COMPARAISON ENTRE LES DONNEES PALEONTOLOGIQUES ET LES DONNEES SEDIMENTOLOGIQUES

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Analyse des Argiles

De nombreux travaux antérieurs ont montré que la constitution des assemblages argileux dépend du paléoenvironnement , des conditions de sédimentation, de la pétrographie, des phénomènes diagénétiques des roches.
L’étude des minéraux argileux s’avère donc prépondérante pour mieux cerner les phénomènes géologiques énumérés ci-dessus.
Les échantillons (N0 à N12) ont été envoyés dans un laboratoire spécialisé (Université Lyon I-France) pour analyse en diffractométrie.

Minéralogie

L’observation des minéraux s’effectue sous loupe binoculaire. Les paramètres à observer sont : l’éclat, la dureté, la couleur et la teinte de chaque particule. Nous avons utilisé aussi l’HCl à 10% pour voir qualitativement la présence ou l’absence de carbonate.

Calcimétrie

C’est la mesure de la quantité de carbonate contenu dans un échantillon de roche. Elle consiste à utiliser l’acide chlorhydrique (HCl) et d’en mesurer le volume du gaz carbonique dégagé.

Principe de la calcimétrie

C’est l’attaque du HCl, sur le CO3Ca contenu dans le sédiment finement broyé et le CO2 se dégage suivant l’équation : CO3Ca + 2HCl CaCl2 + H2O + CO2.
En comparant le volume de CO2 par l’action de l’HCl en excès sur une quantité donnée de sédiment, au volume de CO2 dégagé par la réaction sur la même quantité (même poids) de CO3Ca pur. On peut calculer rapidement le pourcentage de CO3Ca que contient le sédiment dosé sur un abaque.

Détermination des Ostracodes

Elle se fait sous loupe binoculaire en étudiant un à un les caractères de chaque forme rencontrée, pour les classifier.
* Quand on a des formes dont les deux valves sont encore accolées, la détermination se base sur la forme générale de la carapace et l’ornementation.
Donc, les caractères suivants devront être étudiés et confrontés par rapport à des diagnoses connues.
• la forme générale : quadrangulaire ou triangulaire, ovale ou réniforme.
• les extrémités (postérieure et antérieure) : arrondie ou pointue ou tronquée.
• le bord ventral et le bord dorsal : rectiligne ou arqué ou subanguleux.
• le recouvrement, s’il y a entre la valve gauche et la valve droite.
• l’ornementation s’il y en a sous forme de côte ou de sillon ou des épines ou des ponctuations ou des tubercules.
* Si les deux valves sont séparées. On peut étudier les empreintes musculaires (nombre et disposition), les charnières et les zones marginales. A noter que les empreintes musculaires sont spécifiques pour la famille, alors on peut déterminer et classer les familles des formes rencontrées après l’étude de leurs empreintes musculaires.

Détermination des Foraminifères

Les Foraminifères sont déterminés d’abord suivant la nature de leur test ; hyalin ou porcelané ou agglutiné, puis par la forme générale du test ; lenticulaire évolute (spiralé) ou involute (non spiralé), ou trochoïde (enroulé dans l’autre face et non enroulé pour l’autre).
La forme, l’emplacement de l’ouverture jouent aussi un rôle dans la détermination des spécimens. Les ouvertures sont des orifices qui communiquent la dernière loge avec le milieu externe. Elles peuvent être simples ou de formes variées : pointue, en fente ou en arc. Mais on peut aussi avoir des ouvertures multiples qui pourraient être alignées, en crible, ramifiées ou radiées.
Les caractères de l’ornementation et la forme de la suture jouent aussi un rôle important dans la détermination des Foraminifères.
Dans notre étude, la détermination des Foraminifères est un peu difficile car les formes rencontrées sont presque brisées, mal conservées.

Détermination des Algues

Dans cette étude, elles se présentent sous forme d’oogone. L’oogone est un gametange femelle de CHAROPHYTES (Algues vertes). Il possède une forme ovoïde ou sphérique et sa surface est toujours ornée de sillons spiralés au nombre de cinq à dix-huit, courant d’un pôle à l’autre (MORET,1943)(43). Ces caractères varient suivant les genres et les espèces. Ainsi notre détermination s’effectue selon la forme, la taille et le nombre de sillons spiralés de ces oogones.

La dominance

C’est un mode de calcul pour connaître le pourcentage de chaque espèce dans chaque niveau. L’espèce ayant le plus fort pourcentage serait l’espèce dominante.
Ainsi la formule est :
D = Nn x100.
n = nombre de spécimen de l’espèce.
N = nombre total de spécimen dans chaque niveau.

Autres groupes de microfaunes

Plusieurs autres groupes de faune microscopique sont présentés dans nos échantillons :
– microgastéropodes .
– microlamellibranches .
– microcrustacés, représentés par de pinces microscopiques.
– bryozoaires.

