Contraintes de structures et liberté dans l’organisation du discours

La notion de communauté linguistique

   Chaque langue vernaculaire crée un lien social particulier entre ses locuteurs, tantôt ne dépassant pas les limites d’un seul village, tantôt en réunissant trois ou quatre, rarement plus. À titre d’exemples, les langues que nous avons abordées au cours de nos recherches se répartissent ainsi : l’araki n’est parlé que dans un seul village (env. 15 locuteurs) ; le mosina dans un seul (8 loc.) ; le vürës dans cinq (400 loc.) ; le mota dans cinq (450 loc.) ; le mwotlap dans huit (1600 loc.). Le propre de chacune de ces communautés est de constituer un groupe linguistiquement homogène, ce qui signifie surtout « linguistiquement homogénéisant » : elle forme l’unité sociolinguistique de référence susceptible d’exercer, sur le locuteur, la principale pression de l’usage ; et c’est en son sein que se trouve gérée la diversité entre locuteurs, l’innovation, l’écart et la norme. Aussi aurait-on tort d’imaginer un continuum entre ces parlers, comme si l’incroyable diversité linguistique du pays devait s’expliquer par une absence de pression vers l’homogénéité : le principe social de standardisation linguistique existe ici comme partout, et c’est précisément lui qui construit, au fil des générations, l’identité propre de chaque communauté de langue. La pression du groupe social –même réduit à quelques familles ou quelques villages– vers sa  propre unité interne est donc la cause de la relative stabilité grammaticale inhérente à chaque état de langue ; sans cela, l’idée même de décrire « la » langue mwotlap, par exemple, n’aurait pas de sens. Et en même temps que cette pression homogénéisante est la cause directe de la cohésion interne de chaque vernaculaire, elle explique également la puissante capacité de diversification linguistique entre vernaculaires différents. Tout dépend de la perception que les groupes sociaux ont de leurs relations mutuelles :
ƒ Tant qu’un groupe local A (ex. un village, une île) considère explicitement le groupe B voisin comme membre de la même communauté linguistique, les locuteurs des deux groupes maintiendront vivaces leurs efforts quotidiens vers l’homogénéité linguistique : les uns corrigeront les fautes des autres, et accepteront eux-mêmes d’être corrigés ; ils intégreront les innovations à leur propre parler, etc. À force d’adapter continuellement leurs propres modes de communication à ceux du groupe voisin, les groupes A et B connaîtront conjointement les mêmes évolutions historiques (changements phonétiques, morphologiques, syntaxiques, phraséologiques, etc.).
ƒ Pour une raison quelconque, deux groupes voisins A et B peuvent en arriver à « divorcer » linguistiquement, i.e. se considérer consciemment comme locuteurs de deux parlers différents. Certes, les locuteurs des deux groupes peuvent continuer de communiquer entre eux, faisant au moins l’effort de se comprendre d’un groupe à l’autre. Cependant, ils cesseront conjointement leurs efforts quotidiens vers l’homogénéité linguistique : ils omettront de se corriger les uns les autres, imputeront toute innovation au dialecte de l’autre sans l’intégrer au leur, et globalement renonceront à modifier leurs propres modes de communication en fonction des changements observés chez le voisin. La voie est alors libre pour que les dialectes A et B connaissent des destins divergents,sans contrôle mutuel des innovations, au point de se transformer, au fil des générations, en deux langues différentes, dépourvues d’intercompréhension. Si cette hypothèse n’explique pas nécessairement pourquoi le Vanuatu compte tant de langues distinctes, elle répond au moins partiellement à la question du comment : du point de vue du locuteur, la réaction face aux innovations et aux déviances d’autrui dépend largement du sentiment d’appartenir ou non à la même communauté idiomatique) La notion de communauté linguistique Chaque langue vernaculaire crée un lien social particulier entre ses locuteurs, tantôt ne dépassant pas les limites d’un seul village, tantôt