Contribution à l’étude comparative de la composition chimique des différents organes de cassia sieberiana

L’utilisation des plantes comme remède naturel est une pratique qui date depuis l’antiquité .Cet usage séculaire des plantes médicinales a porté ses fruits à travers des générations successives. Cependant, avec l’avènement de la modernité, cette pratique a pris du recul dans les pays du nord. Par contre, dans les pays en développement, l’emploi des plantes médicinales demeure une pratique encore courante. Les raisons qui incitent la population à mener cette pratique quotidienne sont toutes simples à identifier :
-la situation socio-économique de la population ne cesse de dégrader
-le pouvoir d’achat de la population reste toujours dérisoire
-les médicaments pharmaceutiques ne sont pas à la portée de toutes les bourses.
C’est dans cette dynamique que l’OMS préconise la revalorisation des plantes médicinales dont l’apport est de taille dans le traitement de certaines maladies. D’ailleurs le gouvernement du Sénégal, lors de la célébration de la journée africaine de la médecine traditionnelle du 31 Août 2005, par le biais de son ministère de la santé, a annoncé une éventuelle réglementation et légalisation de la médecine traditionnelle. Cette revalorisation de la médecine traditionnelle ne peut se faire que par le recours à des méthodes scientifiques.

GENERALITES SUR LA PLANTE

Cassia sieberiana (D.C), communément appelé sendiegne en Wolof est une plante appartenant à la Famille des Caesalpiniceae.

Rappels botaniques

Position systématique de Cassia sieberiana

Règne : Végétal
Sous règne : Cormophytes
Embranchement : Spermaphytes
Sous embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous classe : Dialypétales
Série : Caliciflores
Ordre : Rosales
Famille : Caesalpiniaceae
Genre : Cassia
Espèce : sieberiana

Dénominations

Cassia sieberiana est une espèce végétale très connue et très appréciée dans tout le Sénégal où elle pousse autour des villages. Elle se nomme aussi, Cassia kotschyana. On la retrouve sous diverses appellations du fait de la diversité des dialectes au sein de la population sénégalaise.
Français : cassia de sieber, glycine de brousse, cassé du Sénégal
Wolof : sendiegne, senjen
Sérère: salé, salum
Diola : busaheit , kuseit
Poular: sindia, sindiou
Peulh : bosé, gama
Malinké : sindia
Soussou : bangbona .

Description botanique de la plante

Cassia sieberiana est une plante qu’on rencontre partout dans le Sénégal. Vu sa taille, l’espèce est classée parmi les arbres.

Port : Cassia sieberiana est un petit arbre au fût généralement court dont la taille variant entre 8 et 10m de hauteur. Il est fréquemment ramifié près de la base et est caractérisé par ses branches flexueuses et tombantes.

Ecorce : elle est brunâtre et devient noirâtre avec l’âge.

Feuille : les feuilles sont composées, paripennées avec 6 à 10 paires de folioles. Elles sont opposées, alternes, ovales ou oblongues de couleur vert foncé avec une base arrondie et un sommet en coin.

Fleurs : les fleurs remarquables à leur couleur jaune or sont larges de 3 à 4cm et se présentent en grappes légères, pendantes. Elles sont longues de 15 à 30cm. Ces fleurs portent 5 pétales étalés.

Fruits : les fruits sont formés de gousses cylindriques, ligneuses de 40à 60cm de longueur et peuvent mesurer jusqu’à 2 cm de largeur, indéhiscents, brun foncé, cloisonnés transversalement. Chaque loge contient une graine.

Répartition géographique et habitat

Cassia sieberiana est une espèce très rustique se contente de sols arides mais préfère toutefois les sols humides des galeries forestières bien drainées sous une pluviométrie de 500mm.

C’est une espèce qui pousse spontanément à proximité des villages et qui est très recherchée par les populations. Cela est lié à sa qualité thérapeutique dans la médecine traditionnelle. Cette espèce végétale se rencontre dans les savanes boisées ou arbustes soudaniennes, jusqu’en lisières des forêts guinéennes, en Casamance. Très rarement, on la retrouve dans le sud du sahel où elle persiste dans les galeries sèches et les sols sablonneux. Elle a une vaste aire de répartition dans le continent africain. Par ailleurs, le cassé du Sénégal est retrouvé au Sénégal, en Guinée, au Mali, en Gambie, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigeria, au Cameroun, au Tchad, et au Soudan .

