Consommation de logement, parcours résidentiels et accession à la propriété en Île-de-France

Le cycle de vie familial : une approche normative décrivant de grandes régularités

      La notion de cycle de vie familial est centrale dans les analyses sur la mobilité résidentielle. Elle permet le lien entre la succession des logements et l’avancée en âge. Dès 1955, Rossi écrivait que « la fonction principale de la mobilité est le processus par lequel une famille ajuste son logement à ses besoins qui sont générés par les variations de composition familiale accompagnant le cycle de vie » (Rossi (1955), cité par Homocianu (2009)). Les premières analyses des années 1960 sur la mobilité résidentielle, en particulier aux États-Unis, décrivaient ainsi un parcours résidentiel s’ajustant aux étapes d’un cycle de vie familial balisé. Ainsi une trajectoire résidentielle typique d’après Doling (1976) serait de vivre dans un petit logement au centre de l’agglomération puis dans un pavillon en banlieue et enfin dans un logement plus petit, plus proche du centre et de meilleure qualité, correspondant ainsi aux évolutions de la taille du ménage. Celui-ci constate empiriquement cependant que les ménages déménagent peu une fois âgés, et ne se relocalisent donc pas forcément dans de plus petits logements après le départ de leurs enfants : de manière générale, peu de trajectoires suivent en réalité le schéma précédemment énoncé. Si tant est qu’elle ait à une époque correspondu à la réalité, cette vision normative d’un cycle de vie familial a été remise en cause, notamment avec l’observation d’une certaine déstandardisation des parcours de vie (Widmer et Ritschard, 2013). On passe ainsi de la notion – fondamentalement uniforme – de cycle de vie à celle – plurielle – de parcours de vie dans les années 1970 (Rérat et al., 2008). En effet, au-delà de l’étude de l’effet statistique de l’âge et des grandes transitions du « cycle de vie », il est possible d’aborder la mobilité résidentielle plus largement sous l’angle des événements résidentiels, croisés avec les autres événements biographiques, professionnels et familiaux des individus. C’est ainsi que Morrow-Jones et Wenning (2005) notant l’inadéquation théorique entre le modèle du cycle de vie et la réalité, ainsi que son caractère normatif, se revendiquent d’une vision de « life course » ou parcours de vie, dans laquelle les différentes carrières – résidentielles, professionnelles et familiales – sont entremêlées. Cette seconde approche, plus flexible, s’attache à prendre en compte les significations particulières entourant le parcours résidentiel de chacun, et à retranscrire celui-ci dans l’ensemble plus vaste du parcours biographique.

Parcours résidentiels, entre ajustements et stratégies

   Le parcours de vie peut être considéré comme la résultante d’un ensemble de parcours, familiaux, professionnels, résidentiels, en étroite relation les uns avec les autres. Ainsi se dessine une vision faisant interagir un parcours ou carrière résidentielle avec les autres carrières, familiales et professionnelles notamment. De plus, comme le précisent Authier et al. (2010), les notions de mobilités, trajectoires, parcours, ne renvoient pas exactement aux mêmes éléments. S’ils privilégient la notion de trajectoires, c’est dans le sens de carrière de Becker (1985), entendue comme « les facteurs dont dépend la mobilité d’une position à l’autre », ces facteurs pouvant être exogènes (propres à la structure sociale) ou subjectifs (dépendants des individus). La notion de trajectoire renvoie à la succession des positions résidentielles occupées par un individu au cours de sa vie. À notre sens, la notion de parcours, très proche de celle de trajectoire, permetde rappeler l’importance des expériences précédentes dans les mobilités actuelles. Pour Grafmeyer (2010), les choix résidentiels sont pris dans des processus et inscrits dans une histoire personnelle et familiale. Bonvalet (2010) explique que de nombreux travaux « ont montré que les choix effectués à un instant donné ne dépendaient pas uniquement des conditions du moment (revenus du ménage, état du marché du logement, politique du crédit) ». Les ménages accumulent au cours de leur vie non seulement du patrimoine mais aussi de l’expérience, notamment dans l’enfance. Les parcours résidentiels des individus sont parfois adossés à des stratégies, qui peuvent être formées à plus ou moins long terme. La stratégie résidentielle peut être entendue selon Bonvalet et Fribourg (1990, p2) comme « un compromis acceptable entre les contraintes (contraintes du marché du logement, contraintes économiques et financières) et les fins fixées », ou encore « l’agencement des moyens mis en œuvre pour atteindre un objectif précis dans un système de contraintes ». Cependant, si la stratégie n’est pas exempte des parcours, elle n’en est pas non plus le mode le plus dominant, les parcours relevant le plus souvent d’une série d’ajustements sous contrainte sur une temporalité plus courte que ce que suggère le terme de stratégie. L’opposition entre stratégie et tactique paraît à cet égard pertinente dans le champ des mobilités résidentielles. De Coninck et Godard (1991) à propos des stratégies temporelles des jeunes adultes réservent le terme de stratégie « à des projets verbalisables et négociables débouchant sur la mise en œuvre de séries ordonnées de pratiques suivant un horizon temporel donné ». Fagnani (1990) discute son utilisation dans le cas de la mobilité résidentielle, et souligne certaines conditions nécessaires au déploiement d’une véritable « stratégie » contre la succession de « coups tactiques ». L’utilisation du terme de stratégie peut donc être justifiée dans certaines situations de choix du logement, compte tenu des nombreuses dimensions de cet arbitrage.

