Classification des traitements phytothérapeutiques

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Mode de conservation

La méthode ancestrale de conservation des plantes se base essentiellement sur le séchage qui a pour objectif d‟arrêter le processus de détérioration du à la présence de molécule d‟eau dans les tissus. Juste après la cueillette, les végétaux sont étalés en une seule couche sur un support propre ; puis laisser à l‟ombre dans un milieu à léger courant d‟air et à une température inférieure à 40°C durant la période de séchage qui est définie en fonction de chaque plante. Une plante est sèche lorsqu‟elle se brise aisément. Ultérieurement, la déposition des débris dans une boite fermée ou un emballage étanche est de rigueur pour tenir le produit à l‟abri de toute humidité.

Phytothérapie clinique (moderne)

L‟aube de la phytothérapie clinique s‟est faite grâce à la médecine moderne qui remonte au XVIIème siècle plus précisément en 1628 lors de la découverte de la circulation sanguine et du rôle moteur du coeur par le médecin et anatomiste anglais William Harvey. Depuis, les découvertes se sont multipliées et ont conduit à l‟évolution des connaissances de l‟homme sur le diagnostique et la prévention des maladies. Et au fil du temps, la phytothérapie a suivi d‟emblée ce développement de la science médicinale. Ainsi, en 1805, le premier isolement de la morphine à partir du fruit de pavot à l‟opium par SERTUERNER a révolutionné la chimie végétale dirigeant alors les recherches phytothérapeutiques vers la modernisation. Vue la multiplication active des expériences visant à isoler les principes actifs des plantes, les traitements phytothérapeutiques se sont développés. L‟utilisation des vertus curatives des plantes ont fait l‟objet de diverses études conduisant à l‟application sous forme de médicament livré par les institutions pharmaceutiques. Subséquemment, les produits de la chimie de synthèse ont pris une grande place dans les diverses formes de la thérapeutique moderne donnant naissance aux phytomédicaments [42].

Mode de préparation

Les bases de toute forme de préparation des plantes utilisées en médecine moderne relèvent des pratiques traditionnelles comme la décoction, l‟infusion ou bien la macération. Mais à part ces dernières, l‟usage de forme solide de plante médicinale a aussi débuté, subséquemment la pulvérisation qui consiste à la réduction de la plante en poudre par l‟intermédiaire des appareils prenait de l‟importance suivi de la pyrolyse de la plante ou la torréfaction qui se base essentiellement sur la grillade du végétal avant sa consommation. La réduction en poudre de la plante peut également être obtenue par le procédé du cryobroyage[73] qui utilise un fluide cryogénique (azote liquide) dans le refroidissement et la pression exercée sur les plantes jusqu‟à leur point de fragilisation pour faciliter la réduction mécanique. Les végétaux peuvent aussi être transformés en divers produits dont :
– L‟alcoolat : liquide obtenu par distillation à l‟alcool d‟une plante ou un mélange de plante.
– L‟extrait végétal : produit de l‟évaporation partielle ou totale d‟une solution aqueuse, alcoolique ou éthérée obtenue à partir d‟une extraction de la plante.
– La fumigation humide : vapeur aromatique obtenue après ébullition d‟eau bouillante contenant de la plante.

Appareil végétatif

La plante codée SSR594 est un arbuste à aspect d‟une liane; dont la tige est de couleur grise argentée, sarmenteuse mesurant environ 2 à 4m de hauteur. Les feuilles sont de type simple, opposées à limbe entière étroitement ovées. Chacune mesure environ 7 à 12ème de longueur et de 2 à 4,5 cm de large ; ayant une surface supérieure glabre au dessus et dont la face inférieure est densément tomenteuse blanchâtre et qui devient brune jaunâtre en séchant. Le pétiole possédant une nervure engainante autour du noeud est court d‟environ 1,5 à 2,5 cm de long. Les rameux longs, duveteux de couleur blanchâtre sont retombant à l‟état jeune tandis que la couleur de l‟écorce devient brune claire à l‟état adulte. Les rameaux secondaires sont placés de manière symétrique sur chaque branche primaire.

Appareil reproducteur

L‟appareil reproducteur est représenté par les fleurs densément tomenteuses d‟environ 3mm de long chacune, ayant des lobes de 0,5 mm de longueur, et qui apparaissent toute l‟année. Les fleurs sont de type grappe terminal ou en thyrse, possédant des axes et des pédicelles poilus, et ayant une odeur de verveine. Le calice est caractérisé par des sépales soudés, campanulé ou en forme de cloche. La corolle est du type gamopétale, tubuliforme ; à 4 lobes en croix, de couleur orange ou bien jaune orangée ou saumon; et densément sarmenteuse à l‟extérieure tandis qu‟elle a une forme glabre à l‟intérieure. Chaque fleur possède 4 étamines opposées aux pétioles qui sont corolliflores. Les ovaires sont de type supère quadrangulaire à 2 loges multi ovulées. La floraison de la plante SSR594 se manifeste durant les saisons chaudes (de septembre à décembre) tandis que la fructification du mois de janvier au mois de mars. Les fruits sont des baies charnus, sucrés et indéhiscents, de forme sphériques. A sa première apparition, le fruit est de couleur blanche, puis devient bleu violacée au fur et à mesure de la maturation. A l‟intérieur de chacun, on peut rencontrer plusieurs graines de forme ellipsoïde, d‟une longueur de 1mm. Notons que cette plante peut se reproduire soit à partir de la dispersion naturelle des graines grâce à des oiseaux frugivores ou par l‟intermédiaire du vent ; soit à partir des fragments de tige plantés par les hommes pendant les séances de jardinage.

