Classifications des étages bioclimatiques en fonction des précipitations annuelles

Synthèse Bioclimatique

Situation géographique de la zone d’étude

La zone sur laquelle porte notre étude se situe en Algérie Occidentale (le Nord-Ouest Algérien). Le milieu d’étude est partagé au Nord entre les wilayas de Tlemcen, Ain Témouchent et Oran, au Sud entre les wilayas de Tlemcen et Naâma (Chott EL-Gharbi). La zone d’étude s’installe entre les latitudes, de 33°50’et 35°5’ Nord et les longitudes de 0°30’et 2°10’ Ouest. Géographiquement, la zone d’étude est divisée naturellement en deux régions (carte n°1) et (carte n° 2). Zone Nord : Elle est située entre les monts des Traras au Nord-Ouest et Djebel Murdjadjo au Nord-est d’une part, et entre les monts de Tlemcen au Sud-Ouest et les monts du Tessala au Sud-est d’autre part. Zone Sud : Elle fait partie des hautes plaines steppiques, et plus précisément de la région du Chott-El-Gharbi, qui est ouverte au Nord sur les chaînons des monts de Tlemcen (Djebel El Abed et Djebel Mekaïdou). Elle est limitée au Sud par l’Atlas Saharien formé par le Djebel El Arar, Djebel Kerrouch et Djebel Bou-Amoud. Le Chott Echergui limite Mécheria à l’Est. La partie centrale est formée de cuvettes. Les agglomérations de Mekmen Benamar, Oglet Abdelmoula et El- Kasdir s’insèrent dans cette zone. Cette région est abritée des influences atlantiques par le moyen Atlas marocain et des influences méditerranéennes par l’Atlas tellien ; mais elle est en contact direct avec les influences sahariennes par la présence de certains passages qu’offre l’Atlas saharien.

Géomorphologie

Des variables importantes, servant à la description phytoécologique régionale et sectorielle, les formes du relief sont, à juste titre, considérées comme l’expression synthétique de l’action du climat sur le relief structural par l’intermédiaire de la végétation (Tricart et Cailleux, 1969). L’originalité du Tell Oranais réside essentiellement dans la variabilité des formes du modèle où alternent des montagnes érodées, des plateaux structuraux et des plaines d’alluvionnement le plus souvent articulées de cuvette d’effondrement de toutes dimensions. Le milieu physique dans la Wilaya de Tlemcen, est représenté par plusieurs Djebels comprenant de nombreux Talwegs à orientations diverses, détermine une multitude d’expositions. La plupart des terrains des Monts de Tlemcen ainsi que les Monts des Traras, sont des piémonts à forte pente (12,5 à 25%) et des reliefs parfois accidentés. En outre, nous avons aussi la présence de plaines comme celle de Maghnia, les basses vallées de la Tafna et d’Isser et les plateaux d’Ouled Riah, ainsi que les hautes plaines steppiques. Dans le bassin néogène du Chellif, à l’extrémité occidentale des basses plaines oranaises, s’étend dans la zone déprimée d’effondrement la grande Sebkha d’Oran, stérile dans sa majeur partie et bordée en périphérie par une auréole de végétation halophile à aspect uniforme.

Le fond plat de la cuvette remblayé par des alluvions quaternaires se maintient à 80m d’altitude est constitué de terrains halomorphes où s’accumulent les eaux de ruissellement chargés en sels provenant des anticlinaux avoisinants pendant la saison pluvieuse (Thinthoin, 1948). Les salines d’Arzew appelées également Sebkha El Mallah constituent une dépression endoréique sur le plateau de Boufatis à l’extrémité occidentale du Bassin du Chellif. C’est un bassin fermé, synclinal, d’origine tectonique limité au Nord et au Sud respectivement par les Djebels Djira et Debbi. La Sebkha est située à une distance de 7 km 800 à vol d’oiseau depuis l’extrémité nord-nord-est du lac à la mer et à 20 km d’Arzew (Bouanani, 1991). Elle s’étend sur 12 km de long et 2 km 500 de large (Thinthoin, 1948). Le plan d’eau occupe une cuvette allongée dessinant une ellipse très aplatie de direction Nord- Nord-Est —Sud-Sud-Est, sur une superficie de 2500 hectares (Abdelmalek, 1986). Les terrains salés en Oranie couvrent des surfaces considérables. Les grandes dépressions sont la Sebkha d’Oran et la saline d’Arzew.

Réseaux Hydrographiques

La disposition du relief, aussi que l’abondance des roches imperméables à tendre argilo- marneux, ont combiné leurs effets et ont permis la naissance d’un réseau hydrographique important. Ce dernier est lié en grande partie à l’évolution des phénomènes structuraux qui ont affecté la région aux cours des ères géologiques. Les réseaux hydrographiques sont caractérisés par leur densité et par l’existence des Oueds qui sont d’origine pluviale ou souterraine qui proviennent soit directement, soit par ruissellement. Les Monts des Traras constituent un réseau hydrographique intermittent, ce massif a deux grands bassins versants, celui du Sud qui est drainé par l’Oued Tafna, considéré comme une unité hydrographique importante de l’Algérie occidentale. L’Oued Tafna prend sa source dans la grotte de Ghar Boumaâza dans les monts de Tlemcen, au Nord de la ville de Sebdou dont une partie se déverse dans le barrage de Hammam Boughrara avec une orientation Sud-Est, Nord-Ouest, il traverse les Sebâa Chioukh par une cluse à Pierre du chat. Il coule principalement vers le Nord pour se jeter dans la Méditerranée à la plage de Rechgoun. Au niveau de la frontière algéro-marocaine le réseau hydrographique est caractérisé par la présence d’un Oued permanent Oued Kiss. Ce dernier constitue la frontière avec le Maroc et se jette à Marsa Ben M’hidi. Oued Tleta, il draine tout le flanc Nord de Djebel Fillaoussen, qui se jette à la mer au niveau de Ghazaouet. Oued El-Maleh, il prend son prolongement d’Ain Témouchent et qui est drainé par Oued El-halouf.

Le réseau hydrographique du revers nord des Monts du Tessala est plus important : il est constitué par l’oued Tafraoui, l’oued Tamazoura, El-Haïmeur, El-Ghassoul, El-Besbès. Des torrents temporaires à l’occasion d’orages et/ou de pluies apportent un débit éphémère et très irrégulier qui ne prend quelques importances qu’après les pluies d’hiver. Selon Gaucher et Burdin (1974) dans le sous-sol des dépressions, il peut exister plusieurs nappes phréatiques ; elles fournissent généralement des sels, par la concentration et l’évaporation de leur frange capillaire, en formant une croûte salée qui recouvre le sol pendant la saison sèche. Au niveau des Sebkhas des eaux ruisselantes se chargent de sel en traversant les flancs des bassins endoréiques et se déversent dans les bas-fonds donnant naissance à des terres salées souvent inertes. Le transfert de la salinité se fait par des eaux de ruissellement de l’amont vers l’aval dans ce bassin endoréique (Thinthoin, 1948). La Sebkha d’Oran se couvre d’une pellicule d’eau superficielle temporaire qui atteint exceptionnellement 30cm de hauteur, elle présente deux aspects différents : un immense lac couvert d’eau en période pluvieuse. En été, elle se présente sous forme d’une plaine inerte, plate et monotone, une fois que l’évaporation est supérieure aux précipitations. Comme sa tectonique, l’hydrographie des steppes est toute récente. On y trouve principalement une hydrographie, du bassin fermé, présentant une indiscutable adaptation à sa tectonique (Djebaili, 1984).

Les eaux du lac d’Arzew peuvent atteindre une conductivité de 5 mS/cm avec dominance de NaCI dont la moyenne des concentrations est estimée à 20g/1 (Bouanani, 1991). D’autre part, du fait de l’imperméabilité, due à la forte présence d’argiles dans le fond des Sebkhas et du fait l’endoréisme, l’importante salinité peut s’expliquer par le phénomène de membrane semi-sélective, entraînant une augmentation « univoque» (Gaucher et Burdin, 1974). L’alimentation des eaux de surface de ces dépressions se fait généralement soit par les eaux qui tombent directement sur leur impluvium, soit par celles qui arrivent par ruissellement sur les versants ou encore par remontée des eaux souterraines. Le Chott El-Gharbi est alimenté en eaux de ruissellement par un large réseau hydrographique endoréique. Ce dernier est constitué de plusieurs oueds dont certains aboutissent au Chott El-Gharbi, parmi ces oueds on cite : Oued El-Harmel, Oued El-Remad et Oued El-Atteuch. Tous ces Oueds dont les crues peuvent être importantes ont été au contact de terrains et de roches salées plus ou moins meubles et contribuent également à l’alimentation et la salure des nappes ainsi qu’au transport d’une forte proportion d’éléments solides qui se déposent dans les points les plus bas (Hassaine, 1991). Selon Halitim (1988), contrairement à la Sebkha l’eau ne stagne que peu de temps et sur une faible épaisseur. La commune d’El Kasdir se caractérise par l’importance de ses potentialités hydriques souterraines et ce en raison de la présence de chott Gharbi qui divise la commune en deux parties. Le chott – El-Gharbi a des abords très nets, il mesure environ 90Km de long et 15Km de large. Son altitude s’élève à l’Ouest à 1050 m, à L’Est 1090 m, ses bords atteignent des hauteurs de 10 à 30m. Bien qu’il soit relativement sec. Il est traîné par l’Oued Za qui est un affluent de la Moulouya (Berguent au Maroc). (Halitim, 1988)