L’économie comme support théorique

   Les ménages sont confrontés tout au long de leur parcours résidentiel aux conditions du marché du logement (Bonvalet, 2010), entraînant des « choix sous contraintes » (Bonvalet et Dureau, 2000). La connaissance de ces conditions du marché et de leurs dynamiques est donc centrale pour la description des trajectoires résidentielles (positions résidentielles successives). Pour cela, cette thèse mobilise très largement la littérature économique. Nous considérons en effet les prix du logement (prix à l’achat, loyers) comme le résultat d’un appariement entre une offre de logements et une demande de la part des ménages. Le niveau général des prix pour une aire métropolitaine donnée est donc la résultante (macroscopique) d’une série d’enchères entre les ménages (au niveau microscopique), reprenant en cela les fondements de l’économie urbaine (Alonso, 1964 ; Fujita, 1989). Une définition centrale dans notre travail est celle de service logement, importée de la littérature économique (Zabel, 2004). Ce concept, utilisé de manière récurrente dans cette thèse, décrit l’ensemble des services produits par un logement, notamment le niveau de confort, la surface habitable, l’environnement résidentiel et l’accessibilité. Il s’agit ainsi, dans le cas du parc locatif, du service global payé en échange d’un loyer. Deux logements sont par essence différents et proposent donc des services différents, mais le concept permet de synthétiser l’ensemble des dimensions d’un logement valorisées par son occupant, ce qui s’avère utile pour une analyse économique. Si le service logement peut être vu comme englobant deux des dimensions de la position résidentielle, à savoir la localisation et la taille du logement, le choix du statut d’occupation correspond selon la théorie économique à un problème différent. Si le ménage peut avoir accès à l’emprunt, le choix de la propriété ou de la location correspond à un arbitrage financier prenant principalement en compte le rendement locatif brut, les taux d’intérêt et la durée de séjour présumée.