Gros matériels

Le Spectrophotomètre à UV visible (BioSystems BTS-310) qui sert à mesurer la densité otique des substances par l‟usage de spectre ultra violet [6] [21]. La spectrophotométrie est un procédé d‟identification des substances à partir des réactions colorées afin d‟évaluer la quantité de ces dernières et se présente comme une technique la plus courante d‟analyse qualitative et quantitative dans les laboratoires pour les raisons suivantes :
– Une extrême simplicité de son principe.
– Une facilité de sa mise en oeuvre.
Elle obéit la loi de Beer Lambert qui met en exergue la corrélation entre la densité optique et la concentration en substance absorbante par l‟emploi de la lumière monochromatique qui se distingue par sa longueur d‟onde dans une cuve à faces parallèles contenant le liquide utilisé.

Stade post-larve

A la suite d‟une métamorphose, la mysis III donne naissance à une jeune crevette très semblable à l’animal adulte, dénommée post-larve. Cette jeune post-larve est caractérisée en particulier par le nombre et la disposition des épines ornant le rostre et les sculptures de la carapace céphalothoracique permettant de distinguer les différents stades post-larvaires. Le principal caractère séparant les mysis des post-larves reste est la présence d’appendices abdominaux utilisés pour la nage avec une transformation progressive des antennes ; la métamérisation et le développement de deux pénis chez le mâle et le début de la formation de la poche incubatrice chez la femelle.

Stade adulte

La morphologie définitive est atteinte un mois et demi à plus de deux mois après l’éclosion en fonction des facteurs du milieu. Et la maturité sexuelle est observée au bout de 6 à20 jours. Notons qu‟Artémia salina. Adulte n’est pas attiré par la lumière et a tendance à s‟accumuler dans des milieux sombres du fond. Il peut effectuer une nage sur le ventre au fond de son milieu de vie afin de remuer les microparticules organiques sédimentées et les bactéries qu’ils filtrent. Ses branchiopodes qui lui servent de nageoires et de branchies ont aussi pour fonction d’agglomérer les particules trop fines comme les bactéries avant de les faire migrer dans la bouche.[10][25] Et durant les périodes de reproduction, le mâle s’accroche à la femelle en permanence. C’est celle-ci qui tire celui-ci en une nage rapide et désordonnée.

Répartition des Artémia salina dans le biotope

L‟Artémia salina communément appelée crevette des marais salants est une espèce cosmopolite qui colonise les milieux aquatiques hyper salés, caractérisés par une faible diversité spécifique et une structure trophique simple, comparée aux milieux d‟eaux douces et à l‟environnement marin [27]. Cette espèce de crustacé vit dans les lacs salés, les lagunes, les salines dont son occupation de la biomasse peut atteindre 4g par m3.Artémia salina se répartisse dans l‟ouest du bassin Méditerranéen, l‟Italie, la France, l‟Espagne, le Portugal et les pays de l‟Afrique du Nord et en Tunisie [14] [16][26][63] [28] [35].

Exploitation et utilisation

Artémia salina est utilisé dans plusieurs domaines à savoir son exploitation dans le commerce en tant que crevette alimentaire. Mais à part cette dernière, les larves de cette espèce est aussi d‟usage dans l‟alimentation des animaux retenus dans les aquariums. Les Artémias ont permis la reproduction et la maintenance réussie en aquarium de certaines espèces de poissons. Elles servent alors de nourriture à divers espèces de poisson comme les balanes [17] [35]. Cette espèce est également utilisée pour des tests de toxicité des divers produits : alimentaires, pharmaceutiques et surtout pour la toxicité écologique marin. Les nauplii sont surtout utilisés pour des tests préliminaires de screening des produits anti cancéreux (antiprolifératives).

Produits usités

La caféine purifiée est utilisée comme un produit de référence lors du test toxicologique et antiproliférative ayant été entrepris.

Préparation de la plante SSR594

La récolte de la plante utilisée s‟est déroulée le 08 février 2011 dans les environs du marais Masay, région d‟Analamanga. Les végétaux issus de cette récolte ont été distribués en deux lots bien distincts dont le premier a été employé pour la mise en évidence de l‟efficacité du séchage à l‟air libre selon le mode traditionnelle ; et le second a été mis à l „étuve afin d‟être directement réduit en poudre (selon les principes de conservation moderne des plantes). A partir des poudres de plante obtenue avec le deuxième lot, divers formes de préparation de la tisane traditionnelle ont été accomplies à savoir la décoction, l‟infusion et la macération.

