Concepts fondamentaux du risque naturel

Concepts fondamentaux du risque naturel 

Un risque naturel  est couramment défini comme étant la confrontation d’un aléa (phénomène naturel dangereux) et d’une zone géographique où existent des enjeux qui peuvent être humains, économiques ou environnementaux. L’aléa, quant à lui, désigne un phénomène naturel défini par une intensité, une occurrence, une expansion spatiale et une durée. Un aléa ne devient un risque que s’il y a des enjeux. L’enjeu représente l’ensemble des personnes et des biens susceptibles d’être affectés par un phénomène naturel. L’enjeu le plus important est la vie humaine.

Définition et causes d’un incendie de forêt

On parle d’incendie de forêt lorsque le feu concerne une surface minimale de 0,5 hectare d’un seul tenant et qu’une partie au moins des étages arbustifs et/ou arborés (parties hautes) est détruite. La dénomination vaut aussi pour les incendies des formations subforestières de plus petite taille comme le maquis (formation fermée et dense sur sol siliceux), la garrigue (formation plutôt ouverte sur sol calcaire) ou encore les landes (formations sur sols acides, composées de genêts et de petits arbustes). La période de l’année la plus propice aux feux de forêt est l’été. En effet, la sécheresse et la faible teneur en eau des végétaux augmente le risque d’autant plus que c’est également la période de forte fréquentation de ces espaces par rapport au tourisme estival.

Les causes d’un feu de forêt sont multiples . Il peut être d’origine naturelle à cause de la foudre ou bien d’origine humaine intentionnelle (conflit d’occupation du sol, pyromanie…), ou involontaire comme un mégot de cigarette mal éteint, un feu d’écobuage mal contrôlé. Des infrastructures telle qu’une ligne de transport d’énergie ou de chemin de fer peuvent aussi provoquer un feu de forêt.

Le développement d’une inflammation implique la présence d’un combustible, c’est-à-dire n’importe quel matériau pouvant brûler, la présence d’une source externe de chaleur comme une flamme ou une étincelle et la présence d’oxygène pour alimenter le feu. Par rapport à la végétation et aux conditions climatiques, il existe différentes formes pour un feu.
♦ Les feux de sol brûlent la matière organique contenue dans la litière, l’humus ou les tourbières. Ils sont alimentés par incandescence avec combustion et leur vitesse de propagation est faible.
♦ Les feux de surface consument les strates basses de la végétation, c’est-à-dire la partie supérieure de la litière, la strate herbacée et les ligneux bas. Ils se propagent en général par rayonnement ou convection et affectent la garrigue ou les landes.
♦ Les feux de cimes atteignent la partie supérieure des arbres (ligneux hauts) et forment une couronne de feu qui libère de grandes quantités d’énergie. Leur vitesse de propagation est très élevée et ils sont particulièrement intenses et difficiles à contrôler lorsque le vent est fort et le combustible sec.

Diagnostic environnemental des Pyrénées Orientales

Le diagnostic environnemental du département des Pyrénées Orientales qui suit, a pour source principale, le Plan Départemental de Protection des Forêts Contre les Incendies (PDPFCI). La superficie du département est de 4 116 km² soit 411 600 ha. Il y a un relief très varié qui génère des paysages spécifiques par région naturelle :
♦ Plaine du Roussillon : grande plaine ouverte (relief de plaine et colline)
♦ Fenouillèdes : vallée ouverte (relief de plaine, de colline et de montagne)
♦ Conflent : vallée ouverte à l’est, encaissée à l’ouest (relief de plaine, de coteaux et de montagne)
♦ Vallespir : vallée encaissée (relief de versant abrupt et de montagne)
♦ Albères : massif montagneux (relief de versant abrupt, de montagne, côte rocheuse)
♦ Cerdagne-Capcir : plateau montagneux (relief de plateau et de montagne)
♦ Aspres : relief de moyenne montagne et de colline  .

La topomorphologie et le risque incendie 

La topomorphologie est importante pour le risque incendie. En effet, la pente, l’exposition et la position ont une incidence sur l’éclosion et la propagation d’un incendie.
♦ La pente joue un rôle primordial dans la propagation de l’incendie. Elle maximise la circulation du flux de chaleur qui dessèche et qui prépare à l’inflammation la végétation située en amont. Le seuil de pente influence donc la propagation d’un incendie :
– 0 – 15 % Peu d’influence
– 15 – 30 % Accélération modérée
– 30 – 60 % Forte accélération
– + 60 % Risque de turbulence et d’embrasement .

