Caractéristiques du couple parental

Caractéristiques du couple parental

Caractéristiques du jeune

Type de trouble du développement

Le type de trouble du développement affiché par un jeune risque en effet de contribuer à influencer plus distinctement la relation conjugale de ses parents ou le fonctionnement plus général de sa famille comparativement à ce que l’on a jadis cru.Notre attention portera tout d’abord sur les diverses études qui se sont intéressées aux familles incluant un jeune affichant une maladie physique chronique pour se diriger par la suite sur les études qui se sont attardées aux familles qui incluent un jeune qui affiche un trouble neuropsychologique.Maladies physiques chroniques. Globalement, huit études et deux revues de la littérature portent sur la relation conjugale des couples ayant un jeune affichant une maladie physique chronique ou s’intéressent au fonctionnement familial plus général de ces familles (Ammerman et al., 1998; Berge & Patterson, 2004; Dahlquist et al., 1996; Eddy et al., 1998; Holmbeck et al., 1997; Holmbeck et al., 2002; Quittner et al., 1998; St-John, Pai, Belfer, & Mulliken, 2003; Tétreault et al., 1998, cité dans Tétreault et al., 2002; Vermaes et al., 2007). Une revue de la littérature et deux études relèvent que des couples ayant un jeune affichant un diagnostic de fibrose kystique sont plus à risque de rapporter une insatisfaction conjugale comparativement à d’autres couples de la population générale (Berge & Patterson, 2004; Eddy et al., 1998; Quittner et al., 1998).Une autre revue de la littérature rapporte également une plus grande insatisfaction conjugale chez des couples ayant un jeune affichant un diagnostic de spina bifida comparativement à d’autres couples ayant un jeune affichant un développement sans particularité (Vermaes et al., 2007). Néanmoins, deux études n’observent aucune différence significative entre des couples ayant un jeune affichant un diagnostic de cancer (Dahlquist et al., 1996) ou de spina bifida (Holmbeck et al., 1997) et d’autres couples ayant un jeune affichant un développement sans particularité au niveau de leur satisfaction conjugale. Au niveau du taux de séparation/divorce, une première étude constate que les couples ayant un jeune affichant une déficience motrice n’encourent pas un risque de séparation/divorce plus élevé comparativement à d’autres couples de la population générale ayant un jeune affichant un développement sans particularité (Tétreault et al., 1998, cité dans Tétreault et al., 2002). Une seconde étude observe toutefois une augmentation significative du taux de divorce chez des couples ayant un jeune présentant une anomalie craniofaciale comparativement à d’autres couples ayant un jeune affichant une déformation plagiocéphalique postérieure (St-John et al., 2003).En ce qui a trait au fonctionnement plus général de ces familles, deux dernières études relèvent soit un niveau de fonctionnement familial comparable entre des familles incluant un jeune affichant un diagnostic de spina bifida et d’autres familles incluant un jeune affichant un développement sans particularité (Arnrnerman et al., 1998) ou des différences significatives entre les groupes (Holmbeck et al., 2002). En somme, il apparait donc que les impacts reliés à la présence d’un jeune affichant une maladie physique chronique sur la relation conjugale de ses parents ou sur le fonctionnement
plus général de sa famille demeurent toujours incertains. Pour plus d’informations sur les études portant sur les jeunes affichant une maladie physique chronique, se référer au Tableau 2 présenté à l’Appendice B. Nous examinerons à présent si la présence chez un jeune d’un trouble neuropsychologique peut plus clairement contribuer à avoir de tels impacts. Cette prochaine section sera divisée en quatre sous sections qui porteront respectivement sur les études qui se sont intéressées jusqu’à tout récemment à la déficience intellectuelle et aux syndromes qui y sont souvent associés, aux troubles de l’apprentissage, au trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité et aux troubles appartenant au spectre de l’autisme.