Test de toxicité sur les larves d’Artémia salina (BrineShrimp test)

C‟est un test simple et facile à réaliser pour mettre en évidence la toxicité générale d‟une substance naturelle d‟origine végétale ou animale ; et largement utilisé dans l‟évaluation de la toxicité d‟extraits naturels terrestre ou marine. Après l‟étude ecotoxicologique ayant été initié en 1975 dans une des universités des Etats Unis, ce type d‟expérience a été officiellement adopté en tant que test de référence en matière d‟étude de la toxicité depuis l‟acceptation du protocole d‟Artémia Reference Center lors du premier symposium international sur les crevettes au Texas en 1979. Depuis, il est admis en tant que test statistique, fait sur des larves nauplii pendant une durée de 24heures et ; dont le critère de base est le taux de mortalité de ces derniers. De plus, dans le cadre de la recherche de nouvelles substances à vertu thérapeutique, les larves de ces crustacées ont l‟avantage d‟être proches des organismes à protéger des infections en élevage larvaire et pratiquer pour des tests préliminaires des produits anticancéreux.

Principe

Ce test consiste à mettre en contact avec des larves d‟Artémia salina l‟extrait à tester, à une concentration bien déterminée dans l‟eau de mer. Il a pour objectif la mesure de la concentration létale 50 (CL50) désignant la concentration administrée qui tue 50% des animaux aquatiques en 24heures. Cette dernière est déterminée par une méthode graphique en appliquant une régression linéaire de la relation ci après : % de la mortalité= f (log C) C : concentration en mg/ml Et l‟équation de la droite de régression linéaire est : Y=A + BX.

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Table des matières

I. Cadre général sur la phytothérapie
I.1. Définition
I.2.Classification des traitements phytothérapeutiques
I.2.1.Phytothérapie traditionnelle
I.2.1.1.Historique
I.2.1.2.Définition
I.2.1.3.Mode de préparation
I.2.1.4.Mode d‟administration
I.2.1.5. Mode de conservation
I.2.2. Phytothérapie clinique (moderne)
I.2.2.1. Historique
I.2.2.2. Mode de préparation
I.2.2.3. Mode d‟administration
I.2.2.4. Mode de conservation
I.3. Cas de l‟utilisation de la plante codée SSR594 (Buddléiacées) en phytothérapie
I.3.1. Systématique
I.3.2. Etudes botaniques
I.3.2.1. Appareil végétatif
I.3.2.2. Appareil reproducteur
I.3.3. Caractéristiques
I.3.4. Répartition géographique
I.3.5.Exploitation et utilisation
II.Etude expérimentale
II.1. Matériels
II.1.1.Petits matériels
II.1.2.Gros matériels
II.1.3.Matériels biologiques
II.1.3.1.Souris
II.1.3.2.Larve d‟Artémia salina
II.1.3.2.1.Systématique
II.1.3.2.2.Cycle de développement
II.1.3.2.2.1.Stade larvaire
II.1.3.2.2.2.Stade post-larve
II.1.3.2.2.3.Stade adulte
II.1.3.2.3.Répartition des Artémia salina dans le biotope
II.1.3.2.4.Exploitation et utilisation
II.1.3.Produits usités
II.2. METHODES
II.2.1. Préparation de la plante SSR594
II.2.1.1. Décoction
II.2.1.2. Infusion
II.2.1.3. Macération
II.2.1.4. Conservation
II.2.1.4.1. Technique traditionnelle
II.2.1.4.2.Technique moderne
II.2.1.4.3. Méthode d‟évaluation de la teneur en eau des feuilles
II.2.2. Evaluation quantitative
II.2.3. Evaluation de la toxicité
II.2.3.1. Toxicité aigüe
II.2.3.2. Toxicité chronique
II.2.3.3. Test de toxicité sur les larves d‟Artémia salina (BrineShrimp test)
II.2.3.3.1. Principe
II.2.3.3.2.Mode opératoire
II.2.3.3.2.1.Mise au point de la préparation du milieu de culture et d‟Artémia salina
II.2.3.3.2.2. Mise au point de la température et de l‟éclairage
II.2.3.3.2.3.Concentration en sel
II.2.3.3.3.Préparation des extraits à tester
II.2.3.3.4.. Réalisation du test proprement dit
III. Résultats et discussions
III.1. Résultats
III.1.1. Résultats de l‟évaluation quantitative
III.1.2. Résultats des séchages des feuilles pour la conservation
III.1.2.1. Résultat obtenu avec la méthode traditionnelle
III.1.2.3. Résultats obtenu avec la méthode moderne
III.1.3. Résultats des tests de toxicités
III.1.3.1. Cas de la toxicité aigüe
III.1.3.2.Cas de la toxicité chronique
III.1.3.3.Cas de la toxicité sur les larves d‟Artémia salina (BrineShrimp Test) 53
III.1.3.4. Conclusion
III.2.Discussions et intérêts pharmacologique de l‟expérimentation
III.2.1. Discussions
II.2.2. Intérêt pharmacologique
IV. Intérêts pédagogiques
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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