Contribution à l’étude hydrogéologique de l’aquifère du continental terminal de Bennichab

Le climat saharien qui règne sur la zone d’étude (Bennichab) provoque un phénomène de faible pluviosité, et un taux important d’évaporation contribuent à l’absence de réseau hydrographique permanent dans la zone, ce qui met en exergue l’importance de cette source en eau souterraine, et accentue le problème de sa gestion durable et rationnelle. La rationalisation de cette source en eau souterraine (système aquifère de Bennichab) nécessite d’abord une très bonne connaissance de ses caractéristiques hydrodynamiques et hydrochimiques. Cette caractérisation est le résultat escompté de l’interprétation des données collectées lors des travaux de réalisation de trois forages (D, E et F) et diagraphies (PS, SPR et Gamma rays). Ces forages (D, E et F) captent l’aquifère de Bennichab qui se trouve dans les grès argileux du Continental Terminal et, la réhabilitation de deux anciens forages (A et C) et, aussi l’inventaire des points d’eau dans la zone d’étude, les travaux de développement, les essais de pompages et l’analyse chimique des échantillons prélevés lors des pompages sur les forages D, E, Fet B. ces travaux entre dans le cadre du projet d’alimentation en eau de la mine et ville d’akjoujt.

Les travaux ont été réalisés par l’entreprise mauritanienne ELMA- Forages pour le compte de la Société Australienne M.C.M (Mauritanian Copper Mine) charge de l’extraction du minerai de cuivre, argent et d’or. Il préexiste, dans la zone, des forages et piézomètres réalisés par le B.R.G.M.en 1964 et d’autres forages réalisés en 1968 – 1969 par l’entreprise Intrafor-Cofor.

GENERALITES SUR LA ZONE D’ETUDE

CADRE PHYSIQUE

Situation géographique de la zone étudiée
Notre zone d’étude Bennichab est située à environ 160 km au Nord-est de la ville de Nouakchott, capitale de la Mauritanie et à 565 km au Nord-est de Dakar, capitale du Sénégal, entre les longitudes 15°23’ et 15°31’ Ouest et les latitudes 19°23’ et 19°32’ Nord .

Cette zone de Bennichab correspond à une plaine entourée de deux cordons dunaires : au Nord-ouest, le cordon d’Akchar et au Sud-est, les dunes de Touefilit. Sur le plan administratif, la zone d’étude Bennichab dépend de la région d’Inchirie qui s’étend sur une superficie de 46800 km².

Climatologie

Mécanismes généraux du climat

Ce sont les anticyclones des Açores, de Sainte Hélène et du Sahara et la ceinture des basses pressions équatoriales, qui contrôlent l’ensemble des mécanismes généraux du climat en Afrique de l’Ouest (Dacosta, 1989). L’anticyclone des Açores est situé dans l’Atlantique nord, la pression qui y varie de 1020 à 1025 Hpa, en fait un centre d’action permanent. L’anticyclone de Sainte Hélène est situé au sud, où la pression varie de1018 à 1021 Hpa. Sa proximité de l’équateur et son parcours océanique en font également un centre d’action important. L’anticyclone sud libyen, sa pression est variable et en été il est remplacé dans les basses couches par une dépression thermique qui constitue un centre d’appel du flux provenant de Sainte Hélène. En ces zones de hautes pressions se développe, une ceinture de basse pression où convergent les masses d’air des différents anticyclones, c’est la zone intertropicale de convergence ou front intertropical (FIT) qui se déplace de part et d’autre de l’équateur.

Analyse des différents paramètres climatiques
Les paramètres climatiques jouent un rôle important dans les transferts hydriques en zones déficitaires et seront analysés à partir des données recueillies aux stations météorologiques d’Akjoujt et de Nouakchott par les services de la météorologie nationale de 1970 à 2004.

Pluviométrie

Pluviométrie moyenne mensuelle

L’analyse de la variation saisonnière de la pluviométrie (Figure 2) montre que les précipitations sont essentiellement groupées sur une période de cinq mois (juillet à novembre) dans l’année. En dehors de cette période, il existe des pluies sporadiques et, généralement provoquées par des phénomènes aléatoires, tels les remontées d’air chaud tropical qui induisent la formation de nébulosité pouvant être à l’origine des pluies hors hivernage ou « Heug » (Ndiaye, 1978 in Faye, 1983). Deux saisons sont observées dans le secteur d’étude :
– une longue saison sèche marquée par la rareté des précipitations et des températures très élevées qui jouent un grand rôle dans l’évaporation ;
– une courte saison humide pluvieuse au cours de laquelle les pluies se produisent sous forme d’averses parfois violentes, on note également une diminution considérable des températures durant cette saison.

A Akjoujt comme à Nouakchott, le mois de septembre est le plus pluvieux. C’est ainsi que la moyenne mensuelle de la hauteur pluviométrique enregistrée à ce mois est de 23 mm à Akjoujt et de 34 mm à Nouakchott. L’analyse des enregistrements sur les deux stations, permet de dire que pluviométrie diminue de l’océan vers le continent.

