Comprendre le processus d’internationalisation des entreprises

Comprendre le processus d’internationalisation des entreprises

Introduction Générale

  Étant donné la mondialisation accrue et l’intensification de la concurrence internationale, l’ouverture et la libéralisation des échanges sont devenues des choix incontournables pour toute économie. Il est devenu nécessaire pour les entreprises désirant croître et augmenter leurs gains de productivité d’envisager la possibilité de s’internationaliser. Dans ce contexte, l’internationalisation est aujourd’hui une réalité qui s’impose à tous, parce que , l’expansion internationale de l’entreprise n’est pas une alternative laissée à l’appréciation de cette dernière .Son développement géographique n’est plus une composante de la stratégie de diversification qu’elle pourrait ou non choisir, car si une entreprise ne va pas à l’international, c’est l’international qui viendra à elle ; pourcela, cette entreprise est amenée à définir des politiques d’entreprise permettant de construire des stratégies d’internationalisation pertinentes pour y faire face.Après l’indépendance, l’Algérie a conduit des changements profonds pour transformer et moderniser son économie. Elle a élargi sa coopération internationale avec l’ouverture économique et la libéralisation du commerce extérieur ;ces derniers ; en effet, ont permis aux entreprises algériennes d’accroitre et de développer leurs activités à l’international, adoptant alors, des stratégies cherchant à tirer profit des marchés estrangers en exploitant les avantages dont elles disposent ;mais malgré tous ces avantages , l’Algérie demeure un pays monoexportateur d’hydrocarbures (98% des exportations en moyenne par une seul entreprise qui est Sonatrach ) ; cette situation fait que la structure et la santé de l’économie algérienne sont tributaires du prix mondial du pétrole, en d’autres termes, toute la sphère de l’économie algérienne est soumise à l’aléa des marchés pétroliers et gaziers.Néanmoins, avec la libéralisation commerciale, entamée au début des années 1990 en Algérie, Le secteur du commerce extérieur comptait 1 630 exportateurs en 2016 composés de quatre catégories de produits: exportation de produits agroalimentaires (50%),de produits industriels et manufactures hors hydrocarbures (23%), de tous produits hors hydrocarbures (21%) et de produits pharmaceutiques (6%).

Définition du concept :

  Le concept d’internationalisation englobera l’expansion géographique des activités économiques au-delà des frontières nationales et les différentes stratégies développées par les l’entreprises pour faire leur place sur les marchés extérieurs et être compétitives, et ce, dans le but de faire face aux enjeux de ces différentes relations et influences qu’apporte la mondialisation.Selon Dutot : il synthétise dans son étude plusieurs définitions du concept ‘internationalisation’ de plusieurs auteurs. Ces définitions portent principalement sur la mise en place des activités internationales par l’entreprise.Nous pouvons constater deux points communs à toutes ces définitions, le premier point dans la mobilisation de ressource (humaines, matérielles, technologiques…..etc.) Pour se tourner vers l’extérieur. Le second point est que la majorité des définitions présentent l’internationalisation comme un processus (dans le temps et /ou par étapes).

Raisons liées aux marchés (demande):

A cela, Cinque raisons peuvent être recensées :
-Facteurs liés au marché national de l’entreprise :
L’internationalisation est parfois imposée : saturation du marché national ou difficulté de gagner des parts de marché supplémentaires (situation oligopolistique), donc besoin d’élargissement des marchés.
*La réglementation limite de développement de l’entreprise
*Les conditions de production sont difficiles.
*La concurrence est très agressive sur le marché
Facteurs liés aux marchés étrangers :
Les imperfections des marchés (l’entreprise peut être obligée de s’implanter dans un pays pour avoir le droit d’y écouler sa production : réglementations tarifaires, administratives ou protectionnistes),La concurrence s’internationalise (ouverture des marchés, l’entreprise ne peut plus considérer son marché national comme le seul marché, il faut occuper le terrain où se trouvent les clients mais aussi les concurrents), Enrichir ses compétences organisationnelles et managériales, Observation de nouveaux produits de nouveaux modes de consommation, formation du personnel qui pourra transmettre à l’ensemble de l’entreprise son expérience internationale, Confrontation à de nouvelles règles du jeu concurrentiel et à des formes variées de conditions de distribution, Apprentissage interculturel qui conduit au développement des attitudes et de stratégies plus synergiques entre les différents marchés, Élargissement des compétences (administration des ventes et des achats, prospection des marchés étrangers….).

