Circuit officiel d’approvisionnement des médicaments

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Circuit officiel d’approvisionnement des médicaments

Au Sénégal trois secteurs se partagent l’achat et la distribution des médicaments :
– le secteur public avec la centrale d’achat publique, les pharmacies des hôpitaux et des structures de santé périphériques ;
– le secteur privé commercial avec les grossistes répartiteurs privés réalisant les importations et les officines de pharmacie et dépôts privés de médicaments chargés de la dispensation directe au public ;
– le secteur privé à but non lucratif avec les circuits d’approvisionnement et de distribution des organisations confessionnelles, des organisations non gouvernementales (ONG) ou des organisations d’aide bilatérale ou multilatérale (Fonds Mondiale, UNICEF, PEPFAR, etc.) [7].
Dans le secteur public, la distribution est assurée par la pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) suivant la liste nationale des médicaments essentiels et par appels d’offre internationaux conformément aux procédures du code des marchés publics. Les pharmacies régionales d’approvisionnement (PRA) sont chargées d’approvisionner les hôpitaux et les districts qui, à leur tour, approvisionnent les centres, les postes et les cases de santé.
La dispensation est assurée dans le cadre de l‟Initiative de Bamako (IB) avec un système de recouvrement des coûts par les pharmacies hospitalières et les dépôts des centres, postes et cases de santé. Les médicaments sont vendus aux malades consultés dans leur structure même et sur présentation obligatoire d‟une ordonnance.
Pour le secteur privé, l‟approvisionnement et la distribution sont assurés par les grossistes répartiteurs (Laborex, Ubipharm Sénégal, Sodipharm, Duopharm ; etc.), et concernent uniquement les spécialités pharmaceutiques et les génériques en nom de marque [7].
Les grossistes répartiteurs privés s‟approvisionnent pour l‟essentiel à travers des plateformes logistiques basées en Europe, ces plateformes servent d‟interface entre ces grossistes répartiteurs privés et les laboratoires fabricants.
Les grossistes répartiteurs privés assurent l‟approvisionnement quotidien de toutes les officines à travers le territoire national avec au moins deux livraisons par jour.
Depuis Août 2003, les grossistes privés sont approvisionnés par la PNA sur une liste d‟une soixantaine de molécules génériques définie par arrêté interministériel. Ainsi ces molécules sont vendues dans les officines privées au même prix qu‟au niveau des formations sanitaires publiques.
Pour ce qui est du secteur privé à but non lucratif, de nombreux partenaires internationaux apportent depuis plus d‟une décennie leur appui dans l‟approvisionnement en médicaments essentiels et notamment en médicaments pour les maladies prioritaires comme le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose mais aussi en médicaments jugés indispensables pour la santé de la mère, du nouveau-né et de la survie de l‟enfant. La commission des Nations
Unies pour les médicaments, les organisations confessionnelles et non gouvernementales financent une grande partie de ces médicaments [7].

Gestion des médicaments et produits pharmaceutiques

Dans le secteur public, le Sénégal dispose d‟une liste nationale de médicaments essentiels qui inclut les différentes options thérapeutiques notamment pour la santé de la reproduction, les maladies prioritaires (paludisme, VIH/sida, la tuberculose) et les maladies chroniques (cancer, diabète…).
Le comité national d‟élaboration et de révision des listes de médicament et produits essentiels, actualise la liste tous les deux ans, en suivant un processus transparent, fondé sur des bases factuelles. Les médicaments inscrits dans la liste sont sélectionnés en fonction de la prévalence des pathologies locales, des priorités en santé publique mais aussi du niveau de soin (hôpital, centre et poste de santé) [7].
Le nombre total de dénomination figurant sur la liste élaborée en 2013 est de 643. La sélection d‟un nombre limité de médicaments essentiels est susceptible d‟améliorer l‟approvisionnement, de rationaliser l‟usage et de réduire les coûts. Dans le secteur privé, la sélection est faite par la commission nationale des visas.
La subvention des antirétroviraux (ARVs) a débuté en 1998 et depuis décembre 2013, l‟état a décidé de rendre gratuite le traitement du VIH/SIDA.
La sélection des médicaments a un effet considérable sur la qualité des soins et le coût des traitements. Une sélection soigneuse des médicaments, s‟associant à des guides thérapeutiques, ainsi qu‟au suivi et à l‟évaluation des prescriptions, contribue à améliorer les soins de santé [7].

