Comprendre les problèmes de scolarisation chez les élèves autochtones

Comprendre les problèmes de scolarisation chez les élèves autochtones

Apports et limites des modèles d’intégration pédagogique des TIC

De l’analyse des modèles d’intégration de Moersch (1995), Sandholtz et al. (1997) et, de Morais (2001), plusieurs composantes se dégagent tant chez les enseignants que chez les élèves. Il est à noter que ces modèles apparaissent assez fortement contextualisés et qu’il faut, par conséquent. demeurer prudents au regard des généralisations que l’on peut tirer. Néanmoins, il nous semble pertinent de présenter leurs apports et letirs limites.Reconnaissant qu’au cours des dernières années, la réforme du système éducatif québécois a crée une certaine réorganisation à la fois des programmes d’enseignement, des stratégies pédagogiques et des valeurs qui y sont attribuées, il importe de se questionner sur l’apport des TIC dans l’acte de l’enseignement et dans l’acte d’apprendre. Pour Karsenti et Larose (2001), le recours aux technologies « vient remettre en question 1 ‘acte d’enseigner et l’acte d ‘apprendre, voire la relation enseignement-apprentissage » (p.7).À ce titre, Moerch (1995) et Sandholtz et aI. (1997), reconnaissent la nécessité d’un changement progressif dans les comportements. les attitudes et les mentalités des enseignants tout en dressant l’évolution des pratiques pédagogiques dans un processus d’intégration des TIC. Les travaux récents de Scrirnshaw (2004) et Tearle(2005) abondent dans le même sens. À ce propos, Scrimshaw (2004) énonce « The personnal characteristics of teachers may also be an important influence on the extent to which they take up an innovation, such as the implementation » (p. 4). De plus, Tearle (2005) reconnaît qu’un changement graduel doit s’opérer chez les enseignants lorsqu’il s’agit d’intégrer les TIC à leur enseignement. À ce propos,Tearle avance que:
Recognition of the changing needs and practices of teachers: the staged process must consider the needs of those who will be expected to adopt use of ICT and recognize that these needs change over time, peoples’ use of ICT develops. (p. 5) Comparativement aux deux modèles précédents, le modèle de Morais (2001) prend en considération deux composantes du processus d’intégration: l’utilisation personnelle et professionnelle. En effet, il reconnaît l’importance d’une période d’initiation où l’enseignant doit risquer, explorer, expérimenter. etc., bref apprendre des technologies. Quant au passage au niveau suivant dit «professionnelle », Morais (2001) démontre clairement que l’appropriation des TIC demande un savoir-faire qui se développe à travers un investissement important de temps de la part des enseignants. Selon Bibeau (1999) « il ne faut stirtout pas négliger la longue procédure d’habilitation et de formation qui conduira les pédagogues à développer des savoir-faire avec ces outils » (p.l 9).Depuis quelques années déjà, plusieurs chercheurs présument que le courant d’apprentissage constructiviste semble permettre une intégration réussie des TIC.Pour Karsenti, Peraya et Viens (2002) « (…) les approches pédagogiques de nature socioconstructiviste paraissent de pïïis en plus comme une des conditions de succès à Ï ‘intégration pédagogique des TIC » (p.465). Inspiré du courant d’apprentissage constructiviste, le modèle de Sandholtz et al. (1997) propose une vision différente du rôle de l’enseignant et des modes de transmission des savoirs. Selon les chercheurs impliqués dans le projet ACOT, à divers degrés, les enseignants ayant participé à cette étude voient:
(…) l’apprentissage comme un processus actif, créatif interactif. Ils vinrent à penser que les élèves devaient construire eux-mêmes leurs connaissances et non plus les recevoir en bloc d’un maître omniscient. (Sandholtz, Ringstaff et Dwyer, 1997. p.49).De cette expérience américaine, l’un des résultats les plus marquants et constants est que l’usage que l’on fait des TIC favorise la collaboration entre les élèves eux-mêmes et les enseignants ainsi qu’avec dautres personnes de l’intérieur ou de l’extérieur du système scolaire. Ainsi, ce modèle reconnaît le côté incitatif à la collaboration entre les divers personnels impliqués directement ou indirectement dans les apprentissages des élèves (élèves, enseignants, direction et autres). Bibeau (1999) abonde dans le même sens en précisant que « les technologies de l’information et les inforoutes offrent des occasions inégalées de collaboration » (p.l8). Par le niveau « expansion» du modèle de Morsch (1995), l’élève entre en contact avec le monde extérieur dans un contexte de résolution de problèmes. Ce modèle reconnaît ainsi l’importance de la collaboration élargie entre personne. À ce propos, Scrimshaw (2004) cite les travaux réalisés par l’équipe de Ertrner et ses collègues (1999).
(…) Ertrner and her colleagues suggested that teachers at that level would benefit from increase interactions with other teachers, mentors, and even researchers, and should be encouraged to publish and present their experiences at local and national conferences as well electronically on the web. (p. 16-17)Selon Laberge (2003). «L ‘utilisation des technologies de l’information et de la communication constitue une aide efficace à la construction des savoirs en favorisant les interactions entre les élèves et enseignants » (p.3).La corporation TLTG (The Learning, Teaching and Technology Group) a également souligné en 2004 que l’utilisation des TIC en salle de classe multiplie les contacts entre les élèves et les enseignants, et développe la réciprocité et la collaboration entre les élèves. À ce propos Savoie-Zajc (2001) souligne que l’usage du courrier électronique par les élèves favorise une ouverture sur le monde, « (…) il permet de correspondre avec d ‘autres élèves de milieux, de cultures, de langues différentes, et ce, dans un espace temps minimal » (p.74).

Facteurs favorisant l’intégration des TIC en milieu autochtone

Au cours des dernières années, la Conférence Board du Canada a entrepris une vaste étude portant sur les initiatives autochtones en matière «intégration des nouvelles teclmologies. La méthodologie de cette recherche repose sur une méta-analyse de la littérature disponible au sujet de la technologie d’apprentissage en général et de son impact sur les apprenants autochtones ainsi qu’une analyse pragmatique de dix communautés autochtones des Premières nations réparties à travers le Canada.Greenhall et Loizides (2001) se sont intéressés à identifier les quatre grands facteurs susceptibles d’influencer positivement l’intégration pédagogique des TIC auprès des communautés autochtones:

Présence de leaders ouverts à l’innovation dans la communauté

Selon Greenhall et Loizides (2001 : « Un leadership visionnaire et innovateur est la pierre angulaire d ‘une collectivité saine et de Ï ‘utilisation des technologies pour contribuer ait développement» (p.3l). Offrir de meilleures opportunités en matière de TIC en milieu autochtone passe inévitablement par la présence de leaders ouverts, stables et créatifs selon les participants présents lors de la deuxième conférence nationale annuelle « Branchons les Autochtones du Canada» de mars 2003 (Portail des Autochtones au Canada, 2003). Fullan (1991), Van Den Akker. Keursten & Plomp (1991) abondent dans le même sens en précisant que la présence de leaders dans le milieu peut contribuer significativement au succès d’une innovation.Utiliser le leadership déjà en place peut représenter un facteur favorable à l’implantation des TIC dans les écoles, surtout en milieu autochtone. Grâce à la présence de leaders ouverts à l’innovation au sein de la communauté, il sera possiblement plus facile d’accroître la sensibilisation des membres de la communauté aux possibilités et aux défis liés aux TIC afin d’atteindre des objectifs communs.Ainsi, l’exploitation, l’application et les bienfaits des TIC se multiplieront et prendront de l’envol dans la mesure où les anciens, les membres et les leaders de la communauté reconnaîtront le potentiel des nouvelles technologies (Portail des Autochtones au Canada, 2003; Belcourt, Jock, Tabobondung, Simon, 2006). En reconnaissant les avantages des TIC, Belcourt et al. (2006) soutiennent que les communautés autochtones pourront « déterminer le développement des TIC les phts adaptées à leurs besoins et valeurs » (p.22).En effet, si Von veut que les nouvelles technologies rapportent un avantage durable et fondamental aux communautés autochtones, les leaders doivent introduire les TIC selon une approche axée sur la culture.Une approche axée sur la communauté est aussi intrinsèquement sensible à la diversité des cultures autochtones et permet aux communautés Métisses, des Premières nations, des Inuits, du Nord et aux communautés urbaines d’intégrer les TIC «à leur rythme ». (Belcourt, Jock, Tabobondung, Simon, 2006, p.22)
Compte tenu de la complexité des enjeux en matière d’intégration des TIC en milieu autochtone, il est nécessaire que les leaders des collectivités autochtones revoient, en partenariat avec les membres de la communauté, « leurs besoins, leurs ressources, leurs programmes et letir capacité de mettre en oeuvre la meilleure solution » (Portail des Autochtones au Canada. 2003, p.4). Comme le suggère Belcourt et al. (2006), « (…) il est essentiel de réunir les efforts de tous au niveau de la communauté pour garcintir lct réussite des initiatives » (p.2l) en matière
d’intégration des nouvelles technologies. Appuyés par les membres de la communauté, on présume que les enseignants auront davantage recourt aux TIC dans leurs pratiques pédagogiques.

Investissement dans les infrastructures technologiques des communications

Le renforcement des capacités dans l’utilisation efficace des TIC passe inévitablement par le déploiement d’une infrastructure technologique des communications accessible à tous. Grâce à d’importants efforts gouvernementaux, de grands progrès ont été réalisés, depuis quelques années, en matière de connectivité et d’accessibilité à Internet dans les communautés autochtones des régions éloignées et isolées du Canada (Portail des Autochtones au Canada 2004; Belcourt, Jock, Tabobondung, Sirnon. 2006). Un sondage sur la connectivité de 2002 et 2003 a été réalisé par une équipe de Portail des Autochtones Canada auprès de 737 collectivités autochtones des Premières nations. Métis et Inuits à la grandeur du Canada. Les résultats révèlent que « … 70 ¾ ont au moins un accès de base à Internet; sur ce nombre, près de 20 ¾ ont itn accès à haute vitesse… » (Portail des Autochtones Canada, 2004, p. i). « L ‘infrastructitre technologique qit ‘est Internet est là pour demeurer et elle va évoluer. Elle est une source d ‘inJrmation et de communication précieuse, un lieu de transactions » (p.25) selon les écrits de Breuleux, Laferrière et Larnon (2002). Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche (2002) énonce qu’Internet est un moyen d’accès au savoir qui aiguise et assouvit la curiosité des élèves. À cet égard, il semble pertinent de présenter une initiative réalisée conjointement entre le gouvernement du Yukon et la compagnie de télécommunications Northwestel. Cette association a nettement amélioré l’infrastructure des télécommunications à l’échelle du Yukon. Ainsi, cette initiative a permis à tous les élèves de la maternelle à la l2 année de la St. Elias Comrnunity School des Premières nations de Haines Junction d’avoir un accès à Internet (Grenhall et Loizides, 2001).Grâce à Internet, les communautés autochtones ont accès à une multitude de services de télécommunications, dont la vidéoconférence et la formation en ligne. Bien que le branchement à Internet soit nécessaire pour faciliter l’intégration pédagogique des TIC, il est jugé essentiel d’offrir un soutien technique continu aux enseignants (Becta, 2005; Scrimshaw, 2004; Milton. 2003; Ringstaff et Kelley, 2002; Laroche-Reeff & J.Bertemes, 2001, Grenhail et Loizides, 2001). Selon Breuleux, Laferrière et Lamon (2002) « Même quand les problèmes d’accès se résolvent et passent à l’arrière-plan, le support technique doit demeurer aisément disponible » (p. 11). Compte tenu de ce qu’il en coûte pour mettre des infrastructures de communications et brancher les communautés autochtones dans les régions nordiques. il est primordial de dispenser un entretien technique constant. Par la maintenance quotidienne des équipements technologiques, on diminuera les contraintes liées aux bris.

