Coordination comme facteur déterminant de la transparence des ONG dans leur relation avec l’État

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Caractéristiques de la mère

Les déterminants relatifs aux parents jouent également un rôle important dans la production de la santé de l’enfant. Etant donné que c’est à la mère que revient principalement la charge de s’occuper des soins à apporter à l’enfant, les discussions de cette section sont sélectives et privilégient les caractéristiques de la mère.
L’éducation de la mère est l’un des facteurs universellement reconnus comme ayant un impact significatif sur l’amélioration de la santé de l’enfant. Dans les pays en développement, l’éducation maternelle affecte la santé de l’enfant de différentes manières : les mères éduquées sont plus enclines que celles non éduquées à rompre avec la tradition pour adopter de nouvelles alternatives dans les soins à apporter à l’enfant, elles sont aussi les plus capables d’établir un contact avec les fournisseurs des services médicaux modernes et elles sont les mieux équipées et ont plus d’autorité leur permettant d’entreprendre des actions appropriées lorsque les enfants ont besoin des soins de santé (Shin, 2007; Caldwell, 1979).
Les recherches empiriques sur l’éducation de la mère ont été orientées dans plusieurs directions pouvant être regroupées en trois.
Le premier groupe de travaux comprend ceux qui considèrent l’éducation comme un important déterminant en soi de l’état de santé de l’enfant. Parmi ces auteurs, Caldwell (1979) est l’un des premiers auteurs à mettre en évidence le rôle crucial de l’éducation de la mère sur la survie de l’enfant. En utilisant les données du Nigeria, il démontre avec force que l’éducation maternelle est le déterminant le plus important de différences marquées dans la mortalité infantile. Les résultats de l’analyse ont indiqué, en outre, que parmi tant d’autres facteurs socioéconomiques qui affectent la mortalité aucun n’a l’impact de l’éducation de la mère. Et quand bien même ces autres facteurs seraient pris ensemble, ils n’approcheraient pas toujours l’explication de l’effet de l’éducation maternelle. D’autres travaux ont également confirmé une relation négative entre l’éducation de la mère et la mortalité des enfants (Kravdal, 2003; Bicego et Boerma, 1993; Cleland et Ginneken, 1988). Strauss (1990) s’est intéressé aux déterminants de l’état nutritionnel des enfants de moins de six ans en Côte d’Ivoire. Dans ses analyses, même après avoir contrôlé les résultats des effets fixes au niveau de la famille, les résultats obtenus ont montré que l’éducation de la mère améliore aussi bien la taille -pour-âge de l’enfant que son poids-pour-âge bien que l’effet sur l’indicateur nutritionnel de court terme soit plus fort que celui sur l’indicateur de long terme. Même lorsque les différences dans les niveaux de richesse sont prises en compte, l’éducation de la mère promeut une meilleure santé et permet d’expliquer la qualité des soins de santé accordés à l’enfant (Howlader et al., 2000). Wagstaff et al.(2003), Yimer (2000) et Engle et Pedersen (1989) ont également utilisé un indicateur anthropométrique pour appréhender l’état de santé de l’enfant et leurs résultats ont confirmé que l’éducation maternelle est un important déterminant pour la croissance et le développement de l’enfant.
Le deuxième groupe de travaux voit plutôt dans l’éducation de la mère une mesure du capital social et humain au lieu d’un déterminant direct de la santé de l’enfant. Schultz (1984) a identifié différentes voies possibles par lesquelles l’éducation de la mère pourrait influencer la santé de l’enfant : (i) l’éducation peut améliorer la productivité des inputs de santé qui déterminent la santé de l’enfant parce que les mères les mieux éduquées profitent le plus d’une utilisation donnée des services de santé, (ii) l’éducation peut influencer la façon de percevoir la meilleure allocation des inputs de santé, (iii) l’éducation permet l’accroissement des ressources totales de la famille et (iv) l’éducation peut affecter les préférences pour la santé des enfants et la taille de la famille étant donné les ressources totales, les prix et la technologie. Behrman et Wolfe (1987) ont étudié l’état de santé des enfants de moins de cinq ans au Nicaragua à partir de leurs indicateurs anthropométriques. Lorsque les auteurs contrôlent les résultats des effets fixes au niveau du ménage, ils constatent que l’effet de l’éducation maternelle sur l’état nutritionnel de l’enfant n’est plus significatif. Ils suggèrent que si l’environnement de l’enfance de la femme n’est pas contrôlé, alors l’éducation maternelle pourrait servir de proxy pour le capital humain lequel, inclut les aptitudes requises pour les soins de santé et les habitudes acquises durant l’enfance.
Le dernier groupe de travaux pourrait être vu comme celui qui tente de trancher entre les deux premiers. Ces études s’intéressent systématiquement aux mécanismes par lesquels l’éducation de la mère affecte la santé de l’enfant. Glewwe (1999) a identifié trois canaux possibles : premièrement, l’éducation formelle transmet directement les connaissances relatives à la santé aux futures mères ; deuxièmement, les compétences en alphabétisation et en calculs acquises à l’école assistent les futures mères dans le diagnostique et le traitement des problèmes de santé de l’enfant et, enfin, l’exposition à la société moderne de la scolarisation formelle rend les femmes plus réceptives aux traitements de la médecine moderne. Les résultats des analyses empiriques de l’auteur, dans le cas du Maroc, ont indiqué que les connaissances de la mère sur la santé, de manière isolée, apparaissent comme étant des compétences cruciales pour améliorer la santé de l’enfant. Thomas et al. (1991) avaient trouvé, dans le cas du Brésil, que tout l’impact de l’éducation maternelle pouvait être expliqué par les indicateurs d’accès à l’information tels que lire les journaux, suivre la télévision ou écouter la radio. Par ailleurs, leurs résultats ont également indiqué que l’éducation de la mère et la disponibilité des services de santé sont des substituts.
Cependant, que son effet soit direct ou non, l’éducation de la mère a été acceptée comme étant l’un des déterminants les plus influents de la santé de l’enfant.
Dans le cas de la RDC, Emina et al. (2011) ont montré que quoi que l’éducation de la mère ait un rôle important dans la promotion de la santé nutritionnelle de l’enfant en RDC, son effet dépend du contexte général (stabilité politique, niveau de bien-être du ménage, éducation générale de la femme, etc.). En particulier, les auteurs trouvent que l’éducation de la mère n’a pas d’impact sur l’état nutritionnel de l’enfant dans les provinces de l’Est ou parmi les enfants vivant dans les ménages les moins nantis. Ils retiennent alors trois éléments pour expliquer leurs résultats : (i) la femme la plus hautement éduquée vivant dans un ménage appartenant à une catégorie socioéconomique élevée aurait eu à quitter probablement la province affectée par les conflits (l’une des provinces de l’Est parmi lesquelles le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Maniema), (ii) il est possible que les mères vivant dans les régions conflictuelles, ou appartenant aux grappes où le niveau d’éducation de la mère est faible, aient échoué de profiter au maximum de leur éducation. Ce qui pourrait s’expliquer par le fait que les dévastations des infrastructures de santé et du tissu économique ont affecté tous les habitants desdites régions sans exception aucune du niveau d’éducation, et (iii) l’éducation a un effet positif dans les segments riche et pauvre de la population au travers des choix. Dans le contexte de rareté des ressources ou d’abondance, par exemple, l’éducation peut être à la base de différences en augmentant les compétences des mères pour prendre de bonnes décisions en matière de nutritions et de médecines préventives.
Les facteurs biologiques et démographiques tels que la taille, l’indice de masse corporelle et l’âge de la mère peuvent également être des facteurs prédictifs de l’état de santé de l’enfant.
La prise en compte de la taille de la mère permet de contrôler partiellement les effets des facteurs génétiques ainsi que les variables inobservées au niveau de la famille (Strauss, 1990). La taille de la mère peut également être vue comme un indicateur des investissements dans le capital humain effectués durant son enfance (Strauss et Thomas, 1998).