Les raisons commerciales :

En raison d’une saturation du marché national, et les difficultés qu’elle rencontre sur ce marché, l’entreprise est parfois obligée de s’internationaliser en augmentant ses ventes, pour qu’elle puisse poursuivre sa croissance. La concurrence s’internationalise, avec l’ouverture et l’apparition nouvelle marchée, l’entreprise ne peut plus considérer son marché national comme le seul marché, il faut occuper le terrain là où se trouvent les clients et les concurrents.La spécialisation de l’entreprise ; c’est-à-dire pour certaines activités elle ne se limite pas uniquement sur le marché local compte tenu du faible nombre de clients potentiels, pour cela l’internationalisation permet à l’entreprise d’évité le risque de la spécialisation.Les stades de développement international coïncident avec le cycle de vie du produit. la Première phase de ce cycle démarre dans le pays de l’entreprise innovatrice, qui lance un nouveau produit pour des consommateurs à fort pouvoir d’achat, puis la phase de croissance l’entreprise exporte son produit vers les pays développés, le produit arrive à maturité, sa technologie s’est banalisé, les concurrents apparaissent sur les marchés étranges, l’entreprise installe des filiales à l’étranger pour servir les marchés locaux. La phase déclin ; l’entreprise délocalise sa production vers les pays à faible coût et réimporte les produit sur son territoire d’origine.

La théorie de cycle de vie du produit :

  La théorie de cycle de vie des produits formulée par Vernon (1961) met l’accent sur le nouveau produit et sur son cycle de vie. Elle vise à justifier les raisons d’implantation des entreprises à l’étranger. Cette approche se base sur le concept de cycle de vie et l’écart technologique entre les pays La vie d’un produit est rythmée par un cycle constitué de quatre phases ; lancement du produit, croissance, maturité et déclin. A chaque phase, les entreprises adoptent des stratégies d’internationalisation différentes correspondent aux différents stades de développement à l’international expliquant ainsi le passage de la production nationale à l’exportation du produit puis à la fabrication à l’étranger et en fin à la réexportation vers le marché d’origine du produit.Donc cette théorie elle relie l’évolution du produit innové et sa place dans la structure du commerce international tout au long de son cycle de vie ainsi combinés trois niveaux de développement des pays : le pays innovateur, les pays développés, les pays en voie de développement
La phase de lancement :
Après avoir fait la recherche et le développement sur un produit, l’entreprise lancée son produit innové sur le marché local, qui est seule à produire le bien. Durant cette phase, les séries de fabrication sont limitées, le prix du produit est élevé, sauf les consommateurs à haut revenu qui achètent ce produit.
La phase de croissance :
La production se fait a présentent en grand série, avec la standardisation et la réalisation des économies d’échelles, la demande s’accroitre et devient très forte dans le pays innovateur, les prix commence à baisser. L’entreprise exporter son produit vers les pays à revenu élevé et qui ont la capacité d’innover.
La phase de maturité :
Le produit se banalise l’entreprise perd progressivement son avantage concurrentiel technologique ainsi ces parts de marchés. Pour faire face à cette perte l’entreprise se délocalise et produit dans les pays importateurs du produit où les coûts de facteurs de production sont plus faibles.
La phase de déclin :
Le produit entame son déclin, la production dans le pays innovateur s’arrêté avec l’apparaissions de nouveaux produits sur le marché, ce dernier se retrouve en surcapacité.Celle-ci pousse à l’importation de ce produit en provenant des filiales à l’étranger. La production est transférée vers les pays moins développement.

La théorie des coûts de transaction:

  Selon la théorie des coûts de transaction, la firme doit organiser ses activités externes dans un objectif de minimiser les coûts de production et de transaction. Pour COASE, la firme existe justement parce que le marché est imparfait : les transactions génèrent des coûts. La nature de la firme consiste alors à limiter les coûts de transaction entre agents. O. WILLIAMSON (1975) développera cette idée en s’appuyant sur les comportements opportunistes des agents en situation d’asymétrie d’information. Au total, le niveau d’intégration des actifs au sein de la firme dépendra du degré de spécificité de ces actifs. S’ils Sont relativement homogènes, le marché pourra les fournir à moindre coût. A l’inverse, lorsque les actifs se révèlent très spécifiques, l’intégration primera. Ainsi,l’entreprise minimise les coûts de transaction en internalisant de manière efficiente les actifs porteurs de différenciation vis-à-vis des concurrents. Similairement, la théorie de l’internationalisation de Buckley et Casson (1976) stipule que les processus internes ayant lieu au sein des entreprises multinationales sont parfois plus efficients en terme de coûts de transaction que les transactions sur le marchéet sont particulièrement concernés les processus de transfert de technologie et de savoir-faire de gestion.

