Soutenance mémoire
Historique de la commune rurale d’Ivato
Comme dans beaucoup de villages des Hautes Terres à Madagascar, on trouve à Ivato du « Vato Masina » ou pierre sacrée, un édifice qui symbolise le pacte fait entre les habitants et le Roi Andrianampoinimerina. Mais on remarque une raréfaction des cultes de demande de bénédiction et de protection depuis l’entrée du Christianisme à Madagascar. Néanmoins, certaines traditions locales demeurent et témoignent du rattachement du village d’Ivato à celui d’Antehiroka. Parmi elles, on peut citer la réticence des agriculteurs de la région face à la culture d’oignons, une pratique que les ancêtres accuseraient comme une des causes de la tombée des foudres. Il y a également l’interdiction de l’élevage équin ainsi que le fait de passer à cheval dans le village. Depuis 1996, Ivato Aéroport est devenu une Commune à part entière, après avoir été longtemps rattachée à la Commune d’Antehiroka. L’existence de l’Aéroport International et de la base militaire, constitue une source d’extension rapide de la Commune. Actuellement, Ivato Aéroport est à la fois une Commune et un (1) Fokontany regroupant sept (7) quartiers.
Aspect géographique
Localisation
La Commune Rurale d’Ivato Aéroport (18°50’ latitude Sud et 47°30’ longitude Est) se trouve dans la Région Analamanga. La situation sur les hautes terres centrales malgaches, plus précisément dans l’Imerina centrale évoque des singularités altitudinale, topographique à partir de 1200m, morphologique et écologique. Elle fait partie du District d’Ambohidratrimo dont les communes riveraines sont :
-Au nord : Commune Rurale d’Ivato Aéroport Commune Rurale de Merimandroso,
-Au nord-ouest : Commune d’Ambohidratrimo,
-Au sud-est : Commune Rurale Antehiroka
-A l’ouest : Commune Rurale de Talatamaty
-A l’est : Commune Rurale d’Ambatolampy Tsimahafotsy .
Milieu physique
La Commune se situe dans une zone de basse altitude. On peut affirmer que le nom de «Ivato» coïncide à la position et à l’histoire du milieu évoquant à la fois des particularités physiques et des traditions humaines pour assurer le contact entre plaine et montagne. C’est un endroit soumis à un climat tropical d’altitude et caractéristique des hautes terres centrales. La température y est moyennement faible, la sécheresse et l’humidité s’alternent. Ce qui caractérise en fait, l’adaptation à la vie urbaine.
➣ Relief et Paysage
Le paysage actuel s’identifie à beaucoup de zones situées dans la Région d’Analamanga. Il fait partie d’un niveau d’érosion supposé d’âge fini-tertiaire. Le rôle prépondérant de Farahantsana (seuil rocheux) qui bloque toute remontée de l’érosion depuis l’Ikopa a, cependant, permis l’évolution des reliefs dans l’amont. Des petites buttes d’interfluves ennoyées par le colmatage alluvial apparaissent conservées comme le cas des buttes d’Ambohibao et d’Ambohimanarina, …. Des niveaux locaux d’aplanissement dans la région d’Avaradrano et dans celle d’Ivato aboutissent à une altitude de 1280m. L’observation du paysage fait apparaître ainsi des hautes et des basses surfaces. Les hautes surfaces qualifiées de large replat d’interfluve à pente très faible sont composées de roches migmatites et migmatites granitoïdes qui font l’armature du relief. Les basses surfaces s’articulent autour de 1245m.
➣ Climat
Située sur les hautes terres centrales, la région subit le régime tropical d’altitude à deux saisons contrastées. La position géographique de la Commune, entre les coordonnées géographiques X=808,3 et Y=407,5, fait qu’elle est une zone soumise à l’influence occidentale qui reçoit une pluviométrie moyenne annuelle de 1350mm et d’une température moyenne annuelle de 18°4C. L’existence de la station météorologique à Ivato permet de dégager les nuances climatiques au niveau du rythme de pluie mensuelles et le nombre de jours de pluies par rapport à l’ensemble d’Antananarivo.
Potentialité touristique de Madagascar
Son capital écoutouristique
Madagascar fait partie des pays du monde présentant une méga-biodiversité dans laquelle 80% des espèces végétales sont endémiques. Pour la plupart des animaux, le taux d’endémisme est encore plus élevé. Dans la faune endémique figurent 32 espèces de lémuriens, presque 120 amphibiens, et 250 reptiles. Les 16 parcs nationaux, avec les autres aires protégées, recouvrent 17.103 km2 carrés ou 3% de la superficie totale de Madagascar et se répartissent sur toute l’île. Des réserves privées parsèment également le pays et sont fréquentées par les touristes.
Son capital balnéaire
Avec 5.000 km de littoral et un plateau continental équivalent à 20% de sa surface terrestre, et en plus quelques 270 petites îles, Madagascar possède un capital balnéaire de classe internationale. Il est rehaussé par la diversité biologique marine du littoral, plus importante que celle de n’importe quel pays à l’ouest de l’Océan indien, et en particulier, par sa mégafaune sous- marine. Toutefois, Madagascar est concurrencé par d’autres destinations balnéaires de l’Océan Indien, qui sont plus connues et plus développées. L’extraordinaire capital naturel de Madagascar, aussi bien terrestre que marin, en fait une des îles les plus étudiées au monde par les scientifiques et une destination cible pour une gamme variée de touristes.
Le secteur minier
En plus de son capital naturel, le secteur minier de Madagascar produit des pierres précieuses qui sont commercialisées sur place mais aussi exportées. En outre, Madagascar dispose d’un potentiel en tant que destination des bateaux de croisière et figure déjà dans les programmes de plusieurs lignes de croisière.
Le Tourisme en tant qu’Outil de Développement
Le tourisme peut représenter un puissant outil de développement, stimulant la croissance économique et la diversification de l’économie, contribuant à l’allégement de la pauvreté. En effet, le tourisme génère des activités économiques conséquentes dans d’autres secteurs de production et de services. Le secteur de la construction est évidemment concerné pendant la construction des hôtels et des installations rattachées au tourisme, y compris les infrastructures. Les hôtels et les autres types d’hébergement génèrent une activité économique à travers des liens en amont et en aval avec l’agriculture, la pêche et l’industrie. Les prestations de services touristiques et les touristes eux-mêmes, à travers leurs dépenses personnelles dans et en dehors des hébergements touristiques, créent une demande en matière de transport, de services bancaires et d’assurance, de télécommunications, de services médicaux, de sécurité et de commerce de détail, et plus particulièrement, d’articles d’artisanat et autres souvenirs. Le tourisme mène à la création d’entreprises liées à l’eau, à la montagne et aux autres activités de récréation, de même qu’à toutes les facettes du voyage et du transport. Les prestations personnelles rattachées aux traitements thermaux et aux services traditionnels de beauté connaissent une expansion du fait de la présence des touristes.
D’ailleurs, le capital touristique est réparti dans toute l’île, le tourisme crée donc des poches de croissance économique dans des régions qui n’ont pas d’autres sources de revenus ou d’emplois.
Impact économique du tourisme
Le secteur tourisme génère plusieurs activités économiques dans d’autres secteurs de production et de services. Le secteur Bâtiments et Travaux Publics est concerné pendant la construction des hôtels, des infrastructures et installation liées au tourisme. Les touristes, à travers leurs dépenses personnelles, créent une demande en matière de transport et location de voiture, d’articles d’artisanat, de services bancaires et d’assurance, de télécommunications, de services médicaux, de sécurité et de commerce de détail. Les différents types d’hébergement (hôtel, motel) créés peuvent aussi générer d’autres activités économiques comme l’agriculture, la pêche et l’industrie.
Le Tourisme et l’Environnement
Les ressources naturelles de Madagascar : sa faune, sa flore, et toute sa zone côtière constituent son capital touristique le plus important mais aussi le plus fragile. Mais le tourisme, géré avec prudence, est un outil pour la préservation de l’environnement. Plusieurs études sur la “volonté de payer” indiquent qu’il peut être fait appel aux touristes de soutenir la préservation environnementale et culturelle par des droits d’entrée, au départ ou d’autres taxes et contributions volontaires.
Proposition de stratégie pour le tourisme
Le tourisme est l’un des secteurs susceptibles de produire une croissance économique durable. Pour Madagascar, le but est de développer le tourisme comme un secteur économique favorisant la création d’emploi et une source de revenu.
Pour cela, il faudrait contourner certains obstacles importants qui sont évoqués antérieurement dans ce rapport en adoptant les stratégies suivantes.
– Utiliser les financements des bailleurs pour améliorer et entretenir les réseaux routiers ;
– Adopter la politique de « Ciel ouvert » afin de stimuler la concurrence entre les compagnies aériennes et ceci pour réduire les coûts et rendre les itinéraires plus flexibles ;
– Evaluer les zones et sites touristiques, les infrastructures existantes, et mettre en place des mesures de leur protection contre toute forme de dégradation ;
– Orienter la politique de l’offre en fonction de la demande de la clientèle, notamment en matière de transport, de télécommunications, de promotion des articles d’artisanat
– Identifier les régions à haute priorité pour les nouveaux investissements touristiques ;
– Aménager un hébergement de qualité, à la hauteur des exigences des touristes et conforme aux normes internationales, à priori dans les régions présentant des flux importants de visiteurs.
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Table des matières
REMERCIEMENTS
LISTE DES TABLEAUX
LISTES DES FIGURES
LISTE DES NOTATIONS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTES DES ANNEXES
INTRODUCTION
PARTIE I: CADRE GENERAL DU PROJET
Chapitre 1 : Présentation générale de la Commune Rurale d’Ivato Firaisana
Chapitre 2 : Le tourisme à Madagascar
Chapitre 3 : Justification du projet
PARTIE II : DESCRIPTION ARCHITECTURALE
Chapitre 1 : Programme et volume du projet
Chapitre 2 : Confort et sécurité
PARTIE III : ETUDES TECHNIQUES
Chapitre 1 : Etudes préliminaires
Chapitre 2 : Etude de la superstructure
Chapitre 3 : Etude de l’infrastructure
Chapitre 4 : Les seconds œuvres
PARTIE IV : ETUDE FINANCIERE ET ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
Chapitre 1 : Etude financière
Chapitre 2 : Etude de la rentabilité
Chapitre 3 : Etude d’impact environnemental
CONCLUSION
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