Caractéristiques générales du paludisme

Le paludisme est une maladie parasitaire liée au développement et à la multiplication dans les globules rouges d’un hématozoaire du genre Plasmodium. Il est transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique femelle du genre Anophèles [1]. C’est une endémie parasitaire majeure, qui sévit selon le mode endémo-épidémique. Son incidence dépend de l’écologie du vecteur donc du climat mais également de l’aménagement de l’espace, des migrations des populations et des facteurs économiques [2]. Malgré les efforts entrepris par l’OMS en vue de l’éradication du paludisme, la maladie reste très répandue en Afrique subsaharienne. Dans ces régions, elle revêt des aspects particuliers notamment au niveau des grandes villes où l’exode rural est à l’origine d’une urbanisation grandissante entrainant ainsi d’importantes modifications de l’écologie vectorielle. Le faible niveau de transmission palustre observé dans les grandes villes, explique l’absence d’acquisition de l’immunité protectrice ou prémunition observée en zone rurale hyper-endémique.

En outre, la plupart des études antérieures ont été menées en milieu rural et elles fournissent des données n’étant pas toujours applicables chez les citadins. Les aspects immunologiques du paludisme urbain restent encore mal connus malgré les multiples travaux en cours en Afrique [3, 4]. Cette étude proposée entre dans le cadre d’une investigation dont l’objectif général est d’analyser les caractéristiques immunologiques du paludisme de recrutement urbain dans la ville de Pikine, avec pour objectifs spécifiques (i) de mesurer les taux d’IgM et d’IgG antiLSA-1-41, (ii) de déterminer la relation entre les taux d’IgM et d’IgG anti-LSA 1-41 et la parasitémie et enfin (iii) de rechercher la relation entre le taux d’IgM, d’IgG et les taux d’hémoglobine.

DEFINITION ET HISTORIQUE

Définition 

Le paludisme (du latin paludis, « marais »), aussi appelé malaria (anglo-saxons) de l’italien mal’aria, « mauvais air » est une parasitose due a des hématozoaires du genre Plasmodium. Elle est transmise par la piqure d’un moustique du genre Anophèles, c’est en effet la maladie infectieuse la plus répandue et la plus meurtrière au monde [5]. Elle est surtout présente dans les régions tropicales d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie où les conditions climatiques et environnementales sont favorables au développement des moustiques vecteurs [6, 7].

Historique

Le paludisme est une maladie très ancienne. En 3000 avant JC, les Egyptiens en souffraient, cette certitude est issue de la découverte de plasmodium dans des momies [8] Aux environs de 2700 avant JC, des cas d’accès palustres ont été décrits en Chine. Dans la mythologie chinoise ,la maladie est représenté sous la forme de démons munis d’un marteau, d’un seau d’eau froide et entretenant un four brûlant, symbolisant les céphalées, les fièvres et les frissons[9] L’agent pathogène a été découvert à Constantine (Algérie) par Alphonse Laveran en 1880 .[10] En 1922, quatre Plasmodiums infectant l’homme étaient décrits: P. falciparum, P.malariae, P. vivax et P. ovale. [2]. La 5ème espèce appelée Plasmodium knowlesi proche génétiquement de Plasmodium vivax, et, microscopiquement, de Plasmodium malariae, n’a été reconnu qu’en 2008 comme infectant l’homme mais elle était rétouvée antérieurement chez le singe. En 1943 deux anti paludéens de synthèse font leur apparition et seront fréquemment utilisé : la chloroquine et l’amodiaquine[11].

EPIDEMIOLOGIE 

Paludisme dans le monde 

En raison des facteurs influençant l’épidémiologie (la distribution des anophèles, sa capacité vectorielle, les caractéristiques biologiques des différentes espèces de Plasmodium) la répartition géographique varie d’un continent à l’autre, d’un pays à l’autre, mais aussi d’une région à une autre, d’un village à un autre et même parfois au sein d’un même village Constituant un frein au développement socio-économique, selon l’OMS en 2012, environ 207 millions de cas de paludisme ont été enregistré, ayant provoqué environ 627 000 décès. Principalement en Afrique et en Asie du Sud est 3,4 milliards de personnes continuent d’être exposées au risque[12] .Les enfants en bas âge sont les plus touchés [13].

Paludisme en zone urbain 

En milieu urbain, la transmission est plus faible qu’en milieu rural. Cependant, on assiste depuis quelques années à une urbanisation accélérée en Afrique sub-saharienne. Le faible niveau de transmission palustre observé dans les grandes villes explique l’absence de prémunition telle que décrite en zone rurale hyper-endémique. Ainsi, de par l’accélération de l’urbanisation en Afrique, on peut prévoir pour les prochaines années une diminution des taux de prévalence du paludisme, mais aussi une augmentation relative de la proportion des formes graves de paludisme[14].

BIOLOGIE DU PARASITE 

Agents pathogènes

Le Plasmodium, agent du paludisme est un protozoaire appartenant à l’embranchement des Sporozoaires ou Apicomplexa, à la classe des Sporozoasida, à l’ordre des Eucoccidiorida, à la Famille des Plasmodiidae et au Genre Plasmodium [15]. Les 5 espèces de Plasmodiums pouvant infecté l’homme sont :
Plasmodium falciparum : premier agent causal du paludisme à être découvert. Mais aussi l’espèce la plus répandue dans les régions chaudes et humides, il reste la plus redoutable et la seul véritablement meurtrier.[16].
Plasmodium malaria : agent de la fièvre quarte, a une distribution clairsemée et coexiste souvent avec P. falciparum sous les tropiques.
Plasmodium ovale : responsable de la fièvre tierce bénigne, très proche de P.vivax avec lequel il a été longtemps confondu
Plasmodium vivax :très répandue dans le monde mais moins que P.falciparum [17].
Plasmodium knowlesi : affectant originellement les singes, il est responsable de fièvre quarte chez l’homme avec des manifestations relativement graves du fait de son cycle de développement court. Sa ressemblance avec P. malariae justifie le fait qu’il ait été longtemps confondu avec ce dernier et sa découverte est assez récente en Asie du Sud-est (Malaisie, Thaïlande, Philippines) [18] .

Vecteur

Le paludisme est transmis par un moustique appartenant à l’ordre des Diptera, à la famille des culicidae et au genre Anopheles Les espèces les plus redoutables sont anthropophiles et leur reproduction nécessite du sang, de l’eau et de la chaleur. Seules les femelles sont hématophages et mènent une activité nocturne [19] .Elles inoculent le parasite plasmodium (sporozoïte) par piqûre au cours d’un repas sanguin à une personne saine[20].

Cycle de P. falciparum

La phase de reproduction asexuée encore appelée schizogonie se déroule chez l’homme (hôte intermédiaire) et la phase sexuée ou sporogonie a lieu chez l’anophèle.

Cycle Chez l’anophèle 

Le moustique au cours de son repas sanguin ingère chez l’homme du sang contenant des gamétocytes. Le gamétocyte mâle va donner 6 à 8 gamètes flagellés qui permettront la fécondation des gamètes femelles pour donner naissance à un œuf appelé Ookinète. Cet œuf, mobile, va traverser la paroi de l’estomac du moustique et s’enkyster à sa partie externe en formant un Oocyste. A l’intérieur de l’Oocyste les noyaux vont se diviser et donner après éclatement, des centaines ou des milliers de Sporozoïtes qui vont gagner les glandes salivaires du moustique.

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Table des matières

INTRODUCTION
Première partie : CARACTERISTIQUES GENERALES DU PALUDISME
I-Définition et Historique
I-1-Définition
I-2 Historique
II -Epidémiologie
II-1-Paludisme dans le monde
II-2-Paludisme en zone urbain
III- Biologie du parasite
III-1- Agents pathogènes
III-2- Vecteur
III- 3- Cycle de P. falciparum
IV- Pathologie de l’infection palustre
IV-1-Accès simple
IV-2-Accès grave
V- Immunité anti palustre
V-1- – Immunité Innée
V-2- – Immunité Acquise
Deuxième partie: TRAVAUX PERSONNELS
I – Site d’étude
II – Matériel et Méthodes
II-1 – Matériel de laboratoire
II-2 – Tampons et réactifs
II-3- – Matériel biologique
II-3-1 – Sérums étudiés
II-3-2-Sérums Contrôles positif
II-3-3-Sérums Contrôles négatifs
II-3-4-Antigène LSA-1-41
II-4- Technique ELISA
II-5-.Analyses statistiques des résultats
III-RESULTATS
III-1- Caractéristiques de la population d’études
III-1-1- Données générales de la population d’étude
III-1-2-Interrelations entre les données hématoparasitologiques des patients
III-2- Evolution des réponses anticorps IgG et IgM dirigées contra LSA1-41
III-2-1-Prévalences des réponses anticorps
III-2-2-Evolution des niveaux de réponses en IgM et IgG suivant l’âge des patients
III-2-2-1–Variations des amplitudes suivant l’âge
III-2-2-2–Corrélations entre les taux d’IgM et d’IgG dans les deux groupes d’âge
III-2-2-3-Variations des amplitudes de réponses en IgM et IgG suivant les densités parasitaires
III-2-2-4- Corrélations entre les réponses en IgM et en IgG suivant le taux d’hémoglobine
IV-DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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