en réunissant trois ou quatre, rarement plus. À titre d’exemples, les langues que nous avons abordées au cours de nos recherches se répartissent ainsi : l’araki n’est parlé que dans un seul village (env. 15 locuteurs) ; le mosina dans un seul (8 loc.) ; le vürës dans cinq (400 loc.) ; le mota dans cinq (450 loc.) ; le mwotlap dans huit (1600 loc.). Le propre de chacune de ces communautés est de constituer un groupe linguistiquement homogène, ce qui signifie surtout « linguistiquement homogénéisant » : elle forme l’unité sociolinguistique de référence susceptible d’exercer, sur le locuteur, la principale pression de l’usage ; et c’est en son sein que se trouve gérée la diversité entre locuteurs, l’innovation, l’écart et la norme. Aussi aurait-on tort d’imaginer un continuum entre ces parlers, comme si l’incroyable diversité linguistique du pays devait s’expliquer par une absence de pression vers l’homogénéité : le principe social de standardisation linguistique existe ici comme partout, et c’est précisément lui qui construit, au fil des générations, l’identité propre de chaque communauté de langue. La pression du groupe social –même réduit à quelques familles ou quelques villages– vers sa propre unité interne est donc la cause de la relative stabilité grammaticale inhérente à chaque état de langue ; sans cela, l’idée même de décrire « la » langue mwotlap, par exemple, n’aurait pas de sens. Et en même temps que cette pression homogénéisante est la cause directe de la cohésion interne de chaque vernaculaire, elle explique également la puissante capacité de diversification linguistique entre vernaculaires différents. Tout dépend de la perception que les groupes sociaux ont de leurs relations mutuelles :
ƒ Tant qu’un groupe local A (ex. un village, une île) considère explicitement le groupe B voisin comme membre de la même communauté linguistique, les locuteurs des deux groupes maintiendront vivaces leurs efforts quotidiens vers l’homogénéité linguistique : les uns corrigeront les fautes des autres, et accepteront eux-mêmes d’être corrigés ; ils intégreront les innovations à leur propre parler, etc. À force d’adapter continuellement leurs propres modes de communication à ceux du groupe voisin, les groupes A et B connaîtront conjointement les mêmes évolutions historiques (changements phonétiques, morphologiques, syntaxiques, phraséologiques, etc.).
ƒ Pour une raison quelconque, deux groupes voisins A et B peuvent en arriver à « divorcer » linguistiquement, i.e. se considérer consciemment comme locuteurs de deux parlers différents. Certes, les locuteurs des deux groupes peuvent  continuer de communiquer entre eux, faisant au moins l’effort de se comprendre d’un groupe à l’autre. Cependant, ils cesseront conjointement leurs efforts quotidiens vers l’homogénéité linguistique : ils omettront de se corriger les uns les autres, imputeront toute innovation au dialecte de l’autre sans l’intégrer au leur, et globalement renonceront à modifier leurs propres modes de communication en fonction des changements observés chez le voisin. La voie est alors libre pour que les dialectes A et B connaissent des  destins divergents,sans contrôle mutuel des innovations, au point de se transformer, au fil des générations,en deux langues différentes, dépourvues d’intercompréhension. Si cette hypothèse n’explique pas nécessairement pourquoi le Vanuatu compte tant de langues distinctes, elle répond au moins partiellement à la question du comment : du point de vue du locuteur, la réaction face aux innovations et aux déviances d’autrui dépend largement du sentiment d’appartenir ou non à la même communauté idiomatique

L’ÎLE DE MWOTLAP

