CONTENTION CHIMIQUE DU LAPIN DE COMPAGNIE

CONTENTION CHIMIQUE DU LAPIN DE COMPAGNIE

L’abdomen est principalement occupé par le caecum, très développé chez le lapin, et le colon. Sur la radiographie de face, le caecum se situe habituellement coté droit de l’abdomen.En effet, lorsqu’il est rempli, il apparaît comme une masse ventrale coté droit, déplaçant l’intestin grêle dorsalement et sur la gauche. Il peut avoir une densité plus ou moins homogène et contenir un mélange de gaz et de fèces ou exclusivement de la matière fécale. Le colon s’étend ventralement, surtout du coté droit et contient des fèces et de petits volumes de gaz. [26, 55] L’estomac est, ici, surchargé par des ingestats et déplacé caudalement au delà de la limite des dernières côtes [26]. Il est à noter qu’un trichobézoard gastrique non accompagné de signes cliniques est une découverte normale courante chez le lapin sain [39].Le foie apparaît comme un organe relativement aplati, crânial à l’estomac [26]. Il est de densité radiologique homogène, de type liquidien. La rate est trop petite pour être radiologiquement visible [39].Les reins sont placés en région sous-lombaire, en partie crânio-dorsale de l’abdomen. Ils sont bien visibles lorsque une quantité suffisante de graisse est présente autour et qu’aucune structure ne leur est superposée [15]. Leur forme est celle d’un haricot, leur densité est homogène et de type liquidien. Le rein droit est beaucoup plus crânial que le gauche [46]. La vessie est ici bien délimitée, sa densité est homogène et de type liquidien et sa forme est ovale. En fonction de son remplissage, elle est plus ou moins visualisable et de forme variable. Ce n’est pas le cas ici, mais il est fréquent d’observer un contenu radio-opaque dans la vessie, ceci est à mettre en relation avec la richesse en cristaux de carbonate de calcium de l’urine du lapin.Chez la femelle, l’utérus sain n’est jamais visible. Il est situé entre la vessie et le colon, zone qui apparaît normalement grise (en raison de la graisse accumulée dans le ligament large).
Beaucoup de lapins ont une quantité importante de graisse abdominale et rétropéritonéale.Sur la vue de profil, la graisse rétropéritonéale repousse les reins un peu ventralement et améliore la visualisation de leurs contours. Les intestins peuvent aussi être déplacés ventralement si la graisse est abondante. [26, 53, 55] L’aire située crânialement à la vessie est remplie de graisse (qui se dépose dans le ligament large chez les femelles) et donne à cette région une apparence homogène grise. Lorsque la quantité de graisse intra-abdominale est importante, le contraste radiologique entre les différents organes est amplifié.Les clichés des photographies 44 et 45 représentent des images standard de radiographies abdominales de lapins sains. Cependant, de grandes variations sont possibles dans l’apparence radiographique normale de l’abdomen du lapin. Le grand volume caecal et la variation dans son contenu modifient considérablement l’apparence radiographique de l’abdomen. Il peut être intéressant, par exemple, de prendre en compte le moment de la journée à laquelle les clichés abdominaux sont pris et l’intervalle de temps entre le dernier repas du lapin et la prise des clichés :
– Phase de formation des « crottes dures » :
L’estomac contient de grande quantité d’aliment fibreux. Le caecum se distend progressivement au fur et à mesure que les ingestats progressent le long de l’intestin grêle et arrive au niveau de la jonction caeco-colique. Le caecum et le colon proximal remplis donnent une apparence générale confuse de l’abdomen ventral. Des crottes dures sont identifiables au niveau du colon distal. De petites quantités de gaz peuvent être présentes dans le tractus digestif.
– Phase de formation des « crottes molles » ou caecotrophes :
Cette phase est plus courte et se produit le plus souvent tôt le matin. Une petite quantité d’aliments est présente dans l’estomac. Le caecum est de taille plus réduite car pendant cette phase, son contenu se vide dans le colon proximal pour fournir les caecotrophes. Il y a parfois une petite quantité de gaz dans le caecum. Aucune crotte dure n’est présente dans le colon distal ni dans le rectum.