Les indicateurs combinés

Les indicateurs combinés sont des indicateurs multidimensionnels. Ces mesures, contrairement aux indicateurs unidimensionnels, peuvent être utilisées comme une mesure représentative de l’état de santé global. Elles donnent une indication sur le poids de la maladie.
Trois indicateurs combinés peuvent être mentionnés :
L’espérance de vie en bonne santé
Elle correspond au nombre d’années moyen qu’un individu peut espérer vivre en pleine santé en prenant en compte les années vécues en moins bonne santé à cause des maladies17.
Les années de vie ajustées sur la qualité18, AVAQ
Cet indicateur mesure le nombre d’années de vie gagné par une intervention ajustée sur la valeur donnée à ces années. Diverses méthodes ont été développées pour estimer la valeur des années de la vie. L’AVAQ est souvent employé dans des analyses coût -utilité. Il donne aussi une mesure de la perception par le patient du bénéfice d’un traitement médical.
Les années de vie corrigées de l’invalidité19, AVCI
Cet indicateur, proposé par Murray et Lopez pour le compte de l’OMS, peut être vu comme une variante du précédent à la différence essentielle qu’il combine espérance de vie et handicap, et non pas qualité.
Les années de vie corrigées de l’invalidité sont calculées comme étant la somme des années de vie perdues à cause de la mortalité prématurée au sein de la population et des années de vie perdues à cause de l’invalidité suite aux épisodes de maladies ou de dommages.
Comparativement aux AVAQ, les AVCI permettent de mieux saisir les problèmes des pays en voie de développement et intègrent bien leurs spécificités.

Statistiques générales relatives à la santé des enfants en RDC

Dans le cadre de ce travail, la description de la situation sanitaire des enfants de moins de cinq ans en RDC s’articule autour de l’évolution des indicateurs de mortalité (3.1), de la prévalence des maladies des enfants (3.2), des indicateurs nutritionnels, particulièrement le retard de croissance (3.3.) et de l’utilisation des services préventifs et curatifs (3.4).

La mortalité des enfants

Le niveau de mortalité des enfants en RDC est parmi les plus élevés au monde. Les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile ont considérablement augmenté en comparant les estimations de MICS-1995 et celles de MICS-2001. Les estimations de 2001 indiquent que plus de 2 enfants de moins de cinq ans sur 10 meurent avant d’avoir atteint cinq d’âge.

Données utilisées dans les estimations économétriques

Les données utilisées dans les analyses de la présente section proviennent des enquêtes MICS-RDC 2001 et 2010 ainsi que des enquêtes EDS-RDC 2007 et 2013-2014. Les caractéristiques de ces différentes bases de données ont suffisamment été présentées dans l’introduction générale. L’unité d’analyse est l’enfant de moins de cinq ans. Après traitement des données, en particulier la suppression des observations ayant des valeurs manquantes sur les variables explicatives sélectionnées pour les analyses, les échantillons retenus comprennent 7848, 2810, 4900 et 7183 enfants de moins de cinq ans respectivement en 2001, 2007, 2010 et 2013-2014 (cf. tableau a2.2 en annexe). Par ailleurs, les données des enquêtes EDS-RDC 2007 et 2013-2014 fournissent de l’information sur les enfants décédés et ayant des valeurs manquantes sur la variable dépendante. Le nombre de ces enfants est de 979 et 1464 respectivement en 2007 et en 2013-2014 (cf. tableau a2.3 en annexe).

Méthodologie

Cadre analytique

Le cadre analytique adopté dans cette étude pour la santé des enfants se base sur le modèle de production du ménage (Becker, 1965; Strauss et Thomas, 1995). La base théorique de ce modèle repose sur une fonction de bien-être du ménage où la santé de chaque membre de la famille est l’un des arguments principaux (Becker, 1981; Rosenzweig et Schultz, 1983; Schultz, 1984).
Dans ce modèle, la fonction du bien-être du ménage est déterminée par l’utilité individuelle de chaque membre du ménage et elle prend la forme suivante25 : W W U mM , U ad1 ,. ..,U adD ,U enf1 ,…,U enfJ (2.1)
Où U i indique la fonction d’utilité individuelle avec i 1, . . .,n représente les membres du ménage incluant une mère i M supposée être la personne chargée de la santé de l’enfant ; D représente les autres adultes et i 1, . . ., J sont les enfants vivants dans le ménage.
La fonction d’utilité U i de chaque membre du ménage dépend de la santé H , des biens consommés X c qui contribuent uniquement à l’utilité (par exemple les vêtements) et des biens consommés Yh qui contribuent directement à l’utilité et affectent également la santé de l’individu (Rosenzweig et Schultz, 1983). Cette fonction d’utilité peut s’exprimer comme suit : U U X c , Yh , H (2.2)
Avec c 1, . . .,m et h m 1, . . .,s
La maximisation de la fonction du bien-être du ménage en (2.1) est soumise à un ensemble de contraintes étant donné les actifs et les prix : les contraintes de temps et de revenu ainsi que la fonction de production de santé.
La fonction de production de santé de l’individu par le ménage pourrait être décrite par la fonction suivante : H i h (Yh , I k ; , ) (2.3)
Où Ik représentent des inputs de santé qui n’entrent pas dans la fonction d’utilité, excepté au travers de leurs effets sur H (par exemple les soins de santé), avec h et I k sont des sous ensembles de Y représente les dotations individuelles (par exemple la constitution génétique) représente les caractéristiques du ménage ou de la communauté qui peuvent affecter la santé (par exemple l’utilisation ou à l’accès à l’eau potable).ks1,…,r;Y
Puisque cette étude s’intéresse particulièrement à la production de la santé des individus du ménage âgés de moins de cinq ans, la relation (2.3) peut être réécrite de manière à mieux exprimer les spécificités liées à cette tranche d’âge d’individus. En effet, l’état de santé d’un enfant dépend des soins reçus de la personne ayant sa charge (en général il s’agit de la mère de l’enfant) et de la consommation des autres biens. Pour un tel enfant, la fonction de production de santé peut s’exprimer comme suit : H enfi h (S i , Yhi , I ki ; , ) (2.4)
Où S i représente les soins reçus de la mère. Les autres variables ont déjà été spécifiées.
Les soins reçus par l’enfant dépendent des inputs tels que la nourriture prise, les pratiques d’allaitement, l’utilisation des services de santé et le temps alloué par la mère pour les activités relatives aux soins à apporter à l’enfant ainsi que du niveau d’éducation de la mère En suivant la spécification de Ssewanyana et Kasirye (2012), la fonction des soins de l’enfant peut s’écrire de la manière suivante : S i S H m , Tsi , E M ; (2.5)