La macrofaune

Pendant notre excavation nous avons rencontré des restes de Vertébrés que nous avons déterminés à partir de la morphologie sur place.
Dans les niveaux N0 et N1: à la surface 0m et à 0,1m de profondeur, nous avons constaté des fragments de coquille d’œuf d’Aepyornis et des débris de coquille d’œuf de Mullerornis, un reste de pygostyle et des phalanges d’Oiseaux ainsi que des fragments de carapace dorsale et de plastron de tortues géantes, lacustres.
Dans les niveaux N2 et N3 à 0,2m et 0,3m de profondeur, nous avons rencontré quelques dents et de mandibules de Crocodiles, des fragments de coquille d’œuf de Mullerornis et des vertèbres de Poissons et de Serpents accompagnés de carapace de tortue.
Dans le niveau N4 à 0,4m de profondeur, nous avons rencontré quelques vertèbres de Poissons osseux et de Serpents.
Dans les niveaux N5 et N6 à 0,5m et 0,6m de profondeur, nous avons observé surtout des ossements d’Hippopotamus : des vertèbres, des fragments de membres, des fragments de côte et des humérus et fémur de Microvertébrés ainsi que des fragments de coquille d’œuf de Mullerornis ;
Dans les niveaux N9 et N10 à 0,9m et 1m de profondeur, nous avons rencontré des fragments de coquille d’œuf d’Aepyornis .
Dans les niveaux N7 et N8 à 0,7m et 0,8m de profondeur, nous avons rencontré des dents et mandibule de crocodiles .
Dans le niveau N11 à 1,1m de profondeur, nous avons rencontré des vertèbres, un fragment de mâchoire, des dents et un sacrum d’Hippopotamus.

INTERPRETATION DES RESULTATS DES TROIS GROUPES ETUDIES

Toutes nos interprétations se font à partir de la strate la plus ancienne, c’est -à-dire du niveau le plus profond (niveau N12 à 1m20cm de profondeur) vers la strate la plus récente (niveau N0 à la surface).
Notons que la notion de profondeur est modulée par la température, la salinité, l’oxygène dissous, les éléments nutritifs dissous (PO4 P – H4 Si O4), ainsi que par d’autres facteurs tels que : la densité des apports planctoniques, la nature du substratum et sa stabilité, les courants océaniques ou de marées, la composition physico-chimique des masses d’eaux en général, la présence ou l’absence des algues.

Etude de la variation de l’effectif de chaque groupe

L’étude de la courbe de variation de l’effectif des Ostracodes (Figure 7) donne les informations suivantes :
Au niveau N11, l’effectif des Ostracodes est faible et on n’y été que quatre genres qui sont tous des formes d’eau douce. Aucune forme marine n’a été identifiée, ce qui permet de dire que la rareté de nos formes ne pourrait être due à la présence de l’eau marine.
Ensuite, leur effectif s’élève et atteint le maximum au niveau N9, pour le Cypridopsis et Heterocypris, des genres d’eaux douces. Quelques nouveaux genres sont apparus aussi dont l’un est une forme qui vit dans le milieu à eau strictement salée Cyprinotus. L’existence des formes d’eau douce en grande partie, explique que le milieu est d’eau douce. Mais la présence de la forme d’eau salée indiquerait aussi que le milieu a contenu une certaine salinité.
Cet effectif a chuté juste après au niveau N8 et quelques formes ont disparues en même temps y compris la Cyprinotus. Ceci mène à la supposition qu’un événement a perturbé notre milieu. Ce qui aboutit à la diminution des Ostracodes et à la disparition de certaine forme. Cet événement pourrait être l’arrivée des apports marins.

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Table des matières

I-INTRODUCTION
A-GENERALITES
A-1-Historique
A-2-Objectif de l’étude
B-PRESENTATION DE LA REGION ETUDIEE
B-1-Situation géographique
B-2-Histoire géologique de la région d’étude
II-METHODOLOGIE 6
A-ECHANTILLONNAGES 6
A-1-Travaux sur terrain
A-1-1-Excavation
A-1-2-Prélevement des échantillons
B-TRAITEMENT AU LABORATOIRE 7
B-1-Séparation des microfossiles
B-1-1-Lavage
B-1-2-Séchage
B-1-3-Triage
B-2-Traitement du sédiment
B-2-1-Granulométrie
B-2-2-Morphoscopie
B-2-3-Analyse des Argiles
B-2-4-Minéralogie
B-2-5-Calcimétrie
C-ANALYSE DE DONNEES
C-1-Détermination des microfossiles
C-1-1-Détermination des Ostracodes
C-1-2-Détermination des Foraminifères
C-1-3-Détermination des Algues
C-2-Etude numérique
C-1-2-L’indice de diversité spécifique
C-2-2-La dominance
III-RESULTATS
A-RESULTAT LITHOLOGIQUE
B-CONTENU FAUNIQUE
B-1-La microfaune
B-1-1-Les Ostracodes
B-1-2-Les Foraminifères
B-1-2-1-Les Foraminifères benthiques
B-1-2-2-Les Foraminifères planctoniques
B-1-2-3-Autres groupes de microfaune
B-2-La macrofaune
C-LA FLORE
C-1-Algues vertes
C-2-Macrorestes de végétaux
D-RESULTAT OBTENU PAR L’ETUDE DE L’INDICE DE DIVERSITE SPECIFIQUE
E-RESULTAT DES ETUDES SEDIMENTOLOGIQUES
E-1-Granulométrie
E-2-Minéralogie
E-3-Les argiles
E-4-Calcimétrie
IV-INTERPRETATION
A-INTERPRETATION DES RESULTATS DES TROIS GROUPES ETUDIES
A-1-Etude de la variation de nombre de l’effectif de chaque groupe
A-1-1-Ostracodes
A-1-2-Foraminifères
A-1-3-Chara
A-2-Etude de la diversité spécifique
A-3-Interpretation de la dominance
A-3-1-Pour les Ostracodes
A-3-2-Foraminifères
A-3-3-Interprétation de pourcentage des Chara
B-INTERPRETATION DE L’ETUDE SEDIMENTOLOGIQUE
B-1-Etude granulométrique
B-2-Etude morphoscopique
B-3-Etude minéralogique
B-4-Etude calcimétrique
C-COMPARAISON ENTRE LES DONNEES PALEONTOLOGIQUES ET LES DONNEES SEDIMENTOLOGIQUES
CONCLUSION GENERALE

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