Intérêt de l’examen radiographique de l’abdomen. Exemples d’anomalies rencontrées:
Les signes cliniques conduisant à réaliser des radiographies de l’abdomen sont très variés et souvent non spécifiques :
– anorexie, amaigrissement
– diarrhée, diminution de la taille et de la quantité des crottes dures
– distension abdominale, douleur abdominale, masse abdominale détectée à la palpation
– anémie (suspicion d’hyperplasie utérine, d’adénocarcinome utérin, de maladie rénale…)
– incontinence urinaire, dysurie, hématurie
– pertes vulvaires (sang, pus) [8, 40]
La radiographie abdominale est une aide au diagnostic d’affections nombreuses et diverses dont les principales sont répertoriées ici :
– entérite mucoïde
De grosses quantités de gaz et du contenu liquidien sont visualisés dans le tractus gastrointestinal.
– trichobézoard
Les trichobézoards sont des agglomérats compacts et déshydratés de fibres végétales plus ou moins mélangées à des poils, formés consécutivement à une stase gastrique [8]. A la radiographie, l’estomac apparaît volumineux, distendu. Le trichobézoard se présente comme une masse de densité tissulaire de contour flou surligné d’un halo gazeux. Ce halo gazeux aide à différencier un trichobézoard d’un contenu alimentaire normal [53].
– tumeur abdominale, masse abdominale (par exemple abcès hépatique)
– ascite (augmentation généralisée de la densité dans la cavité abdominale, perte de contraste)
– nécrose du tissu adipeux (zone de calcifications irrégulières)
– urolithiase, hypercalciurie (identification de calculs ou d’une opacification de la vessie liée à une forte concentration en cristaux dans l’urine)
– calcification ovarienne
– pyomètre (structure ventrale, allongée, de densité liquidienne, avec possibilités de calcifications irrégulières)
– rétention foetale
– hyperplasie endométriale (fréquent chez les femelles non reproductrices)
– adénocarcinome utérin (très fréquent chez les femelles âgées jamais mises à la reproduction, changement progressif de l’hyperplasie de l’endomètre à l’adénocarcinome

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Table des matières

INTRODUCTION 
PREMIERE PARTIE : ETAPES PRELIMINAIRES A LA REALISATION DE CLICHES RADIOGRAPHIQUES SUR LE LAPIN DE COMPAGNIE
1. PRECAUTIONS A PRENDRE LORS DE LA CONTENTION ET MANIPULATION DU LAPIN DE COMPAGNIE DANS LE CADRE DE LA RADIOGRAPHIE 
1.1 La contention manuelle : principes généraux
1.2 Les différents modes de contention applicables à la radiographie
2. QUELQUES PARTICULARITES DE LA CONTENTION CHIMIQUE DU LAPIN DE COMPAGNIE
2.1 La question de la mise à jeun
2.2 Les conséquences d’un taux métabolique élevé
2.3 Le risque accru d’hypothermie
2.4 Le risque accru de déshydratation
2.5 Contraintes liées aux produits et à leurs voies d’administration
2.5.1 Contraintes liées aux produits
2.5.2 Contraintes liées aux voies d’administration
2.6 Une forme d’anesthésie particulière: l’hypnose
3. EQUIPEMENTS ET TECHNIQUES DE RADIOLOGIE ADAPTES AU LAPIN DE COMPAGNIE 
3.1 Equipement radiographique et constantes
3.2 Combinaison film-écran
4. POSITIONS RADIOLOGIQUES ET INCIDENCES
5. ANIMAUX, MATERIEL ET METHODE
