Contexte chrono-culturel de la fin du néolithique en Languedoc

Les sépultures collectives du Languedoc central et oriental ont été au cœur des recherches archéologiques réalisées au cours des années 1930 à 1960 dans la région. La multiplication des découvertes depuis la seconde moitié du 19e siècle, a abouti dans cet intervalle (1930-1970) aux premiers inventaires exhaustifs des sépultures en dalles et à la rédaction de plusieurs synthèses sur le sujet. Ce type d’étude a bien souvent été le fruit d’archéologues bénévoles ancrés dans leur région, mais également ouverts vers les apports des recherches d’autres régions d’Europe et de la Méditerranée. Une large part des connaissances acquises aujourd’hui sur les sépultures en dalles et sur la chronologie du Néolithique final du Languedoc est à mettre à l’actif de cette archéologie bénévole. C’est ainsi que le docteur J. Arnal, qui se consacra à l’archéologie non professionnelle, participa à dresser le cadre chrono culturel du Néolithique du Sud de la France. Un hommage doit être également rendu à G. Combarnous, né à Clermont-l’Hérault à la fin du 19e siècle, et qui s’intéressa à bien d’autres domaines avant de toucher à l’archéologie. Il travailla, à l’issue d’un inventaire des sépultures du nord de l’Hérault, à une synthèse sur le mégalithisme dont l’intérêt vient autant de son apport d’informations brutes que des idées originales qu’il développe. Les universitaires participèrent également à cet essor de l’archéologie des sépultures collectives à partir des années 1920-1930. C’est en effet M. Louis, professeur à l’université de Montpellier, qui lança le mouvement avec les premières fouilles et publications scientifiques de dolmens.

Cette période fut la plus active au niveau de la fouille et de la publication de sépultures collectives. Par la suite, à partir des années 1980, vont se multiplier les découvertes dues à l’archéologie préventive et issues de travaux de terrassement, augmentant le nombre et la diversité des sépultures en dalles. Les découvertes de sépultures du Néolithique moyen et final vont se multiplier dans les zones de plaines. Dans les régions calcaires des petits et des Grands Causses du Languedoc, l’intérêt porté à ces sépultures va s’affaiblir avec le retrait des archéologues de la génération précédente ; leur accès étant rendu difficile par la fermeture de la végétation suite à la déprise agricole et par le relief chaotique. Toutefois le terrain est demeuré occupé par des connaisseurs qui ont rendu cette étude possible, notamment l’équipe travaillant dans la région de Cabrière.

Contexte chrono-culturel de la fin du néolithique en Languedoc

Les recherches de ces dernières années ont montré que la rupture entre un Chasséen relativement homogène et un Néolithique final plutôt hétérogène n’était pas aussi nette que ce qu’il paraissait. Le Chasséen méridional précède les cultures de la fin du Néolithique identifiées dans la vallée du Rhône, le Languedoc et la Provence, mais également des Causses aux Pyrénées. La relative stabilité et homogénéité des assemblages archéologiques pendant près d’un millénaire, entre le milieu du Ve et le milieu du IVe millénaire, est bien réelle. Des céramiques de très bonne qualité, les écuelles carénées, les coupes en calottes, les vases à cols ou à épaulement se rencontrent dans toute l’ère géographique concernée (Vaquer 1975, p.33). Il existe cependant des formes plus simples, cylindriques ou sub-sphériques, qui rappellent les formes du Néolithique final. La mise en évidence de phénomènes régionaux au sein du Chasséen méridional relativise l’homogénéité du matériel archéologique avant les transformations du Néolithique final (Vaquer 1975, p.41). Le passage de l’un à l’autre s’est fait de manière progressive, par la conservation de certaines caractéristiques et par des évolutions locales (Vaquer 1975, p.42). La régionalisation forte des styles céramiques au Néolithique final n’a donc pas été soudaine. Gutherz et D’Anna (1989, p.406) identifient un laps de temps au cours duquel les styles montrent des caractères mélangés, entre 3500 et 3200 avant J.C., entre Chasséen méridional et Ferrières. Des formes typiques du Néolithique moyen Chasséen et des formes plus simples se rapprochant des styles du Néolithique final se retrouvent dans les mêmes assemblages. Il nous parait donc nécessaire de bien garder à l’esprit que des caractères du Chasséen méridional se poursuivent à la fin du Néolithique, en subissant certaines modifications dues probablement à des changements d’ordres démographiques ou économiques. Cette filiation entre les deux périodes peut permettre de donner une possible explication aux origines du mégalithisme dans le sud de la France.

Au sein de ce vaste ensemble, morcelé à la suite de la régionalisation du Chasséen, autour de la moitié du 4e millénaire, l’adoption de la sépulture collective, qu’elle soit mégalithique ou non, unit l’ensemble de ces populations aux styles céramiques divers. Cette adoption de la sépulture collective dans une sphère d’influence méditerranéenne, semble résulter de la présence durant le chasséen, d’inhumations individuelles en coffres de pierre, utilisés en parallèle à des inhumations en fosses. Des fouilles récentes ont permis de retrouver des témoignages archéologiques de ces sépultures en coffre des Pyrénées à la Provence et de la Méditerranée à la Suisse occidentale. Certains tombes, comme celle de Coste Rouge, à Beaufort (Hérault), bien qu’enterrées, disposaient d’un accès frontal (Vaquer et al. 2007, p.135). A la large répartition des sépultures en coffre au Chasséen, répond donc au Néolithique final la généralisation des sépultures collectives. Ainsi, les formes architecturales adoptées pour recevoir les inhumations collectives ne sont pas sans rappeler les sépultures plus anciennes. Il parait donc légitime de confronter ces deux modes sépulcraux.

Toutefois, si l’attribution des premières sépultures à dalles en coffre au Chasséen ne fait pas de doute, il est parfois beaucoup plus difficile d’attribuer les sépultures collectives des différentes zones géographiques à tel ou tel groupe stylistique du Néolithique final défini par la céramique. Plusieurs limites affectent cette meilleure compréhension. Elles sont de deux ordres, la première est liée à l’état de conservation des sépultures et la seconde provient de la difficulté à attribuer les séries mobilières issues des dolmens à une culture. Les fouilles récentes de sépultures sont peu nombreuses et sont principalement le fait de l’archéologie préventive, qui a toutefois permis un certains renouvellement des connaissances. Très peu de stratigraphies récentes ont été publiées en dehors des zones de grands travaux, c’est le cas pour l’Ardèche et les causses héraultais. Ces zones sont pourtant très riches en sépultures collectives et différents types y ont été reconnus. Beaucoup de ces monuments ont fait l’objet de fouilles anciennes, dans peu de cas des observations stratigraphiques ont pu être réalisées. Le matériel archéologique issu de ces fouilles est souvent mélangé, ou du moins est-il parfois difficile de réattribuer une collection à un site particulier. Les éléments de datations manquent, essentiellement du fait du brassage des sédiments depuis les temps préhistoriques à nos jours. Ce brassage des différentes phases d’utilisation de la sépulture limite fortement les attributions chronologiques précises. Le caractère ubiquiste de certains objets du Néolithique final et de l’Age du bronze ne facilite pas ce travail de datation des phases de construction ou d’utilisation.

Le style Saint-Ponais

Reconnu par Rodriguez en 1968, puis en 1984, suite à la fouille de plusieurs grottes dans la région de Saint-Pons (Hérault), ce groupe stylistique succède directement au Chasséen méridional. Si Rodriguez a d’abord donné à cette succession un caractère guerrier, comme cela était supposé à l’époque, il est aujourd’hui admis que le Saint-Ponien découle directement de la période précédente. Les stratigraphies des grottes de Camprafaud (Rodriguez 1983, p.151-161) et Resplandy (Rodriguez 1968, p.702 708) et de la grotte de Tournié (Ambert 2003, p.357-374) en ont donné une bonne illustration. Il est aujourd’hui clairement individualisé comme un faciès de la fin du Néolithique ne connaissant pas encore le cuivre. Les dernières dates C14 et l’association sur plusieurs sites avec des cultures archéologiques du Néolithique final (Ambert 2003, p.360-361), font de ce faciès l’un des plus anciens du Néolithique récent-final reconnu actuellement, ce que tend à valider notamment l’absence de métal. Ces associations au sein de plusieurs stratigraphies suggèrent une plus grande ancienneté du Saint-Ponien sur le Ferrières, même si ces deux faciès semblent partiellement contemporains. Il semble aussi que le Saint-Ponien soit antérieur au Vérazien dans les sites où on les retrouve associés. A l’instar de l’idée développée par D’Anna et Gutherz (1989, p.406) pour le Languedoc oriental d’un Néolithique récent faisant la transition entre le Chasséen méridional et le Ferrières, ou phase ancienne du Ferrières, Paul Ambert (2003, p.371) attribue lui aussi cet horizon Saint-Ponien sans métal, d’abord à un Néolithique récent, puis à un Néolithique final contemporain du Ferrières. Au cœur du Languedoc central, l’extension de ce groupe concerne essentiellement la région de Saint-Pons et Lodève. On retrouve également des preuves de sa présence dans le Sud du causse du Larzac, les petits causses de Montpellier et les contreforts de la Montagne Noire (Ambert 2003, p.360). Il appartient au Néolithique récent et au début du Néolithique final. Le mobilier céramique attribuable au Saint-Ponien semble être de forme simple et peu orné. Par contre les armatures de flèches asymétriques sont beaucoup plus caractéristiques de ce faciès. Le Saint-Ponien se singularise aussi par l’abondance et la variété de l’industrie de l’os et du bois animal. Les gaines de haches en bois de cerf y sont particulièrement nombreuses, tout comme les parures en os de léporidés perforés (Rodriguez 1968, p.715 ; Ambert 2003, p.363). Ces armatures de flèches singulières en silex et la relative abondance de l’industrie osseuse et en bois animal forment l’ambiance matérielle de ce faciès de Saint-Pons.