Pluviométrie annuelle

L’évolution interannuelle de la pluviométrie enregistrée aux stations d’Akjoujt et de Nouakchott, montre une courbe dont l’allure est plus ou moins cyclique (Figure 3). Ceci montre une certaine régularité de ce paramètre en fonction du temps. En plus de l’évolution interannuelle de la pluviométrie, nous avons également représenté pour la station d’akjoujt l’écart pluviométrique annuelle sur une période de trente huit ans,  on constate une période (d’années) déficitaires de 1970 à1986, cette période est communément appelée la sécheresse des années soixante dix.

Cependant le nombre d’année ayant une pluviométrie annuelle inférieure à la moyenne interannuelle (57.7mm) est plus important en cette station d’Akjoujt . A partir de 1999 le taux de pluviosité est supérieur à la moyenne pluviométrique annuelle.

Température

La température de l’air est un paramètre climatique très important, qui constitue le moteur essentiel des échanges d’eau entre l’air et la surface du sol. Les moyennes mensuelles augmentent de janvier à mai. Les températures les plus élevées sont enregistrées pendant les mois d’avril, mai et juin avec un maximum de 35°C au mois de juin (Fig. 4). On note ensuite une légère diminution de juin à septembre. En octobre, survient une faible augmentation suivie d’une baisse significative de novembre à février (t < 25°C). C’est ainsi qu’on a un régime thermique avec deux maxima absolu en juin et en octobre. D’après les données de la température, les mois de mai, juin et octobre sont les mois les plus chauds de l’année avec des températures moyennes mensuelles qui varient de 34 à 35 °C.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA ZONE D’ETUDE
I- 1 Cadre physique
I-1.1 Situation géographique de la zone étudiée
I.1.2 la climatologie
I.1.2.1 Mécanismes généraux du climat
I.1.2.2 Analyse des différents paramètres climatiques
I.1.2.2.1 Pluviométrie
I.1.2.2.2 Température
I.1.2.2.3 Evaporation
I.2 Géologique et Hydrogéologique
I.2.1 Géologie
I.2.1.1 Géologie du bassin côtier
I.2.1.2 Géologie de la zone d’étude
I.2.1.2.1 Le socle antécambrien
I.2.1.2.2 Le continental terminal
I.2.1.2.3 Les formations du Quaternaire
I.2.2 Hydrogéologie
I.2.2.1 Hydrogéologie du bassin côtier
I.2.2.2 Hydrogéologie de la zone d’étude
I.2.2.2.1 Travaux de reconnaissance réalisés sur la zone d’étude
I.2.2.2.2 Forme de la surface de la nappe
I.2.2.2.3 Limites de la nappe douce
I.2.2.2.4 Ecoulements de la nappe
I.2.2.2.5 Alimentation de la nappe
I.2.2.2.6 Alimentation par le socle
I.2.2.2.7 Contact eau douce eau salée
I.3 Conclusion
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES DE L’ETUDE
II.1 Travaux de réalisation des forages (D. E et F)
II.1.1 Matériel utilisé
II.1.1.1 Matériel de forage
II.1.1.2 Matériel de pompage
II.1.1.3 Matériel carottier électrique
II.1.2 Méthodes de forage
II.1.2.1 Technique du forage rotary
II.1.2.1.1 Principe
II.1.2.1.2 Les fluides de forage
II.1.2.2 Equipement des forages
II.1.2.2.1 Les diagraphies
II.1.2.2.2 Le choix du tubage
II.1.2.2.3 Le Captage
II.1.2.2.4 Equipement des forages et coupes techniques
II.1.2.3 Développement des forages
II.1.2.3.1 Méthodes de développement
II.1.2.3.2 Travaux de développement
II.1.2.4 Essai de pompage
II.1.2.4.1 Essai de puit
II.1.2.4.2 Essai de nappe
II.2 Travaux de réhabilitation des forages
II.2.1 Principe
II.2.1 Consistance des travaux
II.2.3 Acquisition des données hydrochimiques
II.2.3.1 Phase de terrain
II.2.3.2 Phase de laboratoire
II.3 Conclusion
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.1 Caractérisation lithologique
III.2 Caractérisation piézomètrique de la nappe du continental terminal de Bennichab
III.3 Caractérisation hydrodynamique
III.3.1 Caractérisation hydrodynamique des nouveaux forages
III.3.2 Caractérisation hydrodynamique du forage A réhabilité
III.3.2.1 Etat initial
III.3.2.2 Après réhabilitation
III.3.3 Rayon d’influence
III.4 La chimie des eaux souterraines
III.4.1 Caractères chimiques généraux des eaux souterraines
III.4.2 Etude de l’agressivité des eaux souterraines
III.4.2.1 Equilibre calco-carbonique
III.4.2.2 Détermination du pH d’équilibre ou pH de saturation des eaux
III.4.2.3 Calcule des indices de saturations des phases minérales
III.5 Conclusion
CONCLUSIONS GENERALES
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
Liste des Figures
Liste des Tableaux
Abréviations
ANNEXES

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