5.1 Animaux
5.2 Equipement et matériel
5.3 Méthode
5.3.1 Choix du mode de contention
5.3.2 Protocole anesthésique
5.3.2.1 Molécules, posologies, voie d’administration
5.3.2.2 Caractéristiques des agents anesthésiques
5.3.3 Précautions prises en rapport avec l’anesthésie
5.3.4 Réalisation des clichés
DEUXIEME PARTIE: EXAMEN RADIOGRAPHIQUE DU SQUELETTE ET DES ARTICULATIONS
1. EXAMEN RADIOGRAPHIQUE DE LA TÊTE 
1.1 Positionnement radiographique
1.1.1 Projection latérale
1.1.2 Projection dorso-ventrale
1.2 Anatomie radiographique normale
1.2.1 Projection dorso-ventrale
1.2.2 Projection latérale
1.2.2.1 Présentation du cliché et schématisation
1.2.2.2 Etude des os du crâne et de la face
1.2.2.3 Etude de la denture
1.3 Intérêt de l’examen radiographique de la tête. Exemples d’anomalies rencontrées
2. EXAMEN RADIOGRAPHIQUE DU SQUELETTE AXIAL 
2.1 Positionnement radiographique
2.1.1 Projection latérale
2.1.2 Projection ventro-dorsale
2.2 Anatomie radiographique normale
2.2.1 La colonne vertébrale
2.2.1.1 Zone cervicale
2.2.1.2 Zone thoracique
2.2.1.3 Zone lombaire
2.2.1.4 Zone sacrée
2.2.2 La cage thoracique
2.3 Intérêt de l’examen radiographique du squelette axial. Exemples d’anomalies rencontrées
3. EXAMEN RADIOGRAPHIQUE DU MEMBRE THORACIQUE 
3.1 Particularités relatives aux incidences radiographiques
3.2 Examen radiographique de l’épaule et du bras
3.2.1 Positionnement radiographique
3.2.1.1 Projection latérale
3.2.1.2 Projection caudo-crâniale
3.2.2 Anatomie radiographique normale
3.3 Examen radiographique du coude et de l’avant bras
3.3.1 Positionnement radiographique
3.3.1.1 Projection latérale
3.3.1.2 Projection crânio-caudale
3.3.2 Anatomie radiographique normale
3.4 Examen radiographique de la main
3.4.1 Méthode de réalisation des clichés
3.4.1.1 Projections radiographiques
3.4.1.2 Positionnement radiographique
3.4.2 Anatomie radiographique normale
3.4.2.1 Le carpe
3.4.2.2 Le métacarpe
3.4.2.3 Les doigts
3.5 Intérêt de l’examen radiographique du membre antérieur. Exemples d’anomalies rencontrées
4. EXAMEN RADIOGRAPHIQUE DE LA CEINTURE ET DU MEMBRE PELVIEN
4.1 Incidences radiographiques
4.2 Examen radiographique du bassin et de la cuisse
4.2.1 Positionnement radiographique
4.2.1.1 Projection latérale
4.2.1.2 Projection ventro-dorsale
4.2.2 Anatomie radiographique normale
4.2.2.1 Le bassin
4.2.2.2 La cuisse
4.3 Examen radiographique du grasset et de la jambe
4.3.1 Positionnement radiographique
4.3.1.1 Projection latérale
4.3.1.2 Projection crânio-caudale
4.3.2 Anatomie radiographique normale
4.4 Examen radiographique du pied
4.4.1 Méthode de réalisation des clichés
4.4.1.1 Projections radiographiques
4.4.1.2 Positionnement radiographique
4.4.2 Anatomie radiographique normale
4.4.2.1 Le tarse
4.4.2.2 Le métatarse
4.4.2.3 Les doigts
4.5 Intérêt de l’examen radiographique du membre postérieur. Exemples d’anomalies rencontrées
TROISIEME PARTIE EXAMEN RADIOGRAPHIQUE DE L’ABDOMEN
1. EXAMEN RADIOGRAPHIQUE DE L’ABDOMEN SANS PREPARATION
1.1 Particularités relatives à la réalisation des clichés
1.1.1 Projections radiographiques
1.1.2 Positionnement radiographique
1.1.2.1 Projection latérale