   Mwotlap est une petite île allongée d’ouest en est, de 2 km × 12 km = 24 km² [Carte 5]. Sa terre, fertile car d’origine volcanique, est ceinte d’un récif corallien où viennent s’échouer les vagues ; ce récif dessine les contours d’une aire privilégiée pour la pêche. La majeure partie de l’île, qui culmine à 411 m, est constituée de forêt dense et peu pénétrée, les zones cultivables n’occupant qu’une partie du territoire ; voir les descriptions détaillées qu’en donne Vienne (1984). Les habitations sont concentrées en villages aux deux extrémités de l’île. À l’est, dans l’ancien district de Vôlôw, ne subsistent plus que les deux villages, faiblement peuplés (une centaine d’habitants), de Aplôw [anciennement Vôlôw ; sur les cartes Valuwa] et Telvêt ; l’implantation récente de l’aérodrome de l’île près d’Aplôw a sauvé ces deux villages de la dépopulation, même si elle a donné le coup de grâce à l’ancien dialecte Vôlôw, aujourd’hui éteint. Mais c’est aujourd’hui à l’ouest de l’île, dans l’ancien district de Mwotlap stricto sensu, que se trouve concentrée la population mwotlavienne. Par ordre d’importance, on citera les villages suivants, tous adjacents les uns aux autres : Lahlap (officiellement Ngerenigmen) ; Toglag ; Avay (offic. Var) ; Qêg¼agde ~ Qô¾magde (offic. Qeremagde) ; à quoi il convient d’ajouter la population de l’îlot Aya (offic. Ra). Chacun de ces villages, si petit soit-il, est lui-même subdivisé en un grand nombre de quartiers, tous dotés d’un nom, qui parfois se réduisent à une ou deux maisons ; on rencontre là l’extrême propension des Mélanésiens à spécifier et sur-spécifier l’espace social, quitte à employer des toponymes différents tous les quatre ou cinq mètres. Entre les deux parties de l’île, le long de la côte sud, court une route qui mène d’Avay (Var) à Aplôw (Valuwa). Occasionnellement empruntée par l’unique voiture de l’île pour joindre rapidement l’aérodrome, cette route est surtout le chemin que prennent quotidiennement les paysans de la pointe sud pour gagner leur propre lopin de terre ; pour les moins chanceux, le « jardin » se trouve à l’autre bout de l’île, en sorte qu’une marche matinale de dix kilomètres dans chaque sens est nécessaire pour s’assurer un bon déjeûner au village.

Le nombre et les référents humains

   Le sème [± humain] n’illustre pas seulement le contraste syntaxique entre noms et substantifs : il entre aussi en ligne de compte dans le codage formel du possesseur, ou dans celui du nombre. Une des originalités du mwotlap, en effet, est d’opposer radicalement deux stratégies pour le marquage du nombre grammatical. D’un côté, les référents non-humains neutralisent systématiquement cette catégorie sémantique, en étant codés comme singulier : conformément à des  tendances typologiques observées ailleurs, tout se passe comme si les choses (y compris les animaux) n’étaient cognitivement que peu individuées, et traitées comme des noms de masse. En revanche, la situation est exactement inverse pour les humains : parce que la tendance naturelle de l’esprit est de les concevoir comme hautement individués, ces référents-là marquent obligatoirement le nombre, et sont donc de facto traités comme discrets. Ce codage du nombre pour les humains est d’ailleurs hautement spécifié, puisque le mwotlap –comme la plupart des langues de la région– distingue pas moins de quatre nombres : singulier, duel, triel, pluriel (pour des groupes supérieurs ou égaux à quatre). Cependant, ces quatre catégories épargnent aussi bien la morphologie des verbes –lesquels ne codent le nombre du sujet que de façon très limitée, avec une forme réservée à l’Aoriste singulier– que celle des noms –excepté quelques radicaux qui exigent la réduplication. Pour l’essentiel, le nombre ne se manifeste que sur des paradigmes de type pronominal.

Hiérarchies de saillance à l’intérieur d’une sphère

   Par exemple, imaginons que je m’adresse à une personne assise sur des rochers (ne-vet), jouant avec des pierres (ne-vet), et en train d’observer particulièrement / de manipuler l’un de ces cailloux (ne-vet), à la forme étrange, etc. Dans ces conditions, on voit que plusieurs « pierres » sont en jeu, mais qu’elles sont hiérarchisées du point de vue de leur saillance cognitive : le ne-vet du décor fait l’objet d’une moindre attention, de la part de mon interlocuteur, que les ne-vet avec lesquels il joue ; et ces derniers, à leur tour, sont moins saillants que le ne-vet qu’il est en train de manipuler et d’observer.

