Concepts théoriques sur le développement et le capital humain

INTRODUCTION

  L’étude du concept de Capital Humain a pour objet l’analyse des étapes du Développement. Madagascar, considéré comme un pays en développement, manifeste un désir, comme tous pays, de prospérité et de bien-être de ses résidents. Bien de théories ont été mises en prépondérance pour le décollage économique des pays. Mais toutes ces théories ont toutes un point commun et une contrainte commune : la nécessité de l’efficacité et de l’efficience des agents économiques pour entreprendre une politique visée et de l’optimaliser.D’où, une recherche contraignante de connaissances, de savoir-faire, de compétences intellectuelles, physiques et morales. L’appellation assignée à ce phénomène est le « CAPITAL HUMAIN ».La méthodologie utilisée à cette étude est à la fois une méthode descriptive et normative.Ce qui consiste dans un premier temps à décrire des concepts, des théories, des notions et des faits, et dans un second temps à poser des objectifs et des buts à réaliser. Accompagnant d’une contrainte temps et de coûts liés, la recherche s’est faite grâce à des collectes de données empiriques et statistiques, notamment, auprès de divers institutions et organismes nationaux et internationaux par le biais de certaines visites, mais aussi par des consultations de divers ouvrages et de revues de plusieurs auteurs essentiellement des économistes généralement par le biais d’internet.Cela, pour un intérêt théorique de manque de connaissance sur ce phénomène qui motive l’esprit humain à l’analyser sous toutes les coutures. Et un intérêt historique, depuis que des économistes pionniers sur ce concept se sont penchés sur cette notion en 1972, l’analyse sur ce concept mérite d’être reflété sur la réalité actuelle, d’où un intérêt certain sur ce notion. En effet, l’étude du « CAPITAL HUMAIN » permettra d’accompagner, pratiquement, les agents économiques en s’interrogeant sur son propre capital de bien rationaliser leur décision, et politiquement, de définir leurs objectifs en suscitant un débat sur l’orientation de la stratégie à entreprendre, puisque la réussite de toutes politiques économiques, de toutes actions menées pour s’évoluer dépendront de la faisabilité des agents.Ce qui montre que l’étude et l’analyse du Capital Humain semblent primordial pour une théorie économique sérieuse et authentique pour un objectif ultime : le DEVELOPPEMENT : le développement en soi et le développement de tous, du pays. Le problème général étant alors l’insuffisance des capacités et l’inefficience des aptitudes humaines pour mener à bien le sort d’un pays, en considérant Madagascar se trouvant dans un cadre de désordre économique. Il est légitime de poser la question suivante : quel est la place du Capital Humain dans le processus de développement de Madagascar ? En effet, pour arriver à ce souhait, et ainsi répondre à cette question, l’ambiguïté sur le concept de Capital Humain et sur le Développement risque d’entraver l’analyse. Il est donc capital, dans un Premier Volet, de bien appréhender théoriquement les choses.

Modèle de LEWIS (1954)

  Le travail de NURSKE a inspiré LEWIS3. Un des premiers modèles théoriques de développement centré sur la transformation structurelle d’une économie de subsistance pour lequel LEWIS a reçu le prix Nobel en 1979. Le modèle dual de LEWIS est devenu la théorie générale du processus de développement dans les pays du Tiers-Monde sur la période 1960 et jusqu’au début des années 1970. Influence considérable, qui perdure encore aujourd’hui. Dans le modèle de LEWIS, l’économie sous-développée consiste en 2 secteurs : un secteur traditionnel et un secteur moderne. Le cœur de la structure de développement économique du modèle de LEWIS est le mouvement du travail du secteur traditionnel au secteur moderne. Il y a une certaine cohérence entre le modèle de ROSTOW et ce d’HARROD-DOMAR.Mais quand on prend en compte le fait que le progrès technologique est qui est économe en travail, l’existence de fuites de capitaux, la quasi absence de marché du travail dans les zones rurales, la tendance des salaires dans le secteur moderne a augmenté rapidement alors même qu’il y a un chômage massif, le modèle dual de Lewis même s’il est un point de départ intéressant pour décrire le processus d’interaction sectorielle et de changement structurel, doit être considérablement amendé dans ses hypothèses pour décrire de manière pertinente la réalité des PED aujourd’hui.Comme le modèle de LEWIS, l’analyse des schémas de développement souligne le processus séquentiel par lequel la structure économique, industrielle et institutionnelle d’une économie en développement se transforme dans le temps pour permettre à de nouvelles industries de remplacer l’agriculture traditionnelle comme moteur de la croissance économique.Cependant, contrairement au modèle de LEWIS et aux premiers modèles des étapes du développement, l’augmentation de l’épargne et de l’investissement est perçue par les premiers analystes des schémas de développement comme une condition nécessaire mais non suffisante de la croissance économique.

