Contribution à l’étude d’un inventaire exhaustif de la flore de la région de Nedroma

La végétation est le résultat de l’intégration des facteurs floristiques, climatiques, géologiques, historiques, géographique et édaphiques (LOISEL, 1978). La région méditerranéenne abrite une diversité biologique de première importance, en raison de sa situation particulière et de l’impressionnant gradient bioclimatique Nord-Sud qui la caractérise. L’Algérie offre des opportunités exceptionnelles pour l’évaluation et la compréhension des mécanismes impliqués dans la diversification et l’adaptation des plantes, en relation avec l’évolution de leur environnement. La nature et la composition actuelle des communautés végétales méditerranéennes, ne peuvent être comprises sans tenir compte des facteurs géologiques, paléo climatiques et anthropiques, ces derniers ont marqués la genèse et l’évolution des divers écosystèmes propres à la zone biogéographique. La région de Tlemcen se caractérise par un climat méditerranéen, avec un couvert végétal remarquable qui présente un bon exemple d’étude et certainement une intéressante approche de la dynamique naturelle de ces écosystèmes. Le patrimoine forestier et pré forestier de la région de Tlemcen a connu depuis des décennies, une continuelle régression, due le plus souvent à une action conjuguée du climat et de l’homme. L’intérêt de regrouper les taxons selon leur mode de croissance ou leur morphologie constitue un élément important dans la description de la physionomie et de la structure de la végétation, mais aussi de son fonctionnement.

Les paysages méditerranéens offrent un modèle d’étude de l’évolution de la flore et de la végétation. La variabilité de ces paysages mais aussi leurs différences restent très remarquables (QUEZEL, 2000).

Le bassin méditerranéen est assez diversifié en espèces végétales et présente un grand intérêt pour toute étude scientifique, vu sa grande richesse floristique, liée à l’hétérogénéité des facteurs historiques, paléogéographiques, géologiques et écologiques (BENMOUSSAT, 2004).

La flore du bassin méditerranéen est unanimement considérée comme étant d’une exceptionnelle diversité et mérite à ce titre une considération particulière pour sa conservation (KADI HANIFI, 2003).

L’Algérie fait partie intégrante du bassin méditerranéen, elle est située au nord de l’Afrique dans ce que l’on appelle le Maghreb ; Elle couvre une superficie de 2 388 millions km² ce qui en fait d’elle en étendue, le premier pays africain.

En Algérie, MAIRE (1926) a individualisé des formations de patrimoine forestier qu’il désigne par groupement végétal ayant une physionomie homogène.

Les forêts du nord Algérien sont composées essentiellement de pin d ’Alep (Pinus halepensis), de chêne vert (Quercus ilex), de chêne zeen (Quercus faginea), de chêne-liège (Quercus suber) et d’autres espèces pré-forestières comme le chêne kermès (Quercus coccifera) thuya (Tetraclinis articulata), pistachier lentisque (Pistacia lentiscus), olivier (Olea europaea) et le Guendoul (calycotome intermédia).

L’Algérie présente tous les bioclimats méditerranéen en allant de l’humide au saharien, (BORSALI, 2013). Ce qui permet la présence d’une grande diversité de biotopes occupés par une importante richesse floristique. En effet le paysage algérien change du nord au sud et de l’est à l’ouest, de même on peut distinguer deux zones principales très différentes : le littorale et le continentale.

Les forêts algériennes couvrent 3,7 millions d’hectares dont 61,5 % se situent au Nord et 36,5 % occupent quelques massifs des hautes plaines. Le Sud algérien ne recèle que 2 % environ de formations forestières (BABALI, 2014).

Selon QUEZEL ET SANTA (1962), la flore algérienne compte environ 3139 espèces, dont 700 sont endémiques. D’après MADOUI (2003), la répartition des principales formations forestières Algérienne est réalisée selon le bioclimat comme suit :
• La région des hauts plateaux algéro-tunisiens à l’Est à bioclimat aride et semi aride (100 à 600 mm de précipitations/an) avec des formations à Pinus halepensis en mélange avec Quercus rotundifolia.
• La région Nord-Est sous bioclimat humide et sub-humide (600 à 1 200 mm de précipitations/an). On y trouve des formations forestières à Quercus suber ainsi que les principales forêts à Quercus faginea, Quercus afares et Pinus pinaster, et au niveau du djbel Djurdjura et des djbel Babors, on y trouve des formations forestières à Cedrus atlantica.
• La région des Hauts plateaux constantinois et de l’Aurès, située au Sud de la région Nord-Est, est caractérisée essentiellement par un bioclimat semi-aride (400 à 600 mm de précipitations/an), sub-humide et humide dominé par le Pinus halepensis, le Cedrus atlantica se rencontre dans les monts du Hodna.
• La région englobant l’Ouarsenis, le Tell Central et l’Algérois, sur la côte Méditerranéenne, est limitée au Sud par les hauts plateaux, avec un bioclimat sub-humide (600 à 800 mm des précipitations/an) ; le paysage forestier est composé essentiellement par Pinus halepensis, Quercus suber et Quercus ilex.
• La région oranaise qui se trouve à l’Ouest, avec un bioclimat semi-aride, est colonisée principalement par Pinus halepensis en association avec Tetraclinis articulata et Juniperus phoenicea ; Pistacia lentiscus.
• La dernière région concerne l’Atlas saharien qui constitue la ligne de relief bordant le Sahara au Nord, sous l’influence d’un bioclimat aride (100 à 400 mm de précipitations/an), cette région est occupée par Pinus halepensis, Quercus ilex et Juniperus phoenicea.

Tlemcen fait partie du paysage d’Afrique du Nord, ouverte au Nord par une côte sur la Méditerranée. Le relief de cette wilaya est diversifié, avec une chaîne de montagnes au Nord «les Monts des Traras» à 1100m d’altitude, ensuite au milieu les plaines telliennes à vocation agricole à une altitude moyenne de 200 m. Au sud, les Monts de Tlemcen une chaîne de montagnes telliennes avec une altitude moyenne de 900 m et jusqu’à 1800m d’altitude au sud selon COLLIGNON (1986) .

Enfin, c’est le domaine des hauts plateaux steppiques évoluant à une altitude moyenne de 1200 m, sous forme de grande surface tabulaire, trouée de quelques dépressions (Ex : Daîet El Ferd.). Ce relief est formé sur des formations géologiques d’âge jurassique supérieur avec des affleurements où dominent des calcaires fissurés.

La végétation de Tlemcen présente un bon exemple d’étude de la diversité végétale et surtout une synthèse intéressante de la dynamique naturelle des écosystèmes. Depuis le littorale jusqu’aux steppes STAMBOULI.H, et al., (2009).

Les Monts de Tlemcen font partie du paysage d’Afrique du Nord où la notion «Climax» est plutôt théorique DAHMANI M., (1997) vu l’état instable dans lequel se trouvent les stations d’études.

Cette région caractérisée par une diversité floristique importante, avec près de 56 Familles, 269 Genres/Espèces, avec 47 Astéracées, 29 Fabacées, 18 Lamiacées, 18 Poacées, 16 Liliacées et 12 Cistacées BOUCHENAKI et aL., (2007). Les forêts des Monts de Tlemcen ont connu une dégradation continue : le surpâturage, les incendies et les défrichements qui ont créé une dynamique régressive de la végétation BESTAOUI, (2007). Les forêts des Monts de Tlemcen, offrent un paysage botanique excentrique et très diversifié, lié aux circonstances du climat, du sol et du relief depuis le littoral jusqu’à la steppe. Elles sont caractérisées par les groupements mixtes à Chêne vert et Chêne Zeen.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE II : ETUDE DU MILIEU PHYSIQUE.
1- La situation géographique de la zone d’étude
2- Relief et topographie
3- Géologie Tectonique
4- Réseau Hydrographique
5- Pédologie
CHAPITRE III : ETUDE BIOCLIMATIQUE.
INTRODUCTION
1-Méthodologie
2-Facteurs climatiques
2-1- Précipitation
Régimes mensuels moyens des précipitations
Régimes saisonniers
2.2-Températures
Températures moyennes annuelles
Températures moyennes mensuelles
Températures moyennes des maxima du mois le plus chaud « M »
Températures moyenne des minima du mois le plus froid « m »
3-Amplitude thermique (M-m)
4-Synthèse Bioclimatique
4-1–Classification des ambiances
4-2-Indice d’aridité de DE MARTONNE
4-3-Diagramme ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN (1953)
4-4-Le quotient pluviothermique d’EMBERGER
Le vent
Conclusion
CHAPITRE IV : ETUDE FLORISTIQUE.
INTRODUCTION
1-Echantillonnage et choix de station
2-Méthodes des relevées
Réalisation des relevées .
3-Composition systématique
4-Caractérisation biologique
4-1- Classification biologique des plantes
4-2-Spectre biologique
5-Indice de perturbation
6-Caractérisation morphologique
7-Le taux de recouvrement
8-Caractérisation phytogéographique
Conclusion
CONCLUSION GENERALE

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