Troubles neuropsychologiques

Déficience intellectuelle et syndromes souvent associés. Sept études furent conduites auprès de familles incluant un jeune ayant soit un retard de développement, une déficience intellectuelle ou un syndrome de Down (Abery, 2006; Baker et al., 2002; Cahill & Glidden, 1996; Cunningham, 1996; Flaherty & Glidden, 2000; Hatton et al., 2010; Urbano & Hodapp, 2007). Parmi les deux études qui portent sur des familles incluant un jeune présentant un retard de développement ou une déficience intellectuelle, une première étude ne relève aucun impact négatif sur la relation conjugale des parents (Baker et al., 2002). La seconde étude constate cependant que les jeunes ayant un retard mental ou un retard développemental sont significativement plus à risque de ne pas vivre avec leurs deux parents biologiques comparativement à d’autres jeunes affichant un
développement sans particularité (Hatton et al., 2010). Cette dernière étude observe toutefois également que le plus haut taux de restructuration familial observé chez les familles incluant un jeune présentant un retard mental peut s’expliquer principalement par le statut socioéconomique plus précaire de ces familles. Pour leur part, les cinq études effectuées auprès de familles incluant un jeune présentant un syndrome de Down ne relèvent aucun impact négatif sur la relation conjugale des parents ou une adaptation satisfaisante chez la grande majorité de ces familles et même parfois une contribution positive sur leur vie familiale (Abery, 2006; Cahill & Glidden, 1996; Cunningham, 1996; Flaherty & Glidden, 2000; Urbano & Hodapp, 2007). Plus spécifiquement, ces
études observent que ces familles affichent soit un taux de divorce significativement moins élevé (Abery, 2006; Urbano & Hodapp, 2007), un plus faible pourcentage de familles composées d’un seul parent (Cunningham, 1996) ou un niveau de fonctionnement familial comparable (Cahill & Glidden, 1996; Flaherty & Glidden, 2000) à celui d’autres familles incluant un jeune affichant soit un développement typique ou un autre type de trouble du développement. Néanmoins, l’âge moyen des parents plus élevé de même que leurs conditions socioéconomiques plus favorables
peuvent constituer deux variables potentiellement confondantes inhérentes à certaines de
ces études pouvant ainsi contribuer à biaiser leurs résultats (Abery, 2006; Cunningham, 1996; Urbano & Hodapp, 2007). Deux de ces études n’observent notamment plus de différence significative entre les groupes au niveau de leur capacité d’adaptation en contrôlant l’influence potentielle de certaines variables sociodémographiques (Cahill & Glidden, 1996; Flaherty & Glidden, 2000).

Troubles de l’apprentissage

Trois études seulement s’intéressent aux impacts sur la relation conjugale des couples ayant un jeune présentant un trouble de l’apprentissage ce qui est étonnant compte tenu de l’immense intérêt scientifique actuel à l’égard de ces troubles (Craig, 2004; Dyson, 1996; Heckel, Clarke, Barry, McCarthy, & Selikowitz, 2009). Une première étude constate que la grande majorité de ces familles sont composées de deux parents malgré que le statut parental des parents soit inconnu
(Dyson, 1996). Cet auteur relève cependant un plus grand niveau de stress parental chez les parents ayant un jeune affichant un trouble de l’apprentissage. Cette étude observe également que la présence de sévères difficultés émotionnelles et comportementales chez un jeune semble associée à une grande désorganisation familiale. Une deuxième étude ne constate pas de différence significative entre des couples ayant un jeune affichant un trouble de l’apprentissage et d’autres couples ayant un jeune affichant un développement typique au niveau de leur satisfaction conjugale à travers le temps (Craig, 2004). Les facteurs pouvant contribuer à expliquer les résultats contradictoires entre ces deux dernières études demeurent néanmoins difficiles à cerner compte tenu du fait que l’étude menée par Craig (2004) est disponible seulement sous forme de résumé
électronique. Finalement, la présence d’un trouble de l’apprentissage comorbide à un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité chez un jeune n’est pas associée à un plus haut taux de divorce parental d’après d’autres auteurs (Heckel et al., 2009). Pour plus d’informations sur les études portant sur des jeunes affichant une déficience intellectuelle, un syndrome souvent associé ou un trouble de l’apprentissage, se référer au Tableau 3 présenté à l’Appendice C.

Trouble déficitaire de [‘attention avec hyperactivité.

