Faisabilité de la plantation du poivre sauvage du point de vue écologique 

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Zone de distribution naturelle du Tsiperifery 

Comme tous les autres genres regroupés dans la famille des Piperaceae, le genre Pipera une distribution pantropicale. La plupart des espèces du genre sont distribuées entre des altitudes comprises entre 0 et 2500 mètres (m), mais on peut trouver certaines d’entre elles jusqu’à une altitude de 3000 m (Gentry et Dondson, 1987). Les trois (3) variables qui conditionnent le plus la distribution de l’espèce sont : la présence de couverture forestière, température maximale de la période la plus chaude, et l’écart annuel de la température. (Raherinjatovoarison, 2017) Géographiquement, la zone de collecte s’effectue à l’entourage du Corridor Forestier Est. Une zone potentielle d’existence de Tsiperifery où sont situés les Districts d’Anjozorobe, d’Ambatolampy Antsirabe, de Moramanga et de Fénérive-Est. (Rabe Santatra F.,2017). De plus, le Tsiperifery a pour habitat potentiel les forêts sempervirentes de l’Est de Madagascar. Il se rencontre du Nord au Sud depuis Antsiranana jusqu’à Taolagnaro, du littoral jusqu’à plus de 1200m d’altitude (carte 1). Ces forêts denses humides conditionnées par un climat tropical humide chaud conviennent à son développement de sorte que la précipitation minimale, la température minimale et la présence de la couverture forestière sont les principaux facteurs écologiques les plus influant de sa distribution (Razafimandimby, 2011).

Matériels et méthodes de collecte de données

Diverses approches ont été adoptées pour vérifier les deux hypothèses de base de cette étude. D’une part, l’application de l’observation directe au niveau des forêts des VOI autour de la NAP afin de déterminer les situations et les caractéristiques des paramètres écologiques en relation avec la plantation du Tsiperifery du point de vue écologique. Cette observation sera appuyée par l’utilisation d’une grille de collecte afin d’attribuer des notes respectives à ces paramètres selon leurs états par rapport aux exigences de l’espèce, ainsi qu’à l’utilisation d’un GPS permettant de localiser, avec précision les différents points observés.
D’autre part, l’adoption des méthodes d’enquêtes et d’entretien auprès des membres de la coopérative FITAMI et auprès des membres des VOI autour de la NAP Tampolo. Ces deux méthodes permettront à la collecte de données qualitatives sur les caractéristiques des deux associations du point de vue socio-organisationnel. Une comparaison qui se concentrera sur ces caractéristiques sera ensuite élaborée pour en tirer les lacunes et les points forts des VOI par rapport aux caractéristiques de l’organisation de la coopérative qui sera la référence.

Méthodes pour vérifier si la plantation du poivre sauvage est faisable du point de vue socio-organisationnel (Hypothèse 2)

La collecte de données sur les caractéristiques des VOI ainsi que celles de la coopérative FITAMI sera ici élaborée, donc des données de nature qualitatives. L’adoption des méthodes d’enquêtes et des entretiens permettront de collecter ces données.
Enquêtes : Les enquêtes ont été réalisés par l’usage de questionnaires (Cf AnnexeII) : les principales personnes cibles dans cette méthode sont les membres des coopératives et les membres des VOI. Les données collectées pourront ainsi servir à comparer la capacité socio-organisationnel des deux parties, pour pouvoir ensuite tirer les éventuelles faiblesses des VOI sur leur fonctionnement et ainsi en apporter les recommandations adéquates afin de bien assurer la capacité socio-organisationnel des VOI dans la plantation du Tsiperifery.
Entretiens : Les personnes cibles dans cet entretien ont été les personnes qui peuvent être impliquées dans la mise en oeuvre de la plantation du Tsiperifery autour de la NAP Tampolo. Cette méthode est ici nécessaire pour obtenir des informations concernant l’état de connaissances des personnes locales sur le Tsiperifery, ainsi que des informations qui peuvent être disponibles sur les parcelles de démonstrations où ils vont planter l’espèce si c’est déjà élaboré, et enfin sur leur organisation dans la gestion de cette espèce.

