Connaissance des risques d’inondation et des réglementations sur l’urbanisation

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L’inondation

L’inondation se définit comme « le débordement d’une rivière au delà de son lit habituel »16. Jean Noyelle17 estime que les causes de l’inondation sont multiples, depuis la conjonction de phénomènes météorologiques jusqu’à l’action directe de l’homme, il a poursuivi dans son ouvrage que les cours d’eau ne sont pas les seuls responsables des inondations, les terrains sans exutoire sont aussi vulnérables, les rivages maritimes, les estuaires…etc.
Techniquement, il y a inondation lorsque la ligne piézométrique se trouve plus élevée que le niveau du sol. La ligne piézométrique est une ligne soit réelle (écoulement libre gravitaire) soit fictive (écoulement en charge) assimilée à la « pente motrice » qui se traduit en hydraulique comme étant la perte de charge par unité de longueur . Elle caractérise la manière dont l’eau s’écoule à la surface du sol ou à l’intérieur de ce sol, en effet :
– il y a de l’eau dans le sol : en plus ou moins grande quantité, de manière libre ou captive, le niveau supérieur de la masse d’eau pouvant être d’une part multiple, d’autre part plus ou moins proche du niveau du sol. Il n’est donc pas étonnant que la position relative de ces niveaux sol eau s’inverse parfois, soit régulièrement, soit exceptionnellement.
– l’eau s’écoule : de par son état normal liquide, etdu fait qu’elle n’échappe pas à la loi gravitation universelle, où qu’elle atteigne le sol, qu’elle y ruisselle ou qu’elle s’y infiltre, l’eau de la pluie s’écoule pour rejoindre son exutoire final19 L’écoulement de l’eau est inéluctable et quoi qu’il fasse, l’homme ne parviendra qu’à freiner ou différer partiellement cet écoulement. Les paramètres, causes principales de l’inondation sont de trois ordres 20 : les phénomènes naturels, le site, l’aménagementet l’urbanisation mal contrôlée.

Les phénomènes naturels

Une partie de l’eau de pluie est retenue par le sol, absorbée par la végétation ou évaporée; le reste, l’eau de ruissellement, atteint le lit des cours d’eau. Les crues se produisent lorsque le sol et la végétation ne peuvent pas assimiler toute l’eau de ruissellement et provoquent une élévation du litdu cours d’eau. Le plus souvent, celui- ci ne déborde pas, mais l’eau ruisselle parfois dans les quantités qui ne peuvent être transportées dans les lits des rivières, ni retenues dans des bassins naturels et les réservoirs artificiels situés derrière les barrages.Le cours d’eau déborde et il se produit alors une inondation.

Les crues

« Une crue est l’augmentation rapide du débit d’une rivière, engendrée souvent par des précipitations intenses ».
Un cours d’eau présente trois éléments morphologiques différents : le lit mineur occupé en permanence par les eaux ; le lit majeur saisonnier, inondé à peu près tous les ans, en période de crue ; le lit majeur exceptionnel, où l’écoulement ne s’effectue que lors de grandes crues.
Ces trois zones sont susceptibles d’être modifiéespar l’enjeu du changement climatique ou par des transformations consécutives à l’activité humaine. Ainsi, les multiplications de surfaces revêtues (routes et pistes d’aérodrome) minuentdi la perméabilité d’ensemble du bassin et rend alors les crues beaucoup plus brutales.
Un cours d’eau se compose en amont, d’un bassin deréception qui collecte les eaux, d’un chenal d’écoulement et en aval d’un cône de déjection avec l’embouchure. En période de crue, le chenal d’écoulement ne suffit plus pour évacuer le brusque afflux des eaux provenant du bassin de réception. Le fleuve déborde alors de son lit mineur et inonde les rives.

Le site 

Le site peut être une cause de l’inondation selon sa topographie : il peut être un bassin versant, pente, exutoire. Selon sa pédologie : perméabilité du sol, les végétations qui s’y trouvent (Bois, forets, cultures, pâturages, zone h umide)

L’aménagement et l’urbanisation mal contrôlée

Confronté à une urbanisation galopante, et placée al plupart du temps devant le fait accompli de l’anarchie de l’urbanisation, il est to ut à fait difficile de faire respecter les outils de planification de la ville.
Or, l’urbanisation est synonyme d’imperméabilisation, c’est-à-dire augmentation du volume ruisselé et diminution du temps de concentration, les réseaux d’eaux pluviales doivent être dimensionnés pour les débits extrêmesqui se produisent rarement, liés aux différentes périodes de retour et aux autres facteurs qui pourront modifier ce débit.

