Contrôle de qualité du greffon destiné à la kératoplastie transfixiante

Consentement au don de cornée

Le don de cornée ne concernant que le prélèvement sur des personnes décédées, ce sont les dispositions de l’article 13 de la loi 16-98 qui s’appliquent. Il y est stipulé que toute personne vivante majeure et disposant de ses pleines capacités peut de son vivant déclarer son consentement ou son refus au prélèvement sur sa personne après son décès d’organes ou de certains d’entre eux seulement. Dans les deux cas, la personne intéressée peut exprimer sa volonté, suivant les modalités légales, devant le présidant du tribunal de première instance de son lieu de résidence ou le magistrat désigné à cet effet.
Lorsque la personne décédée n’a pas exprimé de son vivant sa volonté, les professionnels de la santé peuvent recourir au témoignage de la famille. On entend par famille au sens de l’article 16 de la loi 16-98, le conjoint et, à défaut, les ascendants et, à défaut, les descendants.

L’agrément des lieux de prélèvement et de greffe de cornée cornée

Seuls peuvent être autorisés en vertu de la loi 16-98 à effectuer le prélèvement et la transplantation de cornée, les hôpitaux publics agrées et les lieux d’hospitalisation privés dument agréés à cette fin par le ministre de la santé. Toutefois, le prélèvement n’est permis que dans les hôpitaux publics.
En ses articles 4 et 6, le décret n 2-01-1643 du 9 octobre 2002  prévoit les conditions d’agrément de ces établissements :
Pour être agréés à effectuer le prélèvement d’organes ou de tissus notamment la cornée et le globe oculaire, les hôpitaux publics doivent satisfaire :
D’une organisation et de conditions de fonctionnement permettant l’exécution satisfaisante de ces opérations.
Du personnel médical et paramédical nécessaire compétant et suffisant.
De moyens techniques permettant le constat de la mort cérébrale, D’un local de prélèvement et d’une salle d’opération dotée du matériel nécessaire à l’exécution de ces prélèvements, Du personnel médical compétant pour effectuer les opérations de prélèvements, Du personnel apte à effectuer la restauration tégumentaire, Des moyens nécessaires à la conservation du corps, Des moyens nécessaires à la conservation de l’organe et/ou du tissu.

Le conseil consultatif de transplantation d’organes humains

Ce conseil est institué par l’article 46 de la loi 16-98 précitée. En vertu de l’article 34 du décret d’application de cette loi, le conseil a pour mission de :
De donner son avis au ministre de la santé sur les questions en rapport avec le don, le prélèvement, la transplantation, la conservation et de transport d’organes et de tissus humains.
D’élaborer et de proposer au ministre de la santé les règles de bonnes pratiques de prélèvement, de transplantation, de conservation et de transport d’organes et de tissus humains.
Il est consulté par le ministre de la santé sur :
Le fichier national des patients en attente de greffe, tenu auprès du ministère de la santé. L’application des règles de bonne pratique de prélèvement, de transplantation, de conservation et de transport d’organes et de tissus humains.
Les organismes autorisés à importer et à exporter les organes et de tissus humains, ainsi que ceux au profit desquels l’exportation peut être autorisée.
L’agrément des lieux d’hospitalisation privés pour les transplantations. Les modèles des registres des acceptations et du refus de prélèvement tenus à cet effet. Les modalités de promotion du don d’organes et de tissus humains.

Le prélèvement et la conservation du greffon 

Le prélèvement 
Le prélèvement de cornée est effectué sur une personne décédée. L’anonymat entre donneur et receveur doit être respecté. Le principe de gratuité du don doit être garanti. Les règles de bonnes pratiques de prélèvement doivent être respectées. Des fiches techniques et des recommandations sont éditées pour harmoniser les pratiques. Le prélèvement est réalisé par excision in situ, le plus souvent, ou par énucléation . Il s’accompagne d’une ponction de sang faite par voie sous-clavière ou intracardiaque pour les sérologies. A Marrakech, le prélèvement est réalisé par excision in situ.
La technique : Les règles d’asepsie habituelle doivent être respectées (utilisation de gants stériles, champ opératoire et instruments stériles). Il est important de décontaminer la peau et la surface oculaire et conjonctivale à la polyvidone iodée (Bétadine® 5 %), suivie d’un rinçage au sérum physiologique. La conjonctive est désinsérée au limbe. La cornée est prélevée avec une collerette sclérale de 2 à 3 mm par trépanation ou dissection au bistouri et aux ciseaux de microchirurgie. Il est important de ne pas effondrer la chambre antérieure lors de la dissection afin de ne pas léser l’endothélium cornéen. La cornée est directement placée dans un flacon rempli de milieu de transport. La restauration des téguments (conformateur ou prothèse oculaire de la couleur des yeux du donneur, fermeture des paupières après instillation d’une goutte de colle cyanoacrylique sous les paupières) doit être réalisée avec soin après quelques minutes afin de ne pas méconnaître un éventuel suintement sérohémorragique.
La conservation
La conservation des greffons cornéens est assurée par les banques de cornées autorisées. Celles-ci prennent en charge la conservation, le contrôle de qualité, le contrôle de stérilité du greffon et gèrent la réalisation des contrôles sérologiques du donneur. Le tissu conservé et délivré par la banque est la cornée avec une collerette sclérale.