En ce qui concerne le département, on peut distinguer deux zones :
– Zone plaine-plateau et vallée : caractérisée par une pente de 0 à 18 %. Cette zone occupe toute la plaine du Roussillon. Elle occupe aussi les plateaux d’altitude de Cerdagne et de Capcir. Ces secteurs plats correspondent aux territoires les moins boisés, ce sont les principaux terroirs agricoles du département.
– Secteur colline et montagne : caractérisé par des pentes > 18 %. C’est le secteur le plus représentatif en surface du département. Il correspond aux régions naturelles des Albères, des Aspres et également au Conflent, au Vallespir, aux Fenouillèdes et aux Corbières. Ces secteurs sont recouverts de forêts parfois entrecoupées par des territoires agricoles.

♦ Les expositions : traduisent la sécheresse potentielle d’une station, par la combinaison de l’exposition au vent dominant et de l’échauffement dû aux rayons du soleil. Dans le cas du département, les expositions qui présentent le risque le plus élevé sont celles de nordouest à nord, car elles sont potentiellement exposées à la Tramontane et bénéficient de l’échauffement de l’après-midi.

♦ La position dans le versant et l’orientation des vallées : la position dans le versant traduit des phases différentes d’accélération potentielle d’un feu, de la plus faible (fond de vallée) à la plus délicate (haut de pente où se produisent des turbulences). Les vallées sont orientées d’est à ouest, elles sont pratiquement parallèles aux vents dominants, que sont la Tramontane et le vent de sud-est. De ce fait, cette orientation générale des vallées constitue un contexte favorable à une profonde propagation d’un incendie.

Le climat 

Le climat du département est dans l’ensemble un climat méditerranéen modifié en altitude par des influences montagnardes. Du fait d’une orientation favorable à des courants maritimes, le climat méditerranéen peut remonter au-delà de 1000 m sur certains versants des vallées du département.
♦ La pluviosité moyenne est de 500 à 700 mm dans la plaine. La pluviosité augmente avec l’altitude. La région la plus arrosée est le Vallespir qui reçoit plus de 1 m d’eau annuellement. Les pluies ont généralement un caractère torrentiel. Le régime pluviométrique se définit par de fortes précipitations automnales et une sécheresse estivale. En altitude, cette répartition pluviométrique a tendance à se régulariser sur l’ensemble des saisons.
♦ Pour la température, les hivers sont doux et les étés chauds. En altitude, les températures baissent beaucoup en hiver, alors que l’été, l’abaissement est beaucoup moins marqué. Les températures moyennes suivent généralement l’altitude avec une perte moyenne de 1°C à chaque seuil de 150 m de dénivelé.
♦ Le vent reste l’élément météorologique qui a le plus fort impact sur le risque d’éclosion et de propagation de l’incendie. Il a plusieurs actions :
– Une action de dessèchement sur la végétation qui crée ainsi un terrain favorable à une mise à feu potentielle.
– Un accompagnement du flux de chaleur desséchant en amont du front de flamme, qui en accélère sa progression.
– Un transport de matière en ignition qui favorise des mises à feu nouvelles et une propagation de l’incendie.

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Table des matières

I. Introduction
1. Concepts fondamentaux du risque naturel
2. Définition et causes d’un incendie de forêt
II. Approche méthodologique
1. Un site d’étude entre mer et montagne
2. Historique du feu dans les Pyrénées Orientales
3. Outils institutionnels de recherche
4. Logiciel de statistique : R
III. Résultats
1. Choix de la variable de réponse
2. Localisation des communes par le biais de leur coordonnées UTM
3. Influence de la population de 1962 et du taux d’évolution
4. Influence de la superficie communale
5. Influence de la surface incendiée par commune
6. Influence de la surface communale corrélée à la surface incendiée par commune
7. Précision du modèle logarithmique
IV. Discussions
V. Conclusion
1. Hypothèse 1
2. Hypothèse 2
3. Hypothèse 3
4. Hypothèse 4

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