Quelques considérations sur le chêne et le liège

Chêne et le liège

Caractères écologiques

Le chêne liège est une espèce très exigeante en climat et en sol. Il a été planté ailleurs dans d’autres pays à l’égard de la Turquie , la Bulgarie et l’Australie mais sans donner de liège ( Aronson et al.,2339 ). Il est exigent en besoin hydriques (600 à 1200 mm annuellement) et en humidité atmosphérique surtout en saison sèche (au moins 60 %). La température annuelle moyenne doit être assez élevée (13 à 16°C), il ne supporte qu’exceptionnellement une baisse en dessous de -12°C mais peut supporter des maxima de +40°C (Seigue ,1987). Le chêne-liège est une essence qui accepte mal le couvert il se défend assez mal lorsqu’il est en concurrence avec d’autres arbres développant une cime importante (Vignes 1990). C’est une espèce strictement calcifuge; il fuit donc la présence de calcaire actif dans les sols. Il n’en est pas pour autant une espèce acidophile et exige un sol aéré, son système racinaire étant profond et peu adaptable. Il ne s’établit que sur des terrains siliceux, acides mais s’accommode très bien à des terrains pauvres. En Algérie la majorité des suberaies s’étend sur les grés éocènes (Numidien et Medjanien) et surtout les terrains schisteux et sur les granites ( Saccardy,1937).

La formation du liège

La formation annuelle du liège est issue de deux assises l’une cambiale vers l’intérieure du tronc et l’autre corticale vers l’extérieure du tronc. C’est un tissu composé de cellules mortes lignifiées et suberifiés (Fortes et al., 2004). Durant chaque année et après chaque récolte, une nouvelle couche de liège (cerne annuel) se forme en repoussant les plus anciennes vers l’extérieur. L’âge du liège est apprécié donc par le comptage de ces cernes ou les anneaux de croissance annuelles (Dehane,2006). L’accroissement annuel du liège s’évalue par une simple mesure entre deux cernes correspondants aux lièges d’automne et de printemps. En Algérie, après le démasclage, l’accroissement du liège de reproduction peut atteindre 3,8 mm /an lors de la 2e année et diminue progressivement pour atteindre 1,5mm la 13e année (Saccardy, 1907). Au Portugal, l’accroissement est maximal l’année qui suit la récolte puis diminue rapidement (Natividade, 1956). Les principales étapes de formation du liège sont illustrées par la figure 2.

Menaces sur la suberaie

Plusieurs facteurs sont mis en cause pour expliquer le phénomène de dégradation des suberaies à l’échelle méditerranéenne. Des facteurs de prédisposition, de déclenchement et aggravants sont considérés dont l’importance relative varie d’une région à l’autre. Ces facteurs sont très souvent évoqués en bibliographie dont citons en particulier (AIFM ,2006) :

Pour certains auteurs, en région méditerranéenne se sont les changements climatiques dont les effets semblent être visibles puisque les précipitations sont inversement proportionnelles aux températures et males reparties durant l’année. Cet état s’est aggravé par plusieurs années de sécheresse consécutives qui ont affaibli les arbres, les rendant plus sensibles aux maladies et aux pathogènes. Depuis les années 1990, les peuplements de chêne-liège présentent un taux de mortalité anormal et préoccupant (Sousa et al, 2007 ; Tuset et Sánchez, 2005 ; AIFM, 2006). Les 20 modèles climatiques mis en oeuvre par le GIEC en 2337(Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) concordent sur les prévisions suivantes : augmentation forte de la température annuelle moyenne ; réchauffement maximal en été et plus fort pour les températures maximales ; diminution du nombre de jours de pluie ; risque de sècheresse plus important; diminution de la période enneigée et des débits des fleuves méditerranéens (JACQ, 2008). Ce changement climatique va affecter directement les écosystèmes entrainant une diminution de la productivité, une augmentation de la fréquence des incendies et une augmentation du dépérissement. Ceci entrainerait une réduction des productions du bois, du liège, du fourrage et la dégradation de l’écosystème et les services qu’il fournie (GIZ,2013). Ces changements vont généré aussi des perturbations phrénologiques des arbres, une avancée des dates de débourrement de l’ordre plusieurs jours et une extension de l’aire de certains insectes ( Seguin, 2008). Ces scenarios climatiques prévoient aussi que la subéraie sous l’effet du changement climatique, le chêne liège risque de migrer progressivement en altitude pour occuper des stations plus fraiches qui d’habitude sont colonisées par le chêne zeen (Quercus Faginea). Dans ces mêmes conditions, les unités à chêne liège occupant les étages les plus thermophiles évolueront vers des formations basses de maquis. La subéraie sera soumise à une recrudescence des feux des forêts et une apparition plus précoce des parasites et autres ravageurs (GIZ,2013).

Le climat

Le climat de l’Oranie a fait l’objet d’etudes par de nombreux auteurs à l’égard de Seltzer (1946), Emberger (1942, 1955), Bagnouls et Gaussen (1953), Steward (1969), Dahmani (1984), Le Houérou et al., (1977) et autres. Il s’avère partout méditerranéen. Il est caractérisé par des précipitations de courte durée avec un premier pic en automne ou en début d’hiver et un deuxième au printemps, se caractérisant surtout par une sécheresse estivale. L’orographie générale du pays parait conditionner le climat ; la position latitudinale relativement basse interviendrait aussi mais à un degré moindre. La proximité de la péninsule ibérique et de l’Atlas marocain fait que la région oranaise est moins favorisée en pluies car ces zones constituent autant d’obstacles qui retiennent une part des précipitations venues du Nord-ouest (Dahmani, 1997). Nos données climatiques (précipitations et température) proviennent des deux stations météorologiques proche de la zone d’étude : Zenata et Ghazaouet et couvrant la période 1913-1938 et 1981-2010 (Tab.3). Pour caractériser exactement le climat de notre zone, nous avons effectué une correction de la pluviométrie et de la Température en considérant la station de Zénata comme un point haut et la station de Ghazaouet comme un point bas.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre I : Quelques considérations sur le chêne et le liège
I.1-Quelques considérations sur le chêne et le liège
I.1.1-Aire de répartition des suberaies dans le monde
I.1.2-Caractères botaniques
I.1.3-Caractères écologiques
I.1.4-Association du chêne liège
I.1.5.Mode de traitement des suberaies
I.1.6- La formation du liège
I.1.7-Structure anatomique du liège
I.1.8-Notion de qualité de liège
I.1.9-Intérêt socio-économique des suberaies
I.2-Menaces sur la suberaie
Chapitre II : Etude du milieu
II.1-Le milieu physique
II.1.1-Situation géographique de la zone d’étude
II.1.2-Relief et hydrographie
II.1.3-Géologie
II.1.4-Pedologie
II.1.5-La végétation et le couvert végétal
II.2-Le climat
II.2.1-Synthèse climatique
II.2.1.1- Les facteurs climatiques
II.2.1.1.1-Précipitations
II.2.1.1.3-Température
II.2.1.1.4-Amplitude thermique moyenne ou Indice de continentalité
II.2.1.2- Indice de sécheresse estivale
II.2.1.3- Etage de végétation ou zonation altitudinale
II.2.1.4-Diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen
II.2.1.5- Quotient pluviothermique et climagramme d’Emberger
II.3-Description Forestière
II.3.1-Le chêne liège et autres
II.3.2-Production subericole
II.3.3-Les incendies
II.3.4-La Faune
Chapitre III : Matériels et methodes
III-1-Choix de la zone d’étude et objectif
III.2- Collecte des échantillons du liège
III.2.1-Façonnage et prise de mesures sur les échantillons
III.2.2-Analyse numérique des images
III.2.3-Application à la morphométrie du liège
III.3-Technique de mesures des accroissements annuels du liège
III.4- Etude de la qualité du liège
III.5-Approche climatique
III.6- Relation climat- croissance et qualité du liège
III.7– Traitement des données
Chapitre IV : Résultats et Discussion
IV.1- Description de la zone d’étude
IV.1.3- Caractérisation des arbres-échantillons
IV.1.3.1-Par classes de circonférence
IV.1.3.2- Par classes d’hauteurs des arbres
IV.1.4- Caractérisation du liège récolté
IV.1.4.1-L’âge du liège
IV.1.4.2-Etude de la croissance du liège de Beni-Ouarssous
IV.1.4.2.1- Les accroissements annuels
IV.1.4.2.2- Les indice d’accroissements
IV.1.4.3- Etude du climat de la période analogue à la croissance du liège
IV.1.4.3.1-Indice d’aridité mensuel et annuel de De Martonne (1926)
IV.1.4.3.2-Durée de la période sèche
IV.1.4.3.3-Climogramme pluviothérmique de Taylor( 1918)
IV.1.4.3.4-Le déficit pluviométrique
IV.1.4.3.5-Indice du déficit pluviométrique
IV.2-Etude de l’impact du climat sur la croissance du liège à Beni-Ouarssous
IV.2.1-Relation indices d’accroissement/pluviometrie
IV.2.1.1-Relation Iac-pluie annuelle
IV.2.1.2-Relation Iac-pluie printanière
IV.2.1.3- Relation Iac –pluie de l’année vegétative du liège
IV.2.1.4-Relation Iac- Pluie du mois de Mars
IV.2.1.5-Relation Iac – période humide
IV.2.1.5-Relation Iac – période sèche
IV.2.1.6-Relation Indice d’Accroissements / Indice de Déficit Pluviométrique
IV.2.2-Relation indice d’accroissement (Iac)/ temperature
IV.2.2.1 – Température printanière
IV.2.2.2-Température estivale
IV.3-Etude de la qualité du liège de Beni-Ouarssous
Conclusion générale
Références bibliographiques
Annexe

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