Composition chimique des aliments complémentés en farine de graines de Mucuna torréfiées

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Exigences culturales

Mucuna est une légumineuse héliophile, thermophile, préférant des pluies espacées. Mucuna est bien adapté aux zones tropicales humides et subhumides de l’Afrique de l’Ouest avec une pluviométrie comprise entre 1000 et 2500 mm et en dessous de 1600 m d’altitude (Vissoh, 2008). Il tolère des températures de 19 à 27°C et, pousse sur les sols pauvres dont le pH est compris entre 5 et 7 (Kiff, 1996 ; Weber et al, 1997). Mucuna est relativement tolérant à la sécheresse (Vissoh, 2008) et produit souvent une quantité importante de graines dont le rendement varie entre 2,9 à 6,9 tonnes/ha (Pugalenthi et Vadivel, 2007). Le semis peut se faire dès les premières pluies en octobre-novembre jusqu’au mois de janvier.

Intérêts agronomiques

La production totale en biomasse de Mucuna est estimée entre 7 et 9 tonnes de matière sèche à l’hectare (Gurumoorthi, 2003). Mucuna est aussi considéré comme une des légumineuses les plus productives du monde (Pugalenthi et Vadivel, 2007). Mucuna, utilisée comme plante de couverture ou de jachère protège le sol contre l’érosion, améliore sa structure, ses propriétés physiques, chimiques et biologiques, et l’enrichit en azote (Dovonou, 1994 ; Vissoh et al., 2008).

Les utilisations multiples du Mucuna

De nombreuses recherches ont montré que le genre Mucuna peut être utilisé pour:
¾ Soigner la maladie de Parkinson et utiliser comme aphrodisiaque, diurétique, tonique, soulager la crise hémorroïdaire, antidépresseur, vermifuge et hypoglycémiant.
¾ Traiter l’anémie, la dysenterie, les vers intestinaux, les troubles de l’érection, et comme antidote aux morsures de serpents.
¾ Substituer le café en Amérique centrale.
¾ lutter contre l’érosion du sol (Codjia, 1996).
¾ apporter la matière organique afin d’améliorer la fertilité et/ou la structure physique des sols (Floquet, 1991;Badou, 1992; Azontonde, 1994; Assogba-Komlan, 1996).
¾ Assurer une culture intercalaire (Katrien, 1995); Numéro 19 – septembre 1997
¾ amener l’élément azoté nécessaire à la production des céréales et principalement celle du maïs (Saginga, 1996); cet apport diminue le coût des intrants inorganiques.
¾ Nourrir le bétail soit comme fourrages (feuilles) (Kadadji, 1993; Koudande, 1994; Katrien, 1995; Spore, 1996); soit comme matières premières (graines), surtout matières azotées dans la fabrication des aliments du bétail (Dossa, 1996; Dossa et Mensah, 1996) et comme haricots dans l’alimentation humaine (Afolabi et al., 1985; Ravindra, 1988; Flores, 1993; Spore, 1996) .
¾ L’alimentation animale (Randrianantenaina, 2012), élevage porcin et dans les concentrés des vaches laitières (Razafinarivo, 2012).

Contraintes d’utilisation des graines de Mucuna dans l’alimentation des volailles.

La présence de facteurs toxiques dans les graines crée un handicap à leur valorisation. La L-Dopa a été décrite pour la première fois par Guggenheim en 1913 dans les graines de Vicia faba puis dans les graines de Mucuna pruriens et elle a été reconnue comme facteur prédominant dans le Mucuna (Tuleun, 2008 ; Gurumoorthi et Vadivel, 2008).Enfin, on découvrît que la L-dopa permettrait un soulagement symptomatique de la maladie de Parkinson par augmentation de la dopamine au niveau du système nerveux central (Eilittä et al., 2003).

Caractéristiques de la L-Dopa

Pour rappel, la L-Dopa, ou 3,4-dihydroxyphenylalanine, est un acide aminé non protéique, substance intermédiaire dans la synthèse des catécholamines, qui possède deux isomères optiques, les L-Dopa et D-Dopa. Seule, la forme stéréo-isométrique lévogyre est métabolisable par l’organisme. La L-Dopa est soit synthétisée au niveau de l’organisme (L-Dopa endogène) ou peut être d’origine exogène (comme c’est, par exemple, le cas de la L-dopa contenue dans les graines de Mucuna) (Murray et al, 2002). La tyrosine est le précurseur direct des catécholamines et la tyrosine hydroxylase est l’enzyme limitante de la voie de biosynthèse des catécholamines ; elle agit comme une oxydoréductase pour transformer la L-tyrosine en L-Dopa. Sa décarboxylation par la dopa-décarboxylase produit la dopamine. La chaîne latérale de la dopamine subit une hydroxylation (b-hydroxylase) pour donner la noradrénaline qui, à son tour, produit l’adrénaline par N-méthylation. Les travaux de Takasaki et Kawakishi (1997) ont montré que les produits d’oxydation de la L-Dopa se conjuguent avec les résidus sulfhydriles des protéines pour former le complexe 5-S-cysteinyldopa conduisant à la polymérisation des protéines. Selon cet auteur, ce complexe pourrait constituer un des facteurs limitant la digestibilité des protéines et de l’amidon de Mucuna.
Les concentrations en L-Dopa dans les graines de Mucuna sont variables et comprises entre 2 et 9 % de la graine (Lorenzetti et al, 1998 ; St Laurent et al, 2002 ; Capo-chichi et al, 2003 ; Eilittä et al, 2003 ; Tuleun, et al, 2008).

Les besoins en eau des volailles

L’eau est indispensable à la vie. Pour les poulets, elle est le principal constituant du corps (près de 75% à l’éclosion et 55% à l’âge adulte). L’eau distribuée aux volailles doit être potable, chez le poussin, un manque d’eau se traduit par une déshydratation rapide entraînant une mortalité parfois élevée. Chez l’adulte, plus résistant, un manque d’eau dans des conditions climatiques normales entraîne une sous-consommation d’aliment. Un poulet qui ne boit pas ne mange pas. A une température normale, un poulet boit environ 1,5 à 2 fois plus qu’il ne mange (200 ml d’eau sont bus pour 100 g d’aliments consommés). Cette consommation d’eau correspond en quelque sorte à un « besoin alimentaire ». En effet, l’aliment ingéré est sec (12% d’humidité en moyenne) et l’eau, en le diluant correctement, permet le transit intestinal. Ensuite, l’eau est absorbée au niveau digestif et filtrée au niveau des reins. Les impuretés sont excrétées sous forme «d’urine solide». Ce mécanisme permet de maintenir la quantité d’eau nécessaire au niveau de l’organisme : c’est « I‘homéostasie ». Au delà de 30°C, les besoins en eau augmentent considérablement et peuvent être multipliés par 3 ou 4. Cette eau supplémentaire n’est pas utilisée dans le tube digestif mais dans les poumons. A ce niveau, l’évaporation d’eau participe au maintien de la température du corps des poulets et permet de lutter contre les fortes chaleurs.

Les besoins en énergie des volailles

Les besoins en énergie définis chez les poulets correspondent à l’énergie nécessaire au niveau cellulaire pour le fonctionnement de l’organisme (métabolisme). Ce fonctionnement correspond à la fabrication de nouveaux constituants (anabolisme) et à la destruction et l’élimination de déchet (catabolisme).
L’énergie digestible est très difficile à mesurer chez les volailles, du fait de leurs particularités anatomiques (cloaque) qui empêchent de séparer aisément fèces et urine (l’alimentation des animaux monogastriques, Institut National de Recherche Agronomique).
L’énergie métabolisable est la valeur énergétique la plus facile à mesurer et, de ce fait, la plus couramment utilisée chez les oiseaux. L’énergie métabolisable est la différence entre l’énergie brute de l’aliment et l’énergie totale excrétée dans les fèces, l’urine et gaz. Elle correspond à l’énergie disponible pour les besoins métaboliques de l’animal:
La rétention azotée doit être considérée car les animaux ont des stades physiologiques différents. La correction est de 8,22 ou 8,73 Kcal/g d’azote retenu chez les oiseaux. L’énergie métabolisable classique ou apparente non corrigée peut être aussi corrigée par soustraction des pertes inéluctables de l’animal non liées directement à l’ingestion d’aliment (pertes endogènes fécales et urinaires). On obtient alors l’énergie métabolisable vraie.

Energie et quantité d’aliment ingérée

Les volailles régulent leur ingéré quotidien en fonction des besoins en énergie. La quantité d’aliment consommée chaque jour dépend du besoin quotidien de la poule et de la valeur énergétique de l’aliment. D’une façon générale, si l’énergie de l’aliment augmente, la quantité ingérée diminue.

Energie et température extérieure

Le besoin en énergie chez les volailles est inversement proportionnel à la température du milieu extérieur. A la température moins de 2O°C, les besoins en énergie augmentent. La consommation d’aliment augmente également. Pour garder de bons indices de consommation, il faut alors augmenter l’énergie de l’aliment. Au delà de 3O°C, les besoins énergétiques et la consommation diminuent. Les sous-consommations entraînent des baisses de performance. Les formules d’aliments doivent être adaptées aux saisons.

Les besoins en protéines

Les protéines sont les principaux constituants des productions avicoles. Pour éviter les inconvénients liés aux sous-consommations, il faut concentrer l’aliment en protéines et autres éléments. La spécificité d’une protéine repose sur sa composition en acides aminés. Pour produire un œuf, une poule a besoin de certains acides aminés en quantité bien définie. Les acides aminés apportés par l’aliment ne correspondant pas forcément aux besoins de production, la poule les transforme pour reconstituer ceux dont elle a besoin. Mais certains acides aminés ne peuvent être fabriqués par la poule qu’à partir des apports alimentaires, ce sont les « acides aminés limitant » ou « essentiels ». Ils doivent obligatoirement être apportés tels quels dans l’aliment pour une croissance normale des poulets ou pour la production d’œufs. Leur carence entraîne des retards de croissance et des chutes de ponte. II s’agit principalement de la lysine et de la méthionine. Ainsi, la concentration en protéine d’un aliment ne signifie rien, seul compte l’équilibre de la composition en acides aminés des protéines. Certaines matières premières (comme le tourteau d’arachide) sont pauvres en lysine. II faut également tenir compte de la digestibilité des acides aminés indispensables, certains traitements des matières premières comme par exemple le traitement des tourteaux par une chaleur trop forte vont réduire la digestibilité de la lysine.

Les besoins en matières grasses et acides gras essentiels

L’addition de lipides au régime augmente l’ingestion d’énergie. En effet, les lipides ont un meilleur rendement énergétique et la production de chaleur lors de leur ingestion est plus faible par rapport aux autres nutriments. L’augmentation de la proportion lipidique dans la ration est utilisée pour l’élevage des poulets en pays tropicaux pour augmenter la densité énergétique de la ration (Larbier et al., 1992 ; Hofman, 2000).
L’acide linoléique a une place importante dans l’alimentation du poulet du fait de l’incapacité de l’organisme à le synthétiser (Larbier et al., 1992). Les besoins varient de 0,8% à 1,2% pour les animaux en croissance et pour les poulets reproducteurs (Blum, 1984).
La choline, constituant des phospholipides, est recommandée dans l’alimentation du poulet. Elle intervient comme donneur de radicaux méthyles dans les réactions de transméthylation, et sa carence compromet la performance des poulets. Elle peut être synthétisée par l’organisme, mais l’aptitude des animaux à la synthétiser est insuffisante pour couvrir les besoins (Blum, 1994).

Les besoins en minéraux

Les deux minéraux principaux sont le calcium et le phosphore. Ils participent à la constitution du squelette. En fonction de l’âge, le calcium est moins digestible chez les poules âgées. D’autre part, après le pic de ponte, les quantités quotidiennes d’aliments consommés diminuent progressivement. Pour éviter les problèmes de fragilité de coquille, il faut alors augmenter la teneur en calcium de l’aliment en fin de ponte. Le calcium doit être présenté sous forme de particules plutôt que sous forme de farines car il est alors mieux consommé par les poules et mieux assimilé grâce à un temps de séjour plus long dans le tube digestif.
Chez la pondeuse, la formation de la coquille de l’œuf nécessite un apport journalier de 3,5 à 4g de calcium et d’environ 0,5Og de phosphore disponible en fonction de l‘âge et du niveau de production. Un manque de calcium ou un déséquilibre du rapport Calcium phosphore (excès de phosphore) provoque une fragilité de la coquille. La digestibilité du calcium varie en fonction de l’heure de la journée : le calcium est plus digestible la nuit au moment de la formation de la coquille, d’où l’importance de la distribution d’aliment en fin de journée.
Les besoins des volailles en sodium sont couverts par l’apport de sel de cuisine dans l’aliment (chlorure de sodium) à raison de 200 à 400 g par tonne en fonction des apports des autres matières premières (farine de poisson). Un excès de sel s’accompagne d’une surconsommation d’eau qui est éliminée sous forme de fientes (matières blanches) très liquides contenant des particules alimentaires non digérées en raison d’une accélération du transit digestif. Chez la poule, une bonne ossification est capitale car le squelette joue le rôle de réservoir pour ces minéraux pendant la ponte.

Les besoins en oligo-éléments et vitamines

II s’agit du Fer, du Cuivre, du Zinc, ces substances interviennent en quantité infime dans l’aliment mais jouent un rôle important. L’effet de carence de chacun de ces éléments est connu et des recommandations précises existent pour chaque espèce de volaille en fonction de leur stade physiologique. Actuellement, les aliments commerciaux composés sont complétés par des mélanges de vitamines et d’oligo-éléments dont les compositions sont prévues pour pallier à toutes les carences. A moins d’un stockage défectueux ou d’une erreur au moment de l’incorporation, il est rare d’avoir des problèmes en élevage. Il faut surtout surveiller les problèmes d’entérites diminuant l’assimilation intestinale ou les sous-consommations d’aliment (lors de stress, maladies ou températures excessives). II est alors possible d’ajouter des vitamines et oligo-éléments dans l’eau de boisson pour prévenir les risques de carences.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : GENERALITE
I-MUCUNA
I-1. Historique
I-2. Classification systématique
I-3. Caractéristiques botaniques et agronomiques du Mucuna
I-3.1.Description
I-3.2. Exigences culturales
I-3.3. Intérêts agronomiques
I-3.4. Les utilisations multiples du Mucuna
I-4. Contraintes d’utilisation de graines de Mucuna dans l’alimentation des volailles
I-4.1 Caractéristiques de la L-DOPA
II- GENERALITES SUR L’AVICULTURE
II-1. Alimentation avicole
II-2. Les besoins en eau des volailles
II-3. Les besoins en énergie des volailles
II-4. Energie et quantité d’aliment ingéré
II-5. Energie et température extérieure
II-6. Les besoins en protéines
II-7. Les besoins en matières grasses et acides gras essentiels
II-8. Les besoins en minéraux
II-9. Les besoins en oligo-éléments et vitamines
II-10. La formulation de la ration alimentaire
II-11. Appareil digestif des poulets
III- FACTEURS INFLUENCANT LA CROISSANCE DES POULETS
III-1. Facteurs intrinsèques
III-1.1.Influence de l’âge et du sexe
III-1.2.Influence des facteurs génétiques
III-1.3.Microflore intestinale
III-1.3.1. Influence sur la valeur nutritionnelle de l’aliment
III-1.3.1.1. Digestion des aliments
III-1.3.1.2.Digestion des protéines
III-1.3.1.3. Digestion des lipides
III-1.3.1.4.Digestion des glucides
III-1.3.1.5.Minéraux et vitamines
III-1.3.1.6.Métabolisme azoté et énergétique
III-2. Facteurs extrinsèques
III-2.1.Température
III-2.2. Facteurs sanitaires
III-2.3. Facteurs alimentaires
IV- LES POULETS DE RACE LOCALE OU « AKOHO GASY »
IV-1. Historique
IV-2. Classification
IV-3. Alimentation
IV-4. Caractéristiques des poulets locaux
IV-5. Productivité
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
I-MATERIEL VEGETAL
I-1. Méthodes de traitement de la graine de Mucuna
I-1.1.Torréfaction de la graine de Mucuna
I-1.2. Traitement hydrothermique de la graine de Mucuna
I-2. Dosages bromatologiques
I-2.1 Détermination des matières sèches
I-2.2 Détermination des matières minérales
I-2.3 Détermination des cendres Insolubles (CI)
I-2.4 Détermination du taux de calcium (Ca)
I-2.5 Détermination du taux de phosphore(P)
I-2.6 Matières azotées totales (MAT)
I-2.7 Détermination de la matière grasse
I.2.8 Détermination de la cellulose brute (CB)
I-2.9 Détermination de l’Energie Métabolisable
II-TESTS SUR ANIMAUX
II-1.MATERIEL ANIMAL
II.1.1. Protocole expérimental
II.1.2. Formulation des rations alimentaires
II.1.3. Suivi sanitaire
II.1.4. Préparation du mélange
II.1.5. Distribution des aliments
II.1.6. Pesage des poulets
II.1.7. Détermination des paramètres zootechniques
II.1.8.Analyses statistiques
TROISIEME PARTIE : RESULTATS
I-RESULTATS
I-1 ANALYSE BROMATOLOGIQUE
I-1.1 Analyse de graines de Mucuna pruriens IRZ crues
I-1.2 Comparaison des composants chimiques de la farine de graines de Mucuna torréfiées et cuites
I-1.3 Composition chimique des aliments complémentés en farine de graines de Mucuna torréfiées
I-1.4 Composition chimique des aliments complémentés en farine de graines de Mucuna cuite
I-1.5 Analyse des aliments sans farine de graines de Mucuna ou aliment de contrôle
I-1.6 Energie métabolisable
I-2 RESULTATS DES TESTS SUR ANIMAUX
I-2.1 Evolution pondérale des poussins
I-2.2 Consommation alimentaire individuelle (CA)
I-2.3 Le gain moyen quotidien (GMQ)
I-2.4 Indice de consommation (Ic)
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET CONCLUSION
I-DISCUSSIONS
II-CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Références bibliographiques

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