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Table des matières

Avant-propos
Sommaire
Abréviations
Chapitre Un Présentation 
I. Situation géographique et sociologique 
A. L’OCÉANIE ET LES PEUPLES AUSTRONÉSIENS
B. LE VANUATU
1. Le pays
2. Les langues du Vanuatu
C. LES ÎLES BANKS
1. Un archipel dans l’archipel
2. Les langues des Banks
3. Une langue régionale dominante ?
II. Mwotlap 
A. NOTE TERMINOLOGIQUE
B. L’ÎLE DE MWOTLAP
C. LA POPULATION
D. VIVRE À MWOTLAP
1. Une économie paysanne
2. L’organisation sociale
3. Religion et cosmologie
4. La musique et la danse
5. La tradition orale
6. Hiérarchie sacrée, égalité profane
7. La vie moderne
III. L’enquête 
A. VOYAGES
B. MÉTHODES
IV. La description linguistique du mwotlap 
A. LES DONNÉES EXISTANTES
1. L’esquisse de Codrington
2. Les autres sources scientifiques
3. Les écrits en mwotlap
B. LE CORPUS
C. LES EXEMPLES
D. PLAN DE LA THÈSE
V. Intérêt typologique du mwotlap 
A. PHONÉTIQUE ET PHONOLOGIE
B. CATÉGORIES SYNTAXIQUES
C. LA RÉFÉRENCE À DES ENTITÉS (AUTOUR DU NOM)
1. Le nombre et les référents humains
2. Les paradigmes pronominaux
3. La possession
D. LA RÉFÉRENCE À DES PROCÈS (AUTOUR DU VERBE)
1. Temps, aspect, mode
2. Transitivité et séries verbales
E. LES COMPLÉMENTS PÉRIPHÉRIQUES
F. RÉFÉRENCE SPATIALE
G. LA DÉIXIS
Chapitre Deux Phonologie, morphologie 
I. Phonologie générale du mwotlap 
A. CONSONNES
1. Quelques paires minimales
2. Les cinq ordres, ou points d’articulation
3. Les six séries, ou modes d’articulation
4. Distribution dans la syllabe
5. Morphonologie des consonnes
B. VOYELLES
1. Sept voyelles pertinentes
2. Règles de samdhi vocalique
C. TRANSCRIPTION ET ALPHABET
D. PRINCIPES DE PHONOTACTIQUE
1. La structure syllabique
2. Le squelette syllabique
E. MARQUES SUPRASEGMENTALES
1. L’accent
2. L’intonation
II. Aperçu de phonologie historique 
A. LE MWOTLAP ET SES ANCÊTRES
B. DU PROTO OCÉANIEN AU MWOTLAP
1. Les consonnes
2. Les voyelles
III. Morphophonologie des voyelles 
A. HARMONISATION VOCALIQUE
1. Ouverture régulière des voyelles
2. L’harmonisation vocalique
B. COPIE VOCALIQUE
1. Les préfixes *C- et la copie vocalique
2. Préfixes CV- : nature de la voyelle V
3. Le trait de copie : lexique vs. phonologie
4. Motivation historique de la copie
5. Synchronie : pour une représentation multi-linéaire
C. TRANSFERT VOCALIQUE
1. Des radicaux atypiques
2. Une voyelle très particulière
3. Des lexèmes à voyelle flottante
D. L’INSERTION VOCALIQUE
1. Forme préfixable, forme autonome
2. Les ambiguïtés des formes préfixées
3. L’insertion vocalique
E. CONCLUSIONS : MORPHOLOGIE DES VOYELLES
1. L’entrée lexicale comme matrice morphologique
2. Phonologie ou morphologie ?
3. Pertinence des outils théoriques
IV. Morphosémantique de la réduplication 
A. RÉDUPLICATION VS. RÉPÉTITION
B. SCHÉMAS FORMELS DE RÉDUPLICATION
1. Radicaux commençant par (C)V-
2. Radicaux commençant par CCV-
3. Fluctuations et limites de la réduplication
C. SÉMANTIQUE DE LA RÉDUPLICATION
1. La réduplication sur les noms et les adjectifs
2. La réduplication sur les verbes
D. QUELQUES STRUCTURES À RÉPÉTITION
1. Répétition d’un substantif à valeur exclamative
