de Lann Gazec situé à la périphérie urbaine Nord-Est de Lanester. Comme nous allons le voir par la suite, cette situation confère à la friche un emplacement stratégique.

Spécificités du quartier 

Un quartier délimité par 3 axes majeurs de circulation 

A l’Ouest, le quartier est enclavé par une ligne de chemin de fer, construite en 1862. La partie Sud de la friche se situe à environ 130 m de cette voie de chemin de fer, la partie nord à environ 70 m. En moyenne, en semaine, 50 trains par jour empruntent cette voie. Le weekend, on en dénombre 22. Aucun train ne circule la nuit, le sommeil des habitants du quartier n’est donc pas troublé. En revanche, la journée cette circulation ferroviaire peut provoquer des nuisances sonores. Il faudrait donc éviter de construire trop près de cette ligne de chemin de fer. Au Nord, le quartier est délimité par l’avenue Pablo Neruda, est un axe de liaison et de contournement très important de la ville. Cette avenue permet de rejoindre la zone commerciale de Lanester ainsi que l’accès à la route nationale N165 en contournant le centre-ville de la commune. Il s’agit d’une voie de circulation très passagère, en effet plus de 5 000 véhicules y circulent chaque jour. Ainsi, aux heures de pointes, on constate souvent des embouteillages. Le reste du temps la circulation est fluide et s’effectue à allure modérée grâce à la limitation de vitesse à 30 km/h en vigueur sur toute l’avenue. Au Sud, le quartier est délimité par l’avenue François Mitterrand. Cette avenue est également un axe de circulation important de Lanester elle marque l’entrée de ville Ouest de la commune. C’est cette route que les lanestériens empruntent pour se rendre dans le Golfe du Morbihan notamment (Carnac, Quiberon). Le quartier est situé près d’un échangeur de voie expresse et d’une entrée de ville, il dispose donc d’une bonne desserte routière.

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Table des matières

Introduction
Partie 1 : Présentation et analyse de la friche dans son environnement
1. La ville de Lanester et ses besoins
a) Présentation générale
b) Une identité maritime, sociale et bretonne
c) Une population urbaine et peu aisée
d) L’utilisation prédominante de la voiture personnelle
e) Une offre d’équipements et de services publiques complète
f) Un besoin de nouveaux logements
2. La friche de Lann Gazec dans son environnement
a) Spécificités du quartier
b) Spécificités topographiques et paysagères
c) La situation administrative du terrain
d) Urbanisation voisine de la friche
3. Atouts, contraintes et enjeux du projet
Partie 2 : Le programme et le parti d’aménagement
1. Présentation du projet
2. Un tissu urbain dense articulé autour d’espaces publics
a) Le modèle culturaliste et les cités-jardins
b) L’exemple de Vert-Saint-Denis (Seine-et-Marne)
c) La démarche BIMBY
a) L’habitat intermédiaire
3. Un cadre de vie agréable et solidaire
a) Les espaces publics
b) Les commerces et services de proximité
c) Jardins partagés
d) Laveries communes
e) Esthétique
4. Une circulation fluide et douce
a) Le modèle des woonerf
b) Favorisation des transports doux
c) Accès aux transports en commun
5. Un projet durable et respectueux de l’environnement
a) Une gestion durable des ressources, de l’énergie et des déchets
b) Des corridors pour la circulation des espèces
Partie 3 : Le projet d’aménagement
1. Plan masse
2. Réseau viaire
3. Ilot A
4. Ilot B
5. Ilot C
6. Ilot D
7. Vues d’ensemble
Conclusion

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