Caractéristiques morphologie des sols et analyses granulométriques

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Les gisements primaires

L’or magmatique est soit associé aux sulfures de métaux de base, soit aux minéraux des éléments sidérophiles tels que les platinoïdesDans. la plus large majorité des cas, l’or n’est qu’un élément chimique en trace « capturé » arp les édifices cristallins des minéraux ; il n’a alors qu’une expression géochimique. Il est également appelé gîte primaire magmatique : on distingue les gîtes hydrothermaux et les gîtes pegmatitiques. Ces gîtes sont toujours associés au phénomène granitisation Au Cameroun, onles retrouve dans la partie Est du pays où la minéralisation en or s’associe avec les filons de quarts qui se disposent en dyke dans l’encaissante (schistes). Les gîtes primaires métamorphiques sont des héritages sédimentaires du métamorphisme. L’or est contenu soit dans les veines ou les filons quartzeux discontinus, soit en dissémination dans divers faciès des roches métamorphiques (gneiss, migmatite, amphibolite, quartzite à magnétite). Au Cameroun, les gîtes primaires métamorphiques sont formés par des quartzites aurifères et plus rarement des gneiss à dissémination d’or : ce qui est le cas des quartzites et gneiss à actinites de Bétaré Oya.

Les gîtes secondaires

Ils résultent de l’altération météorique des gîtesprimaires et de la reconcentration de l’or par les eaux de surface. Cette altération conduit à la transformation en latérite des roches encaissantes. Une partie de l’or libéré migre versle bas et peut éventuellement former des concentrations d’intérêt économique à la limite dela roche saine. On distingue:
– les gîtes éluvionnaires dans lesquels le matériel atéritiquel a été transporté le long des pentes, sur une faible distance. L’effet de la gravité peut provoquer localement des enrichissements en or .
– les gîtes alluvionnairees anciens où les alluvions aurifères, plus ou moins consolidées forment des terrasses surélevées le long des vallées et entaillées par les cours d’eau actuels .
– Les gîtes alluvionnaaires actuels où les sables et graviers auriffères forment le lit actuel des cours d’eauu. Suivant les cas, l’or peut provenir, soit du démantèlement des terrasses anciennes, soit directement de l’érosion des gîîtes primaires ou éluvionnaires .

Utilisation de l’or

Du fait de sa rareté, l’or est devenu un placement dont la valeur n ’est pas susceptible de s’effondrer. La plus grannde partie de l’or mondi al est thésauriséée par les banques d’émission et sert aux transsactions financières internationales. Le reste est employé en bijouterie, en orfèvrerie, enn horlogerie, en dentisterie et dans l’industrie électronique notamment dans la technologiie spatiale. L’or est employé pour ses propriiétés : conductibilit électrique et thermique, son caractère inoxydable achaud et a froid et sa résistance a la corrosion. La figure ci- après (Fig. 1) montre en pourcentage les différentes formes d’utilisation de l’or dans le moonde (Bache, 1980): 10% 4% Bijouterie 5% industrie electroonique 6% 5% 70% alliage dentaire industrie Medailles pièces de monnnaie.