2. Répétition d’un verbe à valeur durative
3. La structure durative en /i/
Chapitre Trois Les classes de mots et l’art de la translation 
I. Les classes de lexèmes 
A. MÉTHODOLOGIE DE LA CLASSIFICATION
1. Survol de la phrase mwotlap
2. Les catégories sont définies par les fonctions
3. Classes lexématiques vs. grammématiques
B. LES CLASSES LEXÉMATIQUES
1. Les numéraux
2. Les adverbes
3. Les adjoints du prédicat
4. Les attributs
5. Les adjectifs
6. Les verbes
7. Les substantifs vs. les noms
8. Les lexèmes nus, et leur fonction fondamentale
II. L’art de la translation 
A. DES NOMS AUX LOCATIFS (LE PRÉFIXE LE-)
1. Les fonctions des locatifs
2. Translation des noms en locatifs
B. DES LOCATIFS AUX ADJECTIFS (LE PRÉFIXE TE-)
1. Des adjectifs toponymiques ?
2. Translation et boîte noire
3. Double translation et détermination nominale
C. DES NOMS AUX ADVERBES (LE PRÉFIXE BE-)
1. Panorama des adverbes
2. Un translatif adverbialisant
D. DES NOMS AUX SUBSTANTIFS (LE PRÉFIXE NA-)
1. Fonctions du nom sans article
2. Des noms substantivés
3. La question de l’article en mwotlap
E. LES PRÉDICATS ASPECTUALISÉS (LES MARQUES T.A.M.)
1. Les verbes sont-ils prédicatifs ?
2. Adjectifs et noms
3. Le mwotlap, une langue omni-prédicative ?
F. DES PRÉDICATS AUX SUBSTANTIFS (LE SUBSTANTIVANT MEY)
1. Un translatif subordonnant
2. De la relativation en mwotlap
G. SYNTHÈSE : L’ART DE LA TRANSLATION EN MWOTLAP
1. Catégories syntaxiques et translation
2. Schéma récapitulatif
III. Composition et dérivation 
A. DÉRIVATION RADICALE ET CONVERSION
1. Des verbes aux noms
2. Des adjectifs aux noms
3. Des substantifs aux noms
4. Les dérivés délocutifs
B. DÉRIVATION AFFIXALE
1. Former des noms propres et des substantifs
2. Le diminutif
3. Les noms d’instruments
4. Affixes verbaux résiduels
C. COMPOSITION
1. Composés nominaux
2. Composés verbaux
3. Autres
Chapitre Quatre La référence et le nombre 
I. La référence et le nombre : problématique 
A. LE SYNTAGME NOMINAL : DÉFINITION
B. RÉFÉRENCE ET CODAGE DU NOMBRE
II. La structure interne des SN 
A. LA TÊTE ET L’ÉPITHÈTE
B. L’ORDRE CANONIQUE DES MODIFIEURS DE NOMS
C. DES SN AU CŒUR DES SN
1. Les SN imbriqués
2. La coordination
III. Les modifieurs du nom et la quête de la référence 
A. LES ADJECTIFS ET LEURS MODIFIEURS
1. Les intensifs
2. Les comparatifs
B. LES DÉICTIQUES
1. La déixis concrète
2. La déixis abstraite
3. Synthèse : les trois paramètres de la déixis
C. QUANTIFICATION SUR UNE CLASSE
1. Quantificateurs et indéfinis
2. Les numéraux
IV. La catégorie du nombre et les pronoms 
A. LE NOMBRE : HUMAIN VS. NON-HUMAINS
1. Les non-humains neutralisent le nombre
2. Les référents humains et le marquage du nombre
B. LES PRONOMS PERSONNELS
1. Quinze tiroirs morphologiques
2. Les pronoms sujet, objet, régime de prépositions
3. Pronoms légers vs. pronoms lourds
4. Note historique sur les pronoms personnels
5. Le non-singulier associatif
C. LES AUTRES PRONOMS
1. Les appellatifs
2. Les pronoms jussifs
3. Les pronoms déclaratifs
D. LES COLLECTIFS
1. Morphologie, étymologie
2. Aperçu syntaxique
3. Fonctionnement sémantique
4. Les collectifs et leurs qualifiants
