CARACTERISTIQUES SOCIO – ECONOMIQUES ET SANITAIRES

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Enquêtes Nutritionnelles

Il s’agit d’une enquête transversale ou de prévalence qui va déterminer l’état nutritionnel des enfants au moment de l’enquête. Il existe différentes méthodes pour évaluer l’état nutritionnel : l’anthropométrie, les examens clinique, biochimique et immunologique. Etant la plus pratique et la plus efficace pour apprécier l’état nutritionnel, l’anthropométrie a été utilisée dans ce travail. Par ailleurs, elle est facile à mettre en œuvre sur terrain.

Période d’enquête

L’enquête a été faite durant le mois de mars et avril 2010, période de soudure pour les deux Communes. Les stocks du riz sont vides. Les familles vivent dans des conditions précaires.

Echantillonnage (BOELART et al 1998) (3)

Pour une raison de faisabilité, l’enquête a été réalisée dans 5 fokontany choisis au hasard parmi les 12 fokontany existant dans la Commune Urbaine de Mananjary et 5 fokontany existant dans la Commune Rurale d’Ambondromisotra Ambatofinandrahana.
A défaut des listes des enfants des deux localités, le type d’échantillonnage utilisé est le sondage en grappe à deux degrés. Les étapes de réalisation de ce type de sondage sont les suivantes :
– Mode de détermination des unités géographiques ousections (annexe page I fig.1).
Le principe du sondage en grappe est de regrouper en unités plus petites ou sections la population de la localité dans laquelle se déroulel’enquête. Ainsi, nous avons choisi comme unités ou sections les Fokontany pour les deux localités.

Détermination de l’âge de l’individu

Les mères enquêtées ont apporté le carnet de santéde leurs enfants parce que c’est le moyen le plus facile pour trouver la date de naissance des enfants.

Technique de mesure

Mesure du poids

Selon la norme, l’enfant doit être nu. Mais c’est difficile à réaliser car certaines mères refusent de déshabiller leurs enfants. La balance type à cadrant est utilisée pour les bébés de moins de 2 ans, avec une capacité maximale de 25kg et graduée de 100g (annexe page III figure 2). Si l’enfant s’agite pendant la pesée, on pratique la double pesée c’est-à-dire, on pèse d’abord la mère sur une pèse- personne, puis le couple mère enfant, la différence entre les 2 mesures est retenue comme poids de l’enfant. La balance pèse – personne est utilisée pour les enfants de 2 ans révolus et plus, sur laquelle l’enfant se tient debout, déchaussé et légèrement habillé. Certains objets (objet de la main, …) sont enlevés avant la pesée et il faut vérifier que l’enfant n’est pas en contact avec un autre objet ( table, mur…).

Mesure de la taille

Pour les enfants moins de 2 ans, la mesure est effectuée en position couchée sur une toise horizontale avec un mètre ruban. Ceci nécessite deux personnes, l’une maintient le sommet du crâne de l’enfant contre la planchette fixe en posi tion verticale, l’autre exerce avec une main une légère pression sur les genoux afin de faire toucher la planchette horizontale par les jambes; avec l’autre main, elle déplace une règle mobile de 30cm jusqu’à faire toucher les talons de l’enfant. Pour les enfants de plus de 2 ans, la mesure se fait en position debout, en garde à vous militaire, dos contre le mur à l’aide d’une microtoise. On tient compte de la chevelure épaisse et les cheveux tressés, la lectur sur la graduation étant exprimée avec une précision de 0.1cm (annexe page III figure 3).

Indicateurs utilisés pour évaluer l’étatutritionnel

Les indicateurs anthropométriques de l’état nutritionnel sont les suivants :

Taille par rapport à l’âge (T/A) (taille en cm et â ge en mois)

C’est un indice de malnutrition chronique ou « Stunting » qui traduit un retard de croissance c’est-à-dire un ralentissement dans le développement du squelette et de la stature. Une taille faible par rapport à l’âge reflète les e ffets cumulés de la sous alimentation et des infections depuis la naissance et même avant la naissance.

Poids par rapport à la taille (P/T) (poids en kg et taille en cm)

Le déficit en P/T traduit la sous alimentation du moment de l’enquête, c’est un indicateur de malnutrition aiguë ou « wasting ». L’émaciation est un état pathologique qui exprime le déficit de la masse tissulaire et graisseuse. Ellepeut avoir pour cause soit une insuffisance de l’apport alimentaire soit des infections.

Poids par rapport à l’âge (P/A) (poids en kg et âg e en mois)

C’est un indice combiné, un faible poids-pour-âge pouvant être provoqué par la maigreur comme par le retard de croissance. Il traduit une insuffisance pondérale. C’est le critère anthropométrique le plus fréquemment utilisé pourvalueré l’état nutritionnel des enfants. Pour apprécier la signification du poids, il faut tenir compte de la taille, de la dimension de l’ossature, du pourcentage de graisse, de muscle ainsi que d’une surcharge pathologique due à un œdème. La prise du poids doit être associée à d’autres mesures car considéré seul, l’indicateur P/A ne permet pas de faire la différence entre la malnutrition chronique (retard de croissance ou T/A insuffisant) et la malnutrition aigue (émaciation ou P/T insuffisant). Donc, il faut considérer les autres indicateurs T/A et P/T.

