Contribution à l’étude de la Distribution de mangues en milieu scolaire : Alternative contre l’avitaminose A

Depuis 1960, la pauvreté se faisait déjà sentir à Madagascar. Certainement sous d’autres formes mais le constat est que, elle demeure au fil des temps un fléau pour notre pays. Le nombre d’habitants certes va en croissant, pour compter en 2003 environ à 17 millions d’habitants. Si en 1997, une femme donnait naissance en moyenne à 6 enfants ; en 2004 cette moyenne reste toujours autour de 5,2 enfants (Enquête Démographique et de Santé – Madagascar EDS 2003-2004).

Cette croissance démographique détermine :
– l’accroissement des besoins alimentaires,
– l’accentuation des problèmes sanitaires,
– l’augmentation du taux de chômage,
– la dégradation de l’écosystème.

Dès lors, la lutte contre la malnutrition représente toujours un défi majeur pour Madagascar, à travers de multiples programmes. Dans notre étude nous nous limiterons au problème de l’insuffisance en vitamine A. L’avitaminose A peut entraîner la cécité crépusculaire ou l’héméralopie qui peut, par la suite, se dégénérer en cécité définitive. Le Ministère de la Santé s’est déjà engagé depuis quelques années dans cette lutte par la distribution gratuite de vitamine A. Et, ceci deux fois par an. Si en 1998, 7.5 % des mères enceintes étaient encore victimes de la cécité crépusculaire INSTAT/ EDSM 2003-2004, est-ce qu’actuellement ce problème de santé publique demeure ? Dans l’objectif de pouvoir répondre à cette question, nous avons entrepris des enquêtes en 2005-2006 auprès des EPP d’Antananarivo I et de Mahajanga I qui a largement confirmé que l’avitaminose A en milieu scolaire persiste. La prise en compte de la vitamine A dans ce mémoire n’exclut pas l’abondance d’autres macronutriments et micronutriments ; abondance devant être reprise pour équilibrer l’alimentation humaine en général et infantile en particulier ; il en est ainsi des autres parties non comestibles telles que la coque, l’amande et les épluchures communément appelées déchets ou sous produits mais actuellement constituants de biomasse valorisable à différents secteurs (énergie, fertilisant, alimentation animale…).

CONTEXTE 

La malnutrition sur le plan national et international

La malnutrition est causée soit par une suralimentation, une faim répétée, ou un déséquilibre alimentaire (BLOUIN et all, 1995).

L’on distingue chez les humains 2 types de malnutrition :
– La malnutrition aiguë qui se manifeste par une émaciation, en d’autres termes par un poids trop petit pour une taille considérée. Ce type de malnutrition est la conséquence d’une alimentation insuffisante durant la période d’observation ou d’une perte de poids consécutive à une maladie donnée (diarrhée, rougeole, anorexie,…).
– La malnutrition chronique se traduit par un retard de croissance qui ne se rattrape pratiquement plus au-delà de l’âge de 2 ans.

Ce problème reflète le niveau de développement économique ou la pauvreté de la population d’un pays (Delpeuch 1991) :
*Un enfant du monde sur deux de moins de 5 ans en est victime (Banque Mondiale 1994, INSTAT 2000, UNICEF 2001, EDS 2003-2004)
*A Madagascar en 1992, 54% de la population vivait encore en dessous du seuil de pauvreté. Et, ce pourcentage avec le temps ne fait que s’accroître, puisqu’en 2004 il était de 72.1% (EPM 2004).

Dans le monde, la malnutrition est responsable de 50% de décès infantiles. Malgré l’évolution technologique spectaculaire du XXème siècle, l’on compte toujours 800 millions de malnutris en 1996. Dans les pays en développement, la statistique reste effrayante. En effet, 80 millions d’enfants naissent avec des troubles dues à des carences nutritionnelles en cours de grossesse (CIRS). En République Populaire Démocratique de Corée, à Zambie, à Madagascar, au Niger, les taux des enfants malnutris de moins de 5 ans présentant une malnutrition chronique sont respectivement de 69%, 59%, 49%, 40% (UNICEF 2001). Le problème de la carence en vitamine A affecte encore plus de 100 millions d’enfants du monde et est responsable :
* du problème de la vue jusqu’à la cécité définitive,
* de l’augmentation de 20% des risques de mortalité infantile.

Pour concernant particulièrement Madagascar, la proportion des enfants de moins de 3 ans non allaités qui reçoivent des aliments spéciaux pour bébé se limite à 3.8% et à 21.2% pour ceux qui consomment des produits laitiers (EPM 2004/ INSTAT). Or les vitamines sont indispensables pour le bon fonctionnement de l’organisme et, leur insuffisance dans l’alimentation détermine la malnutrition et rend les enfants sensibles aux maladies infantiles telles que la diarrhée, le paludisme, les infections respiratoires aiguës (MinSan 2000) qui peuvent être mortelles. Environ, 197 000 décès d’enfants de moins de 5 ans soit 54% des décès de cette même classe d’âge sont attribués à la malnutrition protéino-énergétique d’ici 2015 (ONN Hetsoro N°3 ). Les signes cliniques de la malnutrition sont nombreuses (atrophie des muscles, peau fine et flasque, poids corporel non proportionnel à la taille,…).

