Communication éducation formation au service du développement

Les moyens financiers et matériels sont des éléments importants dans le domaine du développement, mais les plus importants sont les hommes, y compris les diverses catégories de gens. Si les adultes ne sont pas tellement formés et éduqués, ils seront peut-être devenus des facteurs de blocage du développement tant au niveau de la communauté que du pays. Vouloir atteindre un développement harmonieux, effectif et durable tant prodigué sans accorder à l’éducation, à la formation, à la citoyenneté, du civisme de toutes les composantes de la société, serait un leurre dans la mesure où il faut nécessairement éduquer et former les citoyens dans le sens plein du terme. La dégradation de l’environnement naturel, social, culturel et économique, résulte d’un manque de civisme.  De ce fait, il s’avère nécessaire de redynamiser la conscience civique et citoyenne de la population malgache. La présente étude vise à privilégier l’approche réflexive et le dialogue, l’information et la formation aux fins d’acquérir des connaissances, des aptitudes, des attitudes et des valeurs socioculturelles adaptées à la réalité malgache actuelle.

PRESENTATION DES DEUX FOKONTANY PILOTES : AMBALARANOKELY ET MORARANO 

HISTORIQUE

Les premiers habitants du village d’Ambalaranokely étaient le couple Rainibao et Rafotsiraivo, vers la fin du XIXème siècle. A l’époque, les habitants d’Ambalaronobe, un village situé au sud de Ravinala RN4 dans la commune rurale de Maevatanana y séjournaient une demijournée à la veille du jour de marché avant de rejoindre la ville de Maevatanana, d’où le nom d’Ambalaranokely, traduisant ainsi le lien et l’alliance entre les deux villages. On peut dire que le village d’Ambalaranokely soit le fruit du fihavanana (ou de l’alliance) des habitants de deux villages. Plus tard, le nom a été simplifié en « Ambalarano ». Pour le Fokontany de Morarano: l’on sait que vers la fin de XIXème siècle, Rakotovao et sa femme appelée Razony, originaire d’Androvakely Commune rurale de Mahitsy, District d’Ambohidratrimo, étaient venus à Morarano. Perturbés par les « dahalo » ; ils se déplaçaient vers l’ouest, notamment à Ambodimanary, à peine à 2km 500 pour y trouver une vie plus ou moins tranquille. Morarano était bien sûr, abandonné par le dudit couple, pendant un certain temps. Plus tard, vers 1955, il y avait un homme appelé Mahalatsa dit Fanavy qui était arrivé. Il s’installer pour exploiter la roche magmatique en moellon, gravillon et caillasse en vue de la construction des bâtiments, des routes et des ponts. Plus de cinquante hommes malagasy étaient recrutés par les français pour travailler dans différentes carrières minières dont Morarano qui était devenu un site d’exploitation minière le plus important. Avant d’entrer à Maevatanana ville, et à peine à 3km au sud de celle-ci en longeant le RN.4 d’Antananarivo, il s’agit d’un oued, au dessus duquel se trouve un petit pont portant le nom de Morarano qui est devenu plus tard le nom du Fokontany depuis 2004, comme celui d’Ambalaranokely selon l’enquête faite auprès de Razafindrakoto André et Manambala qui a eu lieu le 24 Novembre 2010.

LOCALISATION

La commune urbaine de Maevatanana, à 256 km de Mahajanga appartenait au District de Maevatanana. L’histoire nous révèle qu’autrefois, Maevatanana se trouvait dans un endroit appelé « Tsiazonaloka », puis s’était déplacé à mi-hauteur, c’est-à-dire un peu plus haut, dans un endroit dénommé « Antampon’i Maevatanana ». Avant, seuls les bouviers des rois Sakalava occupaient Maevatanana, mais lorsque les richesses minières de Maevatanana commencèrent à être connues, la reine Ranavalona I y envoya des personnes pour exploiter de l’or. Cette invasion des exploitants merina poussa les Sakalava à se déplacer vers Mangabe, Ambato-Boeni et Madirovalo, abandonnant ainsi Maevatanana. En 1889, une nouvelle vague d’immigrants arrive. Parmi ces immigrants, il y avait des Mozambicains, des Betsileo, des Merina et des Betsimisaraka. Ce qui explique le cosmopolitisme de la population de Maevatanana et le fort pourcentage des originaires des Hauts Plateaux par rapport aux Sakalava. (1) Celle-ci, à mi-chemin entre Antananarivo et Mahajanga, était traversée par la RN4, et depuis le XIXème siècle est devenue une ville de migrateurs. Des gens des hautes terres, c’est-àdire les Merina et Betsileo, et d’autres ethnies comme les Antesaka, Betsimisaraka et Sihanaka sont venus s’y installer pour chercher du « ravinahitra » soit de l’argent. Ainsi, ils travaillent dans la carrière minière ou l’orpaillage, l’agriculture, l’élevage et le petit commerce. Ceci est également le cas des habitants d’Ambalaranokely et de Morarano. Ces deux Fokontany font partie des onze Fokontany de la Commune Urbaine de Maevatanana, District de Maevatanana et Région de Betsiboka. Ils sont respectivement situés à 03 km à l’Est et au Sud dudit Chef lieu de District ou celui de la Région. Le Fokontany d’Ambalaranokely se trouve à l’extrême Est de la capitale de Betsiboka après le Fokontany d’Antanambao vers Mahajanga. Tandis que le Fokontany de Morarano est situé à l’extrême Sud du centre ville, soit au Nord du pont d’Androtra près du Fokontany d’Antsakoamamy, sur la RN4, route d’Antananarivo.

