Contraintes parasitaires dans ces systèmes de culture

Contraintes parasitaires dans ces systèmes de culture

Les systèmes de culture de la Caraïbe

En Haïti

En Haïti, la banane plantain est cultivée de façon traditionnelle à tous les niveaux d’altitude. Cette culture est le plus souvent associée à d’autres cultures vivrières dans les zones de plaine. Elle est utilisée comme plante d’ombrage dans les zones de montagne pour les cultures caféières et cacaoyères (Observation Personnelle). La plus grande superficie cultivée en banane plantain se trouve dans la grande plaine Cabaret-Arcahaie, plus de 70% des surfaces sont plantées en bananes, en culture pure ou associée à des pois de différentes variétés, en rotation avec la canne à sucre, des céréales (riz, maïs), des racines et des tubercules (manioc, patate douce), des légumineuses (haricot, pois), ou des cultures maraîchères (tomate, aubergine) (Frégun, 2005). Les plantations, quelles qu’elles soient, ont été confrontés à des problèmes phytosanitaires (nématodes, charançons, les cercosporioses depuis 1999) (Frégun, 2005).

En Guadeloupe

La production de bananes aux Antilles françaises s’est développée à la fin de la première moitié du XXème siècle, après la mise en place de mesures protectionnistes pour la banane française en 1928. L’expansion de la culture du bananier s’est faite au détriment de celle du café et de la canne à sucre. La culture de la banane plantain se faisait traditionnellement en Guadeloupe avec un faible niveau d’intensification (Dorel, Com Pers). Depuis quelques années, la banane plantain est conduite dans un système monocultural avec de forte utilisation d’engrais chimiques et de mécanisation lourde. Cette monoculture favorise le développement d’un parasitisme spécifique. Le parasitisme de ce système monocultural induit une lutte chimique intensive qui provoque une pollution du milieu (sol, eaux de surface, nappes phréatiques) par les produits phytosanitaires. Les systèmes de cultures à base de bananiers plantains sont soumis à de fortes contraintes agronomiques (principalement d’ordre parasitaire). Le parasitisme tellurique est la principale contrainte pour la culture. Le complexe parasitaire du sol est dominé par des nématodes phytoparasites. Le rhizome du bananier est également soumis aux attaques d’un charançon (Cosmopolites sordidus ; Viladebó, 1984) dont les larves, qui provoquent des lésions au niveau du bulbe du bananier et des insertions racinaires, peuvent entraîner la chute du bananier et des troubles trophiques.

Contraintes parasitaires dans ces systèmes de culture

L’intensification des systèmes de culture liée à l’évolution du commerce a progressivement provoqué une surexploitation des terres et le développement d’un parasitisme aggravé, citons la maladie de panama, les cercosporioses, les charançons et les nématodes (Lassoudière, 2007). Les parasites et les ravageurs peuvent diminuer les rendements par leur action sur la croissance, sur le nombre de plants productifs ou sur la qualité des fruits, voir rendre impropre à la consommation une partie ou la totalité de la récolte. Ils peuvent même interdire la culture d’une variété ou d’une espèce végétale dans une région donnée. Toujours selon (Lassoudière, 2007) les dégâts occasionnés par les parasites et les ravageurs peuvent être :
 Directs, par la destruction de cellules de l’hôte pour nourrir le parasite. Ils se présentent alors sous forme de déformations, nécroses, taches pourritures et peuvent entrainer nanisme ou chute de plants ;
 Indirects, par l’intermédiaire de substances émises soit par le parasite, soit par le végétal en réaction à son attaque.
Il existe une diversité de parasites et de ravageur qui attaque la banane et le plantain dans le monde. Les plus importants sont les charançons et les nématodes qui posent des problèmes au niveau mondial. Ces derniers, compte tenu de la sensibilité du plantain et des difficultés de lutte chimique ou culturale, sont considérées comme ennemi numéro un du bananier (Lassoudière, 2007). Les moyens de lutte culturale et chimique existent cependant leurs efficacités restent limiter.

Les nématodes

Espèces et cycle de vie

Il existe plus de 150 espèces de nématodes associées aux racines des bananiers ont été identifiées. Les plus destructrices et répandues sont les espèces endoparasites migrateurs (Carlier et al. 2002), incluant :
 le nématode foreur Radopholus similis,
 les nématodes à lésion Pratylenchus goodeyi et Pratylenchus coffeae
 le nématode spiralé Helicotylenchus multicinctus, (qui est en réalité semi-ectoparasite).
R. similis, Pratylenchus sp et Helicotylenchus sp envahissent, se nourrissent et se reproduisent dans les cellules parenchymatiques de la zone corticale de la racine causant la destruction des cellules et la formation de cavités. Pratylenchus sp et R. similis pénètrent également le rhizome du bananier (Gowen, 1995 ; Luc et Vilardebo, 1961). Le cylindre central n’est pas lui-même atteint par ces nématodes, mais les attaques secondaires peuvent finir par le détruire (Luc et Vilardebo, 1961 ; Bridge et al. 1997).