Les sources de la hausse britannique

      Nous ne nous intéressons pas aux hausses des inégalités de logement dans le cas chinois compte tenu du contexte particulier d’ouverture du marché du logement ; contexte ayant justement motivé les nombreuses études sur le sujet. Ce cas est également spécifique dans la mesure où les questions de manque d’espace (et donc les problématiques de « pauvreté surfacique absolue ») sont beaucoup plus importantes. Le cas anglais ou londonien nous semble a priori plus proche de notre étude francilienne au vu de la proximité historique entre les deux marchés (métropole globale, forte tension sur les prix particulièrement depuis 2000, prévalence de la propriété occupante). Malgré les différences entre les deux cas (Bugeja-Bloch, 2013), les conclusions sur le cas anglais peuvent contribuer à éclairer la situation française. De fait, les explications avancées à la hausse des inégalités sont peu nombreuses et peu explorées. Robinson et al. (1985) constate que les inégalités de logement n’augmentent pas entre 1968 et 1978 au Royaume-Uni, voire baissent légèrement, malgré une hausse des inégalités de revenus. L’analyse montre que cet effet est principalement dû à un changement de répartition des différents statuts ainsi qu’au logement social, qui protège les locataires d’un changement de conditions de logement face à des changements de revenus, contrairement aux statuts “de marché”, pour lesquels les inégalités de logement et de revenu augmentent. Dans le cas de Tunstall (2015), son étude des inégalités relatives de pièces par personne sur la période 1911-2011 la conduit à constater une baisse des inégalités (corroborant ainsi les précédents résultats de Robinson et al.), puis une nouvelle hausse depuis les années 1980. Les inégalités augmentent surtout car les déciles les mieux dotés voient leur espace augmenter largement tandis que le premier décile continue de stagner à 1 pièce par personne. L’auteure décrit trois facteurs susceptibles d’expliquer la baisse puis la remontée des inégalités d’espace disponible par personne. Les deux premiers consistent à remarquer que le fait même que des tailles de logements et de ménages différents existent est susceptible de créer des inégalités. Elle remarque au passage que les tailles des ménages ne sont pas des données exogènes, mais susceptibles d’être influencées par le stock de logements.49 Le troisième est quant à lui le processus d’allocation en soi des ménages et des logements via les processus de marché ou administratifs dans le cas du logement social. Elle reprend ainsi un argument de Dorling(2014) qui considère que ce qui semble être un problème de déficit d’offre de logement est en réalité un problème de distribution du logement. Face aux ruptures de tendances observées sur les inégalités, elle avance plusieurs explications possibles :
– la distribution des revenus étant devenue plus inégalitaire, il semble logique de considérer que celle-ci puissent se répercuter sur les consommations d’espace.
– l’offre de logement s’est portée depuis 1991 sur les grands logements : 73% du solde de pièces en plus entre 1991 et 2001 est allé vers des maisons de sept pièces ou plus. Le même phénomène s’observe sur la période 2001-2011.
– la période correspond à une restriction de l’allocation bureaucratique des logements sociaux, qui favorisait l’égalité de conditions de confort surfacique, à l’issue de la mise en place du rightto-buy au cours des années 1980. De plus, avec la hausse des loyers des logements sociaux, des situations de surpopulation réapparaissent chez certains bailleurs.
Comme l’explique l’auteure, l’augmentation du confort surfacique par la construction de grands logements (notamment de maisons) est jugée comme étant l’une des avancées majeures de l’économie et de la politique sociale au XXème siècle. Cette baisse des faibles niveaux de consommation absolue de logement, qui était l’objectif affiché des politiques du logement, s’est accompagnée d’une baisse des faibles niveaux relatifs de consommation de logement durant une grande partie du siècle. Ce n’est plus le cas dans la dernière partie du XXème siècle, et un compromis doit être trouvé entre augmentation de la consommation totale de logement et réduction des inégalités. L’auteure dresse un parallèle entre l’espace habitable et les revenus, avec la redécouverte dans les années 1960 de la pauvreté (devenue relative), liée au constat de l’augmentation des inégalités et du fait que les plus pauvres n’ont pas profité des augmentations de richesse : « Une analogie pourrait être faite avec l’inquiétude provoquée par la « redécouverte de la pauvreté » (pauvreté relative) survenue aux États-Unis et au Royaume-Uni dans les années 1960 et 1970 (Harrington, 1962 ; Townsend, 1979), et l’évidence de l’inégalité croissante des revenus dans ces pays à partir des années 1980 (Atkinson, 1999 ; Hills et al., 2010). Comme dans le cas de la répartition des revenus, l’examen des tendances en matière de répartition de l’espace de logement révèle que les plus démunis n’ont même pas réalisé de gains absolus à la fin du XXe siècle (Piketty, 2014). »50 (Tunstall, 2015) Johnston et al. (2016) reprennent les travaux de Tunstall pour s’intéresser plus particulièrement aux minorités ethniques, plus susceptibles d’être en situation de sur-occupation dans de petits logements. Leur travail sur la métropole londonienne en tension (Grand Londres) montre une densification de l’occupation. Les auteurs font l’hypothèse que ce phénomène a été une réponse à la hausse des prix de la décennie 2000, contribuant ainsi à l’augmentation des inégalités de confort surfacique.

