Cinétique de réplication in vitro du virus zika

Le virus Zika (VZIK) est un arbovirus (arthropd-bom virus) de la famille des Flaviviridae, genre jlavivirus, dont le prototype est le virus de la fièvre jaune (Kuno et al., 1998) . Le génome viral est composé d’un ARN simple brin positif d’environ 11kb (Kuno & Chang, 2007). Il se multiplie suivant un cycle selvatique impliquant les moustiques du genre Aedes et les primates non humains (Haddow et al., 1964). Dans ce cycle de transmission selvatique, l’homme est un hôte accidentel. En milieu domestique, les vecteurs Aedes hensili et Aedes aegypti sont impliqués dans la transmission du virus à l’homme (Cornet et al., 1979a; Duffy et al., 2009). En 2008, une transmission probable par voie sexuelle du VZIK à été rapportée (Brian et al., 2011).

Le VZIK a été isolé pour la première fois dans la forêt Zika près du lac Victoria en Ouganda en Avril 1947 du sérum d’un singe (Rhesus 766) (Dick et al., 1952), puis en 1948 du moustique Aedes africanus dans la même forêt (Dick et al., 1952). Ensuite, des données entomologiques et sérologiques ont montré sa circulation en Afrique et en Asie (Hayes, 2009). Malgré la distribution majeure du virus, seulement 14 cas humains ont été rapportés dans la littérature avant 2007. Cependant en Avril de la même année, le VZIK a causé une épidémie majeure en Micronésie dans l’océan Pacifie avec 49 cas confirmés (Bel, 2007, Duffy et al., 2009).

Chez l’homme, la maladie due au VZIK se manifeste par des fièvres aiguës, des céphalées, des myalgies, une éruption cutanée et des conjonctivites (Simpson, 1964; Filipe et al., 1973 ; Oison et al., 1981 ; Duffy et al., 2009 ; Heang et al., 2010 ; Foy et al., 2011 ). Le diagnostic du VZIK se fait par des méthodes directes (isolement sur cellules ou souriceaux, PCR) et indirectes par la détection des anticorps dans le sang notamment les immunoglobulines de type Met G (IgM et IgG) par la méthode Enzyme-Linked lmmunosorbent Assay (ELISA) (Hayes, 2009).

GENERALITES SUR LE VIRUS ZIKA

Historique

Le VZIK a été isolé pour la première fois en 1947 dans la forêt de Zika en Ouganda à partir du sang d’un singe Rhésus sentinelle lors d’une étude épidémiologique sur le virus de la fièvre jaune (Dick et al., 1952 ; Thiel et al., 2005). En 1948, le virus est isolé d’un lot du moustique Aedes africanus capturés dans la même région (Dick et al., 1952). Le premier isolement humain a été décrit lors d’une épidémie de jaunisse à l’Est du Nigéria par MacNamara (MacNamara, 1954). A ce jour, le VZIK a été mis en évidence en Afrique, en Asie du Sud-Est et dans le Pacifie.

Classification

Le VZIK appartient au genre jlavivirus de la famille des Flaviviridae (figure 1) (Kuno & Chang, 2005). Ce genre compte plus de 70 espèces virales parmi lesquelles le virus de la fièvre jaune, de l’encéphalite japonaise ou des encéphalites à tiques.

Structure et composition du virus 

Comme les autres flavivirus, le VZIK. est constitué d’un génome d’ ARN simple brin entouré d’une capside. Cette nucléocapside est elle-même recouverte d’une enveloppe lipidique (Chambers et al. 1990) (figure 2). Cette organisation structurale fait que ce virus est sensible aux détergents et inactivé par traitement à la beta-propiolactone ou à une température supérieure à 56 °C.

Génome et protéines du virus

Le génome du VZIK est un ARN simple brin positif d’environ 10794 kb (Kuno & Chang, 2007). Le génome comporte un seul cadre de lecture ouvert qui code pour une polyprotéine d’environ 3400 acides aminés composant l’ensemble des protéines virales (figure 3). Cet unique cadre de lecture est flanqué d’une région 5′ non codante d’environ 106 nucléotides et d’une région 3’non codante d’environ 428 nucléotides (Kuno & Chang, 2007). Les protéines structurales C, prM/M etE du virion sont codées à l’extrémité 5′ du génome viral suivies de 7 protéines non structurales (NSI, NS2A, NS2B, NS3, NS4A, NS4B et NS5) .

