Création d’un guide Internet pour la jeunesse

Les objectifs

Le premier objectif poursuivi par Nicolas Marçais (PDG de Magado et responsable multimédia chez Gallimard Jeunesse) est de faire de Magado un site de qualité. Il s’agit d’offrir aux adolescents le meilleur site possible. Nicolas Marçais veut faire de Magado « une marque de référence et dépasser ce qu’il est possible de faire sur Internet »17, en tous cas, l’usage qui en est fait actuellement. Considérant que les adolescents passent à l’heure actuelle en moyenne deux heures par jour devant leur poste de télévision, la volonté de N. Marçais est de grignoter sur ce temps en faisant de Magado une plate-forme de divertissement. Magado deviendrait alors un substitut de la télévision. Pour réaliser ce projet, il est indispensable de faire en sorte que l’enfant se retrouve sur une forme qui se situe au même niveau de qualité que celui donné à la télévision. Cet objectif de qualité est indispensable pour la satisfaction d’une cible qui refuse la médiocrité et, dans le domaine d’Internet, cela passe par le Multimédia.
C’est pourquoi le second objectif est de consacrer une part importante de Magado au traitement multimédia de l’information. Il est bien évident que le respect du second objectif est nécessaire pour atteindre le premier, et bien plus encore dans le domaine d’Internet, où actuellement les sites en construction(pour certains déjà disponibles) sont de la quatrième génération. Afin de mieux comprendre l’enjeu que représente le traitement multimédia de l’information, il est nécessaire d’expliciter ce qu’est exactement un site de la quatrième génération.
Il s’agit de la dernière version de sites apparue sur Internet. Ce qui les distingue des versions antérieures est principalement le fait qu’ils sont des sites animés ayant recours pour cela à des plugs-in tels que « Flash » ou « Quick Time ». Certains sont dignes de jeux vidéos18. Le traitement multimédia de l’information est indispensable pour satisfaire la cible des 8-15 ans pour qui « la forme compte autant que le fond »19. L’animation des contenus à l’aide de « modules flash » devient de ce fait nécessaire pour attirer l’enfant. N. Marçais ajoute à ce sujet que Pierre Marchand qui a dirigé Gallimard Jeunesse pendant 25 ans, avait coutume d’appeler « le texte du beau gris qui venait se fondre dans une maquette graphique d’un bouquin ». Dans le cas d’un site web, c’est un module flash mettant en scène des animations qui vient enjoliver le contenu. La préoccupation de la forme et de la mise en scène est donc primordiale dans la conception de Magado. Pour N. Marçais, « il faut se soucier de la relation qu’ils [les adolescents] vont avoir au contenu en jouant sur la composante multimédia qui n’est qu’un enrichissement du contenu de départ […] un site comme
Magado, si on oubliait la couleur et l’interface pourrait intéresser un public plus large »20.
En tête des objectifs se trouve également la préoccupation du public. Une phrase clé énoncée par N. Marçais est que « le projet éditorial de Magado est d’anticiper un public hyper motivé mais exigeant »21. Mais pour satisfaire ce public, encore faut-il le connaître ! Lorsque Gallimard Jeunesse et Bayard Presse s’étaient associés pour créer Magado, cette alliance reposait, entre autres choses, sur le fait que Bayard Presse maîtrisait la cible des 8-15 ans. En effet, appartenant au domaine de la Presse, Bayard possède une fine connaissance de ses publics, se livrant pour cela à des tests marketing. Bayard se doit de satisfaire une audience. Maintenant que Bayard s’est retiré du projet, Magado veut et se doit de connaître son public, c’est un objectif primordial pour N. Marçais. Il a d’ailleurs recours au cabinet de consultant Pricewaterhousecoopers afin qu’il lui livre des études de représentation de son public. La connaissance de cepublic s’avère d’autant plus nécessaire que maintenant Magado est entré dansune logique de concurrence à la télévision. Ces études de représentation de son public sont à l’égal des enquêtes audimat pour la télévision. Il est intéressant de donner la définition des mots « cible » et « public » couramment utilisés par les membres de l’équipe Magado, non seulement pour mettre en valeur le faitqu’ils ont chacun un sens bien distinct malgré leur apparente synonymie, mais surtout, pour montrer l’importance de la préoccupation de son public, puisque l’équipe éprouve lebesoin à la fois d’utiliser deux mots et de montrer qu’elle les dissocie. Ainsi, pour l’équipe Magado, « cible » relève davantage du domaine commercial, ce mot désignant un potentielcommercial; le terme « public » est utilisé pour faire référence à une écriture spécifique. L’objectif dedépart de Magado était de viser la cible des 8-14 ans. La tranche 8-12 ans correspondait au catalogue de Gallimard Jeunesse mais pour des raisons commerciales, la cible des 8-14 ans se trouvait plus intéressante. Aujourd’hui, la cible s’est légèrement modifiée puisque la tranche d’âge privilégiée par Magado est celle des 8-15 ans avec un cœur de cible 11-14 ans. L’avantage du choix de cette cible est que les annonceurs ont énormément de mal à la toucher, au point que certains se refusent à lancer des produits la concernant. Cela représente un véritable enjeu. Il s’agit en effet d’une cible très changeante, très réfractaire. De plus, Magado doit faire face à quelque chose de très important : il s’agit de la première net-génération, celle qui a le plus de chance de s’approprier un média comme Internet. Les enfants d’aujourd’hui sont davantage enclin au multimédia que les générations précédentes. Le multimédia est un phénomène récent pour nous mais il fait partie de leur vie, de leur culture. Us se sont appropriés culturellement le multimédia.
Pour toutes ces raisons, Magado veut connaître son public et fait de cette connaissance l’un de ses premiers objectifs. Il n’y a pas d’offre de qualité pour les 8-15 ans actuellement sur Internet, c’estcepari que se lance Magado.
L’un des derniers objectifs majeurs que Magado s’est fixé de mettre en place est la sécurité morale sur son site, point essentiel qui plus est lorsque le site s’adresse à des enfants. Avant d’accéder à Magado, l’internaute enfant devra s’inscrire et demander l’accord de ses parents. Cela relève, de la part de Magado, d’un souci d’anticiper sur la législation, législation qui a déjà cours aux Etats-Unis et ne saurait tarder à arriver en France. Il s’agit également de respecter les recommandations de la CNIL22 et de ne pas récolter desinformations à l’insu de l’utilisateur. Dans le fonctionnement de Magado, si l’inscription de l’internaute enfant n’est pas confirmée par les parents, ce dernier ne profitera que d’un accès limité au site. En effet, il ne pourra accéder ni à l’espace « communication » ni à l’espace « jeux ». Magado est d’abord un site pour les enfants mais les parents ont un droit de visa. Il sera d’ailleurs possible aux parents de créditer un compte pointeurs enfants.
Quand le parent se sera abonné, il aura la possibilité de s’abonner à la newsletter afin de recevoir des informations sur Magado. Il faut trouver un juste milieu entre une trop grande surveillance et la sécurité des enfants. De plus, cette méthode tenterait d’instaurer le dialogue entre les enfants et les parents à propos de l’usage d’Internet. En fait, dans cette optique, Magado se poserait comme médiateur. Magado se veut être didactique quant à l’usage d’Internet : explication sur l’utilisation des cookies, les NTIC, l’utilisation marchande des informations…Un guide de bonne conduite sur Magado et Internet sera sans doute publié. En fait, l’intention d’apprendre aux enfants à se servir d’Internet en les divertissant, est sous-jacente à ces dispositifs. Assurer la sécurité des enfants reste néanmoins lapriorité.

