Conservation de l’herbe à éléphant par le procédé de l’ensilage

Conservation de l’herbe à éléphant par le procédé de l’ensilage

Exploitation

La culture de l’herbe à éléphant nécessite un sarclage un mois après la plantation et un second en fin de saison des pluies – début saison sèche. Au cours des années suivantes, trois sarclages seront nécessaires : le premier en début de saison des pluies, le second en milieu de cette saison, et le 3ème en fin de saison des pluies. Pour éviter les sarclages, il y a possibilité d’installer une couche d’herbe de 15 à 20 cm dans les interlignes. Ce paillage retarde l’apparition des adventices mais ne peut être conseillé (impossibilité d’enfouir des fumures fractionnées, difficultés de trouver du paillis dans certaines régions très cultivées (V ANCOPPENOLLE, 1988). Dans les tous les cas, l’herbe à éléphant se montre très concurrente vis-à-vis des mauvaises herbes, probablement à cause de son ombrage et un nettoyage par an suffit (KPAKOTE et al., 1971). La durée d’exploitation varie suivant le système de gestion du fourrage pratiqué. Les cultures intensives sont coupées durant quatre aimées, parfois six sur des sols alluvionnaires et là où existent des possibilités d’irrigation (GRANIER, 1972). Elle nécessite néanmoins une fumure intensive, si l’on veut maintenir sa productivité. La hauteur de coupe est de 20 à 30 cm (GRANIER, 1972 ; V ANCOPPENOLLE, 1988). L’exploitation peut débuter à partir du 60 ème jour (30t/ha/vert). Dans la pratique, on exploite lorsque les rendements atteignent 30 t/ha/ve1i, soit 6 t/MS et on évite de dépasser 60 t/ha/vert, soit 12 t/ha de MS pour limiter les refus (GRANIER, 1972). Ces rendements correspondent à des hauteurs de la plante comprise entre 1,20 m et 1,80 m de hauteur.

Valeur fourragère

La détermination des valeurs telles que les matières minérales totales (cendres), les MAB, la cellulose bmte et l’insoluble chlorhydrique (silice) par des analyses bromatologiques d’une plante permet d’apprécier la valeur fourragère ou alimentaire de cette dernière. La valeur fomrngère dépend de deux éléments essentiels : la valeur énergétique exprimée en UF et la valeur protéinique ou azotée caractéiisée par sa teneur en MAD que l’on exprime en g/kg de MS. 9 La détermination des teneurs en azote de Kjeldahl, en P, Ca, K, Na, Mg permet également de juger de la valeur fomTagère d’une plante. Pour ce qui est de l’herbe à éléphant, sa valeur fomrngère, à l’instar de la plupart d’autres graminées tropicales, vaiie avec son âge au moment de l’exploitation, ainsi que la fe1iilisation minérale appliquée. La plupart des auteurs, et notamment GOMIDE et al. , cité par ROBERGE et al., reconnaissent en effet que c’est le facteur le plus important de sa valeur nutritive. Bien que les plus hauts rendements soient atteints avec des doses élevées d’azote et un cycle d’exploitation d’une durée suffisante (au moins 5 à 6 semaines), la valeur nutritive de l’herbe à éléphant décroît avec l’âge, et ceci d’autant plus rapidement que la croissance est plus élevée. En pratique, son exploitation rationnelle demande donc de tenir le plus grand compte de l’influence saisonnière des facteurs qui agissent sur la croissance végétative, de façon à pouvoir trouver un compromis entre une haute productivité et une qualité nutritive suffisante (ROBERGE et al.,). Les mêmes auteurs montrent l’importance du rapport fit pour permettre une approche suffisamment précise des meilleures périodes d’ exploitation des graminées tropicales dont l’ herbe à éléphant. C’est ainsi qu’ils ont retenu deux périodes très caractéristiques de l’année, au cours desquelles la croissance offre les plus grandes différences : – saison normalement sèche, à basses températures atmosphériques et jours courts, pendant laquelle les vitesses de croissance sont les plus basses, ce qui implique donc des cycles d’exploitation plus longs (7 à 10 semaines); – saison chaude et humide au début de l’hivernage, au cours de laquelle les jours sont les plus longs et les taux de croissance les plus élevés de l’année. Pendant cette période, les cycles d’exploitation sont les plus courts (5 à 6 semaines). Pendant les cycles longs, le tableau III montre que les valeurs énergétiques et azotées sont excellentes jusqu’à 6 semaines environ. La valeur azotée reste très supérieure à 100 g de MAD par kg de matière sèche, ce qui dépasse largement les valeurs habituellement obtenues pour les graminée cultivées (ROBERGE et al., 1985). Après 6 semaines, la chute rapide de ces taux montre bien l’étroite corrélation qui existe avec celle du rapport fit. Toutefois, même si la durée d’exploitation dépasse 2 mois, les valeurs azotées sont remai·quablement élevées, puisque les teneurs en MAD demeurent toujours supé1ieures à 53 g, limite au dessus de laquelle le fourrage est classé « excellente» (ROBERGE et al., 1985). Plusieurs auteurs ont mis en évidence la haute valeur fourragère de l’herbe à éléphant, à condition qu’elle soit exploitée entre quatre et huit semaines; mais il a l’inconvénient d’avoir un faible taux de MS (12 à 15%) (ROBERGE et al. , 1985) ce qui rend difficile à mettre en réserve sous forme d’ensilage.

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Table des matières

Sommaire
Abréviations
Résumé et mots-clés
Introduction
I. L’herbe à éléphant
A. Généralités
1. Taxonomie
2. Noms
3. Description sommaire
4. Ecologie
B. Phytotechnie
1. Etablissement
2. Mode d’exploitation
C. Productivité et valeur alimentaire
1. Productivité
2. Valeur alimentaire
D. Utilisations
E. Phytopathologie
II. Conservation de l’herbe à éléphant par le procédé de l’ensilage
A. Généralités sur les ensilages
1. Définition de l’ensilage
2. Principes de conservation
3. Types de silo
4. Choix du silo
B. Préparation de l’ensilage de l’herbe à éléphant
1. Evolution
2. Conséquences pratiques
3. Facteurs de réussite
3 .1. Choix du stade de récolte
3.2. Fav01iser la fermentation lactique
3.3. Réduction du pH et de l’humidité
3 .4. Utilisation des sucres fermentescibles
3.5. Inhibition des fe1mentations nuisibles
4. Amélioration des chances de réussite
4.1. Préfanage
– Avantages du préfanage
– Inconvénients du préfanage
4.2. Hachage et lacération
– Avantages du hachage et de la lacération
4.3. Tassement
4.4. Emploi des conservateurs
– Limite des conservateurs
4.5. Drainage et couve1iure du silo
4.6. Remplissage et fermeture du silo
C. Bilan de conservation par l’ensilage
1. Altération de l’ensilage
1.1. Pertes quantitatives el <le valeur alimentaire dues à l’ensilage
1.2. Modifications de composition chimique
2. Appréciation de la conservation de l’ensilage
2.1. Méthodes physiques de l’appréciation
2.1.1. La couleur
2.1.2. L’ odeur
2.1.3. La structure
2.2. Méthodes chimiques
2.2.1. La mesure du pH
2.2.2. Le dosage des acides organiques
3. Règles pratiques d’utilisation de l’ensilage
4. Désilage
5. Influence sur la santé animale
Conclusion
Bibliographie

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