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Table des matières

Résumé
Abstract vi
Liste des figures
Liste des tableaux
Remerciements
Introduction générale
Chapitre 1 – Contexte
Introduction
1.1 Qui sont les Autochtones du Québec
1.2 Priorités et politiques gouvernementales
1.3 Impact des variables environnementales sur la santé des Autochtones
1.4 Caractéristiques générales des communautés sélectionnées pour participer au projet
Chapitre 2 – Problématique 
Introduction
2.1 Réforme de l’éducation
2.2 Les visées du Programme de formation de l’école québécoise (2001)
du ministère de l’Éducation du Québec
2.3 Réforme de la formation des maîtres du ministère de l’Éducation du Québec (2001) et nouvelles Technologies
2.4 Un aperçu historique : de l’éducation traditionnelle à la prise en charge de l’éducation par les Autochtones 
2.4.1 L’ éducation traditionnelle
2.4.2 L’éducation dispensée par les congrégations religieuses et le gouvernement fédéral
2.4.3 La prise en charge de l’éducation par les Autochtones
2.5 Portrait statistique de l’évolution de la situation scolaire de la population autochtone du Québec 
2.6 Comprendre les problèmes de scolarisation chez les élèves autochtones
2.6.1 La stigmatisation des minorités involontaires
2.6.2 Situation socio-économique des Autochtones
2.6.3 facteurs psychosociaux
2.6.4 Facteurs individuels
2.7 Pourquoi améliorer les acquis de tous les élèves autochtones
2.8 Stratégie d’intégration des nouvelles technologies au sein des Premières nations du Québec 
2.9 L’impact des TIC sur les apprentissages des élèves autochtones 
2.10 Les défis de l’intégration des TIC en milieu scolaire autochtone 
2.10.1 faible réussite des élèves
2.10.2 Pénurie des enseignants
2.10.3 Roulement du personnel enseignant
2.10.4 Manque d’enseignants qualifiés en matière d’usage des TIC
2.11 Justification du type recherche
2.12 Objectifs et questions de recherche
2.13 Retombées possibles de l’intégration des TIC en milieu scolaire Autochtone
Chapitre 3 – Cadre Théorique 
Introduction
3.1 Définir les technologies de l’information et de la communication
3.2 Intégration des TIC
3.3 Utilisation des TIC en contexte scolaire autochtone 
3.4 Présentation des modèles d’intégration des TIC dans les écoles 
3.4.1 Modèle de Moersch (1995)
3.4.2 Modèle de Sandholtz, Ringstaff et Dwyer (1997)
3.4.3 Modèle de Morais (2001)
3.4.4 Apports et limites des modèles d’intégration pédagogique des TIC
3.5 Facteurs favorisant l’intégration des TIC en milieu autochtone 
3.5.1 Présence de leaders ouverts à l’innovation dans la communauté
3.5.2 Investissement dans les infrastructures technologiques des communications
3.5.3 Formation des enseignants à la réalité autochtone
3.5.4 Formation des enseignants à l’usage des TIC
3.5.5 Préservation de la culture, des valeurs et des traditions autochtones
3.6 Synthèse de l’intégration des TIC en milieu scolaire autochtone
3.7 Synthèse du cadre théorique
Chapitre 4 – Méthodologie 
Introduction
4.1 Recherche qualitative essentiellement descriptive : Appuis méthodologiques 
4.2 Un défi éthique
4.3 Devis méthodologique de la recherche
4.3.1 Échantillonnage
4.3.2 Les méthodes de collecte des données
4.3.3 Analyse des données
4.3.4 Validation des données
4.4 Principales opérations de la recherche 
4.5 forces et limites de la recherche 
Chapitre 5 – Présentation et interprétation des résultats 
Introduction
5.1 Rappel des objectifs de la recherche 
5.2 Profils des participants 
5.2.1 Directeurs
5.2.2 Enseignants
5.2.3 Élèves fréquentant les écoles primaire et secondaire
5.2.4 Étudiants fréquentant l’éducation des adultes
5.2.5 Autres acteurs du milieu scolaire
5.3 Présentation des résultats 
5.3.1 Objectif 1: Préciser les attitudes des enseignants
5.3.2 Objectif 2 Identifier les usages des TIC des enseignants
5.3.3 Objectif 3 Déterminer les compétences TIC des enseignants
5.3.4 Objectif 4 : Identifier et analyser les facteurs favorisant l’usage des TIC
5.3.5 Objectif 5 Identifier et analyser les facteurs inhibant l’usage des TIC
Conclusion
Recommandations
Perspectives de recherche futures

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