Classification des tumeurs osseuses

Classification des tumeurs osseuses

Une tumeur, qu’elle soit bénigne ou maligne, se caractérise par la prolifération anormale d’une lignée cellulaire pathologique. L’os dans les conditions normales renferme différents types de lignée cellulaire.Chacune de ces lignées cellulaires peut être à l’origine d’un type de tumeur. On rapproche des tumeurs des lésions qualifiées de « pseudo-tumorales » dont la présentation clinique et radiologique est très évocatrice d’une tumeur bien qu’aucune de ces pseudotumeurs ne renferme de prolifération anormale de lignée cellulaire pathologique. La présente classification prend en compte la nature primitive ou secondaire de la tumeur osseuse ainsi que la notion de pseudotumeur osseuse [1].

Lésions pseudo-tumorales

Il s’agit de lésions osseuses primitives qui ne renfennent pas de prolifération anonnale de lignée cellulairepathologique. Ces lésions sont:
﹣Kyste osseux (solitaire, anévrysmal, juxta-articulaire)
﹣Lacunes métaphysaires
﹣Granulomes éosinophiles
﹣Dysplasie fibreuse
﹣Myosite ossifiante

Cancer secondaire des os

Tous les cancers de l’organisme peuvent avoir des métastases au niveau des os. Les plus ostéophiles sont représentés par les cancers du sein, de la prostate, du poumon, du rein et de la thyroïde.

Epidémiologie des tumeurs osseuses

Il existe presque autant de sources de tumeur que de tissus dans l’organisme. Certains sont toutefois plus fréquents que d’autres. Les tumeurs osseuses sont des pathologies beaucoup moins fréquentes que les tumeurs des parties molles.Les tumeurs osseuses malignes primitives sont rares, elles représentent moins de 1% des cancers et leur incidence est estimée à 6 pour un million par an [l].Aux États Unis, l’incidence des tumeurs osseuses malignes primitives (TOMP) est de 10 cas par an pour un million d’habitants. Parmi ces tumeurs, c’est l’ostéosarcome qui est le plus fréquent 30 à 35%; il représente 0,2% de tous les cancers et son incidence est de 100 à 154 cas par an en France; viennent ensuite les chondrosarcomes 25%, et les sarcomes d’Ewing 20%.Les tumeurs osseuses secondaires sont, quant à elles, plus fréquentes. En France, le nombre de nouveaux cas de cancers par an est de 250 000 (avec 34 000 cancers du sein, 33 500 cancers colorectaux, 26 500 cancers de la prostate, 22 000 cancers du poumon et 22000 cancers ORL). Sur ces nombres, 50 à 85% des patients atteints d’un  cancer du sein. 20 à 40% des patients atteints d’un cancer du poumon et 5% de ceux atteints d’un cancer colorectal vont développer des métastases osseuses. Les métastases osseuses ou tumeurs secondaires des os sont beaucoup plus fréquentes que les tumeurs primitives des os.Rares chez l’enfant, elles touchent l’adulte et le sujet âgé dans les deux sexes. L’os est la troisième localisation métastatique par ordre de fréquence après le poumon et le foie. Tous les cancers sont potentiellement responsables de métastases osseuses; toutefois les plus ostéophiles sont:

﹣Le sein, la prostate, le poumon (80% des cas),
﹣Le rein, la thyroïde,
﹣La vessie, Les lymphomes et sarcomes.
Un certain nombre (10 à 30% selon les séries) de métastases demeurent sans primitif connu à l’issue du bilan étiologique [1].

Approche diagnostique des tumeurs osseuses

Le diagnostic d’une tumeur osseuse repose sur la confrontation des données cliniques, radiologiques et anatomopathologiques. La collaboration doit donc être totale entre le chirurgien orthopédiste, le radiologiste et l’anatomopathologiste, toute approche séparée pouvant induire une erreur de diagnostic et/ou d’orientation. Trois éléments sont fondamentaux à prendre en compte dans cette approche :

﹣L’âge
﹣La localisation
﹣L’aspect radiologique [2].

La première étape repose sur la clinique et l’analyse des clichés radiologiques simples. Elle apporte un ensemble d’informations qui permettent d’apprécier l’agressivité de la lésion, en se rappelant que dans la grande majorité des cas, une lésion non agressive est bénigne, une lésion agressive est, soit maligne, soit infectieuse, et qu’une lésion intermédiaire est douteuse. L’analyse de la radiographie va permettre d’orienter le diagnostic de malignité ou de bénignité de la tumeur osseuse.

Parfois on ne peut affirmer la malignité, en particulier au début de l’évolution des tumeurs malignes, mais aussi lorsque certaines tumeurs bénignes érodent les corticales. On peut se contenter des radiographies simples lorsque le diagnostic est évident, comme dans les cas d’un kyste essentiel, d’un ostéochondrome ou d’une lacune corticale. La radiographie standard et les autres techniques d’imagerie ne suffisent pas toujours à présager de la bénignité ou de la malignité d’une tumeur osseuse. Le seul examen fiable et indispensable sera une biopsie, qui va permettre d’obtenir une étude anatomopathologique et des cultures bactériologiques avant de réaliser le traitement définitif de la tumeur. Cette biopsie devra être réalisée de manière adéquate en tenant compte de la résection chirurgicale ultérieure. Elle est réalisée par une courte voie d’abord située, si possible, sur le trajet de la voie d’abord qui sera utilisée pour la résection chirurgicale de la tumeur, afin que la cicatrice de biopsie soit excisée en monobloc avec la tumeur. Lors de cette biopsie, les vaisseaux et les nerfs ne doivent pas être exposés afin de ne pas les contaminer par la tumeur. Cette biopsie peut aussi être réalisée par voie percutanée sous contrôle radiologique. Elle doit surtout être faite par le chirurgien qui prendra en charge le patient pour le traitement définitif. En effet, une biopsie faite de façon inadéquate peut compromettre le pronostic fonctionnel, voire le pronostic vital, du patient. Lors de ces biopsies, il est bien sûr indispensable de réaliser une bactériologie dans le même temps pour isoler le germe d’une éventuelle ostéite, certaines ostéites pouvant parfaitement simuler une lésion tumorale osseuse.

Principe de traitement des tumeurs osseuses

La prise en charge des tumeurs osseuses fait appel au traitement chirurgical mais aussi aux traitements non chirurgicaux. Ces traitements non chirurgicaux sont la chimiothérapie et la radiothérapie qui sont en plus de la chirurgie, les armes nécessairesdu traitement multidisciplinaire des ostéosarcomes, des sarcomes d’Ewing et des autres tumeurs osseuses [3].Mais les tumeurs osseuses représentent un groupe hétérogène en termes de radio- ou de chimiosensibilité. Ceci souligne la nécessité d’une pnse en charge pluridisciplinaire réunissant les anatomopathologistes, les radiologues, les chirurgiens, les oncologues médicaux ou pédiatriques et les radiothérapeutes.

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Table des matières

INTRODUCTION
Introduction et énoncé du problème
GENERALITES
1. Généralités
1.1. Classification des tumeurs osseuses
1.2. Epidémiologie des tumeurs osseuses
1.3. Approche diagnostique des tumeurs osseuses
1.4. Principe de traitement des tumeurs osseuses
1.4.1. La radiothérapie
1.4.2. La Chimiothérapie
1.4.3. La Chirurgie
1.4.4. Les indications thérapeutiques en oncologie orthopédique
1.5. Techniques d’exérèse chirurgicale des tumeurs osseuses
1.5.1. Curetage
1.5.2. Résection
1.5.3. Amputation
1.6. Techniques de reconstruction osseuse après exérèse tumorale
1.7. Greffes osseuses et substituts de reconstruction osseuse
1.7.1. Les greffes osseuses
1.7.2. Les substituts osseux
1.7.3. Le ciment osseux
II. Revue de la littérature
III. Objectifs
3.1. Objectif général
3.2. Objectifs Spécifiques
METHODOLOGIE
IV. Méthodologie
4.1. Cadre de l’étude
4.2. Population d’étude
4.3. Echantillonnage
4.4. Type d’étude
4.5. Source des données
4.6. Collecte des données
4.7. Saisie et analyse des données
4.8. Evaluation fonctionnelle en postopératoire
RESULTATS
V. Résultats
5.1. Données préopératoires
5.1.1. Données épidémiologiques
5.1.2 Données cliniques, paracliniques et prise en charge préopératoire
5.2. Données per et postopératoires
VI. Discussion et commentaires
6.1. Les résultats fonctionnels
6.2. Complications etsurvieglobale
Conclusion
VII. Suggestions
VIII. Références
ANNEXES

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