Le système d’enregistrement des médicaments

Il existe une commission nationale du visa pour l‟octroi des Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) institués par décret N°67008 du 4 janvier 1967 et un système d‟homologation des prix des médicaments. Après l‟avis des experts sur les dossiers présentés par la direction de la pharmacie et du médicament (DPM), la Commission Nationale des Visa propose au Ministre de la santé l‟octroi, le refus ou l‟ajournement de l‟AMM.

L’inspection pharmaceutique

Le domaine du médicament est l‟un des domaines les plus réglementés avec de nombreuses obligations à respecter. En effet le médicament n‟est pas un produit comme les autres, il est entre autre un produit de bien pour la santé. C‟est pourquoi sa fabrication, sa distribution, sa prescription et sa dispensation sont fortement réglementées et doivent faire l‟objet d‟un contrôle strict pour s‟assurer du respect des lois et règlements en la matière et appliquer des sanctions s‟il y a lieu.

Le contrôle technique

Le contrôle technique des médicaments est assuré par le laboratoire de contrôle des médicaments qui est bien équipé. Les procédures de contrôle au niveau du laboratoire sont validées. Son financement est assuré par l‟état et les partenaires au développement mais demeure insuffisant. Il y a cependant des difficultés à mobiliser ce budget. Pour ce qui concerne la formation du personnel du Laboratoire National de Contrôle des Médicaments (LNCM), il existe un programme annuel de formation cependant il y a un manque de personnel.

Le système de pharmacovigilance au Sénégal

Il est institué par arrêté ministériel N° 004012 du 02 juin 1998 et a pour objet, la surveillance du risque d‟effets indésirables résultant de l‟utilisation des médicaments ainsi que les manifestations indésirables liées à l‟administration des vaccins, en vue des mesures à prendre pour diminuer ou supprimer leur impact sur la santé des populations.
Il est mis en œuvre par la direction de la pharmacie et des laboratoires et comprend en outre, la Commission Nationale de Pharmacovigilance, le Comité Technique du Médicament, le Comité technique des Vaccins et les Centres Régionaux de Pharmacovigilance. La surveillance des manifestations Post-Immunisation(MAPI) a été renforcée.
En effet, les personnels de santé des districts ont été formés et sensibilisés sur les formulaires de collectes de données et surtout sur le système de pharmacovigilance [7].