Indice de masse corporelle (un indicateur pour évaluer l’état nutritionnel de la mère)

La malnutrition maternelle comprend le déficit énergétique chronique (DEC) défini par un indice de masse corporelle. L’indice de masse corporelle (IMC) est calculé en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille en mètres (kg/m2). Il s’écrit par la formule suivante : IMC= Poids/ (taille) ².
Trois seuils sont établis pour la mère et définissent les trois classes standards suivantes:
– IMC < 18,5 kg/m2, qui correspond à un état de maigreur.
– 18,5 ≤ IMC < 25 kg/m2, correspond à un état dit normal.
– IMC ≥ 25 kg/m2, correspondant à un surpoids.
Les femmes dont la grossesse était visible lors desmesures anthropométriques ont été exclues de l’analyse des IMC (UNICEF, 1987) (54).

Population de référence

Pour identifier l’état nutritionnel des enfants des deux localités, la population de référence recommandée par l’OMS et établie par NCHS (NationalCenter Health Statistics) et du Sels Research Institute a été utilisée. Elle est reconnucomme référence internationale. Pour cela, Waterlow recommande la valeur de -2ET de la médiane de cette référence comme le point critique en-dessous duquel l’enfant sera classé comme malnutri. Par comparaison avec la population de référence de l’NCHS, l’OMS propose laclassification suivante (FAO et PAM, 2004) (10). L’individu est :
– petit si sa taille par rapport à l’âge T/A se trouve en dessous du seuil – 2ET.
– maigre si son poids par rapport à la taille P/ T se trouve en dessous de – 2ET.
– léger si son poids par rapport à l’âge P/A se trouve en dessous de – 2ET.
– grand et obèse si sa T/A, P/T et P/A se trouve au dessus de + 2ET.

Enquête sur la consommation alimentaire

 Méthode de rappel de 24 h

Tous les questionnaires portent sur la consommation alimentaire des enfants au cours des dernières 24 heures, en tenant compte de l’allaitement maternel, des aliments consommés au cours des repas et en dehors des repas (goûter) durant une journée. Cette technique est pratique, rapide et facile à réaliser (annexe page XVI).

Méthodes d’observation

Il s’agit d’observer et de noter en particulier la salubrité et le confort du lieu, la nature et la propreté des matériels de préparation, de consommation ainsi que l’hygiène alimentaire. Pour appuyer nos observations, des photos de quelques lieux ont été prises au moment de l’enquête, après avoir demandé une autorisation auxintéressés (annexe page XVIII).

Analyse des données

Les données ont été traitées sur le logiciel SPSS0.10 et EPI INFO 3.2.0. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du test F de FISHER – SNEDECOR, test t de STUDENT – FISHER et le test de χ2 de Karl PEARSON. Un risque d’erreur de 5% a été consenti avec un intervalle de confiance 95%.

PREVALENCE DE MALNUTRITION

Le taux de prévalence de malnutrition est représent par le pourcentage des enfants situés en dessous de -2ET de la médiane de référencde N.C.H.S. L’enfant est considéré comme malnutri si la valeur de l’indicateur T/A, P/T et P/A est inférieure à -2ET (Ecart – type) de la médiane. Le test statistique de χ2 permet de comparer les taux de prévalence de malnutrition des enfants entre les deux localités tudiées.

Etat physiologique et planning familial

· La question qui se pose est la suivante, est ce que vous êtes enceinte?
D’après le tableau 7, 96,26% des mères à Mananjary contre 95,67% à Ambondromisotra ne sont pas enceintes. Les restes sont enceintes, soit respectivement 3,74% et 4,33%. Les 51,36% des mères de Mananjary et 65,17% d’Ambondromisotra sont allaitantes au moment de l’enquête.
· Concernant le planning familial.
OUI : mère pratiquant le planning familial.
NON : mère ne pratiquant pas le planning familial.
Dans les deux Communes, le pourcentage des mères utilisant la méthode contraceptive est de 31,29% à Mananjary et 40,03% à Ambondromisotra.
Le planning familial est l’ensemble des méthodes contraceptives qui consiste à réduire et espacer le nombre des naissances (ENIAM, 2009) (9). En comparant avec le résultat de l’EDS 2004 (7) qui a trouvé 27%, une augmentation de l’utilisation de la méthode contraceptive est constatée. Des campagnes de sensibilisation ont étéfaites dans les deux localités. La méthode la plus utilisée est l’injection (70%) suivie de loin par la pilule (20%).
L’utilisation des méthodes contraceptives peut êtreune des causes de l’élévation du taux des mères non enceintes.

Niveau d’instruction

Dans la Commune Urbaine de Mananjary, 15,99% des mères sont analphabètes et 55,44% niveau primaire. Tandis que dans la Commune Rurale d’Ambondromisotra, 17,32% des mères sont analphabètes et la plupart ont atteint el niveau primaire 54,72%.
Pour les deux communes, le taux des mères analphabètes enquêtées est de 16 ,66% et en moyenne 55,08% n’ont pas dépassé le niveau primaire.
L’instruction n’est pas très importante pour eux et cela peut entraîner un effet négatif sur l’éducation et l’alimentation des enfants.

Profession

Le travail de la mère est classé en deux types selon le mode du gain de l’argent :
Résultats et interprétations.
– salarié mensuel : elle reçoit de l’argent à la fin du mois.
– salarié quotidien : elle gagne de l’argent tous les jours.
La mère ménagère est une femme qui s’occupe de l’administration du foyer classé non salariée. A Mananjary, 74% des femmes font des métiers d’artisanat comme le tressage des herbes pour fabriquer des chapeaux, des nattes, des sacs. Mais quelques unes sont cultivatrices. A Ambondromisotra, 90% des mères enquêtées sont cultivatrices. Elles travaillent 6 h par jour et gagnent 1200 Ar avec 2 « kapoaka »4 de riz. Les restes sont des marchandes, couturières ou lessiveuses.
Pour les deux localités, la plupart des mères reçoivent un salaire quotidien. Les autres mères touchent un salaire mensuel, ce sont par exemple, des institutrices c’est-à-dire des fonctionnaires.
Les femmes sont trop occupées par leur travail, alors elles n’ont pas eu le temps de s’occuper des enfants durant la journée.

Situation matrimoniale

Les deux cas suivants sont à considérer :
– mères mariées : une mère et un père vivent ensemble avec leurs enfants.
– mères non mariées : la mère est célibataire, uoséparée temporairement de son époux, ou divorcée ou veuve.
D’après le tableau 7, 68,37% des mères à Mananjary et 72,83% de celles d’Ambondromisotra sont mariées. En comparant avec la valeur trouvée par l’EDS 2009 (8), le pourcentage des mères mariées 70% sont à peu près esl mêmes avec notre localité d’étude.
L’absence du père dans la famille est un des causes de l’insuffisance du revenu familial qui peut entrainer la faible disponibilité alimentaire au niveau du ménage.

Indice de masse corporelle (IMC)

Dans la Commune Urbaine de Mananjary, 15,02% des mères enquêtées sont maigres, 68,37% ont le P/T2 normal et le surpoids est 16,61%. Tandis que dans la Commune Rurale d’Ambondromisotra, 34,92% des mères ont un P/T2 faible, elles sont classées comme des femmes maigres. Par ailleurs, 62,20% des mères enquêtées ont un P/Tnormal et les restes ont un P/T2 supérieur à la normale.
En moyenne, 65,29% des mères enquêtées des deux localités possèdent un P/T normal, c’est un taux un peu faible par rapport à ce qui es t trouvé dans l’EDS 2009(8) qui est de 67%. 2

Caractéristiques du père

Par coutume, le père est considéré comme chef de lafamille. Il devrait être le premier responsable dans le ménage surtout sur le plan financier. Mais certains ménages ont une femme comme chef.

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Table des matières

CHAPITRE I : CADRE D’ETUDE
I – CADRE D’ETUDE
I.1- CADRE PHYSIQUE
I.1.1- Localisation administrative et géographique
I .1.2- Climat
I.2- CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION
I.2.1 – Historique
I.2.2- Démographie
I.2.3- Activités et sources de revenu
I.2.4- Service de Santé
I.2.5- Education
II- MATERIELS ET METHODES
II.1- MATERIELS
II.2- METHODES
II.2.1- Enquêtes Nutritionnelles
II.2.2 – Période d’enquête
II.2.3- Echantillonnage
II.2.4- Détermination de l’âge de l’individu
II.2.5 – Technique de mesure
II.2.6 – Indicateurs utilisés pour évaluer l’état nutritionnel
II.2.7 – Population de référence
II.2.8 – Enquête sur la consommation alimentaire
II.2.9 – Analyse des données
CHAPITRE III – RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1- PARAMETRES ANTHROPOMETRIQUES
III.1.1 – Poids
III.1.2 – Taille
III.2- PREVALENCE DE MALNUTRITION
III.2.1- Selon le genre
III.2.2 – Selon la tranche d’âge
III.3- CARACTERISTIQUES SOCIO – ECONOMIQUES ET SANITAIRES
III.3.1 – Les Personnes qui s’occupent principalement des enfants
III.3.2 -Revenu familial
III.3.3 -Caractéristiques de la mère
III.3.4 – Caractéristiques du père
III.3.5 – Caractéristiques de l’enfant
IV – DISCUSSIONS
IV.1 – PARAMETRES ANTHROPOMETRIQUES
IV.1.1 – Poids
IV.1.2 – Taille
IV.2 – PREVALENCE DE MALNUTRITION
IV.2.1 – Malnutrition chronique
IV.2.2 – Malnutrition aiguë
IV. 2.3 – Insuffisance pondérale
IV.3 – ANALYSE CAUSALE DE LA MALNUTRITION
CHAPITRE V : RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBIOGRAPHIQUES

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