Le rôle de l’âge et de la structure familiale

     L’âge joue un rôle majeur dans la mobilité résidentielle quel que soit le statut d’occupation ciblé. Dans le cas de l’accession, le maximum de probabilité se trouve aux âges de 25-30 ans, tandis que la probabilité de déménager au sein du parc locatif privé baisse linéairement avec l’âge. À partir de 35 ans, la mobilité décroît de façon comparable pour les trois statuts d’occupation.Ainsi la spécificité de l’accession face aux deux statuts de location tient surtout à la faible mobilité avant 30 ans vers ce statut. Cette décroissance avec l’avancée en âge, contrôlée par le revenu et la situation familiale, reflète bien une hausse de la stabilité résidentielle au cours du cycle de vie liée notamment au déroulement des parcours professionnels et biographiques (Dubujet, 1999). La faible accession chez les moins de 30 ans reflète alors la contrainte financière liée à la propriété, notamment d’accumulation du capital pour constituer un apport et accéder au crédit (Gobillon et le Blanc, 2005). Au niveau de la demande de service logement, les locataires voient leur consommation augmenter avec l’âge, contrairement aux primo-accédants. Des résultats similaires sont obtenus pour la demande de surface, les accédants n’augmentant pas la taille de leur logement avec l’âge (à autres caractéristiques constantes), tandis que les locataires augmentent leur consommation de surface avec l’avancée en âge, dans des proportions similaires à celles de la demande de service logement. La composition familiale du ménage et particulièrement la taille ont sans surprise un effet marqué sur les décisions de mobilité et sur la demande de service logement. Plus précisément, la taille du ménage semble le principal vecteur de mobilité vers le locatif privé et social, devant la composition familiale en elle-même. Pour l’accession, la taille du ménage semble au contraire moins influente que la situation familiale. Le phénomène inverse est ensuite observé au niveau du modèle de demande : la demande de service logement des accédants est fortement marquée par la taille du ménage, tandis que les locataires du parc privé ont une relation plus complexe avec la composition familiale. La taille du ménage semble en effet influer sur la demande des locataires uniquement pour la surface habitable (et au même niveau que les accédants). Tout se passe donc comme si le processus d’accession à la propriété était relativement indépendant des besoins en espace du ménage, le statut familial permettant de mesurer le niveau de stabilité familiale, vecteur du projet d’accession (les personnes seules accèdent, toutes choses égales par ailleurs, moins souvent). Une fois l’accession décidée, le niveau de service logement est par contre directement lié à la taille et la composition familiale. La période récente ne semble pas modifier l’influence des variables démographiques, ce qui semble valider la permanence au fil du temps du rôle des variables démographiques dans la détermination des comportements de mobilité résidentielle. Cependant les différences entre les paramètres au cours du temps n’ont pas été statistiquement testées, les paramètres sont donc susceptibles d’évoluer au fil des enquêtes. Ainsi, dans le cas de la mobilité vers la primoaccession, Bonnet et al. (2018) observent des paramètres parfois différents entre 1978 et 2013 pour la structure familiale et l’âge : les jeunes locataires du premier quartile du niveau de vie voient ainsi leur probabilité d’accéder augmenter, tandis que les personnes seules du quatrième quartile voient leur probabilité baisser.