Conséquences des dommages

Les dégâts causés par les nématodes sur le système racinaire affaiblissent l’ancrage de la plante et affectent l’absorption et le transport d’eau et de nutriments (Carlier et al. 2002 ; Luc et Vilardebo, 1961). Les nématodes à lésion (P. goodey, H. multicinctus et R. similis (Foreur) peuvent induire une diminution du niveau de branchement ainsi que de l’élongation du système racinaire (Kashaija et al. 1998). La présence de nématode entraîne de plus une réduction du nombre de racines fonctionnelles (Kashaija et al. 1998). La diminution de stabilité qui en résulte favorise la chute des plants, particulièrement lors de la phase de maturation durant laquelle le poids du régime augmente. Ces chutes peuvent provoquer des pertes de productivité importantes (Gowen, 1995). Il a été observé que lorsqu’une plante subit une chute, la probabilité que le pied produise des régimes récoltables dans les cycles ultérieurs est fortement réduite (Speijer et al. 1999). Il semblerait que les nématodes réduisent les quantités absolues de nutriments prélevés par la racine plutôt que leurs proportions (McIntyre et al, 2000).
En affectant son statut nutritionnel, les populations de nématodes ont un impact sur la capacité photosynthétique de la plante (Bwamiki, 2004). En réponse à l’infection, les bananiers infectés produisent une quantité moindre de fruits, la floraison et la maturation sont retardées, et  le poids des régimes diminue (Luc et Vilardebo, 1961 ; Bridge et al. 1997 ; Speijer et al, 1999 ; Speijer et Kajumba, 2000 ; Gaidashova et al, 2004b).

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Table des matières
Remerciements
Résumé 
Abstract
Liste des figures
Liste des tableaux
I- Introduction
1.2- Objectif de l’étude
1.3- Démarche et questions de recherche
II- Revue bibliographie
2.2- Le concept système de culture
2.3- Les systèmes de culture de bananiers plantains dans le monde
2.3.1- Les Systèmes de cultures d’Amérique latine – Exemple de la Colombie
2.3.2- Les systèmes de culture en Afrique
2.3.3- Les systèmes de culture de la Caraïbe
2.4- Contraintes parasitaires dans ces systèmes de culture
2.5- Les nématodes
2.5.1- Espèces et cycle de vie
2.5.2- Conséquences des dommages
2.5.3. Evaluation des dommages
2.6- Les Charançons
2.6.1- Espèces et cycle de vie
2.6.2- Evaluation des dommages
2.6.3- Conséquences des dommages
III- Matériels et méthodes
3.1 Sols et climat de la zone d’étude
3.2- Période d’échantillonnage
3.3- Choix des parcelles
3.4- Les données collectées
3.4.3- Propriétés physiques du sol
3.4.4- Echantillonnage Foliaire
3.4.5- Etat Sanitaire du bananier
3.5- Analyses de laboratoire
3.6-Analyse statistique des données
IV- Présentation des Résultats
4.1-Pratiques culturales
4.2- La productivité des Parcelles
4.2-1- Construction d’un modèle linéaire pour l’évaluation du poids du régime
4.2.2- Les rendements estimés
4.3-Données pédologiques
4.3.1- Densité Apparente
4.3.2- Teneur en eau à pF2 et pF4.2
4.4.3- Effet du travail du sol sur les propriétés physiques du sol
4.4- Etat Sanitaire de la plante
4.4.1- Taux de nécroses des racines
4.4.2- Comptage des nématodes
4.4.3- Population de Charançons
4.4.4- Cercosporiose
4.5- Données relatives au statut nutritionnel des bananiers
4.6- Analyse en composante principale de l’ensemble des données
V- Discussions
5.1- Effets des pratiques culturales sur le rendement des parcelles
5.2- Etat Sanitaire de la culture
a) Population de nématodes et le taux de nécrose des racines
b) Population de charançons capturés dans les pièges
5.3- Influence spécifique du travail du sol sur les propriétés physiques du sol et le rendement
VI- Conclusion
VII- Références Bibliographiques
ANNEXES

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