Evolution moléculaire des virus 

L’évolution des flavivirus se fait essentiellement par des mutations (insertions et délétions) et des recombinaisons. Les mutations se produisent à la suite d’un manque d’incorporation de nucléotides lors du processus de réplication et par des délétions ou des insertions. En effet, les flavivirus se répliquent en utilisant les ARN polymérases ARN-dépendantes. Ces enzymes ont la particularité d’être infidèles, c’est-à-dire qu’elles ne possèdent pas d’activité de correction d’erreurs ou« proofreading »leur permettant de corriger les multiples erreurs survenant au cours de la réplication du génome (Drake, 1993 ; Worobey & Holmes, 1999 ; Malpica et al., 2002). Concernant le VZIK, une analyse de séquences de souches ouest africaines a montré une délétion de 5 acides aminés dans le site de glycosylation, l’Asparagine 153 (Asn153) (Faye et al., Manuscrit en préparation). La recombinaison génétique est aussi impliquée dans l ‘évolution du virus. Elle est définie comme un processus au cours duquel une partie du matériel génétique est échangée entre deux virus, donnant naissance à un descendant qui possède un acide nucléique provenant des deux virus parentaux (Worobey et al., 1999). La recombinaison se réaliserait par un saut de la polymérase d’une matrice à une autre au cours de la réplication et les particules virales néoformées peuvent être défectueuses ou mieux adaptées aux cellules de l’hôte. De nombreuses études phylogénétiques ont mis en évidence un phénomène de recombinaison intra-sérotypes du virus de la dengue (Twiddy & Holmes, 2003 ; Craig et al., 2003, Aaskov et al., 2006- 2007 ; Y annet al., 2012).

L’INFECTION DUE AU VIRUS ZIKA 

Manifestations cliniques 

Le VZIK. occasionne après 4 à 7 jours d’infection un tableau clinique similaire à une dengue classique. Le malade peut présenter une fièvre de 39 à 40°C, des arthralgies, des myalgies, des céphalées, des douleurs rétro-orbitaire, une éruption cutanée, des conjonctivites et une asthénie (Simpson, 1964, Duffy et al. 2009). En Côte d’Ivoire, le VZIK. a été impliqué dans des tableaux neurologiques observés en association avec le virus chikungunya ou des herpès virus (Akoua-Koffi et al., 2004). A ce jour, aucune mortalité directement liée au VZIK. n’a été rapportée.

Diagnostic

Le diagnostic du VZIK est réalisé à l’aide de méthodes virologiques notamment l’isolement viral sur des cellules de moustiques (AP61, C6/36) et de mammifères (Véro et cellules de rein de porc Porcine Stable kidney cellline ou PS) et sur des souriceaux (Cornet et al., 1979a; Digoutte et al., 1992). Des méthodes sérologiques pour la détection des anticorps du VZIK. dans des sérums sont aussi utilisés (l’ELISA IgM et IgG, la fixation du complément et la séroneutralisation) (Lanciotti et al., 2008, Duffy et al., 2009). Et tout récemment des méthodes moléculaires pour la détection du génome du VZIK ont été développées notamment, la RT-PCR classique (Faye et al. 2008) et RT-PCR en temps réel (Lanciotti et al., 2008).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1: SYNTHESE BIBLIOGRAPIDQUE
I-1. GENERALITES SUR LE VIRUS ZIKA
I-1.1. Historique
I-1.2. Classification
I -1.3. Structure et composition du virus
I -1.4. Génome et protéines du virus
I-1.5. Cycle viral
I-1.5.1. Uadsorption et la pénétration du virus
I-1.5.2. La réplication virale
I -1.5. 3. La traduction et la maturation des protéines virales
I-1.5.4. Uassemblage et la relargage des virions
I-1.6. Evolution moléculaire des virus
II-1. L’INFECTION DUE AU VIRUS ZIKA
II -1.1. Manifestations cliniques
II -1.2. Diagnostic
II-1.3 Traitement et Prévention
Ill-1. EPIDEMIOLOGIE DU VIRUS ZIKA
III -1 .1. Distribution géographique
III -1.2. Cycle de transmission
Ill-1.3. Situation du virus Zika au Sénégal
CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES
II-1. Matériel
II -1.1 Les souches virales
II-1.2. Les cellules
II-2. Méthodes
II-2.1. Plan général de l’étude
II-3 .1. Préparation de stocks viraux
II-3.1.1. Préparation du milieu
II-3.1. 2. Infection de cellules
II-3.1. 3. Immunofluorescence Indirecte
II-3.1. 4. Titrage
11-3.2. Infection des cellules et suivi de la réplication
II-3 .2.1. Infection
II-3.2.2. RT-PCR
II-3.2.2.1. Extraction de l’ARN
II -3 .2.2.2. RT-PCR en temps réel
11-3.2.3. Titrage par méthode des plages des sumageants collectés aux différentes heures postinfection
11-3.2.4. Immunofluorescence Indirecte des cellules prélevées aux différentes heures postinfection
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION
III -1. Résultats
III -1.1. Résultats des stocks initiaux
III -1.2. Résultats sur cellules AP61
III-1.3. Résultats sur cellules Véro
III -2. Discussion
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *