Classification générale des Primates

Classification générale des Primates

Comportement alimentaire en milieu naturel
Des omnivores à dominance frugivore

Les trois espèces étudiées, en tant que cercopithèques, ont de nombreux points communs concernant leur nutrition. Leur régime alimentaire est varié : fruits, fleurs, bourgeons, tiges de plante, feuilles, noix, racines, oignons, bulbes, insectes, autres petits animaux, ou encore œufs d’oiseaux, ou jeunes oiseaux d’un nid. On parle donc d’omnivores à dominance frugivore, les fruits tenant une part plus ou moins importante dans la ration, comme cela a été détaillé pour chaque espèce auparavant (chap.1, §II). Cette stratégie alimentaire implique une adaptation à la dispersion spatiale des ressources. En effet, les fruits sont une source alimentaire éphémère et donc l’habitat de ces cercopithèques, devant contenir au moins un arbre garni de fruits, doit être plus vaste que celui des folivores (Dunbar et Barrett, 2001). Ces espèces doivent entreprendre de longs trajets, et tirer de leur environnement une quantité d’énergie suffisante pour se déplacer. Leur grande sensibilité aux sucres les incite à découvrir les aliments les plus dispersés. Par opposition, les espèces folivores minimisent leurs dépenses énergétiques en explorant un territoire restreint. Le mode d’utilisation de l’environnement explique les différentes structures sociales. L’utilisation de ressources dispersées entraîne une augmentation de la taille du territoire, et seule une augmentation de la taille du groupe permet une utilisation optimale des ressources. C’est le cas des cercopithèques qui vivent en harde composée de nombreux individus.

La prise de nourriture

Les singes sont habiles de leurs mains pour attraper, nettoyer et éplucher si besoin les fruits et légumes. Ils peuvent aussi utiliser directement leur bouche pour attraper l’aliment. Parfois, ils se servent d’instruments pour prendre de la nourriture qui n’est pas à porter de mains (Schultz, 1972). Leurs besoins en eau sont couverts par l’eau de pluie recueillie dans les creux de leur habitat, par la rosée et la prise de boisson au niveau des cours d’eau. Ils boivent les gouttes qui perlent de leur pelage après avoir plongé leurs mains dans l’eau. Les Cercopithécinés ont des bajoues, particularités anatomiques, qui sont des extensions spécialisées du vestibule. Elles forment des poches qui servent à stoker la nourriture qui n’est pas mastiquée immédiatement et qui sera ingéré ultérieurement. La nutrition et la prise de boisson occupent une grande partie des activités journalières, et se produisent pendant des heures durant et non pendant des repas bien limités dans le temps. La recherche de l’alimentation est un exercice important et stimulant pour le corps et l’esprit. Les cercopithèques errent presque toute la journée en groupe à la recherche de nourriture, ce sont des « mangeurs permanents » (Fiedler, 1975).

Le « budget-temps »

L’alimentation tient donc une place importante dans le quotidien des Primates non humains. Des études quantitatives sur les activités journalières des Primates ont été réalisées sur le terrain et en captivité. Le bilan des activités est appelé « budgettemps ». En milieu naturel, la distribution spatiale et temporelle des ressources alimentaires est très complexe, cela implique un investissement important en terme de « budget-temps » pour se nourrir. Cela varie en fonction de la saison, de l’abondance des aliments et du moment de la journée (Allen et Oftedal, 1996 (a)). Une étude sur le macaque à face rouge, Macaca arctoides, montre qu’il passe quotidiennement 14,7% de son temps en moyenne à se nourrir et 2,6% à boire (Bernstein, 1980). Selon des études concernant les vervets, Cercopithecus aethiops, cette espèce consacre 20 à 25% de son temps à se nourrir (Kavanagh, 1978). Trois périodes d’alimentation ont été observées : le matin jusqu’à 11 heures, puis de 14 à 16 heures et enfin de 18 à 19 heures. De plus, ils s’adaptent à leur environnement. Par exemple, quand la température diminue, il consacre moins de temps à se déplacer et à se nourrir afin d’économiser leur énergie pour lutter contre le froid. De même, quand les aliments sont de haute valeur alimentaire, ils ingèrent une quantité plus faible pour couvrir leur besoin et donc passent moins de temps à s’alimenter (Hanya, 2004).

La géophagie (Hladik, 1977)

Des observations ont mis en évidence que les Primates prélevaient dans leur environnement naturel de petites quantités de terre et les ingéraient. D’après les ethnologues, ce n’est ni un rituel ni pathologique ; il s’agit d’une habitude alimentaire non généralisée portant sur de petites quantités. Les études sur des prélèvements de terre ont montré qu’ils ont un pouvoir adsorbant considérable et peuvent jouer ainsi le rôle de « pansement gastrique ». Il semble donc, qu’en plus de l’aspect masticatoire et de la source en minéraux qu’elle
représente, la terre ingérée joue un rôle physico-chimique dans le tube digestif, en facilitant peut-être l’utilisation de certains constituants du régime.

Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Les macaques à face rouge (Macaca arctoides)

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Table des matières

PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

CHAPITRE 1 : PRESENTATION GENERALE
I. PHYLOGENIE ET CLASSIFICATION
A. Ordre des Primates
B. Classification générale des Primates
C. Place des espèces étudiées dans cette classification
1. La famille des Cercopithécidés
2. La sous-famille des Cercopithéciné
II. CARACTERITIQUES DES ESPECES ETUDIEES
A. Macaques à face rouge, Macaca arctoides
1. Diagnose
2. Répartition géographique
3. Habitat
4. Organisation sociale
5. Alimentation
6. Reproduction
B. Patas, Erythrocebus patas
1. Diagnose
2. Répartition géographique
3. Habitat
4. Structure sociale
5. Alimentation
6. Reproduction
C. Singes verts, Cercopithecus aethiops
1. Diagnose
2. Répartition géographique
3. Habitat
4. Structure sociale
5. Alimentation
6. Reproduction
III. ESPECES MENACEES – ESPECES PROTEGEES
A. Les menaces
B. Protection au niveau international
1. International Union for Conservation of Nature and Natural Resources (IUCN)
2. The Convention on International Trade in Endangered Species (CITES)
3. World Association of Zoo and Aquarium (WAZA)
C. Protection au niveau européen
1. European Association of Zoo and Aquaria (EAZA)
2. Studbook Européen et programmes d’élevage
D. Rôle des parcs zoologiques
1. Conservation de la nature
2. Le rôle pédagogique
3. La recherche
CHAPITRE 2 : L’ALIMENTATION DANS LE MAINTIEN DES ANIMAUX EN CAPTIVITE : IMPORTANCE ET DIFFICULTES
I. PROBLEMES LIES A L’ALIMENTATION DANS LES GROUPES DE PRIMATES EN CAPTIVITE
A. Modification du comportement alimentaire
B. Troubles du comportement alimentaire
II. LA NUTRITION DES PRIMATES EN CAPTIVITE : UN DOMAINE EN EXPANSION
A. Groupes de recherche européens
B. Logiciels informatiques et publications à la disposition des parcs zoologiques
III. L’ALIMENTATION : UN MOYEN D’ENRICHIR LE MILIEU
A. Principe de l’enrichissement d’un milieu
B. Alimentation en milieu naturel versus en captivité
C. Exemples d’enrichissement du milieu par l’alimentation
CHAPITRE 3 : PRE-REQUIS A L’ETABLISSEMENT D’UNE RATION ALIMENTAIRE
I. PARTICULARITES PHYSIOLOGIQUES ET COMPORTEMENTALES DES ESPECES PRIMATES OMNIVORES
A. Physiologie digestive
B. Comportement alimentaire en milieu naturel
1. Des omnivores à dominance frugivore
2. La prise de nourriture
3. Le « budget-temps »
4. La géophagie
C. Régulation de l’ingestion
1. Mécanismes de la régulation
2. Facteurs influençant les animaux dans le choix des aliments
a. Facteurs métaboliques
b. Facteurs organoleptiques
c. Facteurs physiques
II. BESOINS NUTRITIONNELS
A. Définition
B. Recommandations générales
1. Eau
2. Energie
3. Protéines
4. Glucides
a. Les glucides hydrolysables
b. Les fibres
5. Lipides
6. Minéraux
a. Les macroéléments
b. Les oligoéléments
7. Vitamines
a. Les vitamines liposolubles
b. Les vitamines hydrosolubles
C. Cas particuliers
1. La femelle gestante ou allaitante
2. Jeunes en croissance
III. Pratique du rationnement
A. Les aliments
B. Leur distribution
1. Présentation des aliments et de la boisson
2. Enrichissement du milieu
IV. PATHOLOGIES LIEES A L’ALIMENTATION
A. Les maladies nutritionnelles
1. Energie
2. Protéines
3. Lipides
4. Glucides
a. Les glucides hydrolysables
b. Fibres
5. Minéraux
a. Les macroéléments
b. Les oligoéléments
6. Vitamines
a. Les vitamines liposolubles
b. Les vitamines hydrosolubles
B. Des substances à éviter
1. Les tannins et les alcaloïdes
2. Les toxiques
SECONDE PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE 1 : ETUDE DES RATIONS DISTRIBUEES
I. MATERIELS : les animaux, leur cadre de vie et les aliments disponibles
A. Cadre expérimental : le parc zoologique du Reynou
B. Origines et caractéristiques des trois hardes étudiées
1. Les macaques à face rouge (Macaca arctoides)
2. Les patas (Erythrocebus patas
3. Les singes verts (Cercopithecus aethiops)
C. Conditions de vie : les îles et les enclos
1. Les macaques et les patas : leur île et leur bâtiment
2. La volière des vervets
D. Les aliments disponibles au zoo
1. Fruits et légumes.
2. Croquettes
3. Graines et grains
II. METHODES
A. Observation du travail des soigneurs
B. Etablissement de la composition de la ration
C. Observation des animaux : ingestion des rations
III. RESULTATS
A. Préparation de la ration
B. Rations types distribuées à chaque espèce
C. Composition chimique des rations
D. Distribution
E. Repas des singes
IV. ANALYSE : COMPARAISON AUX BESOINS DES ANIMAUX
A. Bilan énergétique
B. Bilan des apports en protéines, en lipides et en fibres
C. Bilan minéral
D. Bilan vitaminique
CHAPITRE 2 : ELABORATION DE NOUVELLES RATIONS
I. CHOIX DES MATIERES PREMIERES
A. Fruits et légumes
B. Croquettes pour chatons
C. Fruits secs et graines
D. Sources de minéraux
II. CALCULS DE RATIONS EQUILIBREES
A. Proposition d’une ration pour les macaques à face rouge
B. Proposition d’une ration pour les patas
C. Proposition de ration pour les singes verts
III. AMELIORATION DE LA DISTRIBUTION
A. Rôle clé des soigneurs
B. Organisation du travail
C. Evaluation du travail
IV. LIMITES DE LA REALISATION D’UN PLAN DE RATIONNEMENT
A. Calculs empiriques des besoins nutritionnels des animaux
B. Difficultés à mettre en pratique la théorie
ANNEXES

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