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Table des matières

Introduction générale
1 Le marché du logement, une problématique d’aménagement
2 Mobilité résidentielle : définition des concepts-clés
2.1 Du cycle de vie familial au parcours résidentiel
2.1.1 Le cycle de vie familial : une approche normative décrivant de grandes régularités
2.1.2 Parcours résidentiels, entre ajustements et stratégies
2.2 Des parcours structurés par les événements biographiques
2.2.1 Le rôle statistique de l’âge
2.2.2 Événements familiaux et professionnels
2.3 Position résidentielle et parcours résidentiel ascendant
2.3.1 Position résidentielle
2.3.2 Parcours ascendant
3 Positionnement théorique
3.1 Position résidentielle et parcours ascendant : des notions théoriques caractérisables quantitativement
3.2 L’économie comme support théorique
3.3 Problématique
3.4 Méthodologie et cadre disciplinaire
4 Présentation des chapitres
Chapitre 1 – Ménages et logements : quarante ans d’histoire conjointe en Île-de-France au prisme de la démographie
1 Introduction
2 Une taille des ménages qui se stabilise en Île-de-France suite à une forte baisse
2.1 Une forte augmentation des petits ménages
2.2 Un effet tendanciel, peu lié au vieillissement de la population
2.3 L’explication par les modes de vie : célibat, monoparentalité, baisse de la fécondité
2.4 Une stabilisation de la taille des ménages chez les générations récentes
3 Une taille des logements qui se stabilise également, après une forte hausse portée par la diffusion du logement individuel en accession
3.1 Une augmentation des maisons et des grands logements
3.2 Une croissance du parc portée largement par la grande couronne
3.3 Progression de la propriété : un lien fort avec la taille et le type de logement
4 Quels ménages dans quels logements ? Une analyse par pseudo-cohortes
4.1 Confort surfacique : après une longue période de hausse, une stabilisation chez les générations récentes
4.2 Une croissance de la propriété occupante et de la maison individuelle qui s’essouffle
4.3 Cycle de vie et localisation : une migration progressive vers la grande couronne au fil de l’âge
4.4 La position idéal-typique de la génération du baby-boom
4.5 Au-delà des parcours moyens : sur-occupation et sous-occupation des logements
5 Discussion et conclusion
5.1 Synthèse et discussion des principaux résultats
5.1.1 Des évolutions démographiques à l’opposé de celles du parc
5.1.2 Une croissance importante du confort surfacique
5.1.3 Une stabilisation des trajectoires démographiques et résidentielles pour les générations récentes
5.1.4 Des résultats spécifiques à l’Île-de-France ? Comparaison avec quatre métropoles régionales
5.2 Limites et perspectives
5.2.1 Limites
5.2.2 Perspectives
5.3 Conclusion
Chapitre 2 – Les inégalités de consommation de logement sur le long terme : le cas du confort surfacique
1 Introduction
2 Bibliographie
2.1 Les indicateurs d’inégalité dans le cas du revenu
2.1.1 L’indice de Gini
2.1.2 L’indice de concentration de Hoover
2.1.3 L’indice de Theil
2.1.4 L’indice d’Atkinson
2.1.5 Le coefficient de variation
2.1.6 L’indice d’entropie généralisée
2.2 Les inégalités de consommation de logement
2.2.1 Travaux britanniques
2.2.2 Autres cas étrangers
2.2.3 Les sources de la hausse britannique
2.3 Positionnement du travail
3 Méthodologie
3.1 Spécificités liées au marché du logement
3.1.1 Échelles d’équivalence : des Unités de Consommation aux Unités de Consommation Logement
3.1.2 Les ménages et les logements ne se découpent pas
3.2 Procédure d’analyse
3.2.1 Données et mesure du confort surfacique
3.2.2 Indicateur d’inégalité
3.2.3 Modèle de régression de Poisson
4 Résultats
4.1 Résultats globaux
4.1.1 Des inégalités de confort surfacique en hausse
4.1.2 Une forte variabilité intra-classes (𝐻|𝑘)
4.2 Résultats inter-classes