le paradigme OLI :

  Une première tentative d’explication a été effectuée par Dunning (1988), qui propose une analyse d’ensemble des conditions d’existence des firmes multinationales et les facteurs explicatifs des investissements directs à l’étranger (paradigme OLI, pour Ownership, Localisation, Internalisation). Celui-ci fait de la multinationalisation le résultat d’une combinaison de trois éléments interdépendants: 
Ownershipadvantage :
Le premier avantage spécifique c’est que l’entreprise possède des actifs incorporels susceptibles d’être exploités de manière rentable a une échelle relativement large (la technologie, brevets, droit d’auteurs, noms de marque, réseaux de commercialisation etc.)
Localisation advantage:
L’entreprise maximise ses avantages spécifiques par l’utilisation tous de ces actifs pour produire et s’implanter dans plusieurs pays . Une présence physique sur un marché étranger est nécessaire pour être compétitif et l’intérêt d’une division internationale du processus de production peuvent tirer profit des différences des prix et des salaires.
Internalisation advantages :
Permet d’éviter les couts associés aux transactions entre sociétés indépendant (couts de passation des contrats et de garantie de la qualité). Elle assure un meilleur contrôle sur
l’utilisation des technologies, et évite sa sous-évaluation par le marché.Ainsi, l’entreprise choisira une forme d’implantation en fonction de ces avantages ; si elle réunit les trois avantages (OLI), l’implantation sera sous forme d’investissement direct à l’étranger, si elle possède un avantage spécifique et un avantage à l’internalisation (OI) le choix sera une exportation et enfin si elle détient qu’un avantage spécifique (O) le choix préférable c’est une vente de licence ou l’accord contractuel.

La théorie d’oligopole de Hymer 1960 :

  Hymer met l’accent sur les imperfections structurelles des marchés des biens ou des facteurs de production comme vecteur de l’internalisation. Par l’internalisation, il faut comprendre l’intégration au sein de l’entreprise de toutes les fonctions, de l’approvisionnement à la commercialisation. Selon la théorie développée par Hymer, l’imperfection des marchés sources de l’existence d’avantage oligopolistique et la condition nécessaire à l’investissement à l’étranger.L’explication de la réaction oligopole c’est lorsque une entreprise dominante dans un secteur déterminé modifie le jeu concurrentiel sur le marché à fin de garder toujours ses parts de marché, et ça par l’implantation des filiales et d’investir à l’étranger, les entreprises concurrentes réagissent à ce comportement en investissant elles aussi à l’étranger. Cette approche présente l’opération d’implantation à l’étranger et de multinationalisation de firmes. donc la firme s’implante à l’étranger pour exploiter des avantages « spécifiques » qui peuvent être de pl1usieurs ordres : technologies, ressources en capitaux, économies d’échelle,différenciation des produits, ressources managériales ou tout autre facteur qui procure un avantage à la firme étrangère par rapport à la firme locale sur un marché national donné. Ce sont ces avantages possédés par l’entreprise étrangère sur les firmes locales qui permettent de lui concurrencer sur leur territoire national, de s’imposer sur leurs marchés et de surmonter les couts d’implanter à l’étranger.

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Table des matières

Introduction Générale
Chapitre I : Comprendre le processus d’internationalisation des entreprises
Section01 : Fondements théoriques de l’internationalisation
Section 02 : Les modes et les stratégies d’internationalisation des entreprises
Section 03 : La démarche stratégique internationale des entreprises
Chapitre II : Evolution du contexte d’ouverture de l’économie algérienne et les défis d’internationalisation
Section 01 : Etat des lieux des entreprises algériennes et potentiel d’exportation
Section02 : Les incitations et les obstacles à l’internationalisation des entreprises algériennes
Section03 : les secteurs algériens potentiellement prometteurs à l’étranger
Chapitre III : Etude de cas comparative d’internationalisation de quelques entreprises Algériennes : ifri, condor et saidal
Section01 : présentation des entreprises enquêtées (Ifri, condor et saidal)
Section02 : méthodologie de collecte des données
Section03 : Présentation des résultats et comparaison
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes
Table des matières

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