Les différentes méthodes d’extraction ed l’or

On dénombre principalement trois techniques d’extraction de l’or : la cyanurisation, l’amalgamation et la gravitation (Fwoldorf, 2012).
La Cyanurisation est une méthode d’extraction baséesur la solubilité de l’or. Cette propriété se manifeste lorsque le métal précieuxe strouve en présence d’une solution de cyanure de sodium diluée. Des normes de manipulation ont été imposées dans le cadre de l’utilisation de ce produit hautement toxique. Après un concassage fin du minerai, sa moulure est versée dans une quantité suffisante de réactifLe. mélange liquide est passé au filtre pour une désoxygénation ; ensuite de la poussière de zinc est ajoutée à cette solution afin de précipiter l’or qui se condense au fond de la cuve. Une nouvelle filtration permet de récupérer le métal précieux contenu dans la cuve. L’opérationest renouvelée sur d’autres volumes de minerais et l’ensemble des métaux récupérés est fondu pour être coulé en barres.
L’amalgamation fait appel à une autre propriété del’or. Mis en présence du mercure, le métal précieux a tendance à se mélanger à celuici-. L’amalgame ainsi formé est ensuite passé au four. A haute température, le mercure se étached de l’or. Ce procédé a des limites, notamment au niveau du taux de récupération qui tourne autour de 60 %. En effet, seul le mercure se dissocie, mais d’autres métaux peuvent ester collés à la masse aurifère. Le second inconvénient de l’amalgamation est d’ordre sanitaire et écologique. La toxicité du mercure sur la flore et la faune impose une grande prudence quant aux quantités utilisées. Le procédé n’en reste pas moins courant chez les petits exploitants d’Afrique et d’Amazonie. Ces derniers ne mesurent pas toujours bien les risques de ce procédé sur la santé.
La gravitation est basée sur la différence de densité entre l’or et les autres matières utilisées dans ce protocole. Cette technique permet de détacher du minerais les dernières paillettes d’or qui s’y accrochent encore après l’utilisation des techniques sus-évoquées. La gravitation est le mode opératoire adopté par les rpailleurso artisanaux qui lavent les sables aurifères des alluvions. La force du courant favorise la condensation des masses aurifères.

Méthodes d’extraction appliquées à Bétaré Oya

Les méthodes d’extraction de l’or sont déterminéens fonction du type de gisement à exploiter. L’or primaire, (cas de la Société CAMINCO) nécessite des machines coûteuses pour extraire, broyer, concasser la roche (souvent du quartz). La société Yu Xong Yu exploite l’or secondaire, qui est le plus souvent aggloméré dansune roche meuble. Dans ce cas, les méthodes d’exploitation sont moins coûteuses et la récupération du métal se fait par gravimétrie, compte tenu de la densité élevée deorl’. Autrefois, la recherche de l’or se faisait
à l’aide de la pelle, de la pioche et de la batée. Les sociétés qui prospectent le lit vif des rivières, opèrent à l’aide de barges et de plongeurs. Pour exploiter l’or alluvionnaire qui se trouve dans le lit sec des rivières, les orpailleurs et les sociétés minières utilisent la méthode gravimétrique.

Les enjeux de l’exploitation de l’or

La liste des enjeux définis à l’étape du cadrage a été affinée tout au long de l’étude aux fins d’identifier les impacts du projet. Les enjeux d’une activité sont des éléments sensibles du milieu récepteur qui exigent des mesures d’atténuation ou de compensation. Dans le cas présent, les composantes pertinentes de l’environnement sont : l’air, les eaux de surface, le sol, le paysage, la santé, l’éducation, etc. Lesenjeux qui accompagnent ces composantes se déclinent en termes d’émissions sonores et de fumées, de détérioration de la qualité des eaux de surface (fleuve Lom) utilisées pour le lavage du minerai ,de la perturbation (enlaidissement) du paysage par les excavations, de la propagation du paludisme favorisée par les eaux de pluies remplissant les excavations non remblayées, constituant de ce fait des réservoirs à moustiques, des déperditions scolairesqui s’expliquent par « la ruée vers l’or ».