E. SYNTHÈSE : PRONOMS ET APPARENTÉS
Chapitre Cinq L’expression de la possession 
L’expression de la possession en mwotlap
I. Possession inaliénable vs. aliénable 
A. OPPOSITION FORMELLE ENTRE LEXÈMES
1. Les critères morphosyntaxiques
2. Étanchéité des deux classes de noms
3. Aperçu dialectologique
4. Notation des lexèmes
5. L’aliénabilité, un problème sémantique
B. INVENTAIRE DES NOMS INALIÉNABLES
1. Noms
2. Catégories suffixables autres que le nom
3. Une relationalité intrinsèque
4. Inaliénabilité et construction de la référence
C. PROBLÈMES D’ALIÉNABILITÉ
1. Parties du corps humain
2. Termes de parenté
3. Synthèse : contraintes fonctionnelles et liberté d’innovation
II. Morphologie de la possession 
A. LES SUFFIXES PERSONNELS POSSESSIFS
1. Inventaire des suffixes personnels
2. Étymologie des suffixes personnels
B. ALTERNANCES VOCALIQUES SUR LE RADICAL
1. Deux bases en alternance (ir)régulière
2. La « forme nue », radical de référence des noms suffixables
3. Combinaisons bases-suffixes selon la voyelle du radical
4. Deux exemples complets de flexion personnelle possessive
5. L’harmonisation vocalique
C. RÉSUMÉ DES OPÉRATIONS TECHNIQUES LIÉES À LA SUFFIXATION
III. Syntaxe générale de la possession 
A. FONCTIONNEMENT SYNTAXIQUE GÉNÉRAL DE LA POSSESSION
1. Suffixation et fonction syntaxique
2. Identification du référent, et définitude
3. Le duel associatif
4. Les prédicats de possession
5. Changement de propriétaire : le morphème ge
6. Deux adjectifs suffixables
B. L’EXPRESSION SYNTAXIQUE DU POSSESSEUR
1. L’opposition d’humanitude
2. Possesseur humain
3. Possesseur non-humain
4. Possesseur absent
C. SYNTHÈSE : SYNTAXE DE LA POSSESSION DIRECTE
IV. La possession indirecte et les Classificateurs 
A. LA POSSESSION INDIRECTE : PRÉSENTATION
1. La possession indirecte
2. Les Classificateurs possessifs : problématique
B. MORPHOLOGIE DES CLASSIFICATEURS POSSESSIFS
1. Préfixation
2. Suffixation
C. SYNTAXE DES CLASSIFICATEURS POSSESSIFS
1. Syntaxe interne du substantif possédé
2. Fonctions syntaxiques ouvertes aux CP
3. Les Classificateurs sont-ils des noms ?
4. Cas du possesseur non-humain
D. SÉMANTIQUE DIFFÉRENTIELLE DES CLASSIFICATEURS
1. Les CP distinguent les relations
2. MA~ : autour de la boisson
3. GA~ : manger, ressentir, subir
4. MU~ : tenir, avoir, faire
V. Conclusion : La possession dans la langue 
Chapitre Six Actance et complémentation 
I. Les avatars du sujet 
A. LES PRÉDICATS ET LEUR SUJET
B. ABSENCE DE SUJET EXPLICITE
1. L’anaphore zéro du sujet
2. L’absence réelle de sujet
C. ABSENCE DE VOIX ET SUJETS IMPERSONNELS
1. Hiérarchie de saillance et voix
2. Une tournure pseudo-passive
3. Verbes symétriques et inversion de diathèse
II. Transitivité et séries verbales 
A. LES SÉRIES VERBALES DU MWOTLAP : PRÉSENTATION
B. SITUATION DU MWOTLAP PARMI LES LANGUES VOISINES
C. LA SYNTAXE INTERNE DES PRÉDICATS ET LES SÉRIES VERBALES
1. Le syntagme verbal et les Adjoints
2. Les Adjoints : une catégorie en même temps qu’une fonction
3. Les séries verbales et le statut de V2
4. Une ou plusieurs actions ?
5. Résumé : Une illusion d’optique
D. SÉRIES VERBALES ET STRUCTURE ACTANCIELLE
1. Les deux verbes sont intransitifs