Le style de Ferrières

Le groupe de Ferrières, individualisé par le docteur Jean Arnal dans le courant des années 1950-1960, à partir de la fouille du dolmen éponyme de Ferrières-les Verreries (Hérault), appartient à la phase 0 du Néolithique final (Cauliez 2009, p.306). Un niveau d’inhumations, à la base de la stratigraphie du dolmen 1 de Ferrières, contenant un grand nombre de vases aux décors et aux formes bien différents des occupations postérieurs, a permis de le reconnaitre. Plusieurs auteurs en font un faciès dérivé du Chasséen, mais ne lui succédant pas directement. Une courte phase de transition à caractères mixtes, appelé Néolithique récent, marquerait cette filiation avec le Chasséen méridional (Gutherz, D’Anna 1989, p.406 ; Gutherz, Jallot 1995, p.232 ; Ambert 2003, p.370). L’existence de ce style s’étendrait sur une période comprise entre de 3500 à 2900 av. J.C. Les assemblages mobiliers attribuables au Ferrières s’étendent de manière diffuse de la bordure Sud-est du Massif Central à la Méditerranée et de la vallée du Rhône à celle de l’Hérault. La majorité des sites attribuables à ce groupe se concentrent dans la partie Est de l’Hérault, le Gard et l’Ardèche méridionale, mais des contacts ont dû exister au Néolithique final avec des groupes de la haute vallée du Rhône, comme semblent le montrer des similitudes dans les styles céramiques et la parure (Pétrequin 1998, p.138). Les formes céramiques sont assez simples, sans carène et à fond convexe, qu’il s’agisse de bols, de coupes en calotte, de marmites ou de grandes jarres sub cylindriques. Les traits en chevrons, les cannelures ou incisions en lignes horizontales ou verticales parallèles sont les principaux caractères de l’ornementation des vases Ferrières. Les cordons lisses horizontaux, le pastillage, les cordons en guirlandes sont aussi courants (Gutherz 1980, p.217). L’industrie lithique se transforme également avec le Néolithique final. Les grandes lames débitées à la pression, en silex blond du Vaucluse, qui ont largement circulé en Languedoc durant le Néolithique moyen, sont remplacées peu à peu par des approvisionnements plus locaux (Plisson et al. 2006, p.71). Les gisements de silex en plaquette du Languedoc sont alors privilégiés pour la production d’outils sur éclats et de pièces foliacées façonnées sur plaquette. Les premiers objets de cuivre semblent être en partie contemporains de cette culture de la phase 0 du Néolithique final. X. Gutherz (1990, p.236) a pu distinguer, au sein du Ferrières, cinq faciès régionaux suivant l’abondance ou l’absence de tel ou tel type de décor, les faciès central (ou gardois), Cèze-Ardèche, des petits causses héraultais, caussenard et du littoral héraultais.