1.1.2.2 Projection ventro-dorsale
1.2 Anatomie radiographique normale
1.3 Intérêt de l’examen radiographique de l’abdomen. Exemples d’anomalies rencontrées
2. EXAMEN RADIOGRAPHIQUE AVEC PRODUIT DE CONTRASTE DU TRACTUS GASTRO-INTESTINAL : LE TRANSIT BARYTE
2.1 Définition
2.2 Animaux, matériel et méthode
2.2.1 Préparation de l’animal
2.2.2 Matériel nécessaire à la réalisation du transit baryté
2.2.3 Méthode de réalisation du transit baryté, protocole radiographique
2.3 Résultats
2.3.1 Présentation des radiographies obtenues
2.3.2 Description des images
2.3.2.1 Clichés sans préparation
2.3.2.2 Temps T0+1min
2.3.2.3 Temps T0+5min, T0+15min et T0+30min
2.3.2.4 Temps T0+60min, T0+2h et T0+24h
2.4 Discussion
2.4.1 Conception de l’étude expérimentale
2.4.1.1 Objectifs
2.4.1.2 Protocole expérimental
2.4.2 Résultats
2.4.2.1 Evaluation des images obtenues
2.4.2.2 Conséquence du transit baryté sur l’animal
2.4.3 Intérêt du transit baryté
3. EXAMEN RADIOGRAPHIQUE AVEC PRODUIT DE CONTRASTE DE L’APPAREIL URINAIRE : UROGRAPHIE INTRAVEINEUSE 
3.1 Définition
3.2 Animaux, matériel et méthode
3.2.1 Préparation de l’animal
3.2.2 Matériel nécessaire à la réalisation de l’urographie intraveineuse
3.2.3 Méthode de réalisation de l’urographie, protocole radiographique
3.3 Résultats
3.3.1 Présentation des radiographies obtenues
3.3.2 Descriptions des images
3.3.2.1 Temps T0
3.3.2.2 Temps T0+2min, T0+3min et T0+4min
3.3.2.3 Temps T0+5min
3.3.2.4 Temps T0+15min
3.3.2.5 Temps T0+20min
3.4 Discussion
3.4.1 Autres résultats d’urographie
3.4.1.1 Chronologie et présentation de trois expériences
3.4.1.2 Interprétation
3.4.2 Conception de l’étude expérimentale
3.4.2.1 Objectifs
3.4.2.2 Protocole expérimental
3.4.3 Résultats
3.4.3.1 Evaluation des images obtenues
3.4.3.2 Conséquences de l’urographie sur l’animal
3.4.4 Intérêt de l’urographie intraveineuse
QUATRIEME PARTIE : EXAMEN RADIOGRAPHIQUE DU THORAX
1. EXAMEN RADIOGRAPHIQUE DU THORAX SANS PREPARATION
1.1 Particularités relatives à la réalisation des clichés
1.1.1. Projections radiographiques et conditions particulières de réalisation
1.1.2. Positionnement radiographique
1.1.2.1. Projection latérale
1.1.2.2. Projection ventro-dorsale
1.2 Anatomie radiographique normale
1.3 Intérêt de l’examen radiographique du thorax. Exemples d’anomalies rencontrées
2. EXAMEN RADIOGRAPHIQUE AVEC PRODUIT DE CONTRASTE DES VOIES AERIENNES : LA BRONCHOGRAPHIE
2.1 Définition
2.2 Animaux, matériel et méthode
2.2.1. Préparation de l’animal
2.2.2. Matériel nécessaire à la réalisation de la bronchographie
2.2.3. Méthode de réalisation de la bronchographie, protocole radiographique
2.3 Résultat
2.3.1. Présentation des radiographies obtenues
2.3.2. Description des images
2.3.2.1. Temps T0+1min
2.3.2.2. Temps T0+5min
2.4 Discussion
2.4.1. Conception de l’étude expérimentale
2.4.1.1. Objectifs
2.4.1.2. Protocole expérimental
2.4.2. Résultats
2.4.2.1. Evaluation des images obtenues
2.4.2.2. Conséquences de la bronchographie sur l’animal
2.4.3. Intérêt de la bronchographie
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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