La réduction des risques de catastrophes

Les directives de la DDC sur la réduction des risques de catastrophes21 estiment que les catastrophes surviennent lorsqu’un aléa naturel ou technologique coïncide avec une activité humaine vulnérable. Même si les aléas naturels ne peuvent pas être totalement évités, les catastrophes peuvent être atténuéesfaçonde considérable. La réduction des risques de catastrophes a pour objectifs de :
– réduire les risques existants (vulnérabilités et éas)al.
– s’adapter aux changements des facteurs de risques.
– prévenir l’augmentation des risques à travers une meilleure prise de conscience du risque.
La réduction des risques de catastrophes peut êtredéfinie comme suit « C’est un concept et pratique de la réduction des risques de catastrophes grâce à des efforts pour analyser leurs causes, notamment par une réduction de l’exposition aux risques, qui permet de réduire la vulnérabilité des personnes et des biens, la gestion rationnelle des terres et de l’environnement et l’amélioration de la préparationaux événements indésirables ».
Le cadre de réduction des risques de catastrophes comprend les champs d’action suivants23:
-Sensibilisation aux risques et évaluation des risques, avec analyse des aléas et de la vulnérabilité/capacité.
-Développement des connaissances, notamment l’éducation, la formation, la recherche et l’information .
-Engagement du public et cadres institutionnels, notamment les actions touchant l’organisation, la politique, la législation et la communauté .
-Application de mesures relatives a la gestion de l’environnement, à l’aménagement du territoire et à l’urbanisme, protection des install ations de premières importances, application de la science et de la technologie, partenariat et mise en place de réseaux, et instruments financiers .
-Mécanismes d’alerte rapide, notamment la prévision, la diffusion des alertes, les mesures de préparation et les capacités de réaction.

LA PREVENTION DES CATASTROPHES

« C’est l’ensemble d’activités permettant d’éviter complètement l’impact négatif des aléas, et de minimiser les catastrophes environnementales, technologiques qui leur sont associées » .

LA MITIGATION DES CATASTROPHES

«La mitigation est le processus de planification et de mise en œuvre de mesures destinées à réduire les risques associés à des aléas connus,naturels ou crées par l’homme, ainsi que des mesures permettant de faire face aux catastrophes quand elles se produisent»28.

PREPARATION AUX CATASTROPHES

« Activités préalables à un désastre, prises dans el cadre de la Gestion des risques et basées sur une bonne analyse des risques, elles incluent le développement/renforcement d’une stratégie globale de préparation, la mise enplace de structures institutionnelles, des capacités d’alerte et de prévision des plans définissent les mesures à prendre pour aider les populations à risque, à sauvegarder leurs vies et biens. Ces populations devant être conscientes du danger et connaître les mesures à pr endre en cas de danger imminent ou réel ».
– Evaluer et faire un suivi de la vulnérabilité et des risques (localiser les aléas, prendre en compte le degré de vulnérabilité et se focaliser sur les effets éventuels des catastrophes potentiels, préparer l’assistance nécessaire et lesressources disponibles).
– Planifier en fonction des risques afin de mettre en.
– place une capacité de réponse efficace (à traversdes plans de préparation et des plans de contingences), l’objectif étant de renforcer les capacités de réponses en définissant les taches et responsabilités de chaque acteur et en indiquant systématiquement la succession d’activité à mener en cas de catastrophes.
– Mettre en place et/ou renforcer le système d’alerte précoce, qui permettra de comprendre et localiser les aléas, d’assurer une veille permanente et une prévision des risques, transmettre l’alerte aux autorités et à la population et prendre à temps les mesures appropriées en réponse à l’alerte.

LA REPONSE AUX CATASTROPHES

«C’est la somme de toutes les actions entreprises par les personnes et les institutions face à une catastrophe. Ces actions commencent par l’ale rte à l’approche d’un événement menaçant, ou par l’événement lui-même s’il se produit sans avertissement »29.
La réponse à une catastrophe inclut la mise en œuvr e des plans et procédures de la préparation contre les catastrophes, qu’elle recouvre ainsi partiellement. La fin de la réponse à une catastrophe coïncide avec l’achèvement des programmes de réhabilitation et de reconstruction après  catastrophe.

REHABILITATION/RECONSTRUCTION

Ce sont les décisions et mesures prises à la suite d’une catastrophe en vue de rétablir ou améliorer les conditions de vie antérieure de la communauté sinistrée, tout en encourageant et facilitant les ajustements nécessaires pour réduire les risques de catastrophes. Le redressement (remise en état et reconstruction) est une occasion pour mettre en place et appliquer des mesures de réduction des risques de catastrophes.

Gestion/Réduction des risques d’inondation

L’APIPA assure la surveillance et l’entretien des d igues de protection de la rivière Ikopa, Elle contrôle en permanence le niveau de la rivière, la montée des eaux et des crues pendant la période des pluies et fournit des informations périodiques à la population à travers la radio nationale lors d’une inondation, elle est aussi le responsable de l’alerte de la population. Les responsables de Fokontany des deux sites, durant la période d’inondation sont en contact permanent avec les agents de l’APIPA et du BNGRC, le système d’alerte usuel est la cloche pour le Fokontany d’Anosimahavelona, et une sirène pour la Zone Forello. En cas d’inondation, les secours d’urgence sont assurés par l’unité de secours de la CR Tanjombato pour la Zone Forello, et par l’unité de secours de la CUA pour Anosimahavelona, les personnes sinistrées et sans abris sont abritées par des tentes offertes par le BNGRC, et la gestion du site est assurée par les membres de bureau du Fokontany. Cette année, le Fokontany d’Anosimahavelona a mis en place, pour mieux faire face à la prochaine saison cyclonique, un com ite appelé « comité social » qui se chargera des activités relatives à la gestion de risque d’inondation, notamment, la sensibilisation et l’alerte de la population en cas d’inondation, recherche de local pour accueillir les sans abris, participation à l’organi sation des aides reçues pour les personnes sinistrées.

Urbanisation de la ville

La zone Forello, rattachée à la CR de Tanjombato, se trouve dans une zone inconstructible, mais elle a obtenu une dérogation pour le projet de remblayage et la construction des différents bâtiments après la réalisation préalable d’une étude d’impact environnemental. D’après les informations émanant du responsable du MATD, confirmées par les responsables techniques de la CR de Tanjombato, les différentes constructions dans la zone ont respecté le plan d’occupation des sols et le schéma directeur initialement prévu. La zone dispose, pour la gestion de l’espace : un plan d’occupation des sols, un schéma directeur, plan de lotissement, cote de référence des remblais, plan d’assainissement et des réseaux de collecte.
La délivrance de permis de construire et le contrôle technique pour toutes les constructions dans la zone Forello sont sous l’égide de CR de Tanjombato.
Le Fokontany d’Anosimahavelona par contre, rattaché à la CUA, se trouve également dans une zone inconstructible. Le Plan d’Urbanisme Directeur de la CUA constitue le document servant de base pour l’urbanisation de ce Fokontany. Si on se réfère au plan d’occupation des sols, dans le PUDi 2004, Anosimahavelona se trouve dans une zone appelée zone « savane », c’est-à-dire inconstructible, aucune construction ne devrait pas être faite sur ce Fokontany. La zone Forello et par contre dans une zone appelée « bâtiment industriel ».

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Table des matières

Introduction
Chapitre I : Généralités et cadrage de l’étude
1.1-Justification de la problématique
1.2-Discussion théorique de la problématique
1.3-Contexte et cadre conceptuel de l’étude
1.4-Méthodologie de l’étude
Chapitre II : Revue de la littérature
2.1-L’urbanisation
2.2-L’inondation
2.3-La réduction des risques de catastrophes
Chapitre III : Le domaine de l’étude
3.1-Présentation des sites d’étude
3.2-Contexte des sites d’étude.
3.3-Méthodologie d’enquête
3.4-Présentation de la population cible
Chapitre IV : Présentation des Résultats
4.1-Caracteristiques des ménages et de l’habitat
4.2- Activités principales exercées par le chef de ménage
4.3-Connaissance des risques d’inondation et des réglementations sur l’urbanisation
Chapitre V : Application à la Gestion/Réduction des risques des catastrophe
Conclusion
Références Bibliographiques

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