CONTRIBUTION A L’ETUDE DE L’EROSION DANS UNE COMMUNE RURALE

Fréquence des cyclones entre 2009 et 2012

   D’après le rapport obtenu auprès du service météorologique sis à Ampasampito, entre les années 2009 et 2012, huit perturbations cycloniques ont affectées la Région Vatovavy Fitovinany. Cf. Annexe En 2009, les relevés climatiques indiquent le passage de 2 cyclones, un TTM et un FTT, la vitesse du vent était de 65 et 80Km/h, en 2010, elle était de 105Km/h et en 2012, elle était de 170Km/h. La commune de Ranomafana est donc victime de passages de cyclone. Ces dernières ont tendance à s’intensifier, ceci est dû au réchauffement de la surface de la mer qui figure parmi les éléments de la cyclogenèse.

Les activités humaines et infrastructures favorisant l’érosion

a. Défrichement sélectif : Dans la commune de Ranomafana, la coupe illicite et la coupe sélective sont les principales formes de défrichement comme :
➢ la coupe des bambous lors des campagnes de letchis pour la confection de « garaba », (panier pour la récolte),
➢ la coupe des fougères pour la fabrication des vases de fleurs.
➢ la coupe des arbres autours duquel des lianes se sont enroulées, lianes pour la fabrication d’objet ornemental.
La coupe sélective et massive engendre cependant un déséquilibre écologique qui tend à rompre l’équilibre d’un écosystème tout entier.
b. Exploitation d’or dans le parc : Depuis l’année 2009, le parc national de Ranomafana est menacé par l’exploitation illicite d’or. Cela entraine une grande dégradation écologique, puisque les orpailleurs déboisent la superficie qu’ils veulent exploiter et creusent des « trous » d’environ 2mx2mx1m. Ensuite, ils transportent les terres dans les cours d’eau pour les tamiser. De plus, ces derniers restent dans la forêt pendant plusieurs jours exerçant ainsi le braconnage. Cette exploitation illicite contribue fortement à la dégradation de la faune et de la flore, du sol et à l’aggravation de la pollution de l’eau.
c. Le tavy à Ranomafana : Pour des raisons culturelles mais surtout d’adaptation, le Tavy est la technique culturale la plus pratiquée dans la partie orientale de la grande île. Il a pour but de défricher la végétation en place et de la brûler afin d’obtenir une parcelle à cultiver. La topographie demeure le grand problème des paysans en ce qui concerne l’agriculture puisque Ranomafana se trouve dans l’escarpement Tanala, qui est une zone très perturbée tectoniquement (RAKOTOVOLOLONA)3. Malgré l’abondance du réseau hydrographique, on rencontre rarement des rizières irriguées dans les bas-fonds et la riziculture en terrasse. Selon les Tanala, il est difficile d’aménager les collines en terrasse comme ceux qu’on trouve au pays des Betsileo. La topographie, le sol très meuble et sablonneux, en rajout avec le climat produisent des érosions fréquentes. Or, d’après les Betsileo, la raison pour laquelle les Tanala font le tavy est leur paresse puisse que les Betsileo de Ranomafana pratiquent la riziculture en terrasse et la riziculture irriguée. Toutes les rizières irriguées de Ranomafana appartiennent au Betsileo.
c. Exploitation de la pierre : L’expansion de la construction immobilière et la transformation de l’habitat en dur incite quelque villageois à exploiter les ressources en pierre car de nombreux affleurement rocheux sont présents sur les flancs des collines. Dans la commune rurale de Ranomafana, le village de Tsararano situé au PK 35 de la RN 25 était le premier à avoir pratiqué cette activité vers 2005. Les roches et les galets qui composent le lit de la rivière Namorona et ses berges sont actuellement exploités par la population locale. Or, ces roches tiennent un rôle important dans la protection du lit et des berges contre l’érosion.
d. Infrastructure favorisant l’érosion : En ce qui concerne les infrastructures, les routes permettent la liaison et les échanges entre les diverses localités engendrant des échanges économiques et sociales. Par contre, leur existence présente des facteurs favorisant l’érosion à cause des raisons qui suivent :
– Normalement, lors des pluies, les eaux doivent être évacuées dans les voies de canalisation qui longent les routes puis se déversent dans les endroits préalablement étudiés. Pourtant, il se trouve que des voies de canalisation sont bouchées et les eaux débordent, ce qui occasionne des érosions sur leur passage.
– Le passage de la route dans la zone forestière coupe la forêt en deux zones.
– Le passage des véhicules sur la route occasionne des secousses le long du trajet.