2. Un seul verbe est transitif
3. Les deux verbes sont transitifs
4. Quelques règles, mais des règles strictes
E. COLEXICALISATION ET CHANGEMENT CATÉGORIEL
1. Hétérogénéité synchronique et dynamique de la langue
2. La lexicalisation des macro-verbes
3. Du verbe à l’adjoint : la transmission des pouvoirs
F. CONCLUSION : PRÉDICATS UNAIRES VS. BINAIRES
III. Circonstants et compléments périphériques 
A. TRANSLATIFS VS. PRÉPOSITIONS
B. LES QUATRE PRÉPOSITIONS DU MWOTLAP
1. Mi ‘avec’
2. Veg ‘à cause de’
3. Den ‘à partir de’
4. Hiy ‘à, pour’
C. SYNTHÈSE : LES PRÉPOSITIONS ADVERBIALISANTES
Chapitre Sept Opérations aspectuelles et modales 
Temps, Aspect, Mode en mwotlap
I. Le système verbal du mwotlap : présentation 
A. RAPPELS MORPHOSYNTAXIQUES
B. MÉCANIQUE GÉNÉRALE DU SYSTÈME ASPECTO-MODAL
1. Morphosyntaxe des TAM
2. Le mwotlap n’a pas de temps
3. Dépasser l’obsession chronologique
II. Catégories grammaticales et aspectualité 
A. PRÉDICATIVITÉ VS. ASPECTUALITÉ
B. DISPARITÉ DES PARTIES DU DISCOURS
C. LES CATÉGORIES ET L’ASPECTUALITÉ
1. Les verbes
2. Les adjectifs
3. Les noms
4. Autres catégories
D. NOTE FINALE
III. Les tiroirs realis 
A. LE STATIF
1. Statif vs. Parfait
2. Statif et type de procès
3. Statif et fréquentativité
4. Synthèse : le Statif
B. LE PARFAIT
1. Procès achevé ou procès en cours ?
2. Des événements sans déroulement ?
3. Franchissement d’une borne et problème de traduction
4. Un franchissement aspecto-modal
C. LE PRÉTÉRIT
1. Questions de télicité
2. Verbes de déplacement et localisation dans l’espace
3. Limites sémantiques de l’état résultant
4. État résultant et pertinence argumentative
5. Orientation sémantique sur le non-patient
6. Relatives et préconstruction
7. Synthèse : le Prétérit
D. L’ACCOMPLI
1. Accompli et franchissement d’une borne
2. Des procès déjà construits par le contexte
3. Accompli vs. Parfait
4. Valeur exclusive de l’Accompli et effets argumentatifs
E. L’ACCOMPLI DISTANT
F. LE RÉMANSIF
1. Adjoint du Prédicatif ou morphème TAM ?
2. Sémantique du Rémansif
3. Rémansif vs. continuatif
G. LES PRÉSENTATIFS
1. Les Présentatifs sont-ils des participes ?
2. Présentatif et déixis spatiale
3. Le Présentatif Statique
4. Le Présentatif Kinétique
H. SYNTHÈSE : GABARIT STANDARD DE PROCÈS ET MORPHÈMES D’ASPECT
1. Absence de temps
2. Un gabarit standard de procès
3. Des logiques aspectuelles différentes selon les langues
4. Les morphèmes TAM
5. Conclusion
IV. Les tiroirs situationnellement indéfinis 
A. L’AORISTE
1. Énoncés hors-situation : génériques
2. Réduplication et décrochage : valeur itérative
3. L’interprétation imperfectivante de l’Aoriste
4. Une dépendance situationnelle
5. Aoriste et subordination
6. Aoriste en indépendante : valeurs Irrealis
7. Les emplois de l’Aoriste : synthèse
B. LE FOCUS TEMPOREL
1. L’emploi futur du Focus Temporel
2. La valeur inaugurative
3. Le Passé immédiat
4. Synthèse : le Focus Temporel
V. Les tiroirs irrealis 
A. LE PROSPECTIF
1. Présentation du Prospectif
2. Le Prospectif en phrase indépendante
3. Le Prospectif en proposition subordonnée
4. So, un marqueur protéiforme
B. LE FUTUR ET LE FUTUR PROCHE
