Connaissances des moyens de contraception

Connaissances des moyens de contraception

Interprétation des résultats principaux

Les adolescents ont quelques connaissances en contraception, majoritairement sur le préservatif masculin et la pilule, qui sont d’ailleurs les plus utilisés puisque les seuls contraceptifs utilisés par les élèves de notre étude. Mais de nombreuses idées reçues restent présentes dans l’esprit des lycéens (seul un élève sur 7 sait qu’enchainer deux plaquettes de pilule est sans risque, un sur cinq qu’elle est inefficace après un épisode de vomissement ou de diarrhée). Les autres moyens de contraception sont peu connus. Les filles croient davantage aux idées reçues sur les contraceptifs féminins par rapport aux garçons, notamment sur le fait que la pilule ferait grossir et que le stérilet ne pourrait être utilisé que par les femmes ayant eu des enfants. La filière professionnelle présente plus d’idées erronées que la filière générale concernant les contraceptifs protégeant des IST alors qu’ils utilisent davantage de moyens de contraception. En effet, les élèves de la filière professionnelle ainsi que les garçons en général utilisent plus de contraceptifs mais la majorité des élèves interrogés n’en utilisent pas (66,7%).

Points forts Malgré un accès à l’Education Nationale parfois difficile, nous avons pu réaliser notre étude dans deux lycées. Les deux responsables d’établissement contactés ont émis un avis favorable immédiatement. Cela a permis une bonne représentativité de la population avec des élèves en milieu privé et public dans des filières générales et professionnelles soulevant cependant une limite avec une sous représentativité de la filière professionnelle. En effet, elle ne concerne que 15,8% des élèves interrogés alors qu’en France en 2013, 61,6% des élèves de troisième se dirigent vers une seconde générale et 36,5% vers une seconde professionnelle (5). Nous avons un bon taux de participation puisque 82% des élèves éligibles sont inclus dans l’étude, cela montre un intérêt sur le sujet de la part des adolescents. Ce projet s’inscrivait dans une démarche de prévention et d’information auprès des lycéens, cela leur aura permis de s’interroger sur le sujet et de bénéficier de documents d’informations.

Points faibles

On peut relever plusieurs biais possibles dans l’élaboration de cette étude. En effet, nous n’avons pas pu distribuer nous-mêmes les questionnaires aux élèves du lycée Jean Monnet des Herbiers. Malgré le courrier explicatif aux professeurs, les élèves ont peut-être pu communiquer entre eux sur les réponses, entrainant ainsi un premier biais. Ils ont aussi pu se sentir moins concernés par l’étude par rapport au second lycée où nous étions présents et expliquions directement le projet aux lycéens. La réponse « ne sait pas » du questionnaire a pu entrainer un second biais. Les adolescents peu impliqués ont peut-être davantage choisi cette réponse pour finir au plus vite le remplissage du questionnaire. Mais cette possibilité de réponse permettait aussi aux élèves de ne pas répondre au hasard à des questions dont ils n’avaient pas la connaissance, ce qui aurait également faussé l’évaluation de leurs connaissances en matière de contraception.

Comparaison des résultats

Seuls 53,9% des élèves ont déjà eu des séances d’éducation à la sexualité avec une moyenne de 1,5 séance au cours de leur scolarité. Dans une étude de Mme S. Kervella interrogeant des lycéens de 14 à 18 ans (6), 90,4% des élèves ont bénéficié de ces séances mais on observe une moyenne comparable avec 1,73 séance entre la sixième et la seconde. De même, dans une étude interrogeant des élèves de troisième dans le département du Maine et Loire (7), est retrouvée une moyenne de 2,3 séances d’éducation à la sexualité. Alors que trois séances annuelles sont prévues dans la loi de Martine Aubry de 2001, le manque de mise en application au sein du système scolaire est notable. Nous pouvons cependant soulever une limite, le nombre de séance n’étant pas associé à une unité de temps et donc à une durée, il est difficile de comparer ces différentes moyennes.

Connaissances des moyens de contraception

Malgré la multitude de moyens de contraception à leur disposition, les adolescents manquent de connaissances sur le sujet. La conduite à tenir en cas d’oubli de pilule est méconnue par les lycéens, ils répondent ne pas savoir entre 35,4% et 45,8% selon les propositions. Les élèves de la filière professionnelle ont davantage de connaissances sur cette question par rapport aux élèves de la filière générale. Un élève sur quatre pense que le stérilet ne peut être utilisé que par des femmes ayant eu des enfants (un sur cinq dans le mémoire de Mme C. Gros interrogeant des jeunes entre 15 et 25 ans (8)). Seuls 45,1% des élèves savent que l’implant ne peut pas se mettre n’importe où sur le corps (47,8% des lycéens dans la thèse du Dr C. Bonnet-Chasles évaluant les connaissances d’élèves de secondes en milieu urbain (9)). Concernant la contraception d’urgence, 71% des adolescents savent que la pilule du lendemain est gratuite et disponible sans ordonnance pour les mineures (74% dans l’étude de Mme C. Gros (8)), majoritairement les filles par rapport aux garçons.