Esquisse géologique du bassin du Lom

La géologie de la région du bassin du Lom est appréciée au travers de la carte géologique de Batouri au 1/1 000 000, laquelle a ét scannée, puis digitalisée.
Bétaré Oya appartient à la série du Lom qui fait partie du socle précambrien. Il s’agit d’une formation de couverture localisée à l’Est du bassin de la Sanaga et presque exclusivement incluse dans la vallée du Lom. Elleforme une bande orientale NE-SW de 10 à 200 Km de long. Elle comprend d’anciennes formations sédimentaires qui n’ont subit qu’une légère action de métamorphisme peu profond. La série du Lom comprend deux faciès (Gouveron, 1953):
– un faciès phylliteux dans lequel les séricito-schistes et les schistes dominent très largement .
– un faciès siliceux constitué des quartzites en général interstratifiés dans des schistes.
Bétaré Oya appartient aux séries intermédiaires suite à l’orogenèse éburnéenne (1800 MA, protérozoïque moyen) et l’orogenèse panafricaine (550 MA). Ce sont les schistes qui portent la minéralisation en or dans cette zone (Fig. 7). La série du Lom est traversée par des intrusions granitiques et aussi doléritiques. En relation avec ces intrusions, il existe dans tout le complexe du Lom un réseau dense de filons de quartzites. Comme le gisement d’or est lié à des fracturations, quelques relevés structuraux dans la zone d’étude permettent de suivre la direction de ces filons L’étude spécifique complémentaire sur le terrain amontré que les formations géologiques observées dans la zone de référence sont : les quartzites et les schistes.
Les quartzites sont constitués essentiellement par des minéraux de quartz avec une faible proportion de feldspaths alcalins. Les magnétites après précipitation donnent à la roche une coloration rouge, d’où le nom de la roche quartzites à magnétite.
Les schistes, issus de la transformation métamorphique des argiles sont constitués par des micas tels que la muscovite, la biotite, avec quelques minéraux accessoires tels que les talcs et les chlorites. La structure en feuillet de ces schistes est bien visible et montre que ces roches ont subi une faible intensité de métamorphisme (epizone).Dans la zone de référence, l’altération des schistes est très avancée (Fig. 6b).
Du point de vue structural, cinq mesures de direction et de pendage ont été effectuées sur quelques plans de foliation de quartzites et schistes (Tableau III). Ces différentes mesures montrent que la zone a été déformée (Fig. 6a) parneu série de déformations (fracturations et plissements), engendrant ainsi le métamorphisme. Ces fracturations rendent la constitution géologique plus poreuse et facilitent la circulation des eaux météoriques. C’est pourquoi le processus de pédogenèse est avancé dans la zone.

Caractérisation morphologique des sols

La région de Bétaré- Oya occupe un bassin sédimentaire qui a été recouvert de sédiments à la fin de l’ère tertiaire et au début de l’ère quaternaire (Olivry, 1986). Elle repose essentiellement sur des sols ferrallitiques.
Les études complémentaires sur le sol ont été menées pour déterminer la profondeur à laquelle la couche à gravier est atteinte.
Pour ce faire, trois profils ont été étudiés (A, etB C).
Dans tous les profils la succession des horizons se présentent dans l’ordre suivant, de haut en bas du profil, avec des épaisseurs variables :
– Horizon organo-minéral (HA) : couleur noir, épaisseur 20 cm. Cette couche a une texture argileuse et une structure grumeleuse. L’enracinement y est d’ordre millimétrique à centimétrique. La limite avec l’horizon sous-jacent est progressive et onduleuse.
– Horizon B1 (horizon graveleux) : de couleur gris noir, épaisseur 136 cm, à texture argileuse, avec une structure tassée. L’enracinement est millimétrique à centimétriques. La limite entre l’horizon C est progressive et onduleuse .
– Horizon B2 (horizon sableux) : de couleur jaune rougeâtre, épaisseur 80 cm, à texture limoneux-argileuse avec une structure massive. La transition entre l’horizon sous-jacent est diffusée .
– Horizon C (couche à gravier) : couleur gris, la str ucture est massive avec une texture granuleuse.
Ainsi, dans la partie Nord du site la couche minéralisée apparaît à 2,36 m de la surface du sol. Par contre, dans les profils A et B, malgréla profondeur de la fosse (2,64m), la couche à gravier n’affleure pas.