1. Un Futur hodiernal
2. Une stratégie modale pour des actes pragmatiques
3. Futur vs. Prospectif
4. Synthèse : Futur et Futur Proche
C. LE CONTREFACTUEL
1. Des hypothèses irréelles
2. Un morphème discontinu indissociable (?)
3. Un Futur paradoxal
4. Synthèse : le Contrefactuel
D. LE POTENTIEL
1. La capacité : possibilité objective
2. L’autorisation : possibilité subjective
3. Possibilité itérative
4. Probabilité épistémique
5. Synthèse : le Potentiel
E. LE PRIORITIF
1. Un ou plusieurs morphèmes ?
2. Synchronie du Prioritif
3. Les entrelacs de la grammaticalisation
F. L’ÉVITATIF
1. Morphologie de l’Évitatif
2. L’Évitatif : une marque négative ?
3. Une dépendance pragmatique
4. Synthèse : l’Évitatif
VI. Les tiroirs négatifs 
A. LE NÉGATIF REALIS
1. Les prédicats non-aspectualisés et la négation
2. Les prédicats aspectualisés
3. Note historique et dialectologique
B. LES NÉGATIONS À PRÉCONSTRUIT
1. ‘Ne plus’
2. ‘Pas encore’
3. Le carré des ruptures préconstruites
C. LES NÉGATIONS FUTURES
1. Notes morphologiques
2. L’étrange invasion du Potentiel
D. LE PROHIBITIF
1. Morphosyntaxe du Prohibitif
2. La défense
3. Grammaticalisation et réanalyses
VII. Synthèse : L’aspect-mode dans la langue 
A. TEMPS, ASPECT, MODE
B. UNITÉ ET FRAGMENTATION DU SIGNE LINGUISTIQUE
1. Les morphèmes composites
2. Les combinats à l’assaut des unités minimales
3. Une polysémie fondamentale
C. LA THÉORIE ASPECTUELLE DU GABARIT DE PROCÈS
1. L’incidence des marques aspectuelles
2. Un mécanisme unique à la source de la diversité
3. Le grand schisme des verbes téliques
4. Diathèse et phase stative
5. L’alchimie sémantique de la réduplication
6. Le Gabarit de procès : du lexique à la syntaxe
D. CONTEXTE ET ARGUMENTATION
1. Calculs et inférences contextuelles
2. Le dit et le non-dit
3. La pragmatique au cœur du sens
E. LES TAM DANS L’ÉLABORATION DU DISCOURS
1. Dépasser l’énoncé minimal
2. Les tiroirs en couples
3. Les modèles standards de discours
F. PANORAMA DES MARQUES ASPECTO-MODALES DU MWOTLAP
Chapitre Huit Synthèse : La stratégie grammaticale 
I. Déterminisme et libre arbitre 
A. UNE APORIE
B. LA NOTION D’HABITUS
II. Le combinat : contraintes et rituels 
A. LA SUJÉTION GÉNÉRALISÉE
B. PRESSION SOCIALE ET ÉNONCÉS RITUALISÉS
C. LA REPRODUCTION DES COMBINATS
1. Des formules toutes faites aux sources du discours
2. Opacité des combinats et passivité du sujet
3. Le combinat, unité fondamentale de l’idiomaticité
4. Quelques combinats du mwotlap
III. La grammaire : une liberté bien obligée 
A. QUAND LES COMBINATS FONT DÉFAUT
B. ANALYSE ET HYBRIDATION
1. Croiser les combinats pour isoler du sens
2. Pour une linguistique moléculaire et non atomiste
C. LES EXPÉRIMENTATIONS GRAMMATICALES
1. L’analyse à la source de la grammaire
2. Formes apprises, formes construites
3. Édifier sa grammaire intérieure
D. RÉSUMÉ
IV. Norme et innovation 
A. DE LA COHÉSION AU SEIN DU GROUPE
B. QUAND LA NORME SE FAIT DOUBLER PAR L’INNOVATION
1. Les formes ambiguës
2. Réanalyse et changement linguistique
V. Conclusion 
Bibliographie
Index des langues
Index des notions
Tableaux
Figures
Cartes

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