L’équipe artistique

Le directeur de création freelance (missions) ; il doit réaliser la charte graphique et ergonomique (conception graphique des principaux écrans, de l’interface Magado, du logo et de la typographie) ; il a à charge la validation graphique et ergonomique des gabarits de modules réalisés par les prestataires et enfin il s’occupe de la réalisation des écrans pour lesgabarits de modules dynamiques.
Le directeur artistique a pour mission principale le suivi de la création des contenus qui consiste en préconisations d’habillage adapté à la tranche d’âge (univers général, objets,avatars, gabarits de pages perso) et en la coordination des illustrateurs.
L’équipe technique

Le responsable technique

Frédérique Hugot est chargée du suivi technique du développement et de l’hébergement du site ; elle a également en charge les évolutions du site : conception de nouvelles fonctionnalités, établissement de cahiers des charges, suivi del’ergonomie, évolutions techniques du moteur.
Le webmaster : Yann Belot, en phase de mise en œuvre de Magado, il participe à la conception des fonctionnalités, il s’occupe de la mise en ligne des contenus, des testsfonctionnels et techniques et de la formation des SGR (secrétaires générales de rédaction) et du documentaliste à l’utilisation du back-office.
Sa tâche permanente, après la mise en œuvre, consiste à participer au référencement et au weblinking du site, à gérer des mails techniques. Il s’occupe également de l’assistance techniquedel’équipe Magado, de la conception, du suivi des développements et de l’animation de l’espace « jeux ». Enfin, il a un rôle éditorial dans les chaînes « Jeux » et « Techno ».
Le « responsable évaluation », Nicolas Devos : il est responsable de l’évaluation de Magado (ex : tests utilisateurs) et de la veille concurrentielle.
Le responsable de production (à recruter) : en lien avec le responsable de conception, il est responsable du suivi de la production des gabarits et des modules spécifiques, de l’organisation
de la production des contenus (principalement des modules flash) : relation avec les directeursartistiques, développeurs free-lance, sociétés extérieures. H a la maîtrise du planning de production des contenus. Il s’occupe de l’interface unique entre les prestataires chargés de la réalisation de ces contenus (définition des normes techniques, respect des délais, contrôle qualité, etc.) et les SGR (collecte des sources nécessaires à la production, retour des modules prêts à intégrer).
Un documentaliste : il a pour mission la réalisation d’un thésaurus : définition des catégories et rapprochement avec une liste d’autorité (mission sur les deux premiers mois d’activité) ; il aura pour tâche l’indexation des contenus, l’editing : titrage, final eut sur l’intégration des contenus dans le back office et enfin l’editing de deux chaînes (voir fonctions SGR).

Présentation de la mission

Description de la mission

Au départ, j’ai été recrutée chez Gallimard Jeunesse dans le cadre d’un stage d’analyste critique de sites web. Cette mission était nécessaire pour la mise en place d’un guide Internet destiné aux adolescents âgés de 8 à 15 ans. Ce guide va être intégré à Magado, site Internet construit selon une logique de plate-forme de divertissement. La recherche d’information sur Internet, ou plus exactement de l’information la plus pertinente le plus rapidement possible, a été lapremière difficulté à résoudre. Il m’a fallu acquérir une connaissance approfondie du web.
L’étape suivante a consisté à juger de la validité de l’information ou plutôt du site repéré puisque les informations à trouver étaient dans ce cas précis des sites web. La validité de l’information résidait dans le fait que le site repéré se trouvait ou non en adéquation avec la ligne éditoriale de Magado et qu’il répondait ou non aux attentes d’un internaute adolescent. Enfin, il me fallait rédiger de courtes critiques conformément à un ton prédéfini dans la ligne éditoriale de Magado, cequi a exigé un travail considérable de réécriture.
A cette première mission, s’est ajoutée une seconde qui consistait à la mise en place d’une méthode de veille concurrentielle. Il s’agissait de trouver l’outil le plus adéquat à ce type de veille et conforme aux moyens financiers mis à ma disposition. La veille consistait uniquement à surveiller les guides concurrents et non pas les sites concurrents dans leur intégralité. Mon responsable de stage, N. Devos, m’a également demandé de réaliser une comparaison et uneanalyse critique des sites concurrents. Il s’agissait de déduire une analyse de chaque observation.

Moyens disponibles pour réaliser la mission et ses objectifs

La réalisation de cette mission nécessitait avant tout une connexion Internet. Au mois d’avril, pendant les petites vacances, et du 10 juin au 25 juillet, des ordinateurs à la faculté ont été mis à madisposition bien que l’accès aux salles ne fut pas toujours évident. Au mois d’août, j’aicommencé par utiliser le forfait Wanadoo de 20H dont je disposais chez moi. Puis, N. Devos m’a confirmé le remboursement de mon forfait ainsi que des surplus en me demandant d’essayer de ne pas dépasser une somme de 700 francs. Pour le choix de l’outil de veille, je ne disposais d’aucun budget, s’agissant d’un travail préparatoire. En ce qui concerne l’encadrement du stage, des réunions hebdomadaires étaient organisées avec N. Devos et Emilie Brognard, la seconde étudiante avec laquelle j’ai réalisé mon stage. A cela s’ajoutaient des allers réguliers dans les locaux de Paris afin d’avoir un contact avecl’équipe. Nous profitions de ces journées pourorganiser des réunions avec les membres de l’équipe.
Au départ, l’objectif était d’arriver à un total de 250 sites répertoriés à la fin du stage pour le guide. Se rendant vite compte que cela n’était pas possible, en raison du temps imparti et des changements politiques survenus modifiant le concept du guide : puisqu’il s’agissait désormais de réaliser un top des meilleurs sites et non plus un portail ; l’objectif a diminué, la quantité n’était plus nécessaire ; la qualité s’est avérée plus profitable. En fin de compte, j’ai du réaliser une cinquantaine de notices. Dès début août, je me suis consacrée en partie à la deuxième mission qui m’était fixée.

Méthode utilisée

Pour chacune des deux missions, il a fallu procéder par étapes et parfois avancer à « tâtonnement ». Il est indéniable que certaines étapes correspondant à la première mission se sontrépétées plusieurs fois ; puisque, s’agissant de la création d’un guide Internet, il fallait repérer lessites, les sélectionner et les analyser. Pour chaque chaîne, le repérage, c’est-à-dire la recherched’information, était nécessaire et cette étape avait donc lieu chaque fois que j’abordais une nouvelle chaîne; chaque site sélectionné devant être analysé, l’opération d’analyse devait être effectuée et se répétait également.
Les étapes successives qui ont contribué à la mise en place du guide Internet sont les suivantes : il est important de souligner à ce stade de description de la mission que la mission consistait uniquement à créer le contenu du guide et non pas à le mettre en page sur Internet. La première étape consistait donc à la recherche d’information pour une chaîne donnée, la recherche d’information correspondant dans ce cas précis au repérage de sites sur un thème donné. Il me fallait d’abord envisager ce qui existait en terme de qualité sur l’ensemble du thème pour me donner une idée du meilleur site dans ce domaine. La secondeétape consistait à la sélection dusite : il s’agissait de décider de son intégration au guide. L’analyse du site via un outil représentait la troisième étape. Après un premier contact avec l’outil, j’ai établi en collaboration avec la seconde stagiaire une critique de cet outil en vue de son amélioration. Enfin, la dernière étape consistait à la rédaction de la notice : un travail de réécriture s’imposait alors. Avant de terminer notre stage, nous (moi-même et la seconde stagiaire, Emilie Brognard) avons pris l’initiative de rédiger un document à l’usage des futurs analystes-critiques de sites web.
La méthode employée pour la seconde mission a été quelque peu différente, puisqu’il s’agissait dans ce cas de répondre à un besoin précis de l’entreprise. Pour la création du guide, ils’agissait plutôt de s’adapter à une structure établie, de pointer ses défauts et ses limites et de proposer des remédiations. Il s’agissait surtout d’expliciter à Nicolas Devos la méthode employée, les problèmes rencontrés lors de nos réunions hebdomadaires. Avant d’entreprendre quoi que ce soit, en ce qui concerne la mise en place de la méthode de veille concurrentielle, il a fallu décider des concurrents à « surveiller » en commun accord avec mon responsable de stage. Dans un second temps, l’analyse du besoin de l’entreprise en « veille » s’est avérée indispensable : mon responsable de stage attendait de moi un type de veille particulier. L’étape suivante a consisté en l’analyse et la comparaison des différents agents intelligents existants. Puis, la mise en place de la veille et le dépouillement des résultats ont suivi. En dernier lieu, j’ai proposé une méthode de veille pour l’avenir. Nicolas Devos, mon responsable de stage, m’avait demandé par ailleurs de réaliser une analyse critique et comparative de deux concurrents ciblés ; cette analyse a fait l’œuvre d’une méthode à part relevant davantage de l’observation.

La recherche d’information sur Internet

Internet, une profondeur insondable

Il convient de réaliser un bref historique d’Internet avant d’aller plus loin dans le développement. Cet historique permettra de constater que le web est un phénomène beaucoupplus récent qu’Internet, ce qui explique peut-être les difficultés d’accès à l’information : il faut lui laisser le temps de s’organiser. L’origine de ce « réseau des réseaux » remonte à la fin des années60. Son évolution a connu troisprincipaux moments : tout d’abord, lors de la guerre froide, les
Américains ont recherché un système de transmission sécurisé par crainte d’une attaque nucléaire.
Puis, dans les années 80, Internet a représenté un instrument de recherche pour l’ensemble de la communautéscientifique et universitaire. Mais ce n’est seulement que depuis 1992, qu’Internet est devenu accessible au grand public grâce au World Wide Web. L’on confond souvent le web et Internet, or une distinction existe entre les deux. De manière simplifiée, on pourrait dire que le web est l’une des sphères qui composent Internet. Le Web permet d’accéder aux documents, Internet permet de les lire, d’envoyer et de publier des messages, d’accéder à des données extérieures, de transférer des fichiers et des logiciels. Le Web fait partie d’Internet.
C’est pourquoi l’image que l’on se fait d’Internet de nos jours est celle d’une immense « toile d’araignée » sur laquelle on surfe au gré de ses envies. Internet représente en effet un potentiel informationnel incontestable et insondable. Cegigantisme est régulièrement suggéré par les métaphores marines associées à l’outil (par exemple, « l’on surfe sur le Web et cela via un navigateur ». Le seul problème est que la masse d’information considérable peut facilement amener à la noyade). De nombreux problèmes fiés à l’information réside sur Internet. Bien que ce soit une immense base de données mondiale, elle est encore loin d’être ordonnée même si les professionnels de l’information tendent leurs efforts vers cet objectif. C’est ainsi qu’un certain nombre de dysfonctionnements caractérise cet univers. Goldfinger disait d’ailleurs à ce propos que « plus l’information est abondante, moins l’on dispose de temps pour la traiter et plus il y a de chance de mal interpréter les données disponibles sur Internet et de manquer l’information pertinente »26. La prolifération de l’information rend plus difficile son identification ou, plusexactement, rend plus difficile l’identification d’éléments pertinents. Il y a parfois trop de donnéesetpas assez d’information. Comme le souligne Carlo Revelli27 : « C’est à travers un minutieuxtravail derecherche, de recoupement, de validation et d’analyse que s’opère le métamorphose de milliers dedonnées inutiles enquelques informations pertinentes et fiables ».

De la recherche d’information à l’intégration du site aii guide : la sélection et l’évaluation

Procédé de sélection d’un site

Avant de commencer la mission, Nicolas Devos (mon responsable de stage) voulait que chaque site trouvé dans un domaine fasse l’objet d’une analyse via l’outil d’évaluation que nousévoquerons au paragraphe suivant. Il s’est avéré que cela n’était pas possible : non seulement parce que cela occasionnait une perte de temps considérable mais encore parce que cela paraissait inutile. En effet, la sélection d’un site était avant tout humaine, la décision de son intégration au guide relevait du choix de l’analyste-critique ; en l’occurrence de mon choix. L’intervention d’un jugement humain est indispensable pour ce type d’opération. Aussi performant soit-il, un outil nepeut le remplacer. Il aurait été totalement arbitraire de prendre la décision de rejeter les sites endessous de tel barème et de retenir les sitesfigurant au-dessus. La ligne éditoriale de Magado précisait qu’il fallait avant tout que les sites répertoriés soient des sites multimédias, dynamiques, interactifs et ludiques sans pour autant être dénués de tout contenu. Le site n’avait pas à être considéré dans son intégralité, la possibilité de pointer uniquement certaines pages web était envisagée. Plus que de site, il était en réalité question de document hypertexte. Les premières recherches en information menées, il s’est avéré que certaines attentes et demandes relatives à la ligne éditoriale de Magado ne pourraient être satisfaites, les ressources offertes par le web ne permettant pas d’y répondre. Peu de sites multimédias existent, en effet, sur le web. Les sites de la quatrième génération sont encore rares. D’autant plus que certains domaines comme la littératureen étaient davantage dépourvus que d’autres domaines. Il fallait donc faire le choix de modifier la ligne éditoriale pour ce thème et de privilégier les sites à contenus. Toutes ces évolutions et changements sont apparus et ont été adoptés lors d’échanges avec Nicolas Devos et Emilie Brognard. Il était important de communiquer ; garder une structure rigide sans possibilitéd’évolution n’aurait mené à rien. Nicolas Devosparlait de « retour » pour ces échanges, cela luipermettait de modifier ses attentes et de s’adapter. Ces évolutions et changements montrent par ailleurs la nécessité d’une intervention humaine. En effet, la sélection de sites est une opération qui requiert une intervention humaine et, qui plus est, elle relève de la subjectivité d’une personne donnée. Pour qu’un site soit sélectionné, il faut qu’il présente des facilités de navigation, que son graphisme soit attractif… Le site doit manifester la volonté d’une prise en compte des usagers, de leurs représentations cognitives : la facilité ou au contraire la difficulté de navigation en est le premier indice. Enfin, l’analyste-critique doit déterminer si le site en question est susceptible de correspondre aux goûts et attentes d’un adolescent. Seule la subjectivité de l’analyste-critique entre en jeu dans ce choix. Un outil ne pourrait arriver au même résultat. Mes critères de refus pour la sélection d’un site étaient la non-transparence de la prise en compte de l’usager. Je considère qu’il s’agit d’un point primordial dans la sélection d’un site étant donné les difficultés de lecture à l’écran et la « mentalité » des adolescents à l’heure actuelle qui, s’ils ne sont pas satisfaits en l’espace de dix secondes ou n’arrivent pas à accéder à ce qu’ils désirent, zappent. Ensuite, mon deuxième critère de rejet d’un site était que celui-ci devait répondre aux attentes du public. Si un site présentait néanmoins un thème assez éloigné de leur préoccupations quotidiennes mais qui pourrait par ailleurs leur apporter une plus-value, il était de rigueur de le sélectionner. En outre, c’est dans ce sens qu’abondait la ligne éditoriale. Ces deux points étaient donc les conditions sine qua non pour la sélection d’un site. Un autre analyste-critique aurait peut-être agi différemment.
Pour résumer, la sélection de sites est une opération mentale laissée à la subjectivité del’analystecritique.

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Table des matières
Introduction
I) Présentation de Magado : du projet Internet à l’équipe qui le réalise
1) Le projet Internet « Magado » : en quoi consiste-t-iï ?
a) Présentation générale
b) L’évolution du projet
c) Les objectifs
2) La présentation de l’équipe Magado et du service
a) Brefhistorique du service
b) Présentation de l’équipe
3) Présentation de la mission
a) Description de la mission
b) Moyens disponibles pour réaliser la mission et ses objectifs
c) Méthode utilisée
II) Création d’un guide Internet pour la jeunesse
1) Présentation du guide
a) Lefonctionnement du guide
b) Ingestion du guide
2) La recherche d’information sur Internet
a) Internet, uneprofondeur insondable
b) Comment s’est effectuée la recherche d’information sur Internet ?
3) De la recherche d’information à l’intégration du site au guide : la sélection et l’évaluation
a) Procédé de sélection d’un site
b) Utilisation et critique de Foutil d’évaluation
4) Ecriture, réécriture des critiques
a) Format des critiques
b) Perception du ton
c) 1Jécriture : un travail de réécriture
d) La ligne éditoriale
5) Rédaction d’un document destiné aux futurs analystes-critiques de sites web
III) La veille concurrentielle
1) Intérêt de la veille
a) Qu’est-ce que la veille ?
b) De la veille traditionnelle à la veille sur Internet
c) Comment Magado envisage-t-il la veille concurrentielle ?
2) Réflexion sur la Méthode
a) Les besoins de Tentreprise : en quoi consiste ma mission
b) Description de la méthode
3) Elaboration d’une méthode de veille concurrentielle
a) Choix des concurrents
b) Choix de tagent intelligent
c) Mise en place de la méthode
d) Observation, dépouillement et interprétation des résultats
e) Proposition de vrille concurrentiellepour l’avenir
4) Analyse critique et comparative de sites concurrents
a) Présentation de lanalyse
b) Méthode
III) Auto Evaluation 
Conclusion

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