Le style des Treilles

Le groupe des Treilles englobe actuellement les phases 0 à 2 du Néolithique final de la région des Grands Causses. Néanmoins les premiers travaux typo-chronologiques
envisageaient plutôt la succession de deux cultures entre la fin du Chasséen méridional et l’Age du Bronze. Ainsi la fouille de la grotte des Treilles dans la région de Rodez (Aveyron), a fourni à Balsan et Costantini (1972, p.238-240) une stratigraphie de la fin du Néolithique où se succèdent un horizon inférieur dans lequel les pièces foliacées en silex blond et les tessons carénés dénotent une forte influence du Chasséen méridional, un niveau intermédiaire attribué au groupe des Treilles et un niveau supérieur. Ces chercheurs attribuent le niveau inférieur à la phase ancienne du groupe des Treilles. Il est intéressant de noter que cette phase ancienne, faisant la transition entre Chasséen et Néolithique final, a aussi été reconnue dans plusieurs sites du Languedoc. Costantini (1968, p.576), fait succéder au groupe des Treilles le Rodézien, identifié par J. Arnal grâce au niveau supérieur de la grotte des Treilles et fait des armatures perçantes crénelées qu’il contenait, le fossile directeur de cette période. Par la suite le Rodézien fut assimilé à la phase récente du premier groupe, c’est-à-dire au plein Chalcolithique des Grands Causses (Guilaine, Gutherz 1990, p.19). Costantini le divise en une phase ancienne comprise entre 3400 et 2900, contemporaine du Ferrières et du Néolithique final, et une phase récente entre 2900 et 2300 approximativement contemporaine du Fontbouisse et qui correspond à l’ancien Rodézien. Les formes céramiques héritées du Chasséen se poursuivent au début du Néolithique final, écuelles très ouvertes, vases à carène haute, mais les formes sphéroïdales à ouverture rétrécie sont par la suite les plus courantes avec les jarres-silos cylindriques pour le stockage. Le décor des céramiques, en triangles hachurés est issu du Chasséen. L’industrie osseuse, bien représentée, n’atteint cependant pas l’importance qu’elle prend dans le Saint-Ponien. Il semble connaître la métallurgie plus précocement que les autres groupes du Néolithique final grâce à la proximité de gîtes cuprifères (Costantini 1972, p.242). Les armatures en sapin, à bords crénelés et pédoncules, paraissent caractériser la phase récente de ce groupe.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : CADRE DE L’ETUDE
CHAPITRE 1 : Contextes de recherche
I-1-1. Contexte chrono-culturel de la fin du néolithique en Languedoc
I-1-1-a. Le style Saint-Ponais
I-1-1-b. Le style de Ferrières
I-1-1-c. Le style des Treilles
I-1-1-d. Le style de Véraza
I-1-1-e. Le style de Fontbouisse
I-1-2. Contexte géographique et géologique du Languedoc central et oriental
I-1-3. Contexte de la recherche en Languedoc central et oriental
I-1-3-a. Les précurseurs et les premiers inventaires
I-1-3-b. Les recherches systématiques dans le département de l’Herault
I-1-3-c. Des données bibliographiques sur l’inclinaison des parois latérales
I-1-3-d. Des données bibliographiques sur l’orientation des sépultures en dalles
CHAPITRE 2 : Problématique
CHAPITRE 3 : Méthodes de travail
PARTIE II : CARACTERISATION ET FONCTIONNEMENT DES DOLMENS A SECTION TRAPEZOÏDALE
CHAPITRE 1 : Définition
CHAPITRE 2 : Intérêt architectural de l’inclinaison des parois latérales
II-2-1. Une optimisation de l’espace funéraire
II-2-2. Une recherche de la meilleure stabilité des dalles
CHAPITRE 3 : L’orientation des dolmens en Languedoc oriental
II-3-1. La dalle de chevet déterminante dans le choix de l’orientation
II-3-2. Des méthodes simples de détermination des directions majeures
II-3-3. Délimitation de l’aire d’étude
II-3-4. Des directions d’orientations préférentielles
II-3-5. Orientation et architecture trapézoïdale
PARTIE III : ARCHITECTURE ET MOBILIER ; APPORT DES COMPARAISONS
CHAPITRE 1 : Limite et intérêt d’une étude des mobiliers
III-1-1. Quelques dolmens fouillés
III-1-1-a. Roucayrol
III-1-1-b. Ferrussac 4
III-1-1-c. Soulas
III-1-1. Des éléments diagnostics pour la datation des sépultures et la place des architectures trapézoïdales
CHAPITRE 2 : Architectures funéraires et cultures matérielles : une évolution chrono-culturelle visible ?
III-2-1. Les sépultures en dalles du Néolithique moyen : des éléments pour un rapprochement avec certaines tombes du Néolithique récent / final
III-2-2. Des sépultures en coffre de pierre dans l’Est du département de l’Hérault : des indices d’une utilisation ancienne
III-2-3. Une évolution des tombes en coffre ou petits dolmens vers les tombes mégalithiques à parois inclinées est-elle envisageable ?
CHAPITRE 3 : Les sépultures collectives de Provence et de la rive droite du Rhône : des architectures à section trapézoïdale ?
III-3-1. Un déterminisme du terrain dans le choix des matériaux de construction
III-3-2. Des monuments à parois inclinées
III-3-2-a. Les hypogées
III-3-2-b. Les dolmens à chambre allongées de Provence occidentale
III-3-2-b. Bilan
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
TABLE DES ILLUSTRATIONS
VOLUME II : illustrations
VOLUME III : annexes
ANNEXE 1 : Premier inventaire et description des sépultures de type 2 Grandmont – la Devèse
ANNEXE 2 : Bilan bibliographique des sépultures du secteur Sud

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