Comprendre l’obesite pour la traiter au mieux

Comprendre l’obesite pour la traiter au mieux

Prevalence et facteurs de risque chez le chat et le chien

La prevalence d’animaux en surpoids ou obeses varie pour le chat et le chien, et selon les etudes. Pour le chat, elle est de 6% a 52% ; pour le chien de 18% a 59% (ALLAN et al., 2000 ; COLLIARD et al., 2006,2009 ; COURCIER et al., 2010a,b ; ROBERTSON, 1999,2003 ; RUSSEL, 2000). Les dernieres etudes realisees en France par COLLIARD et al. (2006, 2009) sur une population d’animaux sains montrent une prevalence de 26,8% de chats en surpoids et de 38,8% de chiens. Il est difficile de donner une estimation precise car il est souvent inexact d’extrapoler les resultats d’une etude realisee sur une population particuliere a l’ensemble de la population canine ou feline ; de plus, d’apres ROBERTSON (1999), les resultats dependent des criteres et des echelles utilises ainsi que de la personne evaluant l’animal (proprietaire versus veterinaire). Plusieurs etudes portent sur la mise en evidence de facteurs de risque de l’obesite, dans le but non seulement de mieux comprendre les causes de cette obesite mais egalement d’en ameliorer la prevention et le traitement. Les causes de l’obesite sont multifactorielles et certaines peuvent varier d’une etude a l’autre. Elles sont d’ordre nutritionnel, genetique ou environnemental.

En ce qui concerne le chat, les facteurs de risque decrits par ALLAN et al. (2000), COLLIARD et al. (2009), COURCIER et al. (2010 a) et ROBERTSON (1999) sont : la sterilisation, etre un male, de race croisee, d’age moyen, vivre a l’interieur, seul ou avec seulement un autre chat, le manque d’activite, l’alimentation therapeutique et la sous-estimation de l’etat corporel par le proprietaire. D’autres facteurs discutes sont l’alimentation a base de poisson ou viande frais, le nombre de repas quotidiens et l’alimentation ad libitum. En ce qui concerne le chien, les facteurs de risque decrits par COLLIARD et al. (2006), COURCIER et al. (2010 b) et ROBERTSON (2003) sont : la sterilisation, etre une femelle, l’age qui augmente, la race (Retriever en particulier), le manque d’activite, la sous-estimation de l’etat corporel par le proprietaire, les desordres endocriniens (hypothyroidie, hyperadrenocorticisme) et les medicaments responsables de polyphagie (anticonvulsivants, glucocorticoides). D’autres facteurs discutes sont la distribution de friandises et de restes de table, des repas faits maison trop caloriques et les facteurs relies au proprietaire (age avance, revenu important, sedentarite).

Notation d’etat corporel

L’attribution d’une note d’etat corporel (NEC) est la technique la plus couramment utilisee dans le but d’evaluer une augmentation de la masse grasse. Les deux systemes de notation les plus connus sont le systeme a cinq points et le systeme a neuf points decrit par LAFLAMME (1997 a,b). Des demi-points sont souvent utilises dans le systeme a cinq points, ce qui rend les deux systemes equivalents selon ZORAN (2009) ; le choix entre les deux releve donc de la preference du clinicien. La note correspondant a l’etat corporel ideal est identique pour le chien et le chat : 2,5-3/5 ou 4-5/9 selon BALDWIN et al. (2010). Un inconvenient de la NEC d’apres ZORAN (2009) est le manque de repetabilite chez les observateurs non experimentes ; cependant, cette methode apparait fiable et repetable chez les observateurs experimentes d’apres GERMAN et al. (2006). De plus, cette mesure permet de situer facilement l’animal par rapport a un animal a etat corporel ideal et donc de faire prendre conscience au proprietaire de son surpoids. La note d’etat corporel est attribuee suite a des criteres visuels et la palpation de l’animal : la silhouette est evaluee vue de dessus et de profil, et l’animal est palpe les mains a plat sur le thorax puis le long de la colonne vertebrale. Des schemas aident a son appreciation (Figure 1).