Contrôle de qualité du greffon destiné à la kératoplastie transfixiante 

En cas de prélèvement par énucléation, la transparence du tissu cornéen est vérifiée à la lampe à fente avant la conservation. Cette vérification n’est malheureusement pas réalisable en cas de prélèvement par excision in situ. Le greffon doit donc être examiné macroscopiquement avec la plus grande attention à toutes les étapes de la conservation pour rechercher une éventuelle taie cornéenne dont la visualisation est rendue difficile par l’oedème cornéen.
Le contrôle de qualité endothéliale est réalisé sur la cornée disséquée à l’aide d’une coloration vitale au bleu trypan pendant 1 minute puis une dilatation des espaces intercellulaires par un bain de sérum physiologique pendant 4 minutes. La cornée est examinée au microscope optique dans une boîte de Pétri stérile. Le bleu trypan colore en bleu le noyau des cellules mortes. La densité cellulaire endothéliale est calculée à l’aide d’une grille calibrée placée dans un des objectifs du microscope et d’un système d’analyse d’image. D’autres techniques peuvent être utilisées pour le contrôle endothélial : microscopie spéculaire, dilatation des espaces intercellulaires par une solution de sucrose 1,8 %.
Les critères de qualité requis pour accepter
une cornée en vue d’une greffe sont ceux décrits par Pels : densité supérieure à 2 000 cellules/mm2, mosaïque cellulaire continue, absence de cellules mortes après conservation, perte cellulaire au cours de la conservation inférieure à 20 %, polymorphisme modéré. Il faut y ajouter l’absence de gouttes groupées ou nombreuses et un coefficient de variation de la surface  cellulaire endothéliale normal ou modérément augmenté. La densité endothéliale et le coefficient de variation de la surface cellulaire endothéliale en fin de conservation ont une influence sur l’évolution de la greffe.

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Table des matières

INTRODUCTION
PATIENTS ET METHODES
RESULTATS
I-Profil épidémiologiques
1)-L’Age
2)- Le sexe
3)- La latéralité
4)- Les indications
II-Examen cliniques et paraclinique
1)- Examen clinique de la cornée
2)- Reste de l’examen ophtalmologique
3)-Examen paraclinique
III-Evaluation de risque
1)- Maladie générale
2)-Antécédant de rejet
3)-L’état du limbe
4)-La néovascularisation cornéenne
IV-L’intervention chirurgicale
1)-L’œil opéré
2)-Le but de la chirurgie
3)-La procédure chirurgicale
4)-Le diamètre de la trépanation
5)-Le type de suture
V-La réhabilitation visuelle
1)- L’évolution de l’acuité visuelle
2)- L’ablation totale des sutures
3)- L’équivalent sphérique
4)-L’astigmatisme
VI-Complications précoces
1)- La reprise postopératoire
2)- Le retard d’épithélialisation
VII-Complications tardives
1)- Le rejet
2)- L’hypertonie intraoculaire
3)- Les complications infectieuses
4)- Cataracte
5)-Les complications du segment postérieur
6)-Les décollements descmetiques
DISCUSSION
I)-Historique de la greffe de cornée
1)- Temps anciens
2)-Temps modernes
3)-Historique marocain
4)-Particularités à Marrakech
II)-Législation marocaine
1)-Consentement au don de cornée
2)- L’agrément des lieux de prélèvement et de greffe de cornée
3)- L’importation de greffons oculaires
4)- Les conditions liées au choix du donneur
5)- Les conditions liées au receveur
6)- Les conditions de prélèvement
7)- Déroulement des activités de prélèvement et de transplantation des organes ou de tissus doivent être réalisés dans le respect des règles d’étique et de sécurité sanitaire constituant les règles de bonnes pratiques
8)- La traçabilité
9)-Le conseil consultatif de transplantation d’organes humains
III)-Considérations religieuses
1)- Définition de la mort
2)-Condition de validité des dons et prélèvements d’organes
IV)-Prélèvement e conservation du greffon
1)-Le prélèvement
2)-La conservation
3)-Contrôle de qualité du greffon destiné à la kératoplastie transfixiante
V)-Physiopathologie de la greffe de cornée
1)- La cicatrisation
2)-Le rejet
VI)-Profil épidémiologique
1)- Age
2)- Sexe
3)- Latéralité
4)- Indications
VII)-Etude clinique et paraclinique
1)- Etude clinique
2)- Etude paraclinique
VIII)-Evaluation du risque
IX)-Technique opératoire
X) La réhabilitation visuelle
1)-L’évolution de l’acuité visuelle
2)- L’astigmatisme et gestion de suture
XI)-Complications de la greffe de cornée
1)- Complications peropératoires
2)-Complications postopératoires précoces
3)-Complications postopératoires tardives
CONCLUSION

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