Protection contre les IST À la question « Quels sont les moyens de contraception qui protègent des IST ? », 97,3% des lycéens ont entouré le préservatif masculin et 83,5% le préservatif féminin. Mais seuls 57,2% ont entouré uniquement ces deux réponses, un pourcentage faible pour des jeunes en début ou proche du début de leur vie sexuelle, à l’âge où les adolescents testent les conduites à risques. Ils citent le stérilet à 13,1% et la pilule à 12,8%. Une étude réalisé dans un lycée militaire des Yvelines (10) retrouve des chiffres comparables : préservatif masculin (90%), préservatif féminin (80%) et pilule (10%). Dans l’étude de Mme C. Gros (8), sont cités le préservatif masculin (95 à 96% selon le sexe), le préservatif féminin (70 à 79% selon le sexe), le patch (46 à 71% selon le sexe), l’anneau vaginal (39 à 56% selon le sexe) et la pilule (6 à 14% selon le sexe) ; 67% des jeunes ont répondu que les seuls moyens protégeant des IST sont le préservatif masculin et féminin. Dans la thèse du Dr E. Rouzier interrogeant des jeunes filles de 15 à 18 ans (11), 7,8% pensent que la pilule protège du Sida.

Sources d’information

Les cours de Sciences de la Vie et de la Terre ressortent comme première source d’information des adolescents (83,5%), au même titre que dans l’étude de Mme S. Kervella (6) où le milieu scolaire est cité à 57%. Dans le mémoire de Mme C. Gros (8), les deux principales sources d’information en contraception sont les cours de SVT à 63% et le collège/lycée à 58%. Le milieu scolaire ressort donc comme le lieu privilégié pour informer les jeunes sur la sexualité et la contraception. Il semble important de mettre en oeuvre les moyens adaptés pendant leur scolarité pour leur apporter les connaissances dont ils ont besoin au début de leur vie sexuelle. Ces sujets sont encore tabous dans notre société, certains jeunes n’osent pas en parler avec leurs parents. Seul un lycéen interrogé sur deux les cite dans ses sources d’information.

Dans la thèse du Dr C. Bonnet-Chasles (9), les amis sont la première source d’information en contraception (64%), la scolarité n’étant pas mentionnée dans cette question. Alors que notre étude retrouve les amis en troisième source d’information (47,8%) après les cours de SVT et les parents.

Les professionnels autour de la contraception Le médecin généraliste est la première ressource citée par les élèves (75,1%) pour bénéficier d’une méthode de contraception. Mais seul un lycéen interrogé sur deux pense que son médecin traitant n’avertira pas ses parents s’il lui fait cette demande. Malgré qu’il soit le premier recours et le plus à proximité des adolescents en milieu rural, la moitié d’entre eux n’a pas confiance en lui. Depuis 2009, les sages-femmes sont en mesure d’assurer les consultations de gynécologie préventive auprès de toute femme en bonne santé. Elles ont donc un rôle important dans la prévention et dans le suivi de la contraception des jeunes femmes. Ces nouvelles compétences, relativement récentes, sont peu reconnues par la société. Seuls 32,7% des élèves interrogés citent la sage-femme comme professionnel à qui s’adresser pour bénéficier d’une contraception.

De même, le CPEF est peu connu par les adolescents, seuls 35,7% le citent comme ressource en cas de besoin. Cette structure est peu présente en milieu rural. Le plus proche des deux lycées de l’étude se trouve à 25 et 35 kilomètres. Concernant l’infirmière scolaire, elle est citée à 45,5% par les élèves, majoritairement par les garçons et par les élèves de la filière professionnelle. Seulement, elle n’est pas présente dans l’ensemble des établissements scolaires, un seul lycée de l’étude en compte une dans son personnel. Les filles citent elles davantage le médecin généraliste, le gynécologue et le CPEF par rapport aux garçons. Il semble important d’informer les jeunes de l’ensemble des ressources qui sont à leur disposition en matière de contraception.

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Table des matières

INTRODUCTION
MATERIEL ET METHODE
1. Population
2. Questionnaire
3. Distribution des questionnaires
3.1. Lycée Jean Monnet aux Herbiers
3.2. Lycée Notre Dame de la Tourtelière à Pouzauges
4. Logiciels
RESULTATS

1. Caractéristiques de la population
2. Connaissances des élèves sur les méthodes contraceptives, la confidentialité et la protection contre les Infections Sexuellement Transmissibles
3. Les ressources des adolescents
DISCUSSION
1. Interprétation des résultats principaux
2. Points forts
3. Points faibles
4. Comparaison des résultats
4.1. Séances d’éducation à la sexualité
4.2. Connaissances des moyens de contraception
4.3. Protection contre les IST
4.4. Sources d’information
4.5. Les professionnels autour de la contraception
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES FIGURES
TABLE DES TABLEAUX

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