Causes de la prématurité

Causes de la prématurité

METHODES

Le recueil des informations s’est fait en deux étapes. La première base de données a été recueillie par le biais des registres d’hospitalisations des nouveau-nés des années 2006 et 2007. Elle a permis d’extraire des renseignements sur le nombre, le sexe et quelques données évolutives à savoir la survie ou le décès des prématurés. Elle a aussi permis le dénombrement de toutes les hospitalisations du service. La deuxième base de données a été récoltée à partir de l’étude des dossiers médicaux de tous les prématurés hospitalisés durant la période d’étude. Elle a permis d’extraire des renseignements, au moyen de fiches d’exploitation individuelles (Annexe 2), interrogeant pour chaque prématuré, les aspects suivants -Les données épidémiologiques le sexe, l’âge gestationnel des prématurés, ainsi que les caractéristiques maternelles (âge, parité, niveau socio-économique, origine, antécédents médicaux et gynéco-obstétricaux, etc.), -Le déroulement de la dernière grossesse et de l’accouchement, -Les causes de la prématurité, -Les données cliniques et para cliniques le délai de prise en charge, les mensurations, les anomalies malformatives détectées, les syndromes et pathologies associés, les explorations réalisées … -Les données évolutives la durée du séjour au service, les complications durant le séjour, la survie ou le décès, la cause principale du décès, … En raison du suivi insuffisant, nous nous sommes intéressés uniquement à l’évolution immédiate et à court terme des patients de notre étude. La classification de la prématurité adoptée est la suivante -La très grande prématurité (ou prématurissime) se définit par toute naissance survenant de 22 à 26SA + 6jours. -La grande prématurité se définit par toute naissance survenant de 27 à 31SA + 6jours. -Et la prématurité simple regroupe toutes les naissances survenant de 32 à 36SA + 6jours. Nous nous sommes basé essentiellement sur le mode de début du travail et le mode d’accouchement pour déterminer le type de la prématurité. Dans notre étude, l’ensemble des naissances avant terme, quelque soit le mode d’accouchement, en dehors d’une notion de menace d’accouchement prématuré est considéré comme prématurité induite. L’asphyxie périnatale a été définie par un Apgar < à 7 à 5 min de vie. La définition retenue pour le retard de croissance intra-utérin est celle de Mamelle N et al il a été considéré atteint de retard de croissance intra-utérin tout nouveau-né dont le poids de naissance est inférieur au 10ème percentile.

HISTORIQUE DE LA PREMATURITE

De tout temps, il y a eu des bébés nés trop tôt et, si la très grande majorité décédait peu après la naissance, certains d’entre eux qui ne nécessitaient pas d’oxygène supplémentaire survivaient. Environ 400 ans avant J.-C., Hippocrate (460-377 av. J-C), constatait qu’un fœtus né à 7 mois de grossesse ressemblait à un bébé né à terme mais survivait rarement. Une croyance présente chez les Grecs, les Latins et les peuples germaniques, voulant que les bébés nés à 7 mois aient plus de chances de survie que les bébés nés à 8 mois, a persisté jusqu’au XVIIIe siècle (Apollon et Dionysos sont nés à 7 mois) [11]. En 1765, Mauquest De la Motte, dans son « Traité des accouchements naturels, non naturels et contre nature » écrit « les enfants peuvent vivre à sept mois ou huit mois, mais mieux à huit qu’à sept la raison insinue suffisamment qu’un enfant est d’autant plus en état de vivre qu’il approche plus au terme de neuf mois [12]. A cette époque, la mortalité périnatale restait considérable et l’enfant né avant terme avait encore moins de chance que les autres de survivre. Il est possible qu’il n’y ait eu que 10 à 15% de survivants dont faisaient partie Galilée, Isaac Newton, Voltaire, JJ Rousseau, Victor Hugo, Louis Napoléon Bonaparte, etc… [12]. A partir de 1870, l’on s’intéressait aux bébés prématurés, car la guerre franco-russe a décimé la population française. Les médecins cherchaient à diminuer la mortalité infantile dans le but de repeupler la France [11]. C’est à cette époque qu’apparaissaient alors les premiers hôpitaux réservés aux enfants [11, 12]. En 1980, les premières couveuses voyaient le jour (Annexe 3), suite à l’idée ingénieuse d’un accoucheur du nom de Tarnier, d’appliquer à des prématurés une méthode utilisée pour des incubateurs à œufs de poules [13]. C’est ce même Tarnier qui posa les bases essentielles de la réanimation néonatale et des soins aux prématurés hygiène rigoureuse, alimentation suffisante par gavage, isolement des enfants dans une atmosphère humide et à température constante. Ces nouvelles règles permettront une amélioration spectaculaire de la survie des prématurés. En effet, grâce aux couveuses, la mortalité des enfants de moins de 2 kg passait de 66 à 38% entre 1879 et 1882 [14]. En contrepartie, la rigueur dans l’application de ces règles explique aussi que, durant des années, le prématuré se trouvait séparé de ses parents durant de longues semaines. En 1901, grâce au Dr. Couney, les prématurés devenaient un sujet d’intérêt. Il empêchera aux parents tout contact avec leur enfant prématuré de peur qu’ils l’infectent [11, 15]. Une grande partie des méthodes de Couney a été reprise dans les premières salles de prématurés du monde occidental. Le taux élevé de mortalité a conduit les médecins à rendre encore plus strict l’isolement et à interdire l’alimentation maternelle. De nombreuses recherches étaient alors entreprises sur le mode d’alimentation, sur les qualités respectives du lait maternel et du lait de vache et sur tous les risques d’infections. Au début du XXè siècle, les recommandations spécifiaient que l’on utilise des incubateurs faciles à désinfecter, que les salles ne soient pas surpeuplées, que le personnel porte des blouses, se lave les mains avant de s’occuper du bébé et que tout bébé porteur d’infection soit isolé (Churchill et De Gaulle naquirent prématurément à cette époque). Aux Etats Unis, Hess fonda le premier centre de prématurés en 1922 [12]. En 1928, la première intubation était réalisée et en 1940, les premières oxygénothérapies étaient pratiquées [11]. Dans les années 40, malgré de rares exceptions, comme celle des quintuplés Dionne qui pesait chacune moins de 1500g, on estimait encore que la survie est exclue pour un bébé venu au monde avec un poids inférieur à 1500g [12]. Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale que la pédiatrie néonatale devint une science à part entière. En France, Minkowski fut un des premiers à se consacrer entièrement à cette discipline. Les recherches scientifiques portaient alors sur les adaptations physiologiques du bébé à la vie extra-utérine, et le Pr Adik Levine, le plus grand spécialiste de la physiologie du prématuré, décrivit tout ce qui manque au prématuré et par conséquent tout ce qui permet d’y remédier. Mais il faut attendre 1948 pour que la prématurité ait une définition officielle [16]. Jusqu’à la fin des années 60, les médecins préconisaient l’isolement total des prématurés jusqu’à leur sortie, mais au début des années 70, les parents étaient de plus en plus invités à entrer dans les services et à toucher leur bébé dans un incubateur. En 1975, reconnue par le Comité de pédiatrie américain (American Board of Pediatrics), la néonatologie devint une spécialité. Dès lors, les prématurés seront transférés dans des centres spécialisés pour obtenir les meilleurs soins avec, par exemple, la photothérapie ou le respirateur [11]. A l’hôpital de Bogota (capitale de la Colombie), à partir de 1979, en raison d’une surmortalité et d’un grand nombre d’abandon par leurs parents des nouveau-nés prématurés ou de petit poids, le Dr Gomez et son équipe mirent au point la « Méthode Kangourou ». Cette méthode offrait une alternative à l’incubateur. Elle favorisait l’allaitement maternel et permettait aux parents d’investir leur rôle de parents responsables et actifs. Dans les années 80, l’accueil des parents devenait un souci constant pour les équipes. C’est ainsi que grâce à l’intervention d’une mère, en 1984, les scientifiques reconnurent aux prématurés l’existence possible de la douleur. A partir de cette constatation, les médecins pratiqueront l’anesthésie pour leur prodiguer des soins [11]. Aujourd’hui, les pédiatres réaniment des bébés nés après 23 voire 22 semaines d’aménorrhée, la limite de viabilité étant repoussé jusqu’à 22 SA en 1993 [1]. Le taux de survie a augmenté et l’importance de se centrer sur le suivi de l’enfant prématuré est désormais immense.

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Table des matières

INTRODUCTION
PATIENTS ET METHODES
RESULTATS
I. Données épidémiologiques
1- Fréquence
2- Répartition des prématurés en fonction du sexe
3- Répartition des prématurés en fonction de l’âge gestationnel
4- Classification des prématurés
5- Caractéristiques maternelles
II. Déroulement de la grossesse
1- Suivi de la grossesse
2- Type de grossesse unique ou multiple
3- Pathologies au cours de la grossesse
III. Accouchement
1- Menace d’accouchement prématuré et prise en charge
2- Rupture prématurée des membranes
3- Lieu de l’accouchement
4- Mode d’accouchement
IV. Causes de la prématurité
V. Données cliniques et para-cliniques
VI. Données évolutives
1- Pathologies durant le séjour
2- Mortalité
3- Age et poids à la sortie
4- Durée du séjour
5- Ré hospitalisations
VII. Etude Analytique
1- Facteurs de morbidité
2- Facteurs de mortalité
DISCUSSION
I. Historique de la prématurité
II. Prévalence de la prématurité
III. Classification de la prématurité
IV. Facteurs de risque de prématurité
1- Facteurs indirects
2- Facteurs directs
V. Types de prématurité
VI. Accouchement du prématuré
VII. Pronostic néonatal de la prématurité
1- Pathologies du prématuré
2- Mortalité du prématuré
3- Suivi des prématurés
VIII. Prévention
CONCLUSION
ANNEXES
RESUMES
BIBLIOGRAPHIE

 

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