Contribution a l’etude geographique de l’exploitationdu girofle

Madagascar est un pays à vocation agricole. L’agriculture qui possède un potentiel immense est le premier moteur de son développement. Ces potentialités considérables doivent être mieux exploitées parce qu’actuellement, nous n’arrivons même pas à satisfaire nos besoins en produits vivriers. De plus, nous devons augmenter nos produits de rente qui peuvent être exportés ou utilisés dans nos industries. Le District de Manakara est une zone côtière qui bénéficie des conditions naturelles favorables à de très nombreuses productions dues par exemple à l’abondance des précipitations par le vent d’alizé dans l’océan Indien, l’ensoleillement, la nature des sols, l’existence d’une importante superficie cultivable pour diverses cultures. A cet effet, l’agriculture prend une grande place dans l’économie de la population de la région dont le girofle partie de la culture de rente non négligeable. Le girofle est une activité très importante dans le District de Manakara. Il est même considéré comme une des activités économiques la plus prospère après le café, bien que le girofle constitue la deuxième culture de rente dans le district de Manakara avec 40% de pratiquants, le café occupe 80% , et le troisième rang se trouve le poivre à peine 30% . Le girofle nécessite un sol bien drainé riche en matières organiques et un climat tropical chaud et humide sans écarts importants. Il n’a que peu d’entretien dans la plantation mais fragile dans les pépinières. La production est assurée en général par des petits exploitants, en cultivant moins d’un hectare de giroflier soit en culture pure, soit en association avec d’autres cultures fruitières (letchis, mangues). Le girofle joue un grand rôle économique dans le district de Manakara mais il n’est pas encore reconnu à Madagascar sauf dans la région Analanjirofo. Dans cette filière, on doit mettre aussi sa place le district de Manakara dans l’économie Malgache.

LE MILIEU PHYSIQUE DE LA REGION DE MANAKARA 

Localisation de la zone d’étude

Le district de Manakara se trouvant dans la Région de Vatovavy Fitovinany, sur la partie Sud-Est de Madagascar, dans laprovince de Fianarantsoa, estsitué à 700 km environ de la capitale de Madagascar par la Route Nationale numéro douze (RN 12). Il se situe sur le littoral constamment balayé par le vent d’Alizé. La ville de Manakara est datée, commune rurale depuis 1951, elle fut érigée en commune Urbaine le 29 mai 1961, puis en chef-lieu de District depuis 1977. Elle est accessible par voie aérienne, terrestre, et maritime. Elle est liée avec l’une des importantes localités côtières de la côte Sud et avec Fianarantsoa par une ligne ferroviaire (FCE) laquelle fut ouverte au début des années 30.

La ville de Manakara est le chef-lieu de laRégion Vatovavy Fitovinany. Elle est limitée:
• Au Nord par le District de Mananjary
• Au Sud par le District de Vohipeno
• A l’Est par l’Océan Indien
• A l’Ouest par le District d’Ikongo .

Le district de Manakara n’a connu un grand développement qu’après l’ouverture de la ligne ferroviaire (FCE) au début des années 30, avant cela, Manakara était un village pêcheur très calme. La ligne Fianarantsoa Côte Est (FCE) avec sa nouvelle gare fut inaugurée en 1936. L’histoire raconte que 5000 hommes s’étaient recrutés chaque année pour la construire. En plus, une main d’œuvre étrangère, majoritairement composée de Chinois étaient venue en renfort pour accomplir le travail. Les parcours de 163 km de la Voie Ferrée comptent 47 Tunnels et 66 ponts.

Pour atteindre Manakara par voie routière, on traverse le Route Nationale numéro 25 (RN 25) vers Ranomafana et Irondro, et la Route Nationale numéro 12 (RN 12) par Irondro vers Manakara. La durée du trajet est environ 8h à 9h de route.

Le Cadre Géographique

Le Relief 

Une régioncaractérisée par la diversité de ses paysages : Le relief présente une succession de montagnes, de falaises, des collines et de plaines littorales relativement étendue et plus ou moins marécageuses. Généralement, des reliefs accidentées dominent, portant des forêts secondaires en dégradation, sinon des lambeaux forestiers en disparition. Au niveau de la zone côtière, la façade maritime constitue une zone dunaire, riche en ressourceshalieutiques (langoustes, crevettes …). C’est une façade rectiligne, à lagunes et parsemées de nombreux plans d’eau aussi bien au niveau des embouchures des fleuves que des falaises. Le district de Manakara est construit sur la frange côtière. Cette bande côtière rectiligne s’étend sur une trentaine de kilomètres. Derrière cette bande de côte se trouve le « Canal des Pangalane ».

Il est formé :
• à l’Ouest par une zone de hautes et moyennes collines variant entre 50m et 500m d’altitude. Ces collines, dénudées par le « Tavy » et au sommet arrondi, sont séparées par des vallées plus larges où se concentre la population, et
• à l’Est par une zone littorale sur une bande de 50 km, mais ni comporte ni delta ni grandes plaines alluviales. A l’amont d’une côte basse sableuse et rectiligne, règne un système de lagunes enserrés entre des cordons littoraux et les premiers reliefs de l’arrière-pays mais, par contre, entrecoupés de vallées et d’estuaires bordés de petites surfaces alluviales. Sa partie Est fait apparaître deux types de relief :
• Les cordons littoraux et les dunes
• La vaste plaine alimentée par le Canal de Pangalane.
• Au Nord-ouest et au Sud-ouest, on trouve les points culminants dont l’altitude est 10m.
• Dans la partie Nord-ouest de Manakara est surplombée par des collines.