Financement et coût des médicaments

L‟état du Sénégal alloue un budget annuel pour l‟achat des médicaments des maladies prioritaires. La politique pharmaceutique nationale vise l‟accessibilité financière et géographique à des médicaments de qualité. Elle repose essentiellement sur une réglementation pharmaceutique forte, un approvisionnement régulier en médicaments et produits de qualité et la promotion et le renforcement de la production locale. Des réformes du secteur pharmaceutique ont été entreprises pour assurer l‟accès de tous aux médicaments essentiels de qualité et à moindre coût. L‟évaluation du PNDS 1998-2007 a révélé, entre autres, une faiblesse dans la disponibilité des médicaments avec des problèmes d‟accessibilité pour les populations vulnérables ou démunies et sans couverture sociale. Les mesures suivantes ont été prises pour une effectivité de la politique pharmaceutique : La transformation de la Pharmacie Nationale d‟Approvisionnement (PNA) en EPS, le renforcement du Laboratoire National de Contrôle des Médicaments (LNCM), la formation de pharmaciens inspecteurs, l‟homologation des prix des médicaments et produits médico-chirurgicaux, la promotion des médicaments essentiels génériques[11].Les mécanismes de contribution varient en fonction des partenaires et se manifestent sous forme d‟appui financier et technique direct ou indirect. Le budget du Ministère de la Santé a évolué, passant de 36 milliards en 1998 à 90,5 milliards de Franc CFA (FCFA) en 2008 et de 105,935 milliards en 2011 à 110,505 milliards de FCFA en 2012. En ce qui concerne la budgétisation à moyen terme pour le financement du secteur de la santé par objectif et par programme entre 2014 et 2016, il est retenu pour 2015 un montant de 159 793 679 123 de francs CFA[12].
Il accorde aussi des subventions pour l‟achat des médicaments des maladies spécifiques comme les ARV pour plus d‟un milliard par an. En 2013 les montants suivants ont été alloués : 260 millions pour les antituberculeux ; 924 720 982 F CFA pour les vaccins, 300 millions pour l‟insuline, Par ailleurs, on constate de plus en plus de politiques de gratuité qui touchent plusieurs couches de la population (les personnes âgées de plus de 60 ans avec le plan Sésame, les femmes enceintes avec la gratuité des césariennes, la CMU avec la gratuité des soins pour la tranche d‟âge comprise entre 0 et 5 ans) et qui comportent des volets subventions de médicaments.
Les partenaires au développement participent aussi aux financements (ARVet contraceptifs par USAID).
Les médicaments sont aussi financés par les mutuelles de santé et assurances, les collectivités locales et les organisations non gouvernementales (ONG) mais de manière très faible.
La participation financière des populations dans le cadre du recouvrement des coûts, est également une source importante de financement des médicaments. Pour rendre les médicaments accessibles aux populations, l‟Etat fixe le prix des médicaments à travers des mécanismes de régulation de prix tels que l‟homologation, la structuration des prix des médicaments ou l‟achat par appel d‟offres. Et malgré cela les médicaments restent relativement chers dans les formations sanitaires publiques et dans le secteur privé [7].

L’assurance qualité des médicaments au Sénégal

Le système d‟assurance qualité au Sénégal repose sur le système d‟enregistrement des médicaments, l‟inspection pharmaceutique, le contrôle technique et le système de pharmacovigilance.

Les structures chargées de cette politique

La Direction de la pharmacie et du médicament

Au plan institutionnel, la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) a été créée en tant qu‟autorité nationale de la réglementation. Elle est chargée, d‟élaborer et de mettre en œuvre la politique pharmaceutique, l‟inspection et l‟enregistrement des médicaments. La formation des pharmaciens inspecteurs est une illustration de ses attributions. Les missions essentielles de la DPM se résument comme suit : Élaborer et veiller à l‟application des textes législatifs et réglementaires relatifs à la pharmacie, aux médicaments, aux substances vénéneuses, aux produits de laboratoire et aux dispositifs médicaux. Ainsi, des lois, décrets et arrêtés ont fixé les conditions d‟octroi de l‟Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) des médicaments, de l‟administration des prix, de la substitution des médicaments, de l‟ouverture des établissements pharmaceutiques, et de l‟inspection [18].
La direction de la Pharmacie et du Médicament comprend : la division des études et de la documentation; la division de la réglementation et du contentieux ; la division du contrôle administratif des médicaments ; la division des stupéfiants et des substances psychotropes ; la division de la pharmacovigilance ; la division de la pharmacopée traditionnelle et le Bureau de gestion.

Le Laboratoire National de Contrôle des Médicaments

Au terme du décret N° 2004 1404 du 4 novembre 2004, le Laboratoire National de Contrôle des Médicaments (LNCM) est un service rattaché au Cabinet du Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale. Il est chargé du contrôle technique de la qualité des médicaments en collaboration avec la DPM.
Le LNCM comprend : la direction avec le gestionnaire, le comptable des matières, le contrôleur de gestion et le secrétariat ; l‟unité physico-chimie et pharmaco technique ; les unités microbiologie et vaccins ; l‟unité management qualité et l‟unité logistique [18].
Le LNCM assure les activités ci-après :
– Le contrôle des échantillons de médicaments soumis aux procédures d‟enregistrement ;
– Le contrôle des échantillons de médicaments des établissements pharmaceutiques publics et privés par les inspecteurs de la DPM ;
– Le contrôle des lots de vaccins de la fièvre jaune fabriqués par l‟Institut Pasteur de Dakar, dans le cadre de la libération des lots par la DPM ;
– Le contrôle des échantillons de médicaments suivis dans le cadre d‟études collaboratives avec d‟autres laboratoires dans le monde, organisées par l‟OMS et/ou ANSM (Agence Nationale de Sécurité des Médicaments) et la PQMPA (Promotion de la Qualité des Médicaments de la Pharmacopée Américaine) ;
– Le contrôle des produits dont l‟utilisation exige pour la santé publique, des garanties analogues à celle des médicaments ;
– le suivi de la qualité des médicaments de ces programmes (PNLP, PNT, DLSI, DSR/SE, etc.) au niveau périphérique par le programme Minilab ;
– le contrôle des médicaments de la PNA et ceux utilisés pour la lutte contre les Maladies Tropicales Négligées [19].

