Chromatographie sur Couche Mince (CCM)

Recherches ethnobotaniques

Les informations obtenues chez les vendeurs de plantes dans les différents marchés (Tilène, Castors, Parcelles Assainies U20 en face Ecole Dior), et chez les phytothérapeutes (Professeur Gaoussou Samb et M. Talap Sarr de l’IFAN) nous ont permis d’avoir une étendue de l’utilisation de ces espèces dans le Sénégal.

Pour Lannea acida :
L’écorce associé avec les fruits de Ficus gnaphalocarpa, c’est, pour les Sarakolés du Nguemar, un remède contre la stérilité. De même chez les Peuls du Kandiaye, mais en association avec Trichilia roka. Dans le Sine, des préparations à base d’écorces font l’objet en bains et boisson de prescriptions médicaux-magiques pour l’asthénie, les courbatures fébriles. En haute Casamance, Lannea acida entre dans un traitement externe des orchites et des plaies.

Pour Anogeissus leiocarpus :
C’est une espèce répandue dans tout le Sénégal, surtout dans le Sine – Saloum et ces feuilles sont généralement antidiarrhéique. Ces écorces et les racines comme vermifuge antirhumatismal et stimulant.

Les espèces répertoriées sont les plus utilisées à l’égard de ces maladies ciblées. Certaines de ces plantes sont utilisées entières comme le « mbal », d’autres en partie (feuilles, racines, écorces) comme « son, wén, guedian, beer … » dans les préparations galéniques. Ces préparations sont de plusieurs sortes : Les décoctions : on place le matériel végétal dans de l’eau froide que l’on porte à ébullition et que l’on maintient en cet état environ 15mn ou plus. On laisse ensuite reposer et on filtre après environ 15mn pour récupérer le jus. Les infusions : on verse de l’eau bouillante sur une quantité donnée de matière végétale puis on laisse reposer la mixture pendant environ 15mn. Par contre, il est recommandé de préparer en infusion froide, les plantes contenant des composées volatiles. Les macérations : on place le matériel végétal et le liquide d’extraction dans un récipient fermé, on laisse le tout reposer pendant 7 jours en secouant de temps en temps. Ensuite, on filtre le contenu et on presse le marc. On peut clarifier la préparation par des décantations ou des filtrations. On note également que chaque plante peut soigner la maladie citée, mais pour obtenir une efficacité de la thérapie, il faut les mélanger. Et le critère qui a déterminé ces deux plantes sur lequel notre étude va porter, est : Leur place occupée dans la pharmacopée sénégalaise (Lannea acida) et la rareté d’étude de ces plantes (Anogeissus leiocarpus).

Il faut également noter pour obtenir une action optimale de la plante, plusieurs critères sont considérés : La saison, car le composant actif des plantes peut varier en quantité et en qualité d’une saison à l’autre. Cette variation est plus ou moins marquée selon les plantes. L’âge de la plante au moment de la cueillette. IL détermine la quantité totale de composants actifs et aussi la quantité relative de chaque composant. L’heure de cueillette. La teneur du composant peut varier dans l’espace de 24h, du à l’inter conversion de composés. La partie morphologique de la plante récoltée. Pour un rendement optimal, les feuilles doivent être récoltées au moment ou les fleurs commencent à s’ouvrir ; les fleurs doivent être cueillies juste avant qu’elles ne soient complètement ouvertes ; les organes souterrains (tels que racine, rhizomes) devraient être cueillis lorsque les parties aériennes commencent à se faner ou à mourir ; l’écorce plutôt pendant ou après la saison des pluies car elle se laisse facilement peler de l’arbre ; pour la gomme et les exsudats, il est préférable de les prélever en saison sèche. Il faut à la suite de la cueillette éliminer les parties non désirées et les parties abimées afin de ne pas contaminer ou baisser la qualité des extraits (feuilles décolorées, malades, attaquées). Ensuite, il est conseillé de sécher les parties de la plante minces (fleurs, feuilles) à 20-40 degré et les parties telles que racines, écorces, nécessitent 30-65 degré. Enfin, le temps de stockage devrait être le minimum possible pour éviter les moisissures et parasites mais d’autres plantes sont préférablement gardé car cela améliore la qualité des substances actives.

Matériels

Matériels de laboratoire 

Les travaux expérimentaux ont été effectués dans le laboratoire de Chimie et de Biochimie des Produits Naturels du Département de Chimie de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) avec comme matériels : Les verreries courantes de laboratoire (erlenmayers, béchers, évaporateur rotatif …). Des plaques analytiques de gel de silice prêtes à l’emploi (de 0,25 mm d’épaisseur). Des plaques préparatrices de 0,75 mm d’épaisseur préparées au laboratoire. Une enceinte UV II CAMAG (29064) conçue pour l’examen des spots sous lumière UV. Un pulvérisateur de type UNISPRAY-CAMAG permettant la pulvérisation des réactifs sur les plaques de manière simple. Une étuve Du solvant : de l’acétate d’éthyle.

Matériels biologiques

Les écorces de L.acida et d’A.leiocarpus déjà séchées ont été achetées chez un phytopharmacien (celui du Parcelles Assainies U 20). Ces échantillons sont portés au laboratoire de botanique du département de biologie végétale pour identification et authentification.

Méthodes

Extraction

Pour éviter tout problème de thermosensibilité et aussi en fonction du mode d’emploi indique par les phytothérapeutes, nous avons procédé à une macération à température ambiante. Le solvant utilisé est l’acétate d’éthyle. Pour chaque échantillon, 25g de la poudre d’écorce de L .acida et d’A.leiocarpus ont été mis à macéré dans un erlenmayer avec 100 ml d’acétate d’éthyle, et fermé hermétiquement avec du papier aluminium et placé dans les conditions de laboratoire pendant une semaine, après nous avons procédé à un filtrage avec du papier filtre. L’extrait est récupérer dans un ballon puis est évaporé à sec au rotavapor, le résidu est récupérer dans les piluliers. Une partie de ce résidu fera l’objet d’une identification par des réactions de caractérisations et le reste d’une Chromatographie sur Couche Mince (CCM).

Tests de caractérisation des substances chimiques

Une partie des solutions extractives obtenues avec l’acétate d’éthyle ont fait l’objet de tests de caractérisation des flavonoïdes, des tanins, des dérivés anthracéniques, et des alcaloïdes.

➤ Caractérisation des flavonoïdes :
Le perchlorure de fer et la cyanidine permettent d’affirmer la présence des flavonoïdes dans la drogue. Pour cela quelques gouttes de perchlorure de fer sont ajoutées dans 5ml de la solution obtenue. La présence des flavonoïdes est caractérisée par la coloration verdâtre.
➤ Caractérisation des tanins :
Le chlorure ferrique et l’acide phosphotungstique donnent des réactions positives qui signent la présence des tanins. La coloration marron-noirâtre de 5ml de l’extrait avec le FeCl3, permet de confirmer la présence des tanins.
➤ Caractérisations de dérivés anthracéniques
Les génines anthracéniques donnent en présence d’un alcali une coloration rouge. La réaction de Borntraeger est positive dans 5ml du mélange.
➤ Caractérisation des alcaloïdes
1ml d’acide sulfurique à 10% est additionné à 5ml de l’extrait, le mélange est agité puis laisser reposer. Le réactif de DRAGGENDORF (solution iodo-bismuthite de potassium) donne un précipité orange à rouge vermillon. Quelques gouttes de solution de Draggendorf affirment la présence des alcaloïdes.

Chromatographie sur Couche Mince (CCM)

L’expérimentation a consisté à : Préparer les échantillons, sélectionner des plaques (nous avons utilisé des plaques de silice, 20x10x0, 025 cm comme support) Déposer l’échantillon (extraits) à l’aide de pipettes Pasteur et sécher avec un séchoir, Faire déposer la plaque dans la cuve à chromatographie ; étape au cours de laquelle nous avons noté une compétition entre l’éluant et les solutés sur la surface de l’adsorbant. Celle-ci s’est déroulée dans une cuve en verre contenant le système d’éluant. Il est suivi d’un séchage et d’une observation à la lumière naturelle et sous lampe UV. La localisation des constituants distribués sous forme de taches entre le point de départ (partie inférieur) et le niveau atteint par le front de solvant (partie supérieur), nous renseigne sur le comportement chromatographique du soluté qui lui est estimé par une grandeur notée Rf.

Rf = Migration substance / Migration solvant .

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Table des matières

Introduction
Première Partie: Etude bibliographique
I-1- Anogeissus leiocarpus
I -1-1- Noms en langues nationales
I-1-2- Systématique
I-1-3- Répartition géographique et Habitat
I-1-4- Description de la plante
I-1-5- Composition chimique
I-1-6- Utilisations thérapeutiques
1-1-7- Autres utilisations
I-2- Lannea acida
I -2-1- Noms en langues nationales
I-2-2- Systématique
I-2-3- Répartition géographique et Habitat
I-2-4- Description de la plante
I-2-5- Composition chimique
I-2-6- Utilisations thérapeutiques
1-2-7- Autres utilisations
Deuxième Partie : Travail expérimental
II-1- Recherche ethnobotanique
II-2- Matériels
II-2-1- Matériels de laboratoire
II-2-2- Matériels biologiques
II-3- Méthodes
II-3-1- Extraction
II-3-2- Tests de caractérisation des substances chimiques
II-3-3- Chromatographie sur Couche Mince (CCM)
Troisième Partie : Résultats et Discussions
III-1- Le taux d’extraction
III-2- Résultats des différentes chromatographies
Conclusion et perspectives
Références Bibliographiques

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