Techniques de Décomposition des quantiles

La décomposition de type Oaxaca-Blinder décrite dans la précédente sous-section se focalise sur les moyennes des résultats. Elle s’appuie, en effet, sur la régression linéaire standard qui est un instrument utile pour résumer la relation moyenne entre un résultat d’intérêt et un ensemble de régresseurs. Mais elle fournit seulement une vue partielle de la relation.
Et pourtant, il peut s’avérer nécessaire de chercher à expliquer le changement intervenu dans l’état de santé au-travers de toute la distribution complète de la santé. C’est le cas, par exemple, dans le présent travail où l’état de santé est appréhendé par un indicateur anthropométrique. En effet, la décomposition du changement dans la distribution complète est importante puisque la sévère malnutrition est particulièrement plus concernée que la malnutrition atténuée et les facteurs qui contribuent aux changements au plus bas de la distribution de la nutrition ne sont pas obligés d’être les mêmes que ceux qui contribuent au milieu ou au plus haut de la distribution (O’Donnell et al., 2008). Une vue beaucoup plus complète peut ainsi fournir l’information sur la relation entre le résultat d’intérêt et les régresseurs à différents points de la distribution conditionnelle de la variable de résultat. La régression quantile constitue un outil statistique bien approprié à cela.
Décomposer la différence au niveau des quantiles de la distribution de la santé en utilisant l’approche de type Oaxaca-Blinder peut produire des résultats biaisés. En effet, leur méthode se base sur la propriété des moindres carrés ordinaires selon laquelle la moyenne des résultats conditionnelle à la moyenne des caractéristiques est égale à la moyenne inconditionnelle des résultats. Une propriété qui ne se vérifie pas dans le contexte de la régression quantile (Dohmen et al., 2008).
Pour décomposer la différence d’une variable de résultat au niveau de différents quantiles, la technique de décomposition proposée par Machado et Mata (2005) est l’une des plus utilisées dans la littérature empirique. En effet, cette méthode est une généralisation de la décomposition d’Oaxaca-Blinder pour expliquer le changement dans toute la distribution marginale de la variable de résultat en distinguant d’une part les contributions des changements dans les distributions des régresseurs et d’autre part celles des changements dans les paramètres de la fonction de la variable de résultat.
Pour réaliser la décomposition de Machado et Mata (2005), il faut d’abord obtenir les estimations33 qui caractérisent complètement la distribution conditionnelle de la variable de résultat et ensuite simuler des changements dans la distribution marginale en combinant ces estimations avec de différents échantillons des régresseurs.
La mise en œuvre pratique pour les simulations des distributions marginales et contrefactuelles utilisées dans la décomposition peut être résumée comme suit (Machado et Mata, 2005; Owen O’Donnell et al., 2008) :
Générer un échantillon aléatoire de taille m à partir de la distribution uniforme U 0,1 (en convoquant le théorème de la transformation de l’intégrale de probabilité) ;
Pour chaque groupe, estimer m coefficients de la régression quantile, ˆ A et ˆ B respectivement pour le groupe A et le groupe B.
Pour chaque groupe, un échantillon aléatoire de m ensembles de régresseurs est sélectionné à partir des observations de l’enquête. Un échantillon aléatoire de taille m à partir de la distribution marginale du groupe g est donné en combinant les régresseurs échantillonnés aléatoirement à g avec les coefficients de la régression quantile estimés à g. Les distributions contrefactuelles sont construites en combinant les coefficients de régression avec les régresseurs échantillonnés à partir de l’autre groupe.

Système de santé et Inégalités de santé en R.D.C

L’absence complète des inégalités de santé est très probablement un objectif non réalisable. Parmi les nombreuses pistes de réflexions sur les explications relatives à l’apparition desdites inégalités figurent également les performances des systèmes de santé ou, tout simplement, les systèmes de santé. Ces derniers, en effet, peuvent largement influencer l’étendue des inégalités de santé existantes et la mesure dans laquelle elles sont systématiquement liées aux caractéristiques telles que le statut socio-économique, le lieu de résidence, etc. (Wagstaff et van Doorslaer, 2000).
En effet, l’équité et l’égalité d’accès des individus vis-à-vis des moyens disponibles sont comptées parmi les objectifs stratégiques (OMS, 2000) pouvant orienter l’évaluation d’un système de santé. Ce dernier est jugé d’équitable non pas seulement lorsque cela se traduit en termes de résultats de santé sur la santé des populations, mais aussi s’il assure à la majorité de la population un égal accès aux structures, une charge financière juste ainsi qu’une politique de prévention et d’éducation à la santé pour tous (D’Indignano et Ulmann, 2001).
Certes l’accès aux soins de santé constitue seulement l’un des facteurs sociaux pouvant influencer la santé des individus (Peter, 2001). Cependant, l’équité d’accès aux soins, tel que le souligne la Commission des déterminants sociaux de l’OMS, constitue une condition nécessaire pour réduire les inégalités de santé (OMS, 2009).
En suivant la typologie de D’Indignano et Ulmann (2001), l’objectif visé dans la présente section est celui d’évaluer la performance du système de santé en RDC à la lumière du critère stratégique d’égalité d’accès en mettant en exergue des éléments susceptibles d’expliquer les inégalités de santé au sein de la population en général et parmi les enfants en particulier.
Cette section aborde d’abord les questions relatives au financement du système de santé (1), ensuite examine les disparités en termes de dotations en infrastructures et en ressources humaines (2) et enfin présente une analyse de l’accès à la santé par des facteurs autres que les soins de santé notamment l’éducation et la prévention (3).

Le financement du système de santé comme source d’inégalité de santé

Le financement de la santé doit permettre la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en place des mesures de prévention et de prise en charge médicale répondant au besoin social. La prise en charge financière constitue, à cet effet, une dimension importante de l’équité d’un système de soins, car l’accès des personnes les plus démunies aux soins et services de santé se heurte avant tout aux obstacles financiers.
En R.D.C, le financement du secteur de la santé repose essentiellement sur l’Etat, l’aide extérieure et les privés (ménages, entreprises, ONGs) dont la plus grande part est composée du financement provenant des ménages.
Au début des années 80, après que le pays soit engagée dans le développement des zones de santé (ZS), la stratégie de financement des ZS reposait sur le partage des coûts : l’assistance des bailleurs de fonds pour les dépenses d’investissement, le gouvernement pour le paiement des salaires de base et du fonctionnement des structures centrales et intermédiaires, et le quasi-autofinancement à terme des dépenses de fonctionnement au niveau périphérique. Les mécanismes de recouvrement des coûts furent alors mis en place pour assurer les dépenses de fonctionnement (African Region Human Development & The Ministry of Health of the DRC, 2005).
La crise des finances publiques, provoquée par l’effondrement de l’économie nationale, couplée à plusieurs autres facteurs tels que les instabilités politiques et les conflits armés, a amené l’Etat à se désengager du financement du secteur de la santé durant plus de deux décennies. En même temps, la rupture de la coopération structurelle bilatérale et multilatérale qui a suivi les tristes événements relatifs aux pillages de 1991 et 1993 a eu pour conséquence la suspension de l’aide extérieure.
En 2001, le pays réussit à exécuter avec succès le programme de stabilisation macroéconomique. En 2002, avec la stabilisation du contexte sécuritaire, il y a reprise de la coopération avec la communauté financière internationale. Les ressources publiques allouées au secteur de la santé commencent dès lors à s’améliorer, mais demeurent à un niveau très bas et laissent la plus grande charge financière du système de santé au RDM et aux ménages.
En effet, la contribution des ménages dans le financement des services de santé en R.D.C remonte à bien longtemps. Les années 80, marquées par les programmes d’ajustements structurels impliquant des restrictions budgétaires, virent déjà l’instauration du recouvrement des coûts de services de santé à travers le paiement des usagers. La part des versements directs dans les dépenses totales en santé dépassait les 70%. Ces stratégies inspirées par l’initiative de Bamako, notamment la vente des médicaments et les paiements des frais de consultation, furent alors encouragés par la BM pour appuyer l’amélioration de la qualité des services et la maintenance au niveau local. L’absence de ressources publiques et d’appui des bailleurs internationaux ont eu pour conséquences la détérioration et la diminution de la fréquentation des services de santé. (African Region Human Development & The Ministry of Health of the DRC, 2005).

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Table des matières

Introduction générale
1-Problématique de la transparence des ONG religieuses dans leur relation avec l’État.
2-Questions de recherche, objectifs et hypothèses de recherche
2.1 -Question de recherche
2.2-Les hypothèses de recherche.
2.3 -Objectifs de la recherche
3-Plan de la thèse.
Partie 1 : Cadre théorique et conceptuel de la transparence des ONG religieuses dans leur relation avec l’État
Introduction de la première partie
Chapitre 1 : De la recension des écrits sur la transparence des ONG aux limites et aux contributions de la thèse.
1.1-Transparence des ONG
1.2- Déterminants de la transparence des ONG vis-à-vis de l’État.
1.2 .1- Coordination comme facteur déterminant de la transparence des ONG dans leur relation avec l’État
1.2.2- Institutionnalisation de la prière comme un facteur déterminant dans la transparence des ONG vis-à-vis de l’État.
1.2.3- Contrat comme facteur déterminant de la transparence des ONG confessionnelles vis-à-vis de l’État
1.3 -Limites de la revue et contributions de la présente thèse.
Conclusion du chapitre 1.
Chapitre 2 : Ancrage théorique des déterminants de la transparence des ONG caritatives religieuses vis-à-vis de l’État.
2.1 – Transparence un principe de gouvernance et des codes de bonnes conduites.
2. 2- Controverse dans la gouvernance des ONG confessionnelles.
2.2.1-Inadaptation des théories de la gouvernance aux réalités des ONG confessionnelles.
2.2.2- Adaptation des théories de la gouvernance au contexte des ONG confessionnelles.
2.3-Nécessité de l’approche complémentaire de la gouvernance des ONG confessionnelles. .78
Conclusion du chapitre 2.
Conclusion de la première partie
Partie 2 : Cadre empirique de la transparence des organisations caritatives religieuses au Burkina Faso dans leur relation avec l’État.
Introduction de la seconde partie
Chapitre 3 : Application de l’Analyse Quali-Quantitative comparée à la transparence des ONG religieuses au Burkina Faso vis-à-vis de l’État.
3.1-Positionnement épistémologique :démarche constructivisme avec des traitements positivismes
3.2- Stratégie d’échantillonnage.
3.2.1 Profil des ONG du Burkina Faso
3.2.2 Justification du choix des ONG religieuses du Burkina Faso
3.3 -Opérationnalisation de la transparence et de ses variables
3.3.1– Opérationnalisation de la transparence.
3.3.2 – Opérationnalisation des conditions de la transparence : coordination, religion, certificaton des états financiers et contrat.
3.3.3-Strategie de collecte et de traitement des données.
Conclusion du chapitre 3
Chapitre 4 : Différentes combinaisons et conditions nécessaires et suffisantes dans la transparence des ONG religieuses dans leur relation avec l’État.
4.1-Test des conditions néccesaires pour la présence de la transparence et pour l’absence de la transparence
4.1.1-Conditions nécessaires à la transparence des ONG religieuses.
4.1.2- Conditions nécessaires à la non-transparence (transparence).
4 .2-différentes combinaisons de mécanismes conduisant à la transparence ou à la nontransparence.
4.2.1- Test des différentes combinaisons de mécanismes de gouvernance conduisant à la transparence
4.2.2- Test des différentes combinaisons de mécanismes de gouvernance conduisant à la nontransparence
4. 3-Récapitulatif des résultats et discussion
4. 3.1-Récapitulatif des résultats.
4.3.2- Discussion.
Conclusion du chapitre 4.
Conclusion de la seconde partie.
Conclusion générale.
1-Les apports de la recherche.
2-Les limites de la thèse.
3-Les avenues de la thèse
Références Bibliographiques.
Annexes

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