Les lipides (d’apres ZORAN, 2009)

La densite energetique (DE) d’un aliment, exprimee en kilocalories par grammes d’energie metabolisable, permet de comparer les apports energetiques de plusieurs aliments. Les aliments dietetiques destines a l’amaigrissement ont une DE plus faible que les aliments d’entretien, c’est-adire qu’ils apportent une plus faible quantite de calories pour une meme quantite d’aliment. Cela permet de diminuer l’apport energetique sans diminuer le volume de la ration. La densite energetique d’un aliment depend de son pourcentage de proteines, de glucides et de lipides. Or ce sont les lipides qui apportent la plus grande quantite d’energie par gramme : plus de deux fois plus de calories par gramme que les proteines ou les glucides (CHAN, 2009). La restriction calorique necessaire a l’amaigrissement passe donc forcement par une restriction lipidique. Mais certains acides gras dits essentiels ne peuvent pas etre synthetises par les carnivores domestiques et doivent donc etre apportes par l’alimentation : il s’agit de l’acide α-linoleique et l’acide linolenique pour le chien ; des deux precedents et de l’acide arachidonique pour le chat. Dans la nature, les chiens et chats trouvent ces nutriments dans le gras et le muscle des proies qu’ils consomment. Il est donc indispensable d’une part d’adopter un faible taux de lipides dans l’aliment pour permettre une diminution de la densite energetique, et d’autre part d’en maintenir un taux suffisant de facon a couvrir les besoins en acides gras essentiels.

Les proteines

Les besoins proteiques sont identiques pour l’animal a l’entretien ou en cours d’amaigrissement. L’objectif est donc de garder dans la ration d’amaigrissement une quantite de proteines identique a la ration initiale (ou au moins suffisante pour les besoins d’entretien de l’animal), malgre la diminution calorique (GERMAN et MARTIN, 2009). Le maintien de ce taux proteique permet de preserver la masse maigre lors de la perte de masse grasse. Car la perte de muscles est responsable du regain de poids post-amaigrissement : l’organisme se preserve en diminuant son metabolisme ou en augmentant la consommation de calories, favorisant ainsi l’effet rebond de gain de poids (NGUYEN et DIEZ, 2006). De plus, la perte de muscles entraine une diminution de la force, des fonctions immunitaires et des retards de cicatrisation. Il est donc primordial dans le processus d’amaigrissement de limiter cette perte de masse maigre. Outre leur role dans la conservation de la masse maigre, les proteines ont un effet thermique significatif selon LAFLAMME (2006) et CHAN (2009), c’est-a-dire qu’elles permettent d’augmenter le metabolisme post-prandial et donc l’utilisation de l’energie disponible, et contribuent a l’effet de satiete. De plus, l’apport de proteines permet une diminution des marqueurs du stress oxydatif. Le RPC ou rapport protido-calorique (exprime en grammes par mégacalories) correspond au rapport de la quantite de proteines de l’aliment, par la quantite de calories apportees par cet aliment. Le maintien d’un fort besoin proteique accompagne d’une baisse du besoin calorique necessite donc un aliment au RPC augmente (NGUYEN et DIEZ, 2006). Les aliments dietetiques destines a l’amaigrissement presentent ainsi un RPC plus eleve que les aliments d’entretien. Au final, la ration apportera la meme quantite de proteines et une quantite moindre de calories.

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Table des matières

TABLE DES MATIERES
INDEX DES TABLEAUX
INDEX DES FIGURES
ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I.Comprendre l’obesite pour la traiter au mieux
I.1. Prevalence et facteurs de risque chez le chat et le chien
I.2. Facteurs determinants
I.3. L’obesite, une veritable maladie
I.4. Comment diagnostiquer l’obesite ?Comment traiter l’obesite
II.1. Composition des regimes adaptes a l’amaigrissement
II.2. Prise en charge nutritionnelle de l’obesite
II.3. Autres aspects de la prise en charge
III. Le role du veterinaire dans la prise en charge de l’obesite
III.1. Detecter l’obesite et convaincre le proprietaire de la traiter
III.2. Etablir un programme d’amaigrissement precis, complet et personnalise
III.3. Mettre en place un suivi regulier et ajuster le regime
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
I.Objectifs de l’etude
II.Animaux, materiel et methodes
II.1. Population etudiee
II.2. Donnees disponibles avant l’appel telephonique
II.3. Redaction du questionnaire
II.4. Deroulement de l’enquete telephonique
II.5. Traitements des donnees
III. Resultats
III.1. Bilan de l’enquete
III.2. Les consultations d’obesite a l’ENVA
III.3. Motivations des proprietaires
III.4. Bilan de la consultation d’obesite
III.5. L’amaigrissement
III.6. Etat actuel des animaux
III.7. Le suivi
III.8. Commentaires
IV.Discussion
IV.1. Discussion du protocole
IV.2. Bilan des consultations
IV.3. Motivations des proprietaires
IV.4. Bilan de la consultation d’obesite et de l’amaigrissement
IV.5. Suivi des animaux
IV.6. Points positifs et negatifs de la consultation d’obesite a l’ENVA
IV.7. Que peut-on retenir de cette enquete ?
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INDEX DES ANNEXES
ANNEXES

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