PK 29+400 (21° 25’ 556’’S ,’ 47° 40’ 705’’E, 1 034 m)

   Entre les PK 28 et 35, l’érosion au niveau du PK 29+400 est la plus spectaculaire. D’après les images obtenues par le Service des Travaux Publics, elle a débuté en 2008, lors du passage du cyclone Ivan. La photo n°5 a, a été prise lors du passage du cyclone Ivan en 2008, les signes d’érosion sont les cicatrices de décollement au niveau de la route. Ces cicatrices sont de longueur de 10m à 15m. La photo n°5b, représente l’évolution de cicatrice de décollement de 2008. Cette photo a été prise en 2011, lors du passage du cyclone Bingiza. Sur la photo, il y a deux grandes fissures, l’un au premier plan et à l’arrière-plan. Entre ces deux fissures se trouve un léger affaissement par rapport à la route. Ces déformations sont les éléments visibles sur la route, par contre, dissimulé dans la forêt se trouve zone marquée par l’érosion. Cette érosion, pouvant être active depuis plusieurs années car l’observation faite pendant les travaux de terrain démontre que cela a commencé par un sapement de berge au niveau du bas de pente qui s’est prolongé en glissement de terrain. Et cela se prolonge jusqu’au niveau de la route en raison de la forte pente, de la pédologie composée d’un épais manteau d’altérite, et de l’humidité du sol. Les levées effectuées en 2011, lors des travaux de recherche nous ont permis d’avoir une idée approximative de l’ampleur de cette érosion sur la RN25. Les cicatrices de décollements ont une forme linéaire. Elles ont soit une direction Nord-Nord Ouest/Sud-Sud-Est quand elles bordent la route, soit Sud-Sud-Ouest/Nord-Nord-Est quand elles la traversent. Une dizaine de cicatrices ont été dénombrés. Leurs longueurs varient entre 50 cm à 25m avec une profondeur variant de 20cm à 1,30m. (Cf. Croquis n°2) Des travaux de réhabilitation ont été entrepris par la suite, puisqu’en 2014, les signes de l’érosion ont disparue. Sur la photo n° 5c, un béton a été mis en place pour stabiliser l’action de l’érosion.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE : RANOMAFANA IFANADIANA : UNE ZONE FAVORABLE À L’ÉROSION
Chapitre 1 : Les conditions morphologiques sou l’influence de la tectonique 
I.1. Structure géologique fortement faillée
I.1.1. Structure géologique de la commune rurale de Ranomafana
I.1.1. Zone à forte densité de failles
I.1.2. Zone fortement faillée
I.2. Une topographie marquée par de forte dénivellation
I.2.1. Altitude
I.2.2. Forme de relief
Chapitre 2: L’eau dans le système morphogénique
II.1 Région caractérisée par un climat tropical humide d’altitude
II.1.1 Etude des données climatiques
II.1.2. Interprétation de la courbe ombrothermique de GAUSSEN
II.1. 3 Les cyclones tropicaux dans la Commune rurale de Ranomafana
II.2 Ranomafana, une zone d’importants réseaux hydrographiques
II.2.1 Les sous bassin versants ( cf tableau 5)
Chapitre 3 : Un mosaïque de sol, d’occupation du sol et humain
III.1 Pédologie de la commune de Ranomafana dominée par les sols ferralitiques
III. 2.1: Sol à texture sableuse
III.2 Occupation du sol favorisant le phénomène d’érosion
III.2.1 Mal répartition de la population
III.2.2 Les activités humaines et infrastructures favorisant l’érosion
III.3 Végétation dégradée malgré la présence du parc
III.3.1 Le parc national de Ranomafana
I.3.2 Comparaison des carte d’occupation du sol
DEUXIEME PARTIE : LES MANIFESTATIONS DE L’EROSION DANS LA COMMUNE RURALE DE RANOMAFANA
CHAPITRE 4 : Un phénomène d’érosion dominé par les mouvements de masse entre le PK 28 et 35
IV.1 Etude de l’érosion sur divers plan
IV.1.2 Etude de l’érosion sur le plan vertical
IV.1. Sur le plan horizontal
Chapitre 5: Le mode de transport et sédimentation dans la commune de Ranomafana 
V.1 Transport des matériaux issus de l’érosion
V.I.1. Mode de transport par l’eau
V.1.2. Matériaux transportés
IV.2.3 La sédimentation
Chapitre 6 : Etude diachronique de l’érosion entre le PK 28 et le PK 35
VI.1 PK 29+400 (21° 25’ 556’’S ,’ 47° 40’ 705’’E, 1 034 m)
VI.2 PK 30+400 : (21° 25’ 921’’S, 47° 41’ 539’’E, 991m)
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : SENSIBILITÉ DU SOL À L’ÉROSION ET LES MENACES ÉCOLOGIQUE, ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
Chapitre 7 : La commune de Ranomafana, une zone sensible à l’érosion
VII.1 Facteurs à l’origine de la sensibilité du sol à l’érosion
VII.2. La sensibilité du sol à l’érosion dans la commune rurale de Ranomafana
Chapitre 8 : Les menaces écologiques et humaine dans la commune de Ranomafana 
VIII.1 Modification du paysage
VIII.2 Perte en sol en amont
VIII. 3 Rupture de l’équilibre de l’écosystème
VIII.3.1. Le sol un habitat fragile
VIII.3.2. Les bas-fonds et zones marécageuses en danger
VIII.3.3. Recolonisation des zones érodées par des plantes envahissantes
VIII.4 Menaces sur le plan humain
VIII.4.1 Destruction des infrastructures
VIII.4.2 Conséquences économiques
Conclusion de la troisième partie
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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