MILIEU PHYSIQUE

Le paysage d’Ambalaranokely est caractérisé par des collines assez accidentées, plus ou moins rocailleuses. Pourtant, on y trouve de nombreuses vallées, exploitables par des diverses cultures. Des sites d’exploitations aurifères sont connus dans l’ensemble du territoire du Fokontany. On constate une dégradation avancée de l’environnement due à des trous assez importants dans la plupart des cas laissés par les orpailleurs. Ceci entraîne une réduction de la surface cultivable et un phénomène d’ensablement au niveau du fleuve Ikopa au Nord et de la rivière Anandrojia à l’Est. Le paysage d’Ambalaranokely et celui de Morarano ont des caractéristiques communs. Deux petits cours d’eau traversent la partie sud du Fokontany de Morarano. Ils se jettent vers Ikopa en transportant des débris de végétaux et des masses importantes de terre rouge importante pendant la saison des pluies, d’où la formation du sable au niveau des bords de l’Ikopa. Outre le sable et le sol rouge contenant de la latérite, des masses de roches granitiques s’y trouvent presque partout. La population locale de Morarano exploite ce don naturel en tant qu’activité lucrative, en produisant des moellons, caillasse,….. Il est à remarquer qu’à Morarano, une partie du sol est aurifère. Force est de constater que les deux Fokontany sont caractérisés par l’existence des terrains accidentés et rocailleux. Cependant, ils disposent de certaines vallées où l’on y rencontre des espèces animales (lézard, serpent, caméléon…) et végétales (ravenala, manguier,…) différentes. En aval se trouvent de petites plaines exploitables. En amont, l’aridité du sol s’aggravait progressivement à cause des feux de brousse, de l’abattage abusif des arbres (manguiers, jujubiers, mavoravina,…), et de l’exploitation aurifère et en plus du climat tropical (34°C en moyenne) qui favorise cette aridité.

MILIEU HUMAIN

Avec ses 610 âmes, la densité moyenne de la population du Fokontany d’Ambalaronokely est de 305h/km². Du recensement, on a dénombré 108 foyers avec une moyenne de 6 personnes par famille. La population est composée de plusieurs groupes ethniques dont les principaux sont : les Merina 48%, les Sakalava 24%, les Antesaka 24% et les autres 04%. (2) On peut dire que ladite population est constituée par des mélanges ethniques, c’està-dire, des brassages ethniques et entre autres, les Merina, les Sakalava et les Antesaka. En saison sèche, c’est-à-dire à partir du mois de juillet, le “famadihana” où l’exhumation des morts bat son plein comme c’est le cas dans la région des hautes terres. Dans le domaine des croyances, on y trouve ce qu’on appelle le “tromba” c’est-àdire un rite religieux faisant appel aux esprits de morts évoqués par l’intermédiaire d’un individu en parlant directement à l’égard des vivants comme il a été vu dans la région de l’Ouest et du Nord Ouest de Madagascar. D’une part, les uns conservent encore leurs traditions. D’autre part, les autres ont changé leur vie en adoptant le christianisme, reconnaissent et adorent Jésus comme Le Christ ou Le Messie, qui signifie : Libérateur désigné et envoyé par Dieu. Bref, malgré leur diversité tant religieuse que culturelle, les gens s’unissent. Pour le Fokontany de Morarano, sa population est constituée de 620 habitants sur une superficie de 2km², donc la densité moyenne est de 310h/km². On y trouve 104 foyers avec en moyenne 6 personnes par famille. La population dudit Fokontany est constituée généralement par trois groupes ethniques différents : les Antandroy 90%, les Merina 06% et les autres étant mélangés 04%. Presque 85% de la population sont des paysans vivant de l’élevage (zébus, caprins, ovins, volailles) et de l’agriculture (riz, maïs, manioc, patate). Ils ne vivent pas non seulement de l’agriculture mais aussi, ils travaillent dans des carrières minières. Leur principale activité est l’exploitation aurifère. (3) Il est à remarquer que la population de Morarano et celle d’Ambalaranokely ont presque le même mode de vie, notamment au point de vue socio-économico-culturel.

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Table des matières

I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION  
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME

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