RAPPELS SUR LA CHIMIE DE LA PLANTE

L’établissement de la composition chimique des différents organes est une étape capitale pour l’étude comparative que nous avons envisagée. En effet, en 1940, BALANSARD et MOREL [25] lors d’examens anatomiques de la racine du glycine de brousse, y mettaient en évidence l’abondance d’oxalate de calcium. Dans la même année, VIGNOLI et BALANSARD [25] signalèrent l’existence d’anthraquinones et de tanins catéchiques dans les racines. En 1967, PARIS et ETCHEPARE [19] étudiant les polyphénols de la racine décelèrent de petites quantités de dérivés anthracéniques (0.15%) et des flavonols. Les feuilles de Cassia sieberianarenferment quant à elles les groupes chimiques suivants :
– des dérivés anthraquinoniques :rhéine et rhéine-8-glucoside, aloé-émodol,
– des dérivés flavoniques : quercétol-3-rhamnoside et quercétol-3-glucoside,
– des tanins catéchiques à faible proportion.

PROPRIETES ET EMPLOIS DE LA PLANTE

D’après une revue scientifique, au Burkina Faso, les tradipraticiens utilisent la poudre d’écorces de racine de Cassia sieberiana DC, Caesalpiniaceae. Cette poudre est mise en gélules et utilisée pour la prise en charge des personnes vivant avec le VIH [21] Selon Adjanohoun et al (1968) [1], le décoté de racine de Cassia sieberiana est utilisé au Togo comme purgatif par voie orale. Les écorces de racines, selon les mêmes auteurs, en décoction dans de l’eau sont utilisés dans le traitement de la dysménorrhée, de la stérilité féminine, de l’ictère, de l’ascite et de la dyspepsie par administration par voie orale.  Sous forme de décocté et de macéré, les folioles sont utilisées comme dépurations, fébrifuges et antianémiques au Sénégal d’après Kérharo (1974) [6]. En Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, Kérharo et Bouquet (1950) [17], signalèrent que le décocté et le macéré des folioles sont réputés purgatifs et diurétiques. Cependant, Anton et Duquenois (1968) [2], soulignent que les racines, bien que réputées purgatives et diurétiques, peuvent être toxiques à dose élevée et causer ainsi des coliques sévères et des vomissements. Les racines de cassé du Sénégal sont utilisées contre la lèpre, l’éléphantiasis scrotal et la dysenterie en Afrique occidentale selon KERHARO et BOUQUET [17]. Elles y sont aussi utilisées comme toniques, aphrodisiaques et comme diurétiques dans les maladies vénériennes. Enfin, d’après DALZIEL et OLIVIER [7], les fruits de Cassia sieberina sont réputés laxatifs et vermifuges en médecine traditionnelle au Nigeria et dans d’autres régions ouest- africaines.

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Table des matières

Introduction
Première partie : Rappels bibliographiques
I – Généralités sur la plante
I-1-Rappels botaniques
I-1-1-Position systématique des Caesalpiniaceae
I-1-2-Dénomination
I-1-3-Description botanique de la plante
I-1-4-Répartition géographique et habitat
II- Rappels sur la chimie de la plante
III-Propriétés et emplois de la plante
IV-Bibliographie sur l’activité pharmacologique de Cassia sieberiana
Deuxième partie : Etude expérimentale
I – Matériel et Méthode
I-1-Récolte et conservation des échantillons
I-2-Matériel et réactifs utilisés
1-2-1-Matériel utilisé
1-2-2-Réactifs
I-3-Méthode d’étude
I-3-1-Screening Phytochimique
I-3-1-1-Recherche des Flavonoïdes
I-3-1-2-Recherche des Tanins
I-3-1-3-Recherche des Hétérosides Anthracéniques
I-3-1-4-Recherche des Alcaloïdes
I-3-1-5-Recherche des Saponosides
I-3-2-Etude Comparative des composants des différents extraits par CCM
I-3-2-1-Rappels sur les principes de base sur chromatographie
I-3-2-2- Méthodes d’extraction
I-3-2-3-CCM des Hétérosides flavonoïdes
I-3-2-4-CCM des Hétérosides anthracéniques
I-3-2-5-CCM des Tanins
I-3-3-Dosage des anthracènes et des flavonoïdes
II- Résultats
II-1-Résultats du screening phytochimique de quelques groupements chimiques
II-2-Résultats des extractions
II-3-Résultats des essais de caractérisation par CCM
II-3-1-Les Flavonoïdes
II-3-2-Les Hétérosides anthracéniques
II-3-3-Les Tanins
II-4-Résultats des dosages des anthracènes et des flavonoïdes
III – Discussion
III-1-Screening phytochimique
III-2-Résultats des extractions
III-3-Caractérisation par CCM
III-4-Comparaison des CCM des extraits
III-5-Dosage des anthracènes des flavonoïdes
Conclusion Générale

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