La majeure partie de la superficie de la ville du district de Manakara est occupée par des rizières et des marécages.

Selon le Plan Régionale du développement 2005, le district de Manakara dispose de plaines aménageables et cultivables. Surtout la ville de Manakara est une ville basse. L’arrière-pays de Manakara se caractérise par une forme de relief de falaises escarpées ; de l’Ouest à l’Est, elle est formée par une succession de moyennes et basses collines à laquelle succède une plaine littorale lagunaire. La côte sableuse et rectiligne est constamment battue par les Alizés.

La zone falaise et montagnaise 

La zone de falaise correspond à la zone forestière à l’intérieur de pays. Elle est constituée par des éléments accidentés de l’escarpement de faille de l’Est malgache. Des pentes fortes aux dénivellations importantes ponctuées par des chutes de rivière encadrent des étroites et profondes vallées. Cette zone est peuplée, le système de production est basé sur le « tavy », la culture de café et la production de banane. La pression démographique, les accidents du relief et l’exiguïté des vallées aménageables limitent les surfaces en riz irrigué, obligeant la population de se recourir à la culture de riz sur brûlis, occasionnant ainsi une pression importante sur le corridor forestier, entraînant ainsi sa fragmentation et la détérioration de l’écosystème.

La Zone des collines (ou Tanety) Moyennes et Basses

Cette zone constitue l’intermédiaire avec le littoral dont l’altitude varie entre 50m et 500m, lesquelles collines au sommet arrondi et dénudées par le « fafatra » sont séparées par des larges vallées où se concentre la population. Les végétations de la sous-région sont formées par des forêts secondaires ou « savoka » et de forêt de galeries colonisant les berges des rivières et le versant des collines. Les formations graminées à base d’Aristide colonisent 60% de l’espace. Cette zone est fortement dégradée. Les cultures sur brûlis et les cultures de rente (café, raphia, girofle, poivre, banane, litchis) le long des terrasses fluviatiles y sont très développées. La majorité de la surface de « tanety » reste incultivable. La restauration écologique assurera la sécurisation alimentaire et financière de la population de la zone.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : LE MILIEU PHYSIQUE DE LA REGION DE MANAKARA
I.1. Localisation de la zone d’étude
I.2 : La Situation Administrative
I.3 : Le Cadre Géographique
I.3.1: Le Relief
I.3.1.1 : La zone falaise et montagnaise
I.3.1.2 : La Zone des collines (ou Tanety) Moyennes et Basses
1.3.1.3 : La zone littorale
I.3.2. La géomorphologie
1.3.2.1. Les Sols
1.3.2.2 : L’érosion du sol
1.3.3. L’Hydrographie
I.3.4. Le Climat
1.3.4.1 : La température
1.3.4.2 : Les précipitations
1.3.5. La Biodiversité
CHAPITRE II: LA DÉMOGRAPHIE DE LA REGION
II.1. Répartition et densité de la population
II.2. La caractéristique de la population
II.2.1 : La croissance démographique
II.2.2. La répartition de la population par milieu
II.2.3 : La répartition de la population par sexe
II.2.4 : La répartition de la population par groupe d’âge
CHAPITRE III : LES CONDITIONS DE DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE DE GIROFLE
III.1 : Les Conditions Naturelles
III.1.1 : Le Climat
III.1.1.1 : La Température
III.1.1.2. Les précipitations
III.1.2. Le sol
III.2. Les Conditions Anthropiques
III.2.1. La participation des hommes
III.2.2. Le Girofle est une culture introduite par les Indonésiens
III.2.2.1 : La description
III.2.2.1.1 : Les racines
III.2.2.1.2 : Le tronc
III.2.2.1.3 : Les feuilles
III.2.2.1.4 : Les fleurs
III.2.2.1.5 : L’inflorescence
III.2.2.1.6 : Les fruits
III.2.2.2. Les phases végétatives
III.2.2.2.1. La phase de germination
III.2.2.2.2. La phase de croissance
III.2.2.2.3 : La phase de maturation
CHAPITRE IV : LES TECHNIQUES DE LA CULTURE DE GIROFLE
IV.1. Les Travaux Agricoles
IV.1.1. La préparation du terrain de culture
IV.1.1.1. Les matériels de préparations du terrain
IV.1.1.2 : Le défrichage
IV.1.1.3 : La trouaison
IV.1.1.4 : Le rebouchage des trous
IV.1.2 : La préparation des pépinières
IV.1.2.1 : Le semis en pépinière
IV.1.2.2. L’entretien pépinière
IV.1.3. La mise en place
IV.1.3.1 : Le piquetage
IV.1.3.2. L’arrosage
IV.1.3.3. L’ombrage
IV.1.3.4 : Le paillage
IV.1.4 : L’entretien plantation
IV.2 : Les ravageurs
IV.2.1. Les problèmes phytosanitaires
IV.2.2 : La mort subite
CONCLUSION

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