Composition physico-chimique des coralliformes

Composition physico-chimique des coralliformes

INTRODUCTION

La lithiase urinaire désigne la maladie caractérisée par la formation et/ou la présence de calcul(s) dans les reins ou les voies urinaires [1], le calcul étant une agglomération de cristaux liés par une matrice organique [2].La maladie lithiasique représente un problème de santé publique, du fait de sa fréquence,qui varie entre 4 et 18% selon les études et les pays [3], de ses complications qui peuvent engager le pronostic fonctionnel rénal voire le pronostic vital et de son impact économique.Durant ces dernières années, le traitement de la lithiase urinaire a connu une véritable révolution avec l’avènement de techniques modernes et peu invasives notamment l’urétéroscopie souple, le laser, l’amélioration de la lithotritie extra corporelle et la néphrolithotomie percutanée qui ont remplacé la chirurgie à ciel ouvert et qui sont devenues des techniques de choix pour la prise en charge des lithiases du haut appareil urinaire, essentiellement les calculs rénaux et de l’uretère proximal.

  La lithiase coralliforme est une forme grave de lithiase rénale, elle désigne les calculs qui, radiologiquement, ont la forme du corail ou, pour les anglo-saxons, la forme de bois de cerf « staghorn calculi »[4].La définition du calcul coralliforme diffère selon les auteurs. Pour certains [5-7], le calcul coralliforme est un calcul à plusieurs branches, qui moule totalement ou partiellement les cavités excrétrices rénales et qui peut être constitué d’un seul bloc lithiasique de taille variable ou de plusieurs éléments lithiasiques diversement articulés entre eux.

Variations géographiques 

 Si la composition des calculs coralliformes est le plus souvent dominée par le phosphate ammoniaco-magnésien (struvite) ou le phosphate de calcium carbonaté (carpapatite) dans les pays développés, celle-ci varie dans les autres pays. En Thaïlande, Tanthanuch [20] a isolé 86 calculs coralliformes complets au sein d’une population de 5445 patients du Sud de la Thaïlande ayant fait l’objet d’un traitement pour calcul urinaire entre 1997 et 2000, soit 1,5 %. Ces patients étaient pour moitié des hommes et pour moitié des femmes. L’acide urique était le principal composant de ces calculs avec 61,8 % des patients qui avaient une hyper uricémie et 11,6 % qui avaient un calcul phospho-ammoniaco-magnésien (struvite). L’infection urinaire concernait 59,3 % des patients avec comme germes les plus fréquents, corynébactérie et Esherichia coli. En Inde, chez 19 enfants de moins de cinq ans, Aron et al. [21] ont montré que la composition de calculs coralliformes, traités par NLPC, était dominée par l’oxalate de calcium (15 cas) contre trois cas d’acide urique et un cas de struvite. Ces résultats sont à mettre en parallèle avec des données plus globales sur la composition des calculs urinaires en Inde du Nord, publiés par Ansari et al. [22]. Les calculs ont été obtenus après divers traitements (LEC ou endoscopie). Une cristallographie de diffraction par rayons X a été utilisée pour analyser 1050 calculs urinaires. Les résultats ont montré 93,04 % d’oxalate de calcium, dont 80 % d’oxalate de calcium monohydraté et 20 % d’oxalate de calcium di hydraté. Les autres calculs étaient composés d’apatite (1,8 %), de struvite (1,4 %), d’acide urique (0,95 %) ou de nature mixte (2,76 %). Pour les calculs coralliformes, 89,98 % étaient constitués d’oxalate de calcium et seulement 4,02 % étaient constitués de struvite.

Le traitement chirurgicale

  Avec le temps, le traitement conservateur des calculs coralliformes va détruire le rein et causera plus de 30% de mortalité [9, 46, 51].Les meilleurs résultats du traitement chirurgical sont obtenus après la néphrolithotomie anatrophique, avec un taux de « stone free » de 71% à 100% [54-56]. En 1955, Goodwin [57] a décrit pour la première fois la méthode d’insertion de néphrostomie percutanée, après 20ans,Fernstrom et Johansson [58] ont rapporté pour la première fois la néphrolithotomie percutanée. Initialement, seuls les calculs dont le diamètre est inférieur à celui du tube de néphrostomie ont été éliminés. Avec l’évolution de la lithotritie électro hydraulique et les ultrasons, et la création de multiples voies de néphrostomie, les indications de la néphrolithotomie percutanée ont été élargies pour inclure les calculs coralliformes [59-61]. La lithotritie extracorporelle a connu la même évolution. Initialement la LEC était utilisé uniquement pour les petits calculs pelviens [62]. Après, et avec l’accumulation de l’expérience, les indications ont été élargies pour inclure théoriquement tout type de calcul [63, 64]. Actuellement, on dispose de cinq types de traitements qui ont évolué et qui sont devenus des alternatives raisonnables, à savoir :
la lithotritie extracorporelle (LEC) avec ou sans sonde urétérale ;
la néphrolithotomie percutanée (NLPC) ;
la combinaison NLPC/LEC ;
l’urétéroscopie souple (URSS) plus laser Holmium ;
la chirurgie ouverte : néphrolithotomie radiée ou bivalve ou pyélolithotomie sinusale.

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Table des matières

Introduction
Patients et méthodes
I- Type d’étude
II- Population
III- Collecte des données
IV- Technique opératoire
1- l’anesthésie
2- la position du patient
3- le temps opératoire
3- 1- la ponction du rein
3- 2- la dilatation
3- 3- la lithotritie endocorporelle
3- 4- le drainage
Résultats
I- aspects épidémiologiques
1- l’âge
2- le sexe
3- les antécédents
3-1- urologiques
3-2- non urologiques
3-3- antécédents pouvant rendre difficile la NLPC
II- données cliniques
1- signes fonctionnels
2- l’examen clinique
III- données paracliniques
1- bilan biologique
2- bilan radiologique
2-1- AUSP
2-2- échographie rénale et vésicale
2-3- UIV
2-4- uroscanner
IV- caractéristiques des calculs
1- la taille
2- le type
3- le siège
4- la latéralité
5- le caractère obstructif
6- calculs associés
V- traitement
1- la technique
1-1- la position de la NLPC
1-2- la ponction
1-3- la dilatation
1-4- la durée d’exposition aux rayons
1-5- la fragmentation et l’extraction des calculs
1-6- geste associé
1-7- le drainage
1-8- la durée opératoire
1-9- la durée d’hospitalisation
2- les complications
2-1- la mortalité
2-2- la morbidité
2-3- résultats
Discussion
I- rappel anatomique
1- configuration externe, disposition et rapports
2- configuration intérieure du rein
3- vascularisation et innervation
3-1- les artères du rein
3-2- les veines rénales
3-3- les lymphatiques
3-4- l’innervation du rein
II- le calcul coralliforme
1- définition 
2- physiopathologie
2-1- composition physico-chimique des coralliformes
2-2- étiopathogénie du calcul coralliforme
3- la clinique
3-1- l’âge
3-2- le sexe
3-3- les antécédents
3-4- les signes fonctionnels
4- la paraclinique
4-1- l’infection urinaire
4-2- l’insuffisance rénale
4-3- les données radiologiques
III- le traitement du calcul coralliforme
1- le traitement médical
2- le traitement chirurgical
2-1- la LEC
2-2- la NLPC
2-3- la combinaison NLPC/LEC
2-4- la chirurgie conventionnelle
Conclusion
Résumée
Bibliographie

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