4.2.1 Résultats sur les surplus (𝑠𝑘)
4.2.2 Analyses des surplus contrôlés d’autres variables (𝑠𝑘|𝐶)
4.3 Modèles de régression
4.3.1 Résultats centraux
4.3.2 Précisions autour de la régression
4.3.3 Modèle avec cohortes
5 Analyse de sensibilité et résultats supplémentaires
5.1 Des résultats sur les inégalités robustes à la définition du confort surfacique retenue
5.2 Comparaison avec l’indice de Gini
5.3 Régression linéaire à partir des enquêtes Logement
5.3.1 Cohérence des résultats
5.3.2 Modèle sur la surface habitable : des résultats très proches et des inégalités plus élevées pour les PCS et les statuts d’occupation et moins élevées pour l’âge
6 Discussion
6.1 Le double effet des inégalités socio-économiques et de la progression dans le cycle de vie
6.2 Retours sur la mesure des inégalités de consommation de logement
6.2.1 Mesurer des inégalités de consommation
6.2.2 Consommation de logement et localisation
6.3 Quel lien avec les politiques publiques ? Vieillesse et crise du logement
7 Conclusion
Chapitre 3 – les évolutions du coût du logement (1973-2013)
1 Introduction
2 Bibliographie : les mesures du coût du logement
2.1 Les indicateurs de dépense
2.1.1 Dépenses et taux d’effort : des indicateurs largement utilisés
2.1.2 Un indicateur associé : l’indice de taux d’effort
2.2 Le coût de la propriété : le coût d’usage
2.2.1 Introduction
2.2.2 Raffinements de base
2.2.3 Raffinements avancés
2.2.4 Éléments de discussion
2.3 Intégrer la dimension temporelle : du coût d’usage à la rentabilité
2.4 Synthèse des différentes mesures de coût
3 Méthodologie
3.1 Données
3.2 Champ d’analyse
3.3 Mesure des dépenses et des indices de prix
3.3.1 Dépenses et taux d’effort
3.3.2 Indices de prix pour la propriété occupante
3.3.3 Taux d’intérêt immobilier et durées d’emprunt
3.3.4 Indice des loyers
3.4 Calcul des indices
3.4.1 Indice de taux d’effort
3.4.2 Indice de coût d’usage
3.4.3 Rentabilité ex post de l’accession
4 Résultats
4.1 Évolutions du coût du logement depuis 1973
4.1.1 Contexte : indices de prix et conditions de financement
4.1.2 Indice de taux d’effort
4.1.3 Indices de coût d’usage
4.1.4 La rentabilité ex post confirme le coût d’usage
4.1.5 Le coût d’usage comme dépense implicite
4.2 Dépenses de logement
4.2.1 Des dépenses nettes en progression constante, et plus élevées en Île-de-France
4.2.2 Des taux d’effort nets plus resserrés et progressant moins rapidement
4.2.3 Analyse du rôle du revenu dans les taux d’effort
5 Discussion et conclusion
5.1.1 Indice de coût et dépenses
5.1.2 Le rôle du revenu et des effets de structure
Chapitre 4 – Les choix de logement des ménages locataires du parc privé (1980-2013)
1 Introduction
1.1 Contexte et objectifs : quels choix des ménages face à la hausse des coûts ?
1.2 Demande de logement : un court état de l’art
1.3 Mesurer les choix des ménages par le modèle
2 Le modèle économétrique
2.1 Le modèle général
2.1.1 Modèle de transition
2.1.2 Fonction de demande
2.2 Précautions économétriques
2.2.1 Le biais de sélection
2.2.2 Répétitions et attrition
3 Données
3.1 Champ de l’étude et échantillon
3.2 Mesure de la consommation de logement
3.3 Variables explicatives
3.3.1 Précisions sur les variables sociodémographiques
3.3.2 Précisions sur les variables de prix
4 Résultats
4.1 Analyses descriptives
4.1.1 Un échantillon reflétant la précarisation des locataires du parc privé
4.1.2 Une baisse de la mobilité résidentielle et de l’accession
4.1.3 Surface et service logement
4.2 Modèle de transition
4.2.1 Un rôle marqué du revenu et du coût de l’accession
4.2.2 La mobilité diminue avec l’âge tandis que les petits ménages vont vers le locatif privé
4.2.3 Un cas précis en guise de synthèse
4.3 Modèle de demande
4.3.1 Demande de service logement
4.3.2 Demande de surface
5 Évolutions des comportements au cours du temps
5.1 La réduction de la fenêtre temporelle : analyse sur la période 1997-2013
5.1.1 Modèle de transition
5.1.2 Modèle de demande
5.2 Stabilité des élasticités-prix et -revenu au cours du temps
5.2.1 Modèle de transition
5.2.2 Modèle de demande
5.3 Une augmentation des inégalités d’accès à la propriété confirmée
5.4 Simulation : l’effet de la hausse des prix
6 Analyse de sensibilité
6.1 Modèle sur toutes les années avec l’échantillon complet
6.2 Sensibilité à l’indice de prix
6.3 Anticipations des accédants
6.4 Restriction de l’échantillon à l’Île-de-France
6.4.1 Modèle de transition
6.4.2 Modèle de demande
7 Discussion et conclusion
7.1 Contraintes économiques et ajustements résidentiels
7.1.1 Le rôle des contraintes économiques dans la mobilité résidentielle et la demande de service logement
7.1.2 Le rôle de l’âge et de la structure familiale
7.2 Retours sur la méthodologie
7.2.1 Éléments généraux
7.2.2 L’importance de la correction du biais
7.3 Limites et perspectives
7.3.1 Le rôle des contraintes de crédit
7.3.2 Limites du service logement
7.3.3 Endogénéité
7.3.4 Hétéroscédasticité
7.3.5 Permanence des préférences et forme fonctionnelle
7.3.6 Vers une modélisation dynamique de la mobilité résidentielle
7.4 Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie
Table des figures
Table des tableaux
A. Annexes du chapitre 1
1 Figures et tableaux
2 Comparaison de l’Île-de-France avec les quatre autres plus grandes aires urbaines françaises
2.1 Une croissance démographique stabilisée depuis 1990 entre ville-centre, banlieue et périurbain
2.2 Des évolutions des ménages dans la moyenne nationale
2.3 La hausse de la taille des logements portée par les maisons individuelles
2.4 Une forte hausse du confort surfacique
2.5 La propriété occupante marque le pas depuis 1990
2.6 La fin de la progression pour les générations récentes
2.6.1 Depuis 1990 une baisse de la propriété, de la taille des logements et de la maison individuelle pour les plus jeunes, mais pas du confort surfacique
2.6.2 Une approche par les générations : l’exemple de l’accession dans l’aire urbaine toulousaine
B. Annexes du chapitre 2
1 Résultats (Indices d’inégalités)
2 Résultats (Régressions)
3 Inégalités intra- et inter-classes
3.1 Indice de Hoover
3.2 Coefficient de variation
C. Annexes du chapitre 3
1 Pourquoi devenir propriétaire ?
2 Écriture de la rentabilité de l’accession face à la location
3 Régressions hédoniques pour les indices de prix et de loyers
3.1 Méthode
3.2 Indices des prix et des loyers
4 Écritures individualisées
4.1 Taux d’effort
4.2 Coût d’usage
4.3 Taux d’intérêt immobilier calculé sur les enquêtes Logement
5 Les secteurs locatifs et les variables de dépenses au sein des enquêtes Logement
5.1 Les différents statuts locatifs
5.2 Dépenses nettes et brutes
6 Indices : résultats
7 Dépenses : résultats
D. Annexes du chapitre 4
1 Construction de l’échantillon
1.1 Définition de l’échantillon
1.2 Correction apportée aux ménages déménageant les années d’enquête
2 Construction du revenu permanent et transitoire
3 Le modèle Logit Multinomial
3.1 Description
3.2 Écriture des élasticités dans le cas du modèle Logit Multinomial
3.2.1 Élasticité-prix
3.2.2 Élasticité-revenu
4 Biais de sélection et corrections possibles
4.1 Correction de Dubin-McFadden
4.2 Correction de Dahl
5 Tableaux de statistiques descriptives
6 Spécifications alternatives
6.1 Taille du ménage et situation familiale (modèle de transition)
6.2 Quintiles de niveaux de vie (modèle de transition)
6.3 Taille du ménage et situation familiale (modèle de demande)
6.4 Autres spécifications alternatives
7 Analyse de sensibilité
7.1 Modèle sur l’échantillon complet, incluant toutes les années
7.2 Modèles avec prix exogènes (i)
7.3 Modèle de demande de surface sur Île-de-France, avec toutes les années
8 Simulation

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