l’Ordre National des Pharmaciens

L‟Ordre National des Pharmaciens du Sénégal est institué par la loi N° 73-62 du 19 décembre 1962. L‟Ordre des pharmaciens est un établissement public à caractère professionnel, doté de la personnalité civile et de l‟autonomie financière. L‟Ordre a pour objet d‟assurer le respect des devoirs professionnels ainsi que la défense de l‟honneur et de l‟indépendance de la profession. A sa tête, est placé un conseil national de l‟ordre des pharmaciens, dont le siège est à Dakar. Aucun pharmacien ne peut exercer son art sur le territoire du Sénégal s‟il n‟est pas régulièrement inscrit à l‟ordre des pharmaciens, à l‟exception des pharmaciens appartenant au cadre actif du service de la santé de l‟Armée sénégalaise et des pharmaciens militaires étrangers servant au titre de l‟assistance militaire [18].
Les pharmaciens inscrits à l‟Ordre sont répartis en deux sections :
– La section A regroupe les pharmaciens fonctionnaires, décisionnaires ou contractuels des services publics, les pharmaciens servant au Sénégal au titre de l‟assistance technique ou appartenant au corps enseignant de la faculté de médecine et de pharmacie de l‟Université de Dakar ;
– La section B regroupe l‟ensemble des pharmaciens du secteur privé.

la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement(PNA)

La PNA a été créé en 1954 pour répondre aux besoins médico-pharmaceutiques de l‟Afrique Occidentale Française (AOF). Elle est devenue service public rattaché au Ministère de la santé après l‟indépendance. Actuellement, la PNA est un établissement public de santé non hospitalier selon la loi 98-12 du 02 mars 1998 portant réforme hospitalière et de son décret d‟application 99-851 du 27 août 1999. Ainsi la PNA est dotée d‟un conseil d‟administration et d‟une direction qui comprend cinq(5) services : le service d‟administration et des finances ; le service commercial et marketing ; le service contrôle de gestion et audits internes ; le service technique ; et l‟agence comptable [18].
La PNA a comme mission d‟assurer l‟accessibilité financière et géographique des médicaments et produits essentiels de qualité aux populations. Elle comprend 8 Pharmacies Régionales d‟Approvisionnement (PRA). L‟objectif du gouvernement est le changement de statut de la PNA dans les meilleurs délais en une société nationale particulière de type commercial et industriel ou en agence ou autre plus approprié. En effet, l‟environnement juridique actuel de la PNA ne lui permet pas de se développer et de produire d‟autres types d‟activités rentables.
Des réformes organisationnelles sont en train de se réaliser à la PNA avec la création de nouvelles divisions notamment d‟assurance qualité [18].

Les Pharmacies Régionales d’Approvisionnement(PRA)

La PNA a une autonomie de gestion en tant qu‟Etablissement Public de Santé (EPS) et dispose de structures décentralisées au niveau des régions, les Pharmacies Régionales d‟Approvisionnement (PRA). Elle approvisionne les districts où viennent se ravitailler les centres et les postes de santé. L‟étude menée en 2003 par le ministère de la santé en collaboration avec l‟organisation mondiale de la santé OMS a montré que la moyenne des pourcentages de disponibilité des médicaments au niveau des PRA était de 86,7% [18].