Limites méthodologiques 

Les forêts des VOI (cas de Rantolava et de Tankobola) présentent une diversité d’espèces d’arbres, puisque la forêt naturelle y est encore plus ou moins pérenne. Déjà vu dans les exigences écologiques du Tsiperifery auparavant, ce dernier révèle une affinité pour certaines espèces d’arbres. Il est alors utile de déterminer ces espèces dans la forêt. Pour dire simple, il faudrait faire des inventaires dans les forêts des VOI pour pouvoir collecter ces données en question. En tenant aussi compte que ces forêts sont très vastes, c’est l’adoption d’une méthode adéquate, rapide et efficace (observation) pour soutirer le maximum de données à chaque point (altitude, topo séquence, ombrage, tuteurs disponibles) qui a été faite.
De plus que le problème de disponibilités de guides à empêcher de mener à bien l’observation directe effectuée dans la forêt des VOI Rantolava. On a dû rebrousser chemin afin de sortir de la forêt au moment où on avait effectué ces observations directes à Rantolava pour éviter de se perdre dans la forêt. Les données collectées pour le cas de la forêt des VOI Rantolava ont été par conséquent incomplètes.

Traitement de données 

Toutes les données receuillies sur le terrain sont saisies sur ordinateur.

Faisabilité de la plantation du poivre sauvage du point de vue écologique 

La vérification de cette hypothèse dépendra des résultats des calculs de moyennes de chaque point enregistré et observé recueillis dans la grille de collecte.
Calcul de moyennes : ce calcul pourra ensuite être utilisé comme appui dans le résultat si la plantation du Tsiperifery est-elle bien faisable du point de vue écologique. Son taux de réussite sera exprimé sur une échelle de 0 à 1, dont :
M< 0,5 : la plantation ne sera pas faisable.
0,5<M : la plantation sera faisable.
Plus M approche de la valeur 1, plus les chances de réussites de la plantation augmenteront.
*Moyenne pour un point : M(p) = Σn(facteurs)/ΣN.
n : note pour un facteur.
N : note maximale pour un facteur.

Faisabilité de la plantation du poivre sauvage du point de vue socio-organisationnel 

Pour cette 2ème hypothèse, elle sera aussi vérifiée grâce à la comparaison. D’une part les caractéristiques du point de vue socio-organisationnel de la coopérative FITAMI ou Fikambanan’ny Tantsaha Mivondrona (Association de Solidarité des Paysans) pour le Tsiperifery et d’autre part celles des VOI. La comparaison des caractéristiques de ces deux types d’associations paysannes permettra à la fin d’affirmer ou de réfuter l’hypothèse qui dit que la plantation du Tsiperifery est faisable du point de vue socio-organisationnel.

Faisabilité de la plantation du Tsiperifery du point de vue socio-organisationnel

Le FKT Tankobola est très éloigné de la NAP Tampolo, il se situe à 10 Km de la NAP. Les interventions du CIRAD pour le transfert d’informations sur le Tsiperifery n’a pas abouti jusqu’à eux. Seuls des représentants, comme le président des VOI de Tankobola a été mis au courant et a assisté à ces explications sur le Tsiperifery qui s’était déroulée près de la NAP Tampolo.
En conséquent, la population locale de Tankobola ne connait pas l’existence du Tsiperifery qui, une fois planté pourrait améliorer leurs conditions de vies. En fait, il est à noter que la population locale révèle déjà de bonnes conditions de vies, suite à leur pratique de la pêche. La majorité, pour ne dire la totalité, de la population pratique cette activité qui semble bien rentable actuellement. C’est à cette rentabilité qui implique l’entretien et la protection de la forêt négligés, ils se consacrent dans la pêche et seuls le président des VOI de Tankobola reste opérationnel. Les tâches et activités destinés aux membres du bureau sont tous effectués par le président, comme la trésorerie, …

Assurer la plantation du Tsiperifery du point de vue écologique

Cette condition est valable pour le cas d’Andapa 2 et de Tankobola. En effet, la plantation de tuteurs sur une zone bien définit permettra d’obtenir une partie de la forêt où l’on peut utiliser un bon nombre de tuteurs pour la transplantation du Tsiperifery. De ce fait, les suivis des jeunes boutures transplantées aussi seront faciles si elles sont concentrées sur une zone. Et enfin, l’utilisation de nombre de pieds mâles sera peu pour couvrir et assurer la fructification des pieds femelles dans son entourage. Dans la mesure d’urgence qui pèse sur la sauvegarde du Tsiperifery actuellement, l’utilisation des espèces à croissance rapide est fortement recommandée comme tuteur. On pourra par conséquent obtenir des résultats le plus vite possible concernant cette domestication, dans la mesure où l’on doit planter des tuteurs à l’avance.

L’orientation des boutures

Ce paramètre est utile dans la mise en place des pépinières de Tsiperifery sur leurs tuteurs, intervient surtout dans la fréquence de cramponnage du Tsiperifery à son tuteur. Le cramponnage se fait majoritairement dans la direction Nord-Est avec 36% des boutures observées. Le pourcentage de boutures se cramponnant dans le Sud est pratiquement nul. Une affinité de la plante à la qualité de rayon lumineux peut-être la cause de cette orientation. (Ramahavalisoa,2017) pour être plus claire, il est important de planter les boutures en direction Est c’est-à-dire face aux rayons lumineux matinaux.

Favoriser la fabrication d’essences venant du Tsiperifery

En effet, cette recommandation vise surtout le cas de Tankobola, qui révèlent des tuteurs du Tsiperifery éparpillés. Dans ce cas, pour la mise en place du Tsiperifery, tout en tenant compte que l’espèce a des pieds mâles et femelles (plante dioïque) : il faudrait beaucoup de pieds mâles pour assurer la fructification des pieds femelles puisque les pieds seront vraiment éparpillés suivant ces tuteurs adéquates à l’espèce dans la forêt. Il est à remarquer que les mâles ne donnent pas de fruits ; alors que ce sont ces fruits qui exprime la forte potentialité du Tsiperifery du point de vue économique. Dans ce cas, ces pieds mâles devraient être puisés économiquement d’une autre façon : le Tsiperifery présente enfaite (comme son nom l’indique) une source de remèdes pour beaucoup de maladies : les tiges, feuilles … (Razafimandimby,2011). Ces parties végétatives des pieds mâles peuvent alors contribuer à l’économie (source de revenu) une fois convertit en essence.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie 1 ETAT DE CONNAISSANCES
1. ETAT DE CONNAISSANCES
. 1. 1. Présentation du milieu d’étude
1. 1.1. Situation géographique
1.1.2.Zones cibles
1. 1. 3. Climat
1.2. Capitalisation des acquis bibliographiques sur le Piper Spp
1.2.1. Description botanique
1.2.2. Zone de distribution naturelle du Tsiperifery
1.2.3. Exigences écologiques de l’espèce
Partie 2 METHODOLOGIE
2. METHODOLOGIE
2.1. Problématique et Hypothèses
2.1.1. Problématique
2.1.2. Hypothèses
2.2.Objectifs
2.3 Matériels et méthodes de collecte de données
2.3.1. Principe de base
2.3.2. Méthodes pour vérifier si la plantation du Tsiperifery est faisable du point de vue écologique (Hypothèse 1)
2.3.3. Méthodes pour vérifier si la plantation du poivre sauvage est faisable du point de vue socio-organisationnel (Hypothèse 2)
2.4. Limites méthodologiques
2.5. Traitement de données
2.5.1. Faisabilité de la plantation du poivre sauvage du point de vue écologique
2.5.2. Faisabilité de la plantation du poivre sauvage du point de vue socio-organisationnel
2.6. Synthèse de la méthodologie
Partie 3 RESULTATS –DISCUSSIONS
– Comparaison des données climatiques La NAP Tampolo et ses bordures présentent un climat idéal au Tsiperifery
Chapitre I Faisabilité de la plantation du Tsiperifery, cas du VOI d’Andapa 2
1.1. Faisabilité de la plantation du Tsiperifery du point de vue écologique
1.1.1. Résultats observés
1.1.2. Discussions
1.2. Faisabilité de la plantation du Tsiperifery du point de vue socio-organisationnel
1.2.1. Résultats observés
1.2.2. Discussions
Chapitre II Faisabilité de la plantation du Tsiperifery, cas du VOI Tankobola
2.1. Faisabilité de la plantation du Tsiperifery du point de vue écologique
2.1.1. Résultats observés
2.1.2. Discussions
2.2. Faisabilité de la plantation du Tsiperifery du point de vue socio-organisationnel
2.2.1. Résultats observés
2.2.2. Discussions
Chapitre III Faisabilité de la plantation du Tsiperifery, cas du VOI de Rantolava
3.1. Faisabilité de la plantation du Tsiperifery du point de vue écologique
3.1.1. Résultats observés
3.1.2. Discussions
3.2. Faisabilité de la plantation du Tsiperifery du point de vue socio-organisationnel
3.2.1. Résultats observés
3.2.2. Discussions
Partie 4 RECOMMANDATIONS
4.1. Assurer la plantation du Tsiperifery du point de vue écologique
4.1.1. Planter des tuteurs
4.1.2. L’orientation des boutures
4.1.3 Favoriser la fabrication d’essences venant du Tsiperifery
4.2. Assurer la plantation du Tsiperifery du point de vue socio-organisationnel par le renforcement de capacités des VOI
4.2.1. Donner des appuis au VOI par des formations
4.2.2. Appuis matériels des VOI
4.3. Présenter des résultats le plus vite possible
CONCLUSION
Référence bibliographique

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *