Controverses et ressemblances entre études

Origine du « Dancing Classrooms »

Le programme « Dancing Classrooms », travaille la danse de salon au sein des classes. Il permet une diminution de la violence grâce à la favorisation d’interactions positives et à l’apprentissage du respect d’autrui. En 1984, l’école de danse de salon appelée « The American Ballroom Theater Company » est fondée et dirigée par Monsieur Pierre Dulaine, Madame Yvonne Marceau et Monsieur Otto Capel à New York City. Cet établissement propose un programme d’enseignement de la danse aux élèves de collèges élémentaires supérieurs, correspondant aux enfants du cycle 2 en Suisse. En 1994, Pierre Dulaine se porte volontaire pour enseigner la danse de salon à une classe de l’École d’Art du spectacle professionnel à Manhattan. C’est par cette nouvelle expérience que Monsieur Dulaine et Madame Marceau ont développé le projet « Dancing Classrooms », qui a été repris en 2010 par Madame Susanne Schnorf en Suisse. Madame Schnorf est danseuse depuis toute petite. Elle pratique le ballet, le jazz, ainsi que plusieurs danses de salon. En 2010, elle a terminé sa formation d’enseignante pour le programme « Dancing Classrooms ». Elle reproduit, aujourd’hui, un projet tel que celui créé par Monsieur Dulaine, en accompagnant plusieurs classes, en Suisse allemande notamment, dans l’apprentissage de la danse. Le projet « Dancing Classrooms » est un programme de développement social pour les enfants entre 8 et 12 ans utilisant la danse de salon comme véhicule de changement pour les enfants participants, mais ayant également un impact sur les enseignants et les familles entourant ces enfants.

Le concept du « Dancing Classrooms »

Le programme « Dancing Classrooms » permet une socialisation par la danse de couple, les garçons et les filles peuvent donc avoir un contact physique grâce à la danse. Ce travail est fait dans le but de leur apprendre le respect de soi-même et de l’autre, ainsi que la confiance en soi. Ce programme, déjà utilisé aux États-Unis, au Canada, en Israël, mais aussi en Suisse promeut l’enseignement de sept danses de salon (le Merengue, la Rumba, le Foxtrot, le Swing, le Tango, la Valse et la Polka) dans des classes d’enfants de 8 à 12 ans à raison de vingt sessions sur dix semaines. Les enfants s’engagent alors à danser avec des camarades ne venant pas toujours du même cercle social qu’eux et avec lesquels ils n’ont pas forcément de liens directs. Ce programme a pour mission de cultiver les compétences sociales des enfants à travers la danse de salon, le « Dancing Classroom » veut aider à créer des écoles et des communautés dans lesquelles chaque enfant est respecté et peut évoluer dans un environnement sécurisant. Les enseignants de cette pratique utilisent le vocabulaire des « salles de danse » afin de cultiver un environnement de travail positif et de forger le respect de l’autre, ainsi les filles deviennent des ladies et les garçons des gentlemen. Le programme « Dancing Classroom » demande à chaque enfant non seulement de respecter les autres, mais également de se respecter soi-même. Le respect et la compassion sont des éléments essentiels de la méthode Dulaine. Le « Dancing Classroom » n’est pas seulement le fait d’enseigner les danses de salon, il s’agit d’un travail durant lequel les enfants vont devoir apprendre à abolir les barrières sociales existantes, à traiter et accepter les autres avec respect et attention, à communiquer entre eux et finalement à coopérer.

Les champs théoriques

Afin d’observer les bienfaits de la danse sur l’être humain, je me suis intéressée à la danse-thérapie. Jocelyne Vaysse (1997) en donne la définition : « […] il s’agit de promouvoir le mouvement […] en tant que participant au processus soignant ». Elle ajoute : La danse-thérapie est une sorte de communication non verbale au travers de mouvements en rythmes et d’actions corporelles […] au cours de séances permettant la résolution des tensions et l’expression des besoins émotionnels, afin de réaliser l’intégration et la socialisation d’un individu […] grâce à un programme thérapeutique. La danse-thérapie est abordée dans une perspective de « résolution des tensions et l’expression des besoins émotionnels ».

La violence en classe : La danse de salon est utilisée pour « soigner » des maux sociaux tels que la violence. Cette dernière pose de vrais problèmes pour les enseignants. Elle peut avoir également diverses répercussions sur l’enfant qui la subit. Hélène Romano et Thierry Baubet (2011) l’expliquent : La violence […] est moins liée à la gravité pénale et matérielle de ces agressions qu’au sens qu’elles vont prendre dans l’histoire individuelle de […] cet élève […]. De sorte que des insultes, des appréciations dévalorisantes peuvent avoir des répercussions tout aussi importantes que des coups directs ou des blessures visibles. En vue de ses répercussions, la violence dans les classes est un vrai sujet d’actualité, il est important de la résoudre. Par ses résultats, le programme « Dancing Classrooms » a déjà prouvé que la danse de couple est un moyen d’aide pour ces personnes souffrant de violence, qui, vécue dans un contexte scolaire, peut avoir des répercussions sur « le métier d’élève ».