Six études s’intéressent aux impacts sur la relation conjugale des couples ayant un jeune présentant un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (Bymes, 2003; Heckel et al., 2009; Hurtig et al., 2005, 2007; Wymbs, Pelham, Molina, & Gnagy, 2008; Wymbs, Pelham, Molina,
Gnagy et al., 2008). Bymes (2003) observe que les mères ayant un jeune affichant un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité sont plus à risque de rapporter des difficultés conjugales comparativement à d’autres mères ayant un jeune affichant un développement sans particularité. Plus spécifiquement, cet auteur obtient que les mères ayant un jeune affichant un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité sont plus susceptibles de rapporter une détresse conjugale globale significative ainsi que des difficultés de communication, d’orientation des rôles, une insatisfaction sexuelle, un niveau d’agressivité plus élevé dans leurs interactions avec leur conjoint et davantage de désaccords conjugaux reliés aux décisions financières comparativement aux mères ayant
un jeune affichant un développement sans particularité. L’équipe de Wymbs et ses collaborateurs (Wymbs, Pelham, Molina, Gnagy et al., 2008) relève également un taux de divorce deux fois plus élevé chez des couples ayant un jeune affichant un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité comparativement à d’autres couples qui ont un jeune qui affiche un développement typique, mais seulement jusqu’à ce que l’enfant soit âgé de 8 ans. Les quatre dernières études qui s’intéressent au trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité en comorbidité à un trouble des conduites, à un trouble oppositionnel avec provocation ou à un trouble de l’apprentissage observent que les jeunes qui affichent uniquement un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité
ne sont pas significativement plus à risque de vivre au sein d’une famille non intacte ou
de rapporter des conflits parentaux plus fréquents et non résolus (Heckel et al., 2009;
Hurtig et al., 2005, 2007; Wymbs, Pelham, Molina, & Gnagy, 2008). Ces résultats divergents peuvent être engendrés par des différences au niveau de l’âge des jeunes, par le type de devis de recherche employé et par l’ intensité des comportements perturbateurs externalisés manifestés par le jeune (Baker et al., 2002; Berge et al., 2006; Brobst et al., 2009; Hartley et al., 2010; Stoneman & Ùavidia-Payne, 2006; Urbano & Hodapp, 2007; Vermaes et al., 2007; Wymbs, Pelham, Molina, Gnagy et al., 2008). En somme, il apparait donc que les impacts reliés à la présence au sein d’une famille d’un jeune affichant un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité sur la relation conjugale de ses parents ne fait pas encore l’unanimité chez les divers auteurs. Par contre, tous les
auteurs semblent toutefois s’entendre sur le fait que la présence au sein d’une famille d’un jeune ayant un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité comorbide à un trouble des conduites ou à un trouble oppositionnel avec provocation est beaucoup plus à risque d’être associée à des difficultés conjugales au sein du couple parental, à un divorce parental ou à une plus grande probabilité que ces jeunes vivent au sein d’une famille non intacte ou à l’intérieur d’une famille dysfonctionnelle (Dyson, 1996; Heckel et al., 2009; Hurtig et al., 2005, 2007; Lindahl, 1998; Scahill et al., 1999; Wyrnbs, Pelham, Molina, & Gnagy, 2008; Wyrnbs, Pelham, Molina, Gnagy et al., 2008). Par ailleurs, dans une étude portant sur des couples ayant un jeune enfant affichant un retard mental, Baker et ses collaborateurs (2002) notent également que la satisfaction conjugale
de ces couples est beaucoup plus fortement reliée à la présence de troubles du comportement chez leur enfant qu’à celle d’un retard mental. La possibilité d’une étiologie distincte est envisagée actuellement dans le cas de ces jeunes présentant un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité comorbide à un trouble des conduites ou à un trouble oppositionnel avec provocation (Hurtig et al., 2007). Dans ce cas-ci, une composante affective ou sociale serait beaucoup plus susceptible d’être présente (Hurtig et al., 2007). Une relation réciproque est suggérée également entre la présence de difficultés conjugales au sein de ces couples et la présence de ces troubles en
comorbidité chez un ou plusieurs jeunes de ces couples (Heckel et al., 2009; Jenkins, Simpson, Dunn, Rasbash, & O’Connor, 2005; Sobsey, 2004). Pour plus d’informations sur les études portant sur les jeunes affichant un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, se référer au Tableau 4 présenté à l’Appendice D.

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Table des matières

Sommaire
Remerciements
Introduction
Contexte théorique
Prévalence
Contexte historique et courant de la métaphore de la tragédie
Facteurs méthodologiques
Échantillons hétérogènes
Instrumentation
Sous-dimensions de la relation conjugale
Recrutement des familles
Caractéristiques du jeune
Type de trouble du développement
Maladies physiques chroniques
Troubles neuropsychologiques
Déficience intellectuelle et syndromes souvent associés
Troubles de l’apprentissage
Trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité
Troubles appartenant au spectre de l’autisme
Âge
Enfants d’âge préscolaire ou jeunes pré-pubères
Jeunes post-pubères
Caractéristiques du couple parental
Âge des conjoints et durée de vie commune
Antécédents conjugaux
Conditions socioéconomiques de la famille
Appartenance ethnique de la famille
Santé mentale
Discussion
Conclusion
Références
Appendice A. Études portant sur des jeunes affichant des troubles du développement variés
Appendice B. Études portant sur des jeunes affichant une maladie physique chronique
Appendice C. Études portant sur des jeunes affichant une déficience intellectuelle, un syndrome souvent associé ou un trouble de l’apprentissage
Appendice D. Études portant sur des jeunes affichant un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité
Appendice E. Études portant sur des jeunes affichant un trouble appartenant au spectre de l’autisme

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