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Table des matières

CHAPITRE I. GENERALITES
I.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATIF
I.2. PROBLEMATIQUE
I.3. MISE EN CONTEXTE DE L’ETUDE
I.3.1. Présentation du promoteur
I.3.2. Classification du projet
I.3.3. Contenu de l’Audit Environnemental
I.4. OBJECTIFS
I.4.1. Objectif général
I.4.2. Objectifs spécifiques
I.5. REVUE DE LA LITTERATURE
I.5.1. Généralités sur l’or
I.5.1.1. Propriétés
I.5.1.2. Différents types de gisements
I.5.1.3. Utilisation de l’or
I.5.1.4. Processus de production
I.5.1.5. Les enjeux de l’exploitation de l’or
I.5.2. Cadre juridique et institutionnel du projet
I.5.2.1. Cadre légal applicable au projet
I.5.2.2. Textes réglementaires
I.5.2.3. Convention internationale
I.5.2.4. Contexte institutionnel
I.6. STRUCTURE DU MEMOIRE
I.7. DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR
I.7.1. LOCALISATION DU SITE DE L’ACTIVITE ET DELIMITATION DE SA ZONE DE REFERENCE
I.7.2. COMPOSANTE PHYSIQUE
I.7.2.1. Conditions météorologiques
I.7.2.2. Esquisse géologique du bassin du Lom
I.7.2.2. Caractérisation morphologique des sols
I.7.2.3. Géomorphologie
I.7.2.4. Hydrographie du sous-bassin du Lom
I.7.3. COMPOSANTE BIOLOGIQUE
I.7.3.1. Végétation et flore
I.7.3.2. Etude ethnobotanique
I.7.3.3. Faune
I.7.4. COMPOSANTE SOCIO-ECONOMIQUE ET HUMAIN
I.7.4.1. Démographie
I.7.4.2. Agriculture
I.7.4.3. Religion
I.7.4.4. Sports et Loisirs
I.7.4.5. Habitat
I.7.4.6. Structures éducatives
I.7.4.7. Infrastructures hospitalières et sanitaires
I.7.4.8. Eau et électricité
I.7.4.9. Télécommunications
I.7.4.11. Voie de communication et trafic
I.7.5. INSTALLATIONS ET FONCTIONNEMENT DE L’EXPLOITATION
I.7.5.1. Organisation spatiale du site
I.7.5.2. Paramètres techniques de l’exploitation
I.7.5.3. Les équipements techniques
I.7.5.4. Processus d’exploitation
I.7.5.5. Base vie
CHAPITRE II. MATERIELS ET METHODES
II.1. MATERIELS
II.1.1. Matériels utilisés en géologie, pédologie et géomorphologie
II.1.2. Logiciels
II.1.3. Documents cartographiques et analogiques
II.1.4. Matériels spécifiques à l’analyse des eaux de surface
II.2. METHODOLOGIE GENERALE DE L’ETUDE
II.2.1. Méthodologie des études spécifiques
II.2.1.1. Caractéristiques morphologie des sols et analyses granulométriques
II.2.1.2. Etude de la qualité physico-chimique des eaux de surface
III.2.1.3. Etude de la sédimentation
II.2.1.4. Qualité de l’air
II.2.1.5. Paysage
II.2.1.6. Géologie
II.2.1.7. Etude des paramètres socio-économique
II.3. ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET
II.3.1. Méthodologie de l’Identification et caractérisation des impacts
II.3.1.1. Identification des sources d’impacts
II.3.1.2. Caractérisation des impacts du projet
II.3.1.4 Evaluation de l’importance absolue des impacts
II.3.2. Mesures d’atténuations
CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. RESULTATS
III.1.1. Analyse physico-chimique des eaux de surface
II.1.2. Etude du sol
III.1.3. Etude de la sédimentation
III.1.4. Paysage
III.1.5. Qualité de l’air
III.1.6. Analyse de la conformité réglementaire
III.1.7. Matrice d’identification des impacts
III.1.8. Evaluation et caractérisation des impacts de l’unité de production sur l’environnement
III.2. PROPOSITION DES MESURES D’ATTENUATION
CHAPITRE IV. CONCLUSIONS, RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVE
IV.1. CONCLUSIONS
V.2. RECOMMANDATIONS
V.3. PERPECTIVE
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1. Grille d’identification des impacts absolus de Fecteau
Annexe 2. Pluviométrie et indice d’aridité de Martonne, Valeurs mensuelles de l’humidité relative (2000 – 2010)
Annexe 3. Résultats physicochimique des eaux de surface
Annexe 4. Glossaire des expressions et mots-clés
Annexe 5. Trame d’enquête
Annexe 6. Signatures des parties prenantes à la consultation publique

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