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Table des matières

Introduction générale
Première partie: Présentation de la zone d’étude Chapitre I: Milieu physique
I.Situation géographique de la zone d’étude
II.Géologie
II.1. Monts de Tlemcen
II.2. Monts des Traras
II.3. Monts de Tessala
III. Géomorphologie
III.1. Reliefs
III.1.1. Monts de Tlemcen
III.1.2. Monts de Sebâa Chioukh
III.1.3. Monts des Traras
III.1.4. Monts de Tessala
III.1.5. Murdjajio
III.1.6. Monts d’Arzew
III.2. Dépressions
III.2.1. Sebkhas
III.2.2. Chotts
IV.Réseaux Hydrographiques
V.Pediologie
Chapitre II : Etude Bioclimatique
Introduction
I.Facteurs climatiques
I.1. Facteur hydrique
I.1.1. Précipitations
A.Régime mensuel
B.Régime saisonnier
I.2. Facteurs Thermiques
I.2.1. Température
I.2.1.1.Températures moyennes mensuelles [(M+m)/2]
I.2.1.2. Température moyenne des maximas du mois le plus chaud « M »
I.2.1.3. Températures moyennes des minimas du mois le plus froid « m »
I.2.2. Indice de Continentalité :(Amplitude Thermique Moyenne)
I.3. Autre Facteurs climatiques
I.3.1. Le vent
I.3.2. La neige
II.Synthèse Bioclimatique
II.1.Classifications des étages bioclimatiques en fonction des précipitations annuelles
II.2. Classifications en fonction des moyennes des minima « m »
II.3. Indice d’Aridité de De Martonne
II.4. Indice xérothermique D’Emberger
II.5. Diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen
II.6. Quotient pluviothermique d’Emberger
Conclusion
Chapitre III :Etude Edaphique
Introduction
I.Méthodologie
I.1. Méthode d’étude sur le terrain
I.2. Méthode d’étude au laboratoire
I.2.1. Analyse physique (texture)
I.2.2. Analyse chimique
I.2.2.1. Détermination du pH
I.2.2.2. Détermination de la Conductivité Electrique (CE)
I.2.2.3. Dosage du Calcaire total
I.2.2.4. Détermination de la teneur pondérale en matières organique d’un sol
I.2.2.5. Détermination de la couleur
I.2.3. Analyses statistiques
II.Résultats et interprétation
III .Discrimination par A.C.P
Conclusion
Chapitre IV : Milieu Humain
Introduction
I.Répartition de la population
I.1 Evolution de la population humaine
I.2 Répartition de la densité Humaine
I.3 Répartition de la population selon les strates urbaines et rurales
I.4 Urbanisation
II.Agriculture
III.Elevage et parcours
IV.Le défrichement
V.les Incendies
Conclusion
Deuxième partie:Diversité des halophytes et phytoécologie
Chapitre I:Analyse Bibliographique

Chapitre II :Biologie et Taxonomie d’Atriplex halimus
1.Morphologie de l’espèce
I.1.Appareil végétatif
I.2.Appareil reproducteur
2.Polymorphisme
III. Systématique d’Atriplex halimus
Répartition et aire géographique de l’Atriplex
Intérêt économique
Chapitre III :Approche Germinative des Graines d’Atriplex halimus
Introduction
I.Germination dans différents milieux de culture
I.1. Matériel et méthodes
1 .1 . Matériel
I.1.2. Méthode
I.2.Résultats et interprétations
Germination et stress salin
1. Méthodologie
1. 1. Préparation des boîtes de Pétri et semis
1. 2 .Préparation des graines
1. 3. Préparation des solutions salines
II.2. Résultats et interprétations
II.3. Traitement statistique des résultats
II.4. Discussion
Conclusion
Chapitre VI :Méthodologie
Introduction
I.L’échantillonnage et choix des stations
I.1.Échantillonnage subjectif
I.2.Échantillonnage au hasard
I.3.Échantillonnage systématique
I.4. Échantillonnage stratifié
II.Méthode des relevés
III. Géographie et descriptions des stations
Station Remchi
Station Beider
Station d’EL-Emir Abdelkader
Station Rechgoun
Station d’El-Maleh
Station d’Es-Sénia
Station Oued Tlélat
Station d’El-Kasdir
Station d’Oglet Labta
Chapitre V :Biodiversité et Phytogéographie
Introduction
I.Composition Systématique
II.Caractérisation biologique
II.1.Classification biologique
II.2. Types biologiques
II.3. Spectres Biologiques
III. Caractérisations morphologiques
Caractérisation phytogéographique
Conclusion
Chapitre VI :Analyse Floristique
Introduction
Technique d’analyse
Résultats de l’analyse des correspondances (AFC)
Conclusion
Chapitre VII :Relation Sol-Végétation
Introduction
Méthodologie
Résultats et Interprétation
Conclusion générale
Références bibliographiques
Annexes

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