L’intégration en classe : L’intégration d’élèves venant de milieux culturels différents est clairement une difficulté d’actualité. Chaves, Favier & Pélissier (2012) expliquent que la rencontre entre ces élèves est compliquée, car se faire comprendre et comprendre l’autre n’est pas toujours évident. Ces problèmes d’interactions peuvent être source de conflits, de colère ainsi que de troubles physiques ou psychiques. Il n’est pas toujours facile de collaborer et d’aider des pairs avec lesquels il n’y a pas de liens particuliers. Le programme du « Dancing Classrooms » pourrait être une aide pour cette intégration, en permettant aux enfants d’utiliser une autre forme de langage. En effet, la barrière du langage étant difficile à franchir, il est parfois difficile pour les enfants de se faire comprendre et d’interagir. La danse de couple dans un contexte scolaire « oblige » les enfants à collaborer et à communiquer, non verbalement si nécessaire.

Le groupe classe : Dans leur ouvrage, Jim Howden et Marguerite Kopiec (2000) expliquent que les attitudes et les perceptions positives d’un élève par rapport au milieu d’apprentissage dans lequel il se développe influencent les résultats du processus d’apprentissage. De ce fait, plus l’intégration de l’enfant dans son milieu scolaire est réussie, plus il va pouvoir s’épanouir, progresser et évoluer d’une manière positive. André Guilain (2003) explique : « L’homme co-existe et il dépend des autres pour sa vie et sa survie », il ajoute « L’homme est pris dans un tissu social […]. Ce tissu social est fait de liens matériels — non point naturels, mais techniques —, de liens logiques et affectifs : rapports de pouvoir, relations sexuelles, structures de parenté, etc. » L’homme a besoin de ces relations sociales pour se développer. L’école a le devoir d’aider les enfants dans leur socialisation, elle doit leur permettre d’avoir tous les outils pour pouvoir se développer dans une société. Les interactions avec des pairs sont très importantes pour le développement de l’enfant, il faut donc les favoriser dès le plus jeune âge. « La capacité du jeune enfant à nouer des relations interpersonnelles avec des adultes, puis d’autres enfants est centrale dans son développement. » (Leleu-Galland, 2015)

C’est grâce aux premières interactions et aux différentes expériences de vie que l’enfant se développe et élabore les représentations personnelles de lui-même et du monde qui l’entoure. Ces dernières sont importantes et déterminantes pour sa socialisation. Comme énoncé précédemment, l’école est un lieu d’interactions pour l’enfant qui lors de ses premières années va y vivre de nouvelles expériences lui permettant de se développer et d’interagir socialement avec de nouveaux pairs. Leleu-Galland (2015) donne l’un des objectifs fondamentaux de l’école « […] apprendre à vivre ensemble. La rencontre avec les autres enfants ne se fait pas sur les mêmes bases qu’à l’extérieur. Là, l’enfant ne choisit pas ses pairs, il les subit. » C’est pour cela qu’il est parfois compliqué pour les élèves de créer des liens avec des personnes et des pairs qu’ils ne connaissent pas et avec lesquels ils n’ont pas forcément de points communs.

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Table des matières

CHAPITRE 1. PROBLEMATIQUE
1.1 DEFINITION ET IMPORTANCE DE L’OBJET DE RECHERCHE
1.1.1 Raison d’être de l’étude
1.1.2 Présentation du problème
1.1.3 Intérêt de l’objet de recherche
1.2 ÉTAT DE LA QUESTION
1.2.1 Origine du « Dancing Classrooms »
1.2.2 Le concept du « Dancing Classrooms »
1.2.3 Les champs théoriques
1.2.4 Controverses et ressemblances entre études
1.2.5 Point de vue personnel à l’égard de la théorie
1.3 QUESTION DE RECHERCHE ET HYPOTHESES DE RECHERCHE
1.3.1 Identification de la question de recherche
1.3.2 Hypothèses de recherche
CHAPITRE 2. METHODOLOGIE
2.1 FONDEMENTS METHODOLOGIQUES
2.1.1 Type de recherche
2.1.2 Type d’approche
2.1.3 Type de démarche
2.2 NATURE DU CORPUS
2.2.1 Récolte des données
2.2.2 Procédure et protocole de recherche
2.2.3 Déroulement
2.2.4 Échantillonnage
2.3 METHODES D’ANALYSE DES DONNEES
2.3.1 Transcription
2.3.2 Traitement des données
2.3.3 Méthode et analyse
CHAPITRE 3. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
BIBLIOGRAPHIE

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