Secteur privé: grossistes répartiteurs et production locale

-Le secteur privé comprend quatre grossistes privés avec des antennes régionales. Les grossistes répartiteurs importent pour l‟essentiel des spécialités ou des génériques de marque (environ 4000 références). Tous les médicaments importés sont exonérés de droits de douanes hormis le Tarif Extérieur Commun (TEC) qui consiste en des prélèvements communautaires de 2,5% sur les médicaments importés hors zones UEMOA et CEDEAO appliqué depuis le 1er janvier 2000 au profit de ces deux institutions. Les grossistes ont une bonne organisation logistique et des moyens modernes de gestion et approvisionnent en temps réel l‟ensemble des officines.
– L‟industrie pharmaceutique du Sénégal est composée de trois unités de fabrication locale de médicaments qui satisfont 10 à 15% des besoins nationaux. L‟institut Pasteur de Dakar qui produit le vaccin anti-amaril (fièvre jaune) sous le contrôle de la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) et du Laboratoire National de Contrôle des Médicaments (LNCM). Les autres vaccins sont importés [18].

ORGANISATION DU SYSTEME SANITAIRE AU SENEGAL

Le système de santé sénégalais est un système mixte reposant sur une offre de soins publiques et privés. Le secteur public fournit l‟essentiel des soins ambulatoires et hospitaliers à travers des structures de santé organisées selon un schéma pyramidal à trois niveaux : le niveau national (Central), le niveau régional (intermédiaire) et le niveau district opérationnel (périphérique).
Pour exécuter la mission qui lui est assignée, le Ministre de la Santé et de l‟Action Sociale (MSAS) allie l‟organisation pyramidale classique du système de santé connue dans les pays africains, à des réformes de structures en vue d‟améliorer la qualité des services.
Dans le cadre de la réforme hospitalière, trois niveaux de références ont été créés : Hôpitaux nationaux (EPS 3), plateau technique des hôpitaux régionaux actuels (EPS 2), centre de santé de référence de certains districts (EPS 1) [18].
En 2012, le Sénégal comptait 35 hôpitaux, 89 centres de santé dont 20 sont en réalité des postes de santé faisant office de centres de santé et 1257 postes de santé dont 1035 fonctionnels, 2 centres de santé psychiatriques de niveau 1 qui ne sont pas ici considérés comme des hôpitaux mais des centres de santé spécialisés), 1703 cases de santé fonctionnelles.
Le secteur privé joue également un rôle important dans ce dispositif. On dénombre un hôpital, 37 cliniques, 605 cabinets médicaux, 25 services médicaux d‟entreprise ; 6 grossistes et 993 officines, les laboratoires d‟analyses médicales et les formations privées d‟imagerie médicale [2].
Niveau national CHU/CHN PNA
Niveau régional CHR PRA
Niveau district Centres de Santé Dépôts de district
Postes de Santé Dépôts CS et PS
Cases de Santé / Maternités Rurales

Le district sanitaire

L‟échelon périphérique correspond au district sanitaire. Le district sanitaire est assimilé à une zone opérationnelle comprenant au minimum un centre de santé et un réseau de postes de santé. Il couvre une zone géographique pouvant épouser un département entier ou une partie de département. Chaque district ou zone opérationnelle est gérée par un médecin-chef.
Les postes de santé sont implantés dans les communes, les communautés rurales ou les villages et sont gérés par des infirmiers ; ils polarisent au niveau rural des infrastructures communautaires (cases de santé et maternités rurales). Le Sénégal compte 63 districts sanitaires polarisant 64 Centres de Santé (dont les 7 ont été créés en juillet 2006), 888 postes de santé, 2000 cases de santé et 476 maternités rurales. (Données 2008)[18].

La région médicale

L‟échelon régional qui correspond à la région médicale comprend 11 régions médicales. C‟est la structure de coordination du niveau régional ou intermédiaire et elle correspond à une région administrative. Elle est dirigée par un médecin spécialisé en santé publique qui est le principal animateur de l‟équipe cadre composée de l‟ensemble des chefs de service rattachés à la région médicale. Au niveau de chaque région, la référence régionale est représentée par un hôpital ou établissement public de santé (EPS) de niveau 2. Le Ministère de la Santé a initié la signature de contrats de performance avec les médecins-chefs de région dans lesquels les indicateurs liés au VIH/Sida, au paludisme et à la tuberculose occupent une place prépondérante [18].

Le niveau central

L‟échelon central ou national comprend outre le cabinet du ministre, les 7 directions et services rattachés, les 7 Hôpitaux nationaux ou établissements publics de santé de niveau 3. En dehors du Programme Elargi de vaccination (PEV) qui est logé à la Direction de la Prévention Médicale, la Direction de la Santé comprend :
– la Division Sida /IST, le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNT) et le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) ;
– la Pharmacie Nationale d‟Approvisionnement (PNA), érigée en Etablissement Public de Santé (EPS), est chargée de l‟achat des médicaments et produits sur le marché international, de la gestion et de la distribution au niveau périphérique par l‟intermédiaire des Pharmacies Régionales d‟Approvisionnement (PRA) [18].
En résumé nous avons :
-les cases de santé : c‟est le niveau communautaire du système de santé. La structure est communautaire. Elle est tenue par un ASC (Agent de Santé Communautaire) ;
-les postes de santé : C‟est le premier niveau de structures de soins. Il est dirigé par un Infirmier Chef de Poste (ICP) diplômé d‟Etat ou par un agent sanitaire dans les zones où il n‟y a pas d‟infirmiers. Les activités de soins de santé primaires y sont menées : Vaccination, Information éducation communication, Soins primaires, Consultation prénatale, etc.
-Les centres de santé : C‟est le premier niveau où l‟on trouve un médecin. On y mène des activités de soins et d‟hospitalisation, des activités de maternité, de laboratoire, etc. C‟est la structure de référence des postes de santé. Les hôpitaux régionaux ou CHR : plusieurs médecins y travaillent, surtout des spécialistes : ORL, Radio, Ophtalmo, Gynéco-Obstétrique, etc. On mène des activités de soins, d‟hospitalisation, de laboratoire, etc. C‟est la structure de référence des centres de santé.
-Les CHU : C‟est le domaine des spécialités le plus élevé de la pyramide sanitaire; c‟est également le lieu de formation des étudiants (Médecine, Pharmacie et Odontologie), du personnel en spécialisation [18].

LE MARCHE ILLICITE DES MEDICAMENTS AU SENEGAL

Définition du marché illicite

Le marché illicite des médicaments » est l‟ensemble des transactions commerciales illégales, aussi bien celles menées par des vendeurs non agrées que celles menées par des vendeurs agrées. On entend par « médicament par terre » la vente des médicaments sur les étalages dans les marchés ou la vente en ambulatoire illicite.