Schémas de développement de CHENERY (1979)

  Le modèle le plus connu est celui de CHENERY4, basé sur un travail empirique qui examine un grand nombre de trajectoires de développement de PED sur la période d’aprèsguerre. Son travail sur les séries chronologiques et les séries transversales de pays à niveau de capital par tête différents, conduit à identifier un certain nombre de caractéristiques communes au processus de développement, parmi lesquelles :
– Le passage de la production agricole à la production industrielle
– Accumulation continue de capital physique et humain
– Modification de la structure de la demande des biens de base et de première nécessité au profit des biens manufacturés diversifiés et des services.
– Croissance des villes et des industries urbaines au fur et à mesure que les individus quittent les campagnes et les petites villes
– Déclin de la taille de la famille et de la croissance de la population, au fur et à mesure que les enfants perdent leur valeur économique et que les parents substituent de la qualité (éducation) à la quantité, avec une population qui commence par croître puis décroît dans le processus de développement.Mais comme toute approche, elle a aussi ses limites. Cela implique des faits concluants comme le fait que le développement est un processus identifiable de croissance et de transformation dont les caractéristiques principales sont similaires entre pays. Pourtant, le modèle reconnaît que des différences peuvent apparaitre entre pays dans le rythme et la trajectoire de développement, en fonction des circonstances qui leur sont propres.Et d’après CUDEVILLE E. et PONCET S., «
l’observation de la baisse de la force de travail dans l’agriculture dans le temps ont conduit à négliger ce secteur vital comme nous le verrons, c’est l’inverse qu’il aurait fallu faire. Pareillement, en observant le rôle de l’éducation secondaire dans les PI, les décideurs peuvent être enclins à insister sur le développement d’un système universitaire avant que l’essentiel de la population soit alphabétisé, une politique qui a conduit à de très fortes inégalités. »5Les études empiriques sur le processus de changement structurel conduisent à la conclusion que le rythme et la trajectoire de développement peut varier en fonction de facteurs internes et externes, un grand nombre de ces facteurs sont hors de contrôle d’un individu d’un PED.Mais en dépit de ces variations, les économistes du changement structurel affirment que l’on peut identifier un certain nombre de schémas qui s’observent dans presque tous les pays au cours du processus de développement. Ces schémas peuvent être affectés par les choix des politiques de développement poursuivis par les gouvernements, et également par les politiques commerciales et d’aide des pays développés théories fondamentalement optimistes sur le fait qu’un bon choix de politiques économiques pourra générer des évolutions bénéfiques d’une croissance auto-entretenue.

La théorie de la dépendance

A. Modèle de dépendance néocoloniale
Théorie influencée par la théorie marxiste et une théorie de la domination de la périphérie par le centre. Leur raisonnement se fonde qu’à l’intérieur du capitaliste mondial,repose les rapports centre-périphéries. C’est cette insertion dans l’économie mondiale qui est à l’origine du sous-développement des pays dits « périphériques » dominés par les pays du centre qui rend difficile, voire impossible toute tentative de développement. Elle accentue les rôles des élites du sud et dit que le sous-développement est induit de l’extérieur : ce sont les théories d’étapes linéaires et structuralistes. S. AMIN
6, dans son ouvrage « La déconnexion » paru en 1986, propose une alternative aux pays dits périphériques. Le problème est d’envisager un développement autocentré de l’économie des pays périphéries qui est extravertie. Et c’est dans cette optique qu’il faut comprendre sa théorie de la déconnexion. Autre Samir AMIN, théoricien du modèle de dépendance néocoloniale, figurent Paul BARAN, Theotonio dos Santos, André Gunder FRANCK, Osvaldo SUNKEL et Immanuel WALLERSTEIN. Pour eux, le sous-développement est une conséquence et non un retard.
B. Modèle du faux paradigme
Le modèle du faux paradigme stipule que le sous-développement persiste car les conseils d’experts internationaux mal informés sont inappropriés, biaisés et ethnocentriques qui officient dans les agences d’aide des PD et les organisations multinationales. En effet, les conseillers internationaux ont l’habitude d’unifier les cas, les méthodes, et les politiques à entreprendre pour résoudre le problème de développement. Pourtant, chaque pays a sa propre identité économique et sociale. En plus, les défaillances de marché rendent caducs les modèles orthodoxes et la formation des élites locales assure une perpétuation des erreurs. Trop d’accent est mis sur des mesures quantitatives en négligeant les facteurs institutionnels et structurels qui déterminent l’applicabilité des modèles.
C. Retour à la thèse du développement dual
Cette thèse met l’accent sur l’existence d’écarts entre les riches et les pauvres dans un même espace. Cette coexistence est chronique et pas simplement transitoire, en d’autre terme,aucun signe de réduction mais plutôt une accentuation. Il y a peu de perspective d’effets d’entrainement, mais plutôt un développement du sous-développement. Remarque :
-Spécificité de modèle de la dépendance : rejet de l’accent uniquement sur les théories traditionnelles économiques néo-classiques, plus d’accent dur les déséquilibres internationaux de pouvoir et sur la nécessité de réformes fondamentales en termes institutionnels
-Deux faiblesses : pas d’explication de stratégie d’initiation de développement, échec des stratégies révolutionnaires de nationalisation industrielle et de production publique.

Le développement social

  La croissance est une condition nécessaire mais pas suffisante dans le processus du développement. Pour que la condition de développement soit bien remplie, trois aspects de la vie humaine doivent répondre à l’appel7 :
La condition économique : la croissance considérable des agrégats macroéconomiques du pays : ce qui reflète la nécessité des étapes de la croissance en premier. Bien des théories ont été mentionnées antérieurement pour l’appréhension de cette condition.
La condition sociale : l’interrelation des agents économiques et leur milieu dans le pays. Par exemple, l’accès facile à l’instruction, à la santé et aux besoins immuables des agents économiques vivant en société qui leur permettent librement de bien réussir leurs actions entrepris.
La condition environnementale : le bien-être et l’assainissement de la vie dans le pays. Le facteur environnemental entre dans le lot car les richesses naturelles s’amenuisent au fil du temps. Une politique stricte et favorable pour l’environnement permettra de promouvoir la perpétuation du développement d’un pays.Ces trois (3) pôles forment ce qu’on appelle : « l’économie verte », ils définissent le reflet du développement d’un pays vers ses habitants.Le calcul de niveau de développement semble primordial pour une réorientation des efforts à fournir à l’avenir au profit du pays. Car tout en sachant sa place dans le processus, il pourra mieux appréhender les problèmes au niveau des trois (3) conditions précédents et les résoudre. Des indices de développement permettront de situer la place d’un pays dans le processus de développement.

Le développement durable

A. Définition
Le «
développement durable » (ou développement soutenable) est défini en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement8 dans le livre « Our Common Futur » Rapport Brundtland qui popularise le concept de durabilité comme suit : « Le développement soutenable est un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoin », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir ».Autrement dit, en s’appuyant sur des valeurs telles que responsabilité, participation et partage, débat, partenariat, innovation, pérennité, réversibilité, précaution et prévention et solidarité ; sociale, géographique et transgénérationelle. Il s’agit d’affirmer une approche double et conjointe :
• Dans l’espace : chaque habitant de cette terre a le même droit humain aux ressources de la Terre ;
• Dans le temps : nous avons le droit d’utiliser les ressources de la Terre mais aussi le devoir d’en assurer la pérennité pour les générations à venir.De ce fait, l’adjectif original «
sustainable » dans « sustainable development » a été traduit en français par « durable », parfois par « soutenu », « soutenable », « pérenne ». Le déterminant souligne ainsi une exigence particulière de cohérence.L’expression « développement durable » qualifierait alors le plus souvent un développement qui respecte simultanément au moins les trois critères suivants :
La finalité sociale,
La prudence écologique,
L’efficacité économique.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I CONCEPTS THEORIQUES SUR LE DEVELOPPEMENT ET LE CAPITAL HUMAIN
CHAPITRE I : CONCEPT THEORIQUE SUR LE DEVELOPPEMENT
I.1. Les approches traditionnelles du développement
I.1.1. La théorie des étapes de croissance
I.1.2. La théorie du changement structurel
I.1.3. La théorie de la dépendance
I.1.4. La contre révolution libérale
I.2. Les approches contemporaines du développement
I.2.1.Le développement social
I.2.2. Indices de développement
I.2.2. Le développement durable
CHAPITRE II : CONCEPT THEORIQUE DU CAPITAL HUMAIN
II.1. Revue de la littérature
II.1.1. Le capital humain dans la littérature économique traditionnelle
II.1.2. Le capital humain dans la littérature récente
II.2. Les limites et critiques de la théorie du capital humain
II.2.1. Modèle de concurrence de l’emploi
II.2.2. Théorie des attitudes
II.2.3. Les limites de la théorie du capital humain : théorie du filtre et du signal
II.2.4. Les limites de la croissance endogène

PARTIE II : ANALYSE DE LA SITUATION DU CAPITAL HUMAIN A MADAGASCAR
Chapitre III : Etat de la situation du capital humain à Madagascar
III.1. La demande d’éducation
III.1.1. L’éducation comme capital
III.1.2. L’évaluation de l’éducation
III.1.3. Le comportement de demande d’éducation
III.2. L’offre d’éducation
III.2.1. Le système éducatif Malgache
III.2.2. Les facteurs de production
III.2.3. Les finances du système éducatif
Chapitre IV : Le développement du capital humain : l’éducation
IV. 1. Politique Educative
IV.1.1. Politique de croissance
IV.1.2. Politique de développement d’éducation
IV.2. Impacts de l’éducation sur le pays
IV.2.1. Impacts individuels
IV.2.2. Impacts collectifs
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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