Les causes de la malnutrition

Les causes de cette malnutrition sont des plus variées :
– La productivité agricole (Revue d’Information Economique, MEFB. Service des Statistiques Agricoles, MAEP) qui décroît avec la dégradation de l’environnement due à la croissance démographique incontrôlée. Et, la production est loin d’augmenter le pouvoir d’achat et les besoins au quotidien de la population Malagasy (MEFB, MAEP).
– La saison des pluies qui demeure une pénible période de soudure (maintso ahitra).
– Les cataclysmes naturels (sécheresse, cyclones, invasion des criquets…) qui provoquent des dégâts incontrôlables. Ainsi, le maintien de l’équilibre alimentaire à travers ces aléas climatiques reste encore un problème majeur que Madagascar se doit de surmonter. Car de plus :
– Le chômage en 1998 représentait déjà les 40% de l’effectif de la population active (Afrique Review). L’économie Malagasy reste par conséquent fragile et la pauvreté ne fait que persister.
– 7.43% des enfants de moins de 5 ans malnutris consultés en externe au niveau des CSB et des CHU sont décédés. Cette réalité se joint à l’explication du faible niveau socioéconomique du ménage Malagasy.
– Le faible pouvoir financier de la majorité des Malagasy ne leur permet pas de jouir d’une consultation médicale et, encore moins d’une hospitalisation qui sont souvent payantes ainsi que d’un apport alimentaire suffisant.

Bref, à Madagascar, la lutte contre la malnutrition reste continue et représente actuellement un défi majeur pour le Gouvernement. Pour ne citer particulièrement que l’avitaminose A ou l’héméralopie qui peut entraîner la cécité définitive et qui est également responsable de l’augmentation de 20% des risques de mortalité au cours de l’enfance.

L’avitaminose A, une forme de malnutrition

La vitamine A en effet, participe à la formation du pourpre rétinien récepteur de la lumière pour la vision crépusculaire.

Les signes cliniques de cette carence vitaminique, en plus du problème de vision sont :
– le dessèchement de la peau,
– le ternissement des cheveux,
– la faiblesse du système immunitaire,
– le retard flagrant de la croissance,
– la fragilité des os et des ongles,
– la formation de calculs rénaux.

L’avitaminose A peut par conséquent avoir une importante répercussion socio-économique. Le coût de la réadaptation et des soins est loin d’être négligeable aussi bien pour la victime, sa famille que pour la nation. Elle devient ainsi un fardeau économique pesant, résultant d’une diminution progressive de la productivité.

Notons qu’impérativement, le fruit de la recherche voudrait apporter une solution à cette carence en vitamine A. C’est le prétendu OGM, riz génétiquement modifié qui n’est autre que le Riz Doré produisant du β-carotène, précurseur de la vitamine A (Robert Ali Brac De la Perrière, 2001). Dès lors, l’embarras de choix entre un avenir diététique incertain et le déséquilibre écologique se pose évoquant ainsi plusieurs questions qui demeurent pour l’instant sans réponse valable. Aussi, restons pour le moment indifférents à ce Golden Rice, car nombreux sont les fruits et légumes qui sont plus que riches en vitamine A et mis à disposition de la population Malagasy pour remédier efficacement à cette carence. Et encore est-il, de qualité de fruits et légumes biologiques.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CONTEXTE GENERAL
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE ET ANALYSE
CHAPITRE I : METHODOLOGIE GLOBALE
I.1. Le choix des ressources naturelles disponibles
I.2. La détermination des populations cibles
CHAPITRE II : METHODES SPECIFIQUES
II.1. Le choix des ressources naturelles disponibles
II.2. La détermination des populations cibles
II.3. Méthode d’innovation
II.4. Planification et suivi des activités
II.5. Evaluation des coûts et avantages
II.6. Etude d’impact du projet
II.7. Analyse de la valeur
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET APPLICATIONS
CHAPITRE I : LE CHOIX DES RESSOURCES NATURELLES
I.1. La disponibilité des ressources
II.2. Les valeurs nutritives
CHAPITRE II : LA DETERMINATION DES POPULATIONS CIBLES
CHAPITRE III : L’INNOVATION
III.1. L’innovation selon TRIZ
III.2. La créativité de JAKOBIAK
CHAPITRE IV : PLANIFICATION ET SUIVI DES ACTIVITES
IV.1. Identification des activités
IV.2. Planification selon le réseau PERT
IV.3. Suivi de GANTT
CHAPITRE V : EVALUATION DES COUTS ET AVANTAGES
V.1. Evaluation des coûts et avantages du projet
V.2. Comparaison des coûts des différentes formes de distribution de vitamine A
CHAPITRE VI : ETUDE D’IMPACT DU PROJET
CHAPITRE VII : ANALYSE DE LA VALEUR
QUATRIEME PARTIE : INTERPRETATION ET DISCUSSION
CHAPITRE I : SUR LECHOIX DES RESSOURCES NATURELLES
I.1. De la disponibilité des ressources
I.2. Des valeurs nutritives et les autres bienfaits de la mangue
CHAPITRE II : DE LA DETERMINATION DES POPULATIONS CIBLES
CHAPITRE III : DE L’INNOVATION
III.1. De l’innovation selon TRIZ
III.2. La créativité de JAKOBIAK
CHAPITRE IV : PLANIFICATION ET SUIVI DES ACTIVITES
V.1. Evaluation des coûts et avantages du projet
V.2. Comparaison des coûts de la distribution de mangues, de gélules, d’un produit
pharmaceutique commercialisé et, le programme d’alimentation de la CUA
CHAPITRE VI : ETUDE D’IMPACT DU PROJET
CHAPITRE VII : ANALYSE SUCCINTE DE LA VALEUR
CONDUITE DU PROJET D’INNOVATION (JAKOBIAK 2006)
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION

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