Ampleur du phénomène

L’extension du marché parallèle est d’une ampleur mal connue depuis de nombreuses décennies. C’est à partir des années 1980 que les vendeurs se sont spécialisés en élargissant progressivement la gamme des médicaments proposés, et se sont multipliés. Des “grossistes” sont venus structurer ce marché, de grands commerçants (plus ou moins “protégés”) se chargeant de l’approvisionner et de recruter leurs petits revendeurs. Ce marché s’est développé pratiquement dans tous les pays d’Afrique subsaharienne, de manière un peu différente selon le contexte de chaque pays.
– Au Bénin, par exemple, le Bénin a la réputation avec son grand voisin nigérian d’être la plaque tournante du commerce illicite des médicaments en Afrique de l’Ouest, les faux médicaments circulant notamment à travers le port de Cotonou. Le gouvernement de Patrice Talon, élu en 2016, a décidé de combattre ce fléau, qui tue près de 100 000 personnes chaque année en Afrique subsaharienne, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I- POLITIQUE PHARMACEUTIQUE AU SÉNÉGAL
I-1- Législation et réglementation
I-1-1- Conditions générales d’exercice de la pharmacie
I-1-2- Définition du médicament
I-1-3- Monopole pharmaceutique
I-1-4- Circuit officiel d’approvisionnement des médicaments au Sénégal
I-1-5- Gestion des médicaments et produits pharmaceutiques
1-5-1- Système d’enregistrement des médicaments
1-5-2- Inspection pharmaceutique
I-5-3- Contrôle technique
1-5-4-Système de pharmacovigilance au Sénégal
I-1-6- Financement et coût des médicaments
I-1-7- Assurance qualité des médicaments au Sénégal
I-2- Structures chargées de cette politique
I-2-1- Direction de la pharmacie et du médicament
I-2-2-Laboratoire National de Contrôle des Médicaments
I-2-3- Ordre National des Pharmaciens
I-2-4- Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA)
I-2-5- Pharmacies Régionales d’Approvisionnement (PRA)
I-2-6- Secteur privé: grossistes répartiteurs et production locale
II- ORGANISATION DU SYSTEME SANITAIRE AU SENEGAL
II-1- District sanitaire
II-2- Région médicale
II-3- Niveau central
III- LE MARCHE ILLICITE DES MEDICAMENTS AU SENEGAL
III-1- Définition du marché illicite
III-3- Organisation du circuit illicite d’approvisionnement
III-3-1- Sources internes
III-3-2- Sources externes
III-4 – Qualité des médicaments du marché illicite
III-4-1-Contrefaçon au Sénégal
III-4-2- Contrefaçon et malfaçon
III-5- Causes de la vente illicite des médicaments au Sénégal
III-5-1- Causes conjoncturelles
III-5-2- Causes structurelles
III-6- Dangers du marché illicite
III-6-1-Risques sur la santé des populations
III-6-1-1- Echecs thérapeutiques
III-6-1-2- Résistances aux anti-infectieux
III-6-1-3- Intoxication
III-6-1-4-Toxicomanie
III-6-1-5- Dépigmentation avec des produits à usage thérapeutique
III-6-2-Impacts sur l’économie du pays
III-6-2-1 – Etat
III-6-2-2- Officines de pharmacie
III-6-2-3- Etablissements publics de santé
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I-CADRE DE L‟ETUDE ET METHODOLOGIE
I-1- Cadre, type et durée de l’étude
I-1-1- Objectifs de l’étude
I-1-2- Cadre de l’étude
I-1-2-1-Données socio-économiques et démographiques
I-1-2-2- Données sur les structures sanitaires
I-1-3-Durée et type d’étude
I-2-1- Population étudiée
I-2-2- Critères de sélection
I-2-3-Echantillonnage et taille de l’échantillon
I-2-4- Collecte des données
I-2-5- Variables étudiées
I-2-6- Exploitation des données
I-2-7- Difficultés rencontrées
II- RESULTATS
II-1- Profils des vendeurs
II-1-1- Répartition des vendeurs selon l’âge, le sexe et la situation matrimoniale
II-1-2- Types d’études
II-1-3- Motivations du choix de ce métier
II-1-4-Connaissance du métier
II-1-4-1-Formation
II-1-4-2-Modalités de vente
II-1-4-3-Connaissance des conditions de conservation des médicaments et la réglementation de la vente
II-1-4-4-Connaissance des effets indésirables
II-1-4-5- Interpellations et les problèmes avec les clients
II-2-Données sur les médicaments
II-2-1- Formes galéniques rencontrées
II-2-2- Différentes molécules rencontrées et leurs classes thérapeutiques
II-2-3-Quelques photos de médicaments
II-3-Sources d’approvisionnement
II-4-Chiffres d’affaires
II-4-1- Répartition selon le nombre de clients reçus par jour
II-4-2- Répartition des dépôts selon les produits les plus vendus
II-4-4-Comparaison des prix de quelques médicaments du marché illicite avec ceux de l’officine
II-5-Perception des personnels de santé (prescripteurs) de Touba vis- à -vis du marché illicite des médicaments
II-5-1- Point de vue des prescripteurs sur la vente illicite des médicaments
II-5-2- Facteurs associés au recours au marché illicite selon les prescripteurs
II-5-3-Attitudes des prescripteurs vis